L’Assemblée générale ouvre l’examen biennal de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies dans un contexte mondial marqué par de violentes attaques
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Assemblée générale
Soixante-huitième session
94e & 95e séances plénières
Matin & après-midi
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE OUVRE L’EXAMEN BIENNAL DE LA STRATÉGIE ANTITERRORISTE MONDIALE DES NATIONS UNIES DANS UN CONTEXTE MONDIAL MARQUÉ PAR DE VIOLENTES ATTAQUES
C’est sur fond d’actualité brûlante que l’Assemblée générale s’est réunie aujourd’hui pour se livrer au quatrième examen biennal de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, adoptée en 2006, alors que la menace du terrorisme est plus que jamais multiple.
Le débat d’aujourd’hui s’est en effet ouvert alors que le groupe terroriste « État islamique en Iraq et au Levant » (EIIL) a pris le contrôle de plusieurs villes stratégiques du nord et de l’est de l’Iraq et enlevé le personnel diplomatique turc de la ville iraquienne de Mossoul, a fait observer le représentant de la Turquie, venu parler au nom de son Ministre des affaires étrangères, rentré précipitamment à Istanbul à cause de cette situation.
Par ailleurs, le 24 mai dernier, une fusillade a éclaté au Musée juif de Bruxelles, en Belgique, faisant quatre morts, et occasionnant une tragédie déplorée aujourd’hui par plusieurs délégations, notamment celles d’Israël et de la France, qui y ont vu le signe d’une radicalisation inquiétante, le suspect arrêté ayant été identifié comme un affilié à EIIL. Enfin, nombre d’États Membres ont mentionné les attaques lancées ces derniers jours contre l’aéroport de Karachi au Pakistan.
Ceci a été le cas de la délégation de l’Égypte, qui s’est exprimée au nom des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Il a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour combattre les causes sous-jacentes du terrorisme, tout en évitant l’usage illicite de la force et l’agression et en mettant fin aux situations marquées par l’occupation étrangère, et les injustices politiques, économiques et sociales. « L’OCI rejette d’autre part toute tentative d’associer le terrorisme à une religion, à une nationalité, à une civilisation ou à un groupe ethnique, quels qu’ils soient», a ajouté le représentant égyptien.
Cette injonction reprend, mot pour mot, celle par laquelle le Secrétaire général ouvre les observations et les recommandations finales de son rapport portant sur la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, dont étaient saisies les délégations. M. Ban Ki-moon y reconnaît qu’en dépit de tous les efforts des États Membres et de l’adoption de la Stratégie, le terrorisme continue de sévir « sous des formes nouvelles et plus sophistiquées », gagnant de nouveaux territoires, en particulier en Afrique, de la bande sahélienne au delta du Niger.
Pour le Secrétaire général, et l’ensemble des intervenants qui ont pris la parole aujourd’hui, le succès de la Stratégie antiterroriste mondiale dépendra avant tout de la capacité des États Membres à mettre en œuvre, avec le soutien de l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme, ses quatre piliers, ceci de manière équilibrée face à une menace en perpétuelle évolution. Ces quatre piliers sont l’élimination des conditions propices à la propagation du terrorisme; la prévention et la lutte contre le terrorisme; le renforcement des capacités de tous les États et le rôle de l’ONU; et enfin, les droits de l’homme.
Les intervenants au débat n’ont pas manqué de souligner que le respect de l’état de droit et des droits de l’homme devait prévaloir dans le cadre de la mise en œuvre des efforts déployés aux niveaux national et international. Le représentant de la Suisse a estimé que l’Équipe spéciale devrait établir un plan d’action s’étalant sur deux ans, en vue de permettre une mise en œuvre transparente de la Stratégie mondiale, dans le cadre de laquelle la société civile et le secteur privé devraient jouer un rôle actif.
Ces derniers ont en effet une influence que les gouvernements n’ont pas toujours auprès des éléments les plus vulnérables et marginalisés de la société, susceptibles de se radicaliser, a relevé le Vice-Président de l’Assemblée générale, M. Michel Tommo Monthé, qui a ouvert ce matin la séance de travail de l’Assemblée et qui n’a pas oublié les victimes du terrorisme, soulignant qu’un Portail de soutien des Nations Unies aux victimes du terrorisme avait été inauguré hier.
La question, relativement nouvelle, de la participation de combattants étrangers aux activités menées par des organisations terroristes, en premier lieu Al-Qaida et ses groupes affiliés, a été soulevée par de nombreuses délégations. Pour le représentant de la Fédération de Russie, qui a cité les cas de la Syrie, de la région Afghanistan-Pakistan, de l’Iraq, de la Libye et du Mali, le retour de ces éléments endoctrinés et endurcis dans leurs pays respectifs est très « dangereux » et exige des États Membres qu’ils se montrent plus proactifs, notamment en intensifiant les échanges de renseignements et en renforçant le contrôle des frontières.
Son homologue de l’Inde, pays qui a proposé de longue date à l’Assemblée générale une convention générale sur le terrorisme international, a estimé qu’il était grand temps d’adopter un tel instrument, afin de combler une lacune considérable en matière de coopération internationale, ceci en vue de poursuivre en justice les terroristes.
L’Assemblée générale poursuivra l’examen de la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale demain, vendredi 13 juin, à partir de 10 heures.
LA STRATÉGIE ANTITERRORISTE MONDIALE DES NATIONS UNIES: RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL (A/68/841) - Projet de résolution (A/68/L.50)
Déclarations
M. JÉRÔME BOUGOUMA, Ministre de l’administration territoriale et de la sécurité du Burkina Faso, a indiqué que son pays soutient la pleine mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies en tant que cadre global et efficace de lutte contre le terrorisme, ainsi que les activités de l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme. Il a parlé de la sous-région du Sahel, à laquelle appartient le Burkina Faso, qui est devenue le théâtre d’actes terroristes, et où des attentats-suicide et des prises d’otages sont perpétrés. Il a expliqué que les groupes terroristes utilisent les fruits du crime transnational organisé pour parvenir à leurs fins, avant de condamner l’enlèvement de lycéennes survenu au Nigéria le 14 avril 2014 et qui a été opéré par le groupe Boko Haram.
Le Ministre a mentionné les efforts de son pays et de la région dont il fait partie pour lutter contre le terrorisme, par le biais de l’adhésion aux conventions pertinentes et de partenariats, notamment avec la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme. Il a cité plusieurs activités organisées par le Burkina Faso avec divers partenaires rien qu’au cours de l’année 2013, notamment un atelier sur la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et au Sahel, organisé conjointement avec le Danemark et le Centre global de lutte contre le terrorisme. Le Burkina Faso a également consolidé un socle social basé sur le dialogue, la culture de la paix, la tolérance et la cohabitation pacifique, a poursuivi M. Bougouma. Il a aussi parlé de la loi sur le financement du terrorisme adoptée en 2009 au Burkina Faso. Le Ministre a souligné la responsabilité première des États dans la lutte contre le terrorisme, mais a appelé à fournir une assistance technique aux États qui en ont besoin.
M. MOOTAZ AHMADEIN KHALIL (Égypte), qui a pris la parole au nom des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), a condamné les récents actes terroristes, comme l’enlèvement du Consul général turc de Mossoul, survenu hier, et les attaques terroristes commises au Pakistan cette semaine. Il a réaffirmé les principes de la Charte des Nations Unies en particulier ceux de l’égalité des souverainetés, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique des États Membres. M. Khalil a condamné fermement le terrorisme dans toutes ses formes et manifestations, y compris le terrorisme d’État, le terrorisme en groupe, et celui commis par des individus. Il a dit que les pays membres de l’OCI sont fermement engagés à mettre pleinement en œuvre la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies en gardant à l’esprit que le terrorisme ne sera pas mis en échec par la force militaire, l’application des lois ou les opérations menées par des services secrets. M. Khalil a souligné le rôle de l’Assemblée générale dans la lutte contre le terrorisme. Il a aussi appelé à déployer des efforts concertés pour combattre les causes sous-jacentes du terrorisme, en évitant l’usage illicite de la force et l’agression, et en mettant fin à l’occupation étrangère, aux injustices politiques, économiques et sociales. L’OCI rejette toute tentative d’associer le terrorisme à une religion, une nationalité, une civilisation ou un groupe ethnique, a-t-il ajouté.
Le représentant a exprimé ses préoccupations en ce qui concerne l’augmentation du nombre d’enlèvements et de prises d’otage opérés par des groupes terroristes pour des raisons financières ou politiques. Il a demandé aux entités non onusiennes de ne pas classer les États dans des catégories en ce qui concerne le financement du terrorisme. Aux organes de l’ONU, il a demandé de traiter du problème du financement du terrorisme de manière impartiale, objective, technique et apolitique. Il a rejeté l’élaboration de listes qui accusent certains États de soutenir le terrorisme. Plaidant ensuite en faveur du renforcement de la transparence et de la coordination des activités antiterroristes de l’ONU, M. Khalil a aussi conseillé d’éviter les doubles emplois. Il faut également, a-t-il ajouté, respecter les mandats des différents organes de l’ONU, tels qu’ils sont prévus par la Charte. Il a soutenu en particulier les activités de l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme en l’invitant à renforcer ses consultations avec les États Membres, ce qui permettra de mieux mettre en œuvre la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies. Les États doivent aussi être aidés à mettre en œuvre cette stratégie lorsqu’ils le demandent, a-t-il ajouté.
S’exprimant au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), Mme GEORGINA GUILLÉN-GRILLO (Costa Rica) a déclaré que cette organisation régionale soutenait sans réserve les efforts de prévention et de lutte contre le terrorisme, et appuyait pleinement le paragraphe 112 du rapport du Secrétaire général, qui affirme que la lutte contre le terrorisme échouera si l’action de la communauté internationale résulte en l’apparition de plus de prétextes poussant les gens susceptibles à l’endoctrinement à commettre plus d’actes terroristes. L’application du pilier IV de la Stratégie, c’est-à-dire la garantie du respect des normes universelles des droits de l’homme et de la primauté du droit dans les activités antiterroristes, est indispensable au succès des efforts de la communauté internationale, a poursuivi la représentante, reprenant ainsi les recommandations de M. Ban Ki-moon. Le Secrétaire général engage donc instamment les autorités nationales, en particulier les organes judiciaires et ceux chargés de la sécurité, qui sont les premiers responsables de la lutte contre le terrorisme, « de faire davantage d’efforts concertés pour donner systématiquement une place aux droits de l’homme et à la primauté du droit dans leurs politiques et pratiques antiterroristes ». Par ailleurs, la CELAC, a poursuivi l’intervenante, rejette l’usage de technologies de l’information et de la communication en violation du droit international sous le prétexte de la lutte antiterroriste. Dans le contexte de la lutte antiterroriste au niveau mondial, les États membres de la CELAC réitèrent leur engagement à sanctuariser le cyberespace et à promouvoir son usage exclusif à des fins pacifiques et pour la paix et le développement économique et social des pays.
Mme MARA MARINAKI, de la délégation de l’Union européenne, a souligné que le terrorisme international continue de poser une menace significative à la paix et à la sécurité internationales. Notre réponse doit évoluer et s’adapter aux nouvelles formes que cette menace prend aujourd’hui, a-t-elle affirmé. Pour y parvenir, les États membres de l’Union européenne sont unis dans leur soutien aux initiatives prises par les Nations Unies en matière de lutte antiterroriste, ceci dans le respect des droits de l’homme et de l’état de droit. À cet égard, l’Union européenne, a indiqué l’observatrice, est déçue de constater l’absence, dans la résolution, d’éléments supplémentaires à l’appui de ces piliers importants. En ce qui la concerne, l’Union européenne poursuit une approche intégrée dans le cadre la lutte antiterroriste, en combinant la prévention, la protection et les poursuites judiciaires contre les responsables d’attaques terroristes. Dans ce contexte, a noté Mme Marinaki, la réforme du secteur de la sécurité est déterminante pour mettre en œuvre le pilier II de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies. Elle a également souligné l’importance d’intégrer dans les politiques nationales le lien entre sécurité et développement. Pour l’intervenante, la coopération avec la société civile et le secteur privé revêt également une importance particulière. Elle a souligné à cet égard que l’Union avait mis en place un forum des acteurs clefs opérant dans le secteur de l’industrie.
M. KAMEL REZAG-BARA, Conseiller politique du Président de l’Algérie, a condamné fermement le terrorisme dans toutes ses formes et manifestations, y compris les actes qui encouragent le terrorisme. Il a demandé de ne pas associer le terrorisme avec une civilisation ou une communauté. L’Algérie appuie pleinement la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, a-t-il souligné, avant de saluer le travail remarquable accompli par l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme. Il a insisté sur la nécessité d’une mise en œuvre globale des quatre piliers de la Stratégie. Il a également souligné les efforts efficaces déployés par le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme. La démarche nationale et régionale de lutte contre le terrorisme menée par notre pays sollicite toutes les forces nationales de l’Algérie, a-t-il remarqué. La politique nationale algérienne a également pu faire progresser le développement social et économique, a ajouté M. Rezag-Bara.
Le Conseiller politique du Président de l’Algérie a recommandé de lutter contre les causes idéologiques qui sont à l’origine du terrorisme, avant de parler des programmes visant les jeunes qui ont été mis en place dans son pays. L’Algérie met en œuvre une politique de lutte contre le terrorisme bien pensée et coopère avec les autres acteurs, notamment les pays limitrophes, afin de faire face au terrorisme dans la région du Sahel, a indiqué M. Rezag-Bara. Il s’est inquiété des vides sécuritaires et de l’escalade du terrorisme qui se manifeste dans la région, expliquant qu’ils sont liés aux trafics d’armes et de stupéfiants. Il a donc appelé à lutter contre le financement du terrorisme avec plus de détermination. M. Rezag-Bara a ensuite parlé de la coopération menée par son pays avec les organes internationaux chargés de la lutte contre le terrorisme, notamment la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme et le Comité de sanctions contre Al-Qaida.
M. ERDOGAN ISCAN (Turquie) a expliqué qu’il parlait au nom du Ministre des affaires étrangères de son pays, qui a dû rebrousser chemin alors qu’il voulait se rendre à New York pour ce débat, ceci à la lumière des développements récents en Iraq. En effet, a indiqué M. Iscan, un groupe terroriste se dénommant lui-même « État islamique en Iraq et au Levant » (EIIL) a commis ces derniers jours en Iraq d’« horribles attaques » aux implications sécuritaires non seulement pour l’Iraq, mais aussi pour la région et la communauté internationale. L’exemple de ce qui se passe en Iraq en ce moment illustre la gravité et la dimension transnationale de la menace terroriste à laquelle nous faisons face, a souligné M. Erdogan Iscan, rappelant que les 49 personnes qui se trouvaient dans le consulat général de Turquie à Mossoul, à commencer par le Consul général lui-même, avaient été capturés par les combattants d’EIIL.
Abordant ensuite la Stratégie antiterroriste mondiale, le représentant a expliqué que son succès dépendrait de la capacité des États Membres à mettre en œuvre ses quatre piliers de manière équilibrée face à une menace en perpétuelle évolution. Pour sa part, la Turquie est résolument engagée dans la mise en œuvre de la Stratégie et appuie les diverses initiatives prises par l’ONU, avec pour priorité de renforcer la coopération internationale et les capacités là où c’est nécessaire. « Nous avons conclu, avec 70 pays, des accords bilatéraux dans le domaine de la coopération sécuritaire, de la lutte antiterroriste et de la criminalité transnationale organisée », s’est félicité M. Iscan. Et sur le plan national, a-t-il ajouté, nous continuons à aligner notre législation pertinente sur les instruments internationaux existants. Ainsi, la Turquie a-t-elle mis en place en février 2013 une nouvelle loi sur la lutte contre le financement du terrorisme, a précisé le représentant.
M. HASAN KLEIB, Vice-Ministre aux affaires multilatérales de l’Indonésie, a demandé de ne pas associer le terrorisme avec une religion, une nationalité, une civilisation ou un groupe ethnique, mais plutôt de promouvoir la tolérance. Pays multiculturel, l’Indonésie croit fermement en l’efficacité du dialogue, a-t-il dit. L’Indonésie, qui a été victime du terrorisme, a renforcé le dialogue entre les fois et religions en tant qu’outil de lutte contre le terrorisme. Aujourd’hui, a-t-il ajouté, nous allons un peu plus loin en permettant le dialogue entre des terroristes condamnés et des religieux modérés, sous les auspices d’un programme de déradicalisation de ces individus. Ce programme prévoit aussi des activités de réhabilitation, de réintégration et de rééducation, ainsi que l’autonomisation de la société et des médias pour promouvoir la tolérance et l’harmonie. M. Kleib a aussi parlé de ce que fait son pays sur le plan juridique pour lutter contre le financement du terrorisme.
Le Vice-Ministre indonésien a ensuite plaidé en faveur de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme, l’ONU devant jouer un rôle central à cet égard. Il a félicité le Secrétaire général d’avoir renforcé la synergie entre les 31 entités antiterroristes et l’a encouragé à aller plus loin dans ce sens. Enfin, il a parlé du rôle que joue son pays dans le renforcement des capacités des États en vue de mettre en œuvre la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies. Il a mentionné à cet égard le Centre pour la coopération en matière d’application des lois, situé à Jakarta, qui a permis de former plus de 15 000 officiers chargés de la mise en œuvre de cette Stratégie et originaires de 70 pays différents. Il a aussi cité les conventions internationales auxquelles son pays est partie et qui sont pertinentes dans la lutte contre le terrorisme.
M. GONZALO DE BENITO, Secrétaire d’État aux affaires étrangères de l’Espagne, a estimé que la réponse politique et pénale à apporter au terrorisme doit s’accompagner d’une meilleure éducation et d’un plus grand respect des droits de l’homme. Il faut que les programmes éducatifs inculquent aux jeunes et au public les valeurs de la tolérance et du pluralisme, qui doivent être comprises, a-t-il dit. Il a invité l’Assemblée et la communauté internationale à renforcer la coopération internationale afin de mettre en œuvre pleinement la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies. Il faut renforcer la cohérence entre les organes chargés de la lutte contre le terrorisme aux Nations Unies, a-t-il préconisé. Il a souligné l’importance de l’assistance technique fournie aux États par ces organes afin de permettre l’élaboration de stratégies nationales et régionales. Par ailleurs, M. de Benito a appelé à la vigilance en ce qui concerne la radicalisation qui passe par Internet et les réseaux sociaux, tout en veillant au respect des droits civils et politiques des individus. Il a en outre invité le monde à renforcer l’appui fourni aux victimes du terrorisme en prévoyant une liste de mesures minimales à prendre pour leur porter assistance, les protéger et les dédommager.
M. RAFAEL SEGUIS, Vice-Ministre des affaires étrangères des Philippines, a rappelé les initiatives pionnières lancées par son pays contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, qui est « une des pires menaces à la paix et à la sécurité internationales ». Depuis le dernier examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, les lois philippines avaient été renforcées, a annoncé M. Seguis, qui a dit qu’un partenariat avait été noué par les Philippines avec le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, un programme de prévention et de formation a été mis en place pour sensibiliser les communautés aux risques sécuritaires, a poursuivi M. Seguis, qui a également mentionné la Convention contre le terrorisme de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), qui a aussi été signée par les Philippines qui est un pays membre de l’ASEAN. « La vigilance est plus que jamais de mise », a prévenu le Vice-Ministre philippin en réitérant l’engagement de son pays à redoubler d’efforts pour mettre en œuvre les quatre piliers de la Stratégie.
M. PEREIRA AME SILIMA, Vice-Ministre de l’intérieur de la République-Unie de Tanzanie, a indiqué que son pays a ratifié et mis en œuvre les instruments internationaux et régionaux pertinents dans la lutte contre le terrorisme, tout en adoptant des lois nationales dans ce domaine. S’attaquer aux causes sous-jacentes du terrorisme est notre priorité, a-t-il dit. Il a ensuite relevé la sophistication croissante des actes terroristes, ce qui exige un renforcement de la coopération pour prévenir et combattre toutes les formes de financement du terrorisme, comme celles que génèrent la piraterie, le trafic de drogues et la contrebande d’armes. La Tanzanie a pris diverses mesures dans ce sens, notamment en renforçant son cadre juridique et en durcissant les mesures contre le blanchiment d’argent, a dit le responsable gouvernemental tanzanien. M. Silima a ensuite soulevé le problème de la prolifération des armes légères et de petit calibre, qui est lié au terrorisme, en particulier en Afrique. Le renforcement des capacités des États est un des moyens de la lutte contre le terrorisme, a-t-il poursuivi, avant de remercier les États qui ont aidé la Tanzanie dans ce sens. Il a aussi recommandé de ne pas faire de la lutte contre le terrorisme un moyen servant à créer une opposition entre différentes religions ou nationalités.
M. ASOKE KUMAR MUKERJI (Inde) a déclaré que son pays était, historiquement, l’un des premiers à avoir identifié, il y a presque 20 ans, le besoin, pour les Nations Unies, de développer une architecture juridique globale pour s’attaquer à la menace du terrorisme. L’Inde, qui a proposé à l’Assemblée générale une convention générale sur le terrorisme international, estime qu’il est grand temps d’adopter cet instrument, afin de combler une lacune considérable en matière de coopération internationale, en vue de poursuivre en justice les terroristes. En ce qui le concerne, le Gouvernement indien a pris d’importantes mesures pour renforcer son cadre de travail stratégique, juridique et opérationnel, qui comprend désormais des dispositions à tous les niveaux, y compris en ce qui concerne l’incitation au terrorisme et la conspiration, a indiqué M. Mukerji. Par ailleurs, a ajouté le représentant, l’Inde a conclu plus de 40 traités bilatéraux portant sur l’extradition et l’assistance juridique mutuelle dans le domaine de la criminalité. S’il s’est félicité du rapport du Secrétaire général, M. Mukerji s’est néanmoins dit préoccupé par certains passages du document, notamment celui relatif à la prévention des conflits, à la médiation, à l’état de droit, au maintien et à la consolidation de la paix, ainsi que par celui portant sur le régime de sanctions contre Al-Qaida, arrêté par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1267 (1999).
M. ALEXANDER ZMEEVSKY (Fédération de Russie) a souhaité que soit élaborée une convention générale sur le terrorisme sous les auspices des Nations Unies. Dans la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, la Fédération de Russie se concentre sur la mise en place d’un cadre législatif antiterroriste, en mettant l’accent sur la lutte contre l’idéologie extrémiste. Les États doivent être plus actifs pour interagir avec la société civile, a-t-il suggéré. En même temps, a ajouté le représentant, il faut éviter que le soutien à des structures non gouvernementales menant des activités antiterroristes n’aille à l’encontre du respect de la souveraineté d’un État. Il a également mis l’accent sur la nécessité de promouvoir la prévention contre la radicalisation, la lutte contre l’extrémisme violent et le néonazisme, ainsi que la surveillance de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication aux fins du terrorisme.
Le problème de la participation de citoyens de pays différents aux activités menées par des organisations terroristes, en premier lieu Al-Qaida et ses groupes affiliés, devient prédominant, a prévenu le représentant de la Fédération de Russie avant de citer les cas de la Syrie, de la région Afghanistan-Pakistan, de l’Iraq, de la Libye et du Mali. Il a estimé que le retour de combattants étrangers qui ont opéré dans ces zones dans leurs pays respectifs était très dangereux et il a appelé les États à être plus proactifs afin de mieux lutter contre ce phénomène, notamment en intensifiant l’échange de renseignements et en renforçant le contrôle des frontières. Il a aussi suggéré d’utiliser la base internationale de données antiterroristes. La Fédération de Russie a pris des mesures législatives, a-t-il dit, pour poursuivre en justice les personnes impliquées dans les activités terroristes internationales. Le représentant a ensuite demandé un renforcement de la coopération afin d’éviter l’utilisation de sociétés militaires privées et d’agences de sécurité dans des activités qui finissent par favoriser le recrutement des terroristes. Par ailleurs, il a recommandé de mettre en place des partenariats entre les gouvernements et le monde des affaires, comme l’a fait la Russie pour combattre le trafic de métaux précieux bruts.
M. STEN ARNE ROSNES (Norvège) a déclaré que la coopération internationale devait s’adapter à la menace protéiforme que représente aujourd’hui le terrorisme. Pour sa part, la Norvège a fait des progrès considérables dans la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, notamment en adoptant sa première stratégie antiterroriste nationale qui s’appuie sur cinq piliers: « prévention, protection, refus, coopération et réponse », a indiqué M. Rosnes. En janvier dernier, elle a ratifié la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, tandis que, pas plus tard que la semaine dernière, le Gouvernement norvégien a présenté un nouveau plan d’action pour la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, a annoncé le représentant. Au niveau international, a-t-il ajouté, la Norvège a fait des contributions volontaires au travers de l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme, de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme ou encore de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
M. ALEXANDRE GARCIA (France) a relevé que le terrorisme est un phénomène toujours plus diffus, endogène et violent, comme le montre la radicalisation à l’origine de la tuerie de Bruxelles, qui a eu lieu en mai dernier. Il a remarqué que le terrorisme est facilité par l’utilisation des TIC, qui permet de recruter et de former toute une génération de terroristes. Il a déploré en particulier les victimes innocentes que cause le terrorisme en Afrique de l’Ouest et notamment au Nigéria, en citant le cas des lycéennes enlevées par le groupe Boko Haram. Préoccupé par les volontaires qui veulent rejoindre les combattants terroristes d’autres pays sur le terrain, il s’est réjoui du fait que la résolution en passe d’être adoptée à l’Assemblée générale couvre ce problème. Il faut notamment entraver les déplacements de terroristes, principalement vers la Syrie, et renforcer les capacités d’action judiciaire contre les filières terroristes, a-t-il dit.
M. Garcia a estimé que les Nations Unies demeurent un acteur incontournable pour mobiliser les États Membres et renforcer la cohérence de leurs actions dans la lutte antiterroriste. Il a assuré que la France apporte son plein appui à la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, avant de demander que l’on se concentre sur la mise en œuvre du quatrième pilier de la Stratégie en multipliant les projets de renforcement de l’état de droit. Il s’est enfin félicité de l’ouverture prochaine, à Malte, de l’Institut international pour la justice et l’état de droit, dont la France est membre fondateur, afin de renforcer les capacités des États d’Afrique du Nord, de l’Ouest et de la Corne de l’Afrique.
M. STEPHAN HUSY (Suisse) a déclaré que, depuis l’adoption de la Stratégie, la structure, les moyens et les cibles d’Al-Qaida avaient changé. Ainsi, a-t-il expliqué, Al-Qaida n’intervient plus sous l’autorité d’un commandement central; ce sont les groupes qui lui sont rattachés qui se livrent à des attaques criminelles aux niveaux régional et local. Pour éviter que la menace terroriste ne prenne une longueur d’avance, la Suisse, qui est à la tête de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) cette année, apporte sa contribution en faisant de la lutte antiterroriste l’une des grandes priorités du programme de travail de l’OSCE, a dit M. Husy. Par ailleurs, a poursuivi le représentant, la présidence suisse a émis une série de recommandations s’agissant du phénomène des enlèvements suivis de demandes de rançons et de celui des combattants étrangers.
M. Husy a fait, en conclusion, plusieurs suggestions à l’attention de l’ONU, à commencer par la préparation d’un rapport sur la lutte mondiale contre le terrorisme évaluant les risques et enjeux posés par le terrorisme, ainsi que la rapidité et la réactivité des États Membres à y faire face. Ensuite, a-t-il préconisé, l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme devrait établir un plan d’action sur deux ans en vue de permettre une mise en œuvre transparente et équilibrée de la Stratégie mondiale. Par ailleurs, a dit le délégué suisse, l’ONU et les États Membres devraient coordonner leur action avec celle d’autres organisations internationales, mais aussi avec la société civile et le secteur privé. Enfin, a conclu M. Husy, ils devraient continuer à mettre en œuvre de manière équilibrée les quatre piliers de la Stratégie mondiale, en mettant l’accent sur la prévention.
M. GEORGE CHULUKHADZE (Géorgie) a assuré que son pays a pris les mesures nécessaires pour s’attaquer aux conditions qui favorisent la propagation du terrorisme et pour lutter contre ce fléau. La Géorgie coopère activement dans ce sens avec les organisations internationales et régionales, et elle participe à des opérations antiterroristes multinationales, a indiqué le représentant. En outre, a-t-il ajouté, le Ministère géorgien des affaires étrangères a réorganisé son centre de lutte antiterroriste pour renforcer la capacité de l’État dans ce domaine. Du fait de toutes ces mesures, les crimes liés au terrorisme sont peu nombreux en Géorgie, a fait valoir le représentant. Il a ensuite parlé « des territoires de Géorgie occupés par la Russie », ce qui crée « une situation qui entrave les efforts de lutte antiterroriste du Gouvernement de la Géorgie ». Ces zones peuvent abriter des terroristes et des groupes extrémistes pouvant déstabiliser toute la région, a estimé M. Chulukhadze. Il a aussi expliqué ce que fait son pays pour se protéger contre la contrebande de matières radioactives. La Géorgie est partie aux 13 conventions internationales antiterroristes, a-t-il ajouté, avant de parler aussi des accords bilatéraux conclus dans ce domaine. Le Code pénal géorgien a été révisé pour aggraver les peines punissant les actes terroristes, a-t-il assuré.
M. CHRISTIAN WENAWESER (Liechtenstein) s’est déclaré satisfait de constater que cet examen biennal de la mise en œuvre de la Stratégie met l’accent sur la perspective des victimes du terrorisme, souhaitant que le tout nouveau portail de l’ONU créé sur cette question contribue à élargir le soutien que l’Organisation peut leur apporter. Selon lui, le plus grand défi qui se pose est celui relatif à la mise en œuvre du pilier numéro 1 de la Stratégie, qui a trait aux mesures à prendre pour répondre aux conditions propices à la propagation du terrorisme. Cela exige notamment un engagement de tous les États Membres pour coopérer pleinement avec tous les organes pertinents des Nations Unies, en particulier au sein du Conseil de sécurité, qui n’a pas été en mesure de mettre fin à plusieurs conflits violents, en partie en raison de l’usage du droit de veto, a estimé M. Wenaweser. Il s’est félicité de constater que le projet de résolution dont est saisie aujourd’hui l’Assemblée générale identifie le terrorisme comme une entreprise visant à détruire les droits de la personne humaine. Les gouvernements doivent toutefois veiller à respecter les droits de l’homme dans leurs efforts de lutte contre le terrorisme, a préconisé le représentant.
Mme MARIA EMMA MEJÍA (Colombie) a fermement condamné le terrorisme dans toutes ses formes et manifestations. Elle a aussi refusé que le terrorisme soit associé à des pays, des religions, des cultures ou des conditions sociales particulières. Saluant la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, elle a estimé que c’est un cadre qui permet d’adopter des mesures concrètes de lutte antiterroriste. Le Secrétaire général nous encourage à renforcer la mise en œuvre du premier pilier de cette stratégie, a-t-elle noté, en soulignant à cet égard qu’il ne faut pas laisser que se mettent en place les conditions propices à la propagation du terrorisme. La représentante a jugé utile de disposer de meilleures données et analyses sur les prises d’otages, afin d’éviter la généralisation et de mieux répondre aux particularités de ce fléau dans les différentes régions du monde. La lutte contre le terrorisme, a-t-elle rappelé, doit se faire dans le plein respect des obligations prévues par le droit international. C’est une condition essentielle de cette lutte si l’on veut qu’elle porte les fruits attendus, a-t-elle précisé. Elle a aussi mis l’accent sur le fait qu’il serait important de porter plus d’attention aux victimes du terrorisme, se félicitant du lancement du portail des Nations Unies sur cette question. Mme Mejía a par ailleurs plaidé en faveur de l’adoption d’une convention générale sur le terrorisme international. Enfin, la représentante a invité l’Assemblée à renforcer les institutions et les capacités nationales des pays afin de mieux mettre en œuvre la Stratégie des Nations Unies à travers le monde. Elle a également souligné le lien qui existe entre le commerce et le trafic des armes, d’un côté, et le terrorisme, de l’autre.
M. OMAR HILALE (Maroc) a indiqué que contre le terrorisme, son pays avait veillé à consolider son arsenal juridique et son Code pénal, en amendant les lois existantes, mais aussi en adoptant une stratégie globale et proactive, intégrant un volet répressif à travers la mobilisation des services de sécurité et de justice, mais également répressif, par l’adoption de réformes politiques, économiques, sociales, culturelles, éducatives et religieuses. « Le Maroc reste convaincu que les efforts nationaux sont insuffisants, étant donné que les groupes terroristes adoptent désormais un ordre du jour plus régional et nouent des liens encore plus étroits avec les réseaux de criminalité transnationale », a fait observer le représentant. Il s’est félicité à cet égard des efforts déployés par l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme, notamment pour prêter assistance aux États Membres. Le représentant a ensuite exprimé son inquiétude devant le fait que des factions de la nébuleuse Al-Qaida aspirent à former un État qui s’étend de l’Atlantique au Nil, tandis que d’autres factions s’activent en Afrique de l’Ouest et se sont ralliées à Al-Qaida au Maghreb islamique. « D’où la nécessité de redoubler les efforts de coordination et d’échange d’informations entre les pays du Sahel et du Maghreb pour lutter contre les activités de déstabilisation des terroristes », a souligné M. Hilale. C’est dans ce cadre que le Maroc a organisé, à Rabat en octobre 2012, un atelier international sur les défis de la sécurité transnationale en Atlantique Sud puis, en novembre 2013, la deuxième Conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières entre les pays du Sahel, de l’Afrique de l’Ouest et du Maghreb, a-t-il indiqué.
M. GUILLERMO RISHCHYNSKI (Canada) a assuré que son pays est impliqué de près dans la lutte contre le terrorisme. Il a salué le rôle des facilitateurs, comme le Guatemala et le Bangladesh, qui ont fait progresser le mandat de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, et a rappelé que le Canada a aussi été facilitateur en 2012. Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, a-t-il cependant observé, appelant les États Membres et l’ONU à mieux travailler ensemble pour lutter dans le monde entier contre le terrorisme.
M. GUSTAVO MEZA-CUADRA (Pérou) a expliqué que son pays a mis en œuvre des politiques d’élimination de la violence et de renforcement du civisme et de la sécurité citoyenne, conformément aux quatre piliers de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies. En ce qui concerne l’aide aux victimes du terrorisme, il a mentionné ce que fait la Commission multisectorielle de haut niveau du Pérou en matière de dédommagement et de réconciliation nationale. Il existe aussi au Pérou des programmes de réparation collective, a-t-il ajouté. Le représentant a ensuite relevé le rôle des nouvelles technologies et le contexte mondial favorable au développement de réseaux transnationaux, qui permettent de réactiver des réseaux terroristes. Il a appelé à renforcer la coopération internationale pour lutter contre ce phénomène. La première Conférence spécialisée interaméricaine sur le terrorisme a eu lieu en 1996 à Lima, a-t-il rappelé en soulignant le rôle actif de son pays dans l’action collective de lutte antiterroriste. M. Meza-Cuadra a également souligné l’importance de la lutte contre le financement du terrorisme que mènent les services secrets péruviens, avec l’aide de la coopération internationale. Il a ensuite averti les autres États Membres et l’Assemblée des risques d’utilisation d’organisations non gouvernementales, non lucratives ou caritatives, par les terroristes. Ce problème doit être reflété dans la révision biennale de la Stratégie des Nations Unies, a-t-il demandé.
M. WANG MIN (Chine) a déclaré que la Stratégie antiterroriste de l’ONU constitue un élément essentiel du dispositif de lutte au service des États Membres. Il a jugé que la tolérance zéro à l’égard du terrorisme devait prévaloir en toute circonstance. Quels qu’en soient les motifs et les auteurs, tout acte de terrorisme constitue un acte criminel grave qui ne saurait être justifié, a-t-il tranché. Le représentant a ensuite dénoncé le fait que des organisations terroristes se servent de l’Internet pour recruter de nouveaux éléments. La Chine estime que la lutte contre ce fléau doit se faire dans le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international, ainsi que dans le respect des différentes religions, a souligné le représentant.
M. PAIK JI-AH (République de Corée) a noté que la manière la plus efficace de combattre le terrorisme est d’atteindre les objectifs principaux promus par les Nations Unies, c’est-à-dire de renforcer la paix et la sécurité, de promouvoir le développement humain, d’adhérer aux droits de l’homme et à l’état de droit, et de mettre en œuvre la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies de manière équilibrée. Pour s’attaquer aux conditions qui favorisent le terrorisme, il a conseillé d’adopter des approches à la fois pour le court terme et le long terme. Il faut notamment investir dans les jeunes, l’éducation et les droits de l’homme, a-t-il expliqué en exprimant son soutien aux initiatives du Secrétaire général dans ces domaines. Un autre moyen de combattre le terrorisme est de dissuader le trafic illicite d’armes, a-t-il ajouté. À cet égard, M. Paik Ji-Ah a dit attendre beaucoup du Traité sur le commerce des armes. En outre, il a recommandé aux États de mieux surveiller les frontières poreuses et de démanteler les réseaux terroristes régionaux et mondiaux. Le représentant a ensuite recensé les contributions de son pays à la lutte contre le terrorisme mondial, notamment dans le rôle que la République de Corée comme président du Comité 1540 du Conseil de sécurité sur la non-prolifération des armes de destruction massive. Notre pays a également fourni une assistance bilatérale et multilatérale pour renforcer la capacité des États à lutter contre le terrorisme. Nous travaillons sur un projet mené en concertation avec l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme pour renforcer la cybersécurité dans les pays en développement, a-t-il dit.
M. LERENA (Argentine) a rappelé que son pays avait été l’un des premiers à demander que soient fixées les bases d’une coopération internationale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Au niveau national, notre action repose sur le respect de l’état de droit, des dispositions du droit international et de la Charte des Nations Unies, a assuré le représentant. L’Argentine est convaincue que les politiques qui encouragent le respect des droits de l’homme sont de nature à contribuer à l’éradication des conditions propices au terrorisme, a-t-il dit. Il a plaidé pour qu’une assistance soit fournie à chaque pays qui en fait la demande.
Mme PHILIPPA KING (Australie) a relevé que la menace terroriste est plus complexe que jamais, ce qui fait de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies un outil des plus importants. Elle a constaté les progrès accomplis depuis 2006 grâce à l’application de la Stratégie, notamment dans le renforcement des systèmes de justice pénale et dans la coopération judiciaire internationale. Elle s’est inquiétée de la tendance croissante des groupes terroristes à prendre des otages et à réclamer des rançons pour financer leurs opérations, et a invité les États à supprimer la pratique du versement de rançons tout en préservant la sécurité des victimes. La réunion spéciale du Comité contre le terrorisme sera une bonne occasion de discuter de cette question, a-t-elle dit. L’Australie a mis en place des partenariats avec les dirigeants des communautés et la société civile, afin de renforcer la résilience, a-t-elle poursuivi avant d’inviter la communauté internationale à lutter contre le recrutement de combattants étrangers par les groupes terroristes. En ce qui concerne Al-Qaida, elle a remarqué l’attrait que suscite cette organisation à laquelle divers groupes sont affiliés. Mme King a ensuite rappelé la nécessité de renforcer la coopération internationale afin d’améliorer les capacités des États à combattre le terrorisme. Elle a aussi indiqué que l’Australie appréciait le rôle du Forum mondial de lutte contre le terrorisme qui œuvre de concert avec les Nations Unies.
M. LEANDRO VIEIRA SILVA (Brésil) a déclaré que le projet de résolution présenté aujourd’hui aux États Membres avait pour mérite de réitérer la centralité de l’Assemblée générale dans la lutte antiterroriste. Il a également salué les dispositions du texte qui indiquent que le terrorisme ne sera pas défait seulement par la force militaire, les mesures d’application des lois et les activités de renseignement. C’est la raison pour laquelle la communauté internationale doit privilégier une culture de prévention qui prenne en compte les causes structurelles de l’exclusion, de la marginalisation et de la discrimination, a souligné le représentant. Soucieux de la protection et de la promotion des droits de l’homme, le représentant du Brésil s’est félicité que la résolution mentionne un droit à la vie privée, qui doit être protégé contre les abus de pouvoir. Il a en conclusion exprimé des réserves sur l’utilisation des drones dans le cadre de la lutte antiterroriste.
M. DOCTOR MASHABANE (Afrique du Sud) a soutenu la place centrale qui revient aux Nations Unies dans les efforts mondiaux de lutte antiterroriste, estimant que la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies reste le mécanisme internationale le plus pertinent dans ce domaine. Il a recommandé de mettre en œuvre les quatre piliers de la Stratégie de manière équilibrée. En outre, il faut que la communauté internationale traite les conflits de longue durée d’une manière qui soit conforme au droit international, a dit M. Mashabane. Il a salué les efforts de l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme et de ses groupes de travail, précisant que l’Afrique du Sud attendait des résultats concrets sur le terrain notamment en ce qui concerne l’aide à apporter aux pays en développement pour les assister dans la lutte contre ce fléau. Ce combat passe par le renforcement de l’architecture juridique internationale, de l’état de droit et des systèmes de justice pénale, a-t-il rappelé, tout en soulignant la nécessité de respecter tous les droits de l’homme. L’Afrique du Sud a organisé en 2008 un atelier pour familiariser le Gouvernement et la société civile avec la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, a-t-il ajouté, précisant que son pays a adopté à ce sujet une stratégie nationale. Enfin, l’adoption d’une convention générale sur le terrorisme international permettrait de combler les lacunes du système international, a-t-il estimé en plaidant en sa faveur.
M. LOPEZ IBARRA (Mexique) a déclaré que l’amélioration des conditions socioéconomiques était l’un des éléments les plus sûrs du dispositif de lutte antiterroriste mondial. Sécurité et développement doivent aller de pair, a-t-il souligné, expliquant qu’une solution exclusivement militaire était insuffisante pour éradiquer le fléau du terrorisme. Il a à son tour souligné les problèmes posés par l’utilisation de drones dans ce contexte. Dix ans après l’adoption de la Stratégie antiterroriste mondiale, le respect des droits de l’homme doit être pris en compte et poursuivi, et il doit être renforcé pour devenir une condition préalable à toute initiative, a insisté le représentant.
M. RAJA REZA ZAIB SHAH (Malaisie) a rappelé que la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies a été un jalon dans l’histoire de la lutte contre le terrorisme, car c’était la première fois que la communauté internationale s’exprimait d’une seule voix dans ce domaine. Il a invité l’Assemblée et les États Membres à accorder une attention égale aux quatre piliers de cette stratégie dans sa mise en œuvre. La Malaisie a ratifié 9 des 13 conventions antiterroristes et a pris des mesures pour leur application. Le pays a aussi essayé de renforcer son cadre juridique interne, pour garantir à la fois sa propre sécurité et les droits de sa population, a dit M. Zaib Shah. Le représentant a notamment parlé de la loi de 2001 portant sur le blanchiment d’argent, qui a été révisée l’an dernier pour y inclure des mesures de lutte antiterroriste. En matière de renforcement des capacités, la Malaisie a créé en 2003 le Centre régional de lutte antiterroriste, qui a mené depuis lors 137 programmes dans ce domaine, a dit le représentant. Il a ensuite abordé la question de la lutte contre les conditions propices à la propagation du terrorisme, et qui passe par la lutte contre la pauvreté. En Malaisie, a-t-il indiqué, nous consacrons plus de 20% du budget national à l’éducation. Il a par ailleurs demandé à la communauté internationale de ne pas associer le terrorisme à une religion, une nationalité, une civilisation ou un groupe ethnique. Enfin, il a appelé à faire taire les voix de la haine et de l’extrémisme.
M. PETER WILSON (Royaume-Uni) a estimé que la menace terroriste internationale était en pleine évolution et prenait des formes toujours plus diverses. Évoquant l’une des tendances les plus marquées du moment, il a déclaré que le versement de rançons ne faisait qu’encourager les groupes terroristes à multiplier les enlèvements. À propos de la « tragédie » en Syrie, il a déploré le fait que les combattants étrangers continuent d’affluer en direction de ce pays, affirmant que des mesures devaient être prises pour les en décourager. Il a jugé en conclusion que l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme peut jouer un rôle de renforcement des capacités auprès des pays qui en font la demande.
M. OSCAR LEÓN GONZÁLEZ (Cuba) a signalé que le Département d’État américain a publié son rapport sur le terrorisme pour 2013 en y indiquant une nouvelle fois que « Cuba est un État qui parraine le terrorisme ». « C’est absurde et cela constitue un affront pour le peuple cubain », a-t-il déploré. Il a rejeté la manipulation par les États-Unis, de la question du terrorisme international pour en faire un instrument politique contre Cuba et justifier le blocus économique et financier. Cuba n’a jamais financé et n’accueillera jamais de terroristes, a-t-il assuré avant de réitérer sa condamnation du terrorisme. Il a rappelé que son pays a été victime d’actes terroristes organisés à partir du territoire des États-Unis, qui ont fait de nombreux morts et handicapés. Le représentant a demandé à l’Assemblée et aux autres États Membres de ne pas accepter l’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays sous prétexte de la lutte contre le terrorisme. Cuba estime qu’il faut recueillir davantage d’information sur le terrorisme afin de prendre les décisions qui s’imposent, a dit le représentant. Il a déclaré que le droit des victimes méritait la création du le portail Internet qui va être élaboré à ce sujet par les Nations Unies. Il faut éviter, a-t-il poursuivi, d’appliquer des politiques de deux poids deux mesures afin de ne pas laisser impuni le terrorisme d’État. Il a cité, à cet égard, le cas du terroriste Luis Posada Carriles, auteur d’un attentat contre Cuba en 1976, mais qui bénéficie de la protection d’un État puissant. Enfin, il a estimé que la communauté internationale doit se pencher davantage sur l’utilisation des TIC par les terroristes. Certains États financent et promeuvent, par le biais d’Internet, de la radio et de la télévision, des messages de haine contre des systèmes politiques, a-t-il déploré.
M. RON PROSOR (Israël) a déclaré que, du delta du Niger à la baie de Bangkok, en passant par l’Iraq et la Syrie, les nations faisaient face aujourd’hui à une véritable « épidémie » de terrorisme. Israël n’a pas été épargné, a-t-il ajouté, soulignant que son pays avait été « sous la menace constante d’organisations terroristes » et citant à cet égard le Hamas, le Djihad islamique et le Hezbollah. C’est la raison pour laquelle Israël est devenu un spécialiste dans le domaine de la lutte antiterroriste, grâce à des technologies et des outils inégalés ailleurs, a assuré le représentant. Parallèlement, le système juridique israélien a évolué pour faire respecter les libertés consacrées dans la Déclaration d’indépendance, a ajouté M. Prosor.
M. ABDOU SALAM DIALLO (Sénégal) a accordé une attention particulière au pilier de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies relatif aux « mesures visant à éliminer les conditions propices à la propagation du terrorisme ». En ce qui concerne l’Afrique, il a reconnu que le terrorisme, sous sa forme « djihado-salafiste » est devenu « l’une des menaces les plus pernicieuses car il s’attaque à la structure de notre substrat sociétal ainsi qu’aux fondements de nos États ». Il faut donc lutter contre les discriminations de toute nature, la corruption endémique, l’exclusion politique et la pauvreté, a-t-il recommandé. À cela s’ajoute le recrutement et l’endoctrinement des couches vulnérables de la population, ainsi que la porosité des frontières, a dit M. Diallo. Il a souligné que les groupes terroristes en Afrique favorisent le développement de la criminalité transfrontalière, particulièrement dans la région du Sahel, de même que le trafic de drogues, le commerce illicite des armes et parfois le trafic humain. Il a aussi remarqué l’absence de mécanismes appropriés pour contrôler les flux financiers illicites. En ce qui concerne les initiatives et programmes en faveur du dialogue et de la tolérance, recommandés par la Stratégie, M. Diallo a parlé de la prévention prévue au Sénégal, notamment avec le système d’alerte précoce qui y a été mis en place. S’agissant de la coopération indispensable dans la lutte contre le terrorisme, M. Diallo a assuré que son pays y contribue en matière de justice pénale internationale, de surveillance des frontières, et d’entraide judiciaire en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Enfin, il a encouragé l’ONU à renforcer ses moyens d’action pour combattre ce fléau qui dépasse les frontières.
M. TALAIBEK KYDYROV (Kirghizistan) a exprimé sa sympathie à la délégation de la Turquie, après l’enlèvement du personnel diplomatique turc du consulat de Mossoul par des membres de l’organisation terroriste « État islamique en Iraq et au Levant ». Le terrorisme ne pourra être vaincu que par la coopération internationale, a estimé le représentant kirghize. Face à cette menace évolutive, l’ONU et ses États Membres doivent mettre en œuvre la Stratégie antiterroriste mondiale dans le plus strict respect de la Charte des Nations Unies, a-t-il préconisé. Mais les attaques terroristes qui perdurent rappellent qu’il faut en faire davantage, a-t-il relevé. Les méthodes coercitives étant insuffisantes pour venir à bout de la menace terroriste, notre gouvernement s’efforce donc de s’attaquer aux causes profondes de ce phénomène, en particulier en mettant l’accent sur l’amélioration des conditions socioéconomiques des populations, a expliqué l’intervenant. Conscient que les mesures nationales ne pourront jamais suffire, le Kirghizistan attache une grande importance à la coopération avec les autres pays, comme en témoigne l’activité qu’il mène dans le cadre du Centre de diplomatie préventive en Asie centrale, a-t-il souligné.
M. AL MAL (Qatar) a expliqué comment son pays a mis en œuvre la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies depuis son adoption en 2006. Le Qatar a ainsi adopté des lois qui incriminent le terrorisme sous toutes ses formes et a adhéré aux conventions internationales pertinentes ainsi qu’à des conventions bilatérales avec des pays frères, a indiqué le représentant. Il a également assuré que son pays met en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité qui prévoient des sanctions contre les groupes terroristes. Nous avons aussi coopéré avec la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme, qui a effectué récemment une visite à Doha, a-t-il dit, ce qui a abouti à l’organisation d’un séminaire et à des recommandations en matière de lutte antiterroriste. Le représentant a appelé à ne pas considérer la lutte contre le terrorisme seulement sous l’angle sécuritaire. Il a mentionné, à cet égard, la création en 2007 du Centre international de Doha pour le dialogue interreligieux, ainsi que les travaux du Comité pour l’alliance des civilisations.
M. MASOOD KHAN (Pakistan) a rappelé qu’au cours des 12 dernières années, le terrorisme a affecté son pays et y a causé la mort de 49 000 personnes, dont 9 000 membres de ses forces de sécurité, sans compter les dégâts causés à ses infrastructures et le coût infligé à l’économie pakistanaise. M. Khan a rappelé que pour faire face à cette menace, le Pakistan avait déployé plus de 158 000 soldats le long de sa frontière avec l’Afghanistan et ouvert 1 707 postes-frontières pour empêcher le passage des éléments d’Al-Qaida et des Taliban. Après avoir condamné les frappes aériennes menées par les États-Unis dans le Nord-Waziristân, qui « constituent une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale pakistanaises », M. Khan a assuré que son pays respectait ses obligations internationales dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie mondiale, mais aussi les dispositions contenues dans 11 instruments universels antiterroristes auxquels le Pakistan est partie. Le représentant a estimé en conclusion qu’il ne saurait y avoir d’impunité pour les actes terroristes.
M. THALAPITA RALALAGE WARUNA SRI DHANAPALA (Sri Lanka) a réitéré l’attachement de son pays à la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, le Sri Lanka étant partie à 13 instruments internationaux de lutte contre le terrorisme. Il a remercié la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme d’avoir organisé dans la région d’Asie du Sud des ateliers pour former des officiers de police et des magistrats. Il a relevé que les défis terroristes sont plus larges et divers que jamais, et que les terroristes utilisent les technologies modernes. Au Sri Lanka nous avons pu éliminer cette menace qui pesait sur le pays depuis plus de 30 ans, au prix du sacrifice de milliers de vies de nos militaires, a-t-il rappelé. Il a indiqué que son pays a partagé son expérience avec d’autres, par le biais de séminaires et d’ateliers. Depuis la fin du conflit au Sri Lanka, une étude du Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés a conclu que le pays a fortement progressé grâce à l’aide apportée aux 300 000 personnes déplacées, a indiqué le représentant. Le Gouvernement du Sri Lanka a aussi investi dans les soins de santé et dans le déminage, a-t-il ajouté. Il a aussi fait valoir que son pays a investi dans divers secteurs afin d’accélérer son développement économique.
Droits de réponse
Le représentant de la République islamique d’Iran a exercé son droit de réponse et a répondu aux remarques faites par le représentant d’Israël, disant que la délégation de l’Iran n’est pas étonnée de ce genre de déclaration de la part du représentant d’un régime terroriste. « Ce régime est responsable d’agression, d’occupation, de meurtres de civils, de génocide, de crime contre l’humanité et de crimes de guerre », a dit le représentant de l’Iran. Il a ajouté que « ce régime a fait de millions de Palestiniens des réfugiés ». Mais la communauté internationale ne peut pas être dupée, a-t-il conclu.
Réagissant à cette intervention, le représentant d’Israël a dit que « des milliers de gens ont été victimes du terrorisme iranien et du soutien qu’apporte le régime iranien à de nombreuses attaques terroristes ». Cela déstabilise le Moyen-Orient tout entier, a-t-il dit. Il a invité son homologue iranien « à se regarder dans le miroir par rapport aux violations du droit international commises par son pays tous les jours ».
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