L’Assemblée générale invite les États Membres à s’attaquer à l’insécurité routière, qui cause 1,2 million de morts et 50 millions de blessés par an »
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Assemblée générale
Soixante-huitième session
82e séance plénière – matin
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE INVITE LES ÉTATS MEMBRES À S’ATTAQUER À L’INSÉCURITÉ ROUTIÈRE,
QUI CAUSE 1,2 MILLION DE MORTS ET 50 MILLIONS DE BLESSÉS PAR AN
Pour renforcer la mobilisation, elle appelle à observer, le troisième dimanche
du mois de novembre, la « Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route »
L’Assemblée générale a invité, ce matin, les États Membres à « s’attaquer à l’insécurité routière », en rappelant que les accidents de la route causent chaque année 1,2 million de morts et 50 millions de blessés. L’Assemblée était réunie en séance plénière afin de débattre de « la crise mondiale de la sécurité routière ».
Par une résolution*intitulée « Amélioration de la sécurité routière mondiale », qu’elle a adoptée sans vote, l’Assemblée générale réaffirme qu’il importe de s’attaquer à l’insécurité routière dans le monde au moyen de la coopération internationale et du resserrement de la collaboration entre les États Membres et la société civile et de poursuivre cette mobilisation en célébrant chaque année, le troisième dimanche de novembre, la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route. Elle souligne l’importance de la coopération interministérielle et de l’élaboration de plans nationaux de sécurité routière conformes au Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020.
Par le texte adopté ce matin, les États Membres sont notamment invités à se doter d’une législation couvrant tous les grands facteurs de risque d’accidents de la route -non-respect de la signalisation routière, défaut de port du casque, non-utilisation de la ceinture de sécurité et des dispositifs de retenue pour enfants, conduite sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue, excès de vitesse et mauvaise utilisation du téléphone portable au volant- en vue de porter à 50%, d’ici à la fin de la Décennie (2011-2020), la proportion des pays dotés d’une telle législation.
Illustrant l’ampleur du défi à relever, le représentant de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), a indiqué que les accidents de la route coûtent la vie à 3 000 personnes par jour, soit l’équivalent de 10 accidents d’avion par jour. Il a noté que cette hécatombe avait un coût financier de 518 milliards de dollars en termes de dépenses de santé publique. Notant que le nombre de victimes a augmenté dans 87 pays au cours des trois dernières années, le représentant de la FICR a déclaré qu’une crise humanitaire d’une telle ampleur requiert une coopération internationale allant bien au-delà du simple partage d’expériences.
« Si rien n’est fait, nous pourrions atteindre 3 millions de morts par an », a déclaré le représentant du Brésil dont le pays accueillera en 2015 la deuxième Conférence mondiale de haut niveau sur la sécurité routière. Alors qu’une personne est tuée ou blessée toutes les six secondes sur la route, le représentant du Royaume-Uni a appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à un « véritable carnage de l’insécurité routière dont l’ampleur nous fait penser à une situation d’état de guerre ». Illustrant l’étendue de ce carnage, il a précisé que le nombre cumulé des victimes des accidents de la route et des victimes de la pollution liée aux véhicules motorisés dépassait celui du paludisme.
De son côté, la représentante des États-Unis a mis l’accent sur la nécessité d’une sensibilisation spécifique sur les dangers de l’utilisation du téléphone portable au volant en précisant que le nombre des victimes d’accidents de la route liés à l’utilisation du téléphone portable a maintenant dépassé celui des victimes des accidents routiers liés à l’alcool. Le représentant du Brésil a appelé à donner plus d’attention à la catégorie particulièrement vulnérable des piétons et cyclistes, qui représentent 20% des victimes de la route et jusqu’à 70% dans certains pays en développement
Par la résolution adoptée ce matin, l’Assemblée générale encourage notammentles États Membres à mettre en place l’application de programmes d’évaluation de nouvelles voitures dans toutes le régions du monde afin de mieux informer le consommateur au sujet de la sécurité des véhicules automobiles et à améliorer la gestion du réseau routier. Elle encourage aussi les États Membres et la communauté internationale à tenir compte de la sécurité routière dans l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015 tout en mesurant l’importance d’une conception globale et intégrée du transport durable.
Les États Membres sont aussi encouragés à continuer d’améliorer les soins de préhospitalisation, de traumatologie et de rééducation, grâce à la mise en place d’un numéro spécial pour les urgences médicales.
Par le texte adopté ce matin, l’Assemblée générale a réaffirméle rôle important des instruments juridiques des Nations Unies comme la Convention de 1949 sur la circulation routière, les Conventions de 1968 sur la circulation routière et sur la signalisation routière, ainsi que les Accords de 1958 et de 1968 du Forum mondial de l’harmonisation des Règlements concernant les véhicules, dans la promotion de la sécurité routière aux niveaux mondial, régional et national, et de de la Convention relative aux droits des personnes handicapées.
Elle demandepar ce texteà l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et aux commissions régionales de l’ONU, en coopération avec les autres partenaires du Groupe des Nations Unies pour la collaboration en matière de sécurité routière, de poursuivre les activités visant à appuyer la réalisation des objectifs de la Décennie d’action. Elle demande égalementà l’OMS et aux commissions régionales de l’ONU de faciliter l’organisation en 2015, dans le cadre de la troisième Semaine mondiale des Nations Unies pour la sécurité routière, des activités axées sur l’amélioration de la sécurité des enfants sur la route.
Si 89 pays, sur 193 États Membres, disposent de lois interdisant la conduite en état d’ébriété et 90 pays de législations imposant le port du casque aux cyclistes et motocyclistes, seuls 59 pays, couvrant 39% de la population mondiale, disposent d’une limitation de vitesse à 50 km/heure dans les zones urbaines.
*A/68/L.40
LA CRISE MONDIALE DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Déclarations
Présentant le projet de résolution, M. VICTOR KIRYANOV, Vice-Ministre de l’intérieur de la Fédération de Russie, a rappelé que son pays a accueilli la première Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, tenue à Moscou les 19 et 20 novembre 2009, dont les travaux ont débouché sur une déclaration invitant l’Assemblée générale à proclamer une Décennie d’action pour la sécurité routière. Il a appelé les États Membres et la communauté internationale à tenir compte de la sécurité routière dans l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015 tout en étant conscients de l’importance d’avoir une conception globale et intégrée du transport durable. M. Kiryanov a insisté qu’une réponse aux enjeux posés par la question de la sécurité routière n’est possible que par le biais de la coopération internationale et d’une collaboration multisectorielle associant les milieux universitaires, le secteur privé, les associations professionnelles, les organisations non gouvernementales et la société civile.
Mme MICHELLE YEOH, représentante de la Malaisie et Ambassadrice mondiale de la campagne « Make Roads Safe », qui est aussi une actrice de cinéma mondialement connue, a parlé des efforts déployés par la Malaisie, qui ont permis de réduire le nombre de victimes des accidents de la route de 3,55 à 2,9 morts pour 10 000 véhicules immatriculés entre 2009 et 2013. Mme Yeoh a à cet égard cité les campagnes de sensibilisation menées en Malaisie afin d’attirer l’attention des jeunes sur l’importance de la sécurité. Ces campagnes s’adressent aussi aux usagers de la route à risque que sont les motocyclistes et les piétons, a indiqué Mme Yeoh. Au cours des tournées qu’elle effectue à travers de nombreux pays en tant qu’Ambassadrice pour la sécurité routière, a-t-elle indiqué, elle a pu se rendre compte de la manière dont des mesures de protection des usagers de la route sont prises dans ces pays. L’obligation du port du casque par les motocyclistes et les cyclistes au Viet Nam, la création de voies routières exclusivement réservées aux cyclistes au Costa Rica, une nouvelle stratégie de sécurité routière au Cambodge, des projets pilotes de sécurisation des voies routières situées près des écoles et des lycées en Afrique du Sud sont des exemples de mesures prises par des pays dans le cadre de la campagne « Make Roads Safe », a indiqué Mme Yeoh. Elle s’est félicitée que l’ONU, à travers les résolutions qu’elle a adoptées, les associations de clubs automobiles de la Fédération internationale de l’automobile, que dirige Jan Todt, facilitent la collaboration et la coopération au niveau mondial dans la mise en œuvre de la campagne « Make Roads Safe ». Des efforts supplémentaires sont néanmoins nécessaires, a dit Mme Yeoh en indiquant que la sécurité routière doit être plus présente sur l’agenda de l’ONU. Nous avons besoin de plus de ressources pour promouvoir les campagnes de sécurité routière, a-t-elle conclu.
Alors qu’une personne est tuée ou blessée toutes les six secondes sur la route dans le monde, LORD ROBERTSON, membre de la Chambre des Lords du Royaume-Uni, a appelé à la prise de mesures urgentes pour mettre fin aux accidents de la route, qui sont devenus un « véritable carnage qui nous fait penser à un état de guerre ». Illustrant l’étendue de ce carnage, il a précisé que le nombre cumulé des victimes des accidents de la route et des victimes de la pollution liée aux véhicules motorisés dépassait celui du paludisme. Il a ajouté que l’expérience du Royaume-Uni montrait que la gestion des données, la conception des routes, les normes de construction des véhicules et les mesures visant à assurer le contrôle de la vitesse sur les voies routières avaient permis de diminuer le nombre de victimes de manière drastique. Il a indiqué que son pays célébrait cette année « 30 ans de campagne de sensibilisation » pour une conduite responsable et la prévention de la conduite en état d’ébriété.
Nous sommes le pays pionnier de notre région en matière de sensibilisation à la sécurité routière, a déclaré M. AMER ALHAJRI (Oman) avant d’annoncer la création cette année dans son pays d’un Comité national de sécurité routière dont le but sera de mettre en place une approche coordonnée et unifiée des programmes de prévention routière. Alors que les accidents de la route sont globalement responsables de 1,2 million de morts et de millions de blessés chaque année, entraînant aussi de graves conséquences économiques, sociales et humaines, le représentant d’Oman a dit combien il est important de s’attaquer à l’insécurité routière dans le monde à travers une meilleure coopération internationale.
M. JEREMIAH NYAMANE KINGSLEY MAMABOLO (Afrique du Sud) a déclaré que les accidents de la route représentent un grave problème de santé publique, qui s’accompagne d’une gamme de conséquences économiques et sociales néfastes. Il a parlé du succès remporté par une campagne de sensibilisation intitulée « Arriver vivant » qui a provoqué en Afrique du Sud un véritable changement d’attitude et réduit de manière spectaculaire le nombre de décès routiers dans son pays. Il a aussi cité le lancement, en 2006, du mois du transport, désormais observé chaque mois d’octobre, et qui vise à évaluer les progrès accomplis en matière de modes de transports offerts aux Sud-Africains. Parmi les autres mesures prises, le représentant a cité la création de la bourse Zenani-Mandela pour la sécurité routière.
M. FELIPE RODRÍGUEZ LAGUENS (Argentine) a parlé de la création en 2008 de l’Agence nationale de sécurité routière argentine. Il a précisé que le plan national de sécurité routière argentin implique la participation de toutes les écoles du pays aux campagnes de prévention routière. Depuis 5 ans, grâce à ces initiatives, l’Argentine a réduit de 50% le nombre de victimes d’accidents de la route pour 10 000 véhicules immatriculés, ce qui a permis de sauver un total de 5 900 vies depuis 2008, a précisé M. Laguens. Il a relevé l’importance de la coopération internationale et de l’appui des Nations Unies en matière d’échange d’expériences.
M. RAFEE JAWHA (République arabe syrienne) a déclaré que la sécurité routière dans les pays en développement exige un engagement des pays développés à aider ces pays à renforcer leur capacité en matière de prévention routière. Il a souligné l’importance que revêt la Décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020 pour promouvoir la coopération internationale dans ce domaine. Il a ensuite dénoncé l’attitude des groupes terroristes formés à l’étranger qui visent les usagers de la route par le biais d’attentats.
M. FLORIAN BOTTO (Monaco) a rappelé que la résolution 66/260 adoptée le 19 avril 2012 a demandé aux États Membres de mener des activités favorisant la sécurité routière dans les cinq domaines du Plan mondial pour la décennie 2011-2020. Il a estimé qu’il est urgent de renforcer au niveau mondial la prévention et la protection des usagers de la route, principalement les plus vulnérables, à savoir les piétons, les motocyclistes et les cyclistes. Il a indiqué que Monaco a connu 232 accidents corporels en 2011 et que quatre conducteurs de deux-roues ont trouvé la mort au cours de cette période. Il a noté qu’aucun mort n’a été à déplorer en 2012 et 2013. Il a cité l’existence de formations obligatoires pour les collégiens de 12 ans qui donnent lieu à la délivrance d’une attestation scolaire de sécurité routière.
Mme SAMANTHA POWER (États-Unis) a mis l’accent sur les dangers de l’utilisation du téléphone portable, notamment la lecture et l’envoi de messages écrits (sms), en précisant que le nombre des victimes d’accidents de la route liés à l’utilisation du téléphone portable, que ce soit pour parler ou pour lire et envoyer des sms, dépasse celui des victimes des accidents de la route liés à l’alcool. Elle a exprimé la nécessité, pour tous les pays, d’une sensibilisation spécifique à cette question en citant l’exemple d’une jeune américaine de 18 ans qui a récemment trouvé la mort au volant alors qu’elle roulait à 120 km à l’heure et qu’elle venait juste d’envoyer à une amie un sms où elle avait écrit: « je ne peux pas discuter de cette question en conduisant ».
M. GUILHERME DE AGUIAR PATRIOTA (Brésil) a rappelé que son pays a offert d’accueillir, en 2015, la deuxième Conférence mondiale de haut niveau sur la sécurité routière, qui sera l’occasion de faire le point des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan mondial pour la Décennie d’action. Il a noté que d’après le rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les accidents de la route causent chaque année à travers le monde 1,2 million de morts et 50 millions de blessés et que, si rien n’était fait, nous pourrions atteindre bientôt le nombre de 3 millions de morts. Alors que les piétons et les cyclistes représentent 20% des victimes de la route –70% dans certains pays en développement-, il a appelé à donner plus d’attention à cette catégorie de victimes particulièrement vulnérables.
M. E. COURTENAY RATTRAY (Jamaïque) a appelé la communauté internationale à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face aux cinq grands facteurs de risque visés par le Plan d’action de la décennie. Il s’est félicité des progrès réalisés en Jamaïque grâce à l’action du Conseil national de la sécurité nationale. Malgré des progrès et une réduction du nombre des décès annuels dus aux accidents de la route, passés de 434 à 260 entre 1993 et 2012 en Jamaïque, ce chiffre est remonté à 308 en 2013, s’est-il inquiété. Il a cité l’impact terrible des accidents de la route sur les coûts de santé et la productivité de la Jamaïque.
Le nombre de décès dus à des accidents de la route s’est stabilisé en Islande entre 2007 et 2010 malgré une augmentation de 15% du nombre de véhicules immatriculés sur la même période, a déclaré Mme GRÉTA GUNNARSDÓTTIR (Islande) avant d’appeler à ce que des études soient menées afin de renforcer les connaissances sur l’impact qu’ont sur les vies humaines les blessures graves liées aux accidents de la route. Elle a parlé des initiatives lancées par l’Islande pour réduire le nombre de victimes d’accidents de la route, avec un accent particulier sur les excès de vitesse, l’alcool, ou l’utilisation des téléphones portables par les conducteurs. Elle a rappelé que les accidents de la route sont responsables de la moitié des lésions de la moelle épinière qui affectent des gens à travers le monde. La plupart des victimes souffrant de ces lésions ont entre 20 et 40 ans, a-t-elle précisé.
« Sauver une vie, c’est sauver le monde », a dit M. DAVID YITSHAK ROET (Israël) en rappelant que les accidents de la route représentent la première cause de mortalité chez les gens âgés de 15 à 29 ans. Alors que les causes et les conséquences de cette « épidémie routière » sont largement connues, le représentant d’Israël s’est étonné que seuls 28 pays, qui ne représentent que 7% de la population mondiale, aient mis en place une législation exhaustive en matière de sécurité routière. Il a estimé qu’il restait 7 ans avant la fin de la Décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020 pour que tous les États Membres fassent preuve de leur détermination collective à lutter contre le fléau de la mortalité sur les routes.
M. CHISTOPHE LOBRY-BOULANGER, Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), a indiqué que les accidents de la route coûtent la vie à 3 000 personnes par jour, soit l’équivalent de 10 accidents d’avion par jour. Il a noté que cette hécatombe avait un coût financier de 518 milliards de dollars en termes de dépenses de santé publique, soit l’équivalent de l’économie de la Suisse. Il a noté que 65% des décès de la route surviennent dans les pays à revenu faible et moyen en leur coutant 2 à 3% de leur PIB. Il a indiqué que le coût des accidents de la route pour les pays en développement est supérieur à l’aide publique au développement dont ils sont bénéficiaires. Il a dit que le niveau du nombre de victimes causé par les accidents de la route faisait de cette question une urgence humanitaire mondiale.
M. Lobry-Boulanger a regretté que seuls 59 pays, couvrant 39% de la population mondiale, disposent d’une limitation de vitesse à 50 km/heure dans les zones urbaines. Illustrant les progrès, il a indiqué que 89 pays disposent maintenant de lois interdisant la conduite en état d’ébriété et que 90 pays disposent de législation imposant le port du casque aux cyclistes et motocyclistes. Malgré les progrès, il a noté que le nombre de victimes a augmenté dans 87 pays au cours des trois dernières années. Il s’est dit conscient du rôle particulier que peuvent jouer les 189 sociétés de la Croix-Rouge et leurs 15 millions de bénévoles en matière de sécurité routière. Il a déclaré qu’une crise humanitaire d’une telle ampleur requiert une coopération internationale qui va au-delà du simple partage d’expériences.
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