Le Comité de l’information insiste sur la nécessité du multilinguisme aux Nations Unies, tout en restant dans les limites des ressources existantes
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Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Comité de l’information
Trente-cinquième session
4e séance – après-midi
LE COMITÉ DE L’INFORMATION INSISTE SUR LA NÉCESSITÉ DU MULTILINGUISME AUX NATIONS UNIES,
TOUT EN RESTANT DANS LES LIMITES DES RESSOURCES EXISTANTES
Il encourage à continuer de tirer parti des nouvelles technologies de l’information
pour diffuser l’information quotidienne dans les six langues officielles des Nations Unies
Le Comité de l’information, au moment où l’on célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse, a achevé, aujourd’hui, sa trente-cinquième session en adoptant son rapport*, qui contient deux projets de résolution fixant les priorités du Département de l’information des Nations Unies. Le Comité a ainsi recommandé que le Département de l’information accorde une attention particulière aux domaines suivants: paix et sécurité, développement, droits de l’homme, élimination de la pauvreté –y compris la crise alimentaire mondiale–, prévention des conflits, développement durable, épidémie de VIH/sida, lutte contre le terrorisme et besoins du continent africain.
La Présidente du Comité de l’information pour le cycle biennal 2013-2014, Mme Lyutha Al-Mughairy (Oman), a souligné le rôle du Département pour promouvoir les travaux de l’ONU par le biais de campagnes de communication sur des questions d’importance cruciale pour la communauté internationale.
« Le Département de l’information est la voix officielle de l’Organisation », a rappelé le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Peter Launsky-Tieffenthal, qui s’est exprimé tour à tour en anglais, en français et en espagnol. Le « ton de cette voix » est défini par le Comité de l’information, a-t-il précisé, en se félicitant du solide partenariat qui existe entre le Comité et le Département qu’il dirige. Les projets de résolution que le Comité vient d’adopter, a-t-il souligné, sont « les fruits des nombreux efforts, de la collaboration et de la patience dont ont fait preuve les délégations au cours des négociations ».
Le rapport, adopté tel qu’amendé oralement, a été présenté par le Rapporteur du Comité, M. Chibaula Silwamba, de la Zambie. Il contient quatre chapitres (introduction, questions d’organisation, résumé du débat général et deux projets de résolution).
Par le premier projet de résolution, intitulé « L’information au service de l’humanité », l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, les organismes du système des Nations Unies dans son ensemble et tous les autres acteurs intéressés coopèrent pour atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux, en fournissant une assistance accrue aux pays en développement dans ce domaine. Ce texte souligne aussi la nécessité de garantir aux journalistes la possibilité de travailler librement et efficacement.
En vertu du deuxième projet de résolution, intitulé « Politique et activités de l’ONU en matière d’information », l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer à ne ménager aucun effort pour que les publications et autres services d’information du Secrétariat donnent dans toutes les langues officielles « des informations détaillées, nuancées, objectives et impartiales » sur les questions dont l’Organisation est saisie et traduisent « un souci constant d’indépendance, d’impartialité, d’exactitude et de totale conformité avec ses résolutions et décisions ».
En adoptant ce texte, l’Assemblée générale prierait le Département de l’information de concevoir une stratégie pour que les communiqués de presse quotidiens soient diffusés dans les six langues officielles, par des moyens innovants, dans les limites des ressources existantes. Ce projet de résolution souligne aussi la responsabilité du Secrétariat de l’ONU de rationaliser le multilinguisme dans ses activités de communication et d’information.
Ces demandes reflètent le débat général de la session du Comité au cours duquel la plupart des intervenants ont abordé la question du multilinguisme et salué, à cet égard, le projet pilote de traduction des communiqués de presse en espagnol dans le cadre de la session de la Commission de la population et du développement. Certains ont cependant observé que cette initiative devrait être vue comme une première étape, l’objectif étant d’en proposer dans toutes les langues officielles.
Le texte souligne aussi l’importance du rôle joué par le réseau de centres d’information des Nations Unies, qui sont au nombre de 63, pour rehausser l’image de l’Organisation et diffuser ses messages. Il réaffirme également le rôle du Département de l’information dans les opérations de maintien et de consolidation de la paix des Nations Unies, ainsi que dans le renforcement du dialogue entre les civilisations.
Par ce projet de résolution, l’Assemblée générale recommanderait de tirer parti des nouvelles technologies de l’information, dans la limite des ressources existantes, et d’utiliser de manière prioritaire les moyens innovants pour diffuser l’information quotidienne dans les six langues officielles. Elle se féliciterait par ailleurs de la proclamation du 13 février comme Journée mondiale de la radio. En outre, elle demanderait au Département de l’information de fournir, à compter de sa prochaine session, une couverture vidéo dans toutes les langues officielles de l’ONU.
En adoptant ce texte, l’Assemblée générale demanderait également au Secrétaire général de faire rapport au Comité de l’information, à sa prochaine session, sur la structure de la présence de l’ONU sur les médias sociaux.
Les projets de résolution mettent cependant l’accent sur l’importance des médias traditionnels, a relevé la représentante de Fidji qui s’est exprimée après l’adoption de ces textes. Elle a salué les travaux des centres d’information des Nations Unies ainsi que les partenariats de l’ONU avec le secteur privé dans le domaine de l’information et de la communication. Le deuxième projet de résolution encourage d’ailleurs le Département de l’information à forger de tels partenariats et prend note de celui qui a été mis en place par une compagnie aérienne qui fournit en vol des programmes télévisuels relatifs à l’ONU.
Résumant le débat général, qui a eu lieu les 22 et 23 avril, le Rapporteur du Comité a indiqué que les délégations avaient abordé une série de questions à commencer par le rôle central de l’ONU dans les affaires internationales et du Département de l’information qui en est la voix officielle. Beaucoup de délégations ont aussi plaidé en faveur d’une plus grande collaboration entre le DPI et le Comité de l’information, a-t-il rappelé. En outre, il a noté que de nombreux intervenants avaient salué l’utilisation croissante par le DPI des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les délégations ont cependant attiré l’attention sur le fait que le fossé numérique se creuse entre les pays développés et les pays en développement.
L’examen du chapitre III du rapport qui comprend le résumé du débat général a conduit le représentant de la France à demander la suppression de l’adjectif « occidentaux » dans la phrase suivante: « Il a déclaré que certains pays occidentaux interdisaient à plus d’une vingtaine de chaînes de télévision et de stations de radio par satellite de son pays de diffuser leurs programmes ». Il a également souhaité compléter les paragraphes 8 et 14 de ce chapitre. Répondant à la délégation de la Fédération de Russie qui lui demandait de motiver sa proposition, il a expliqué qu’aucun autre paragraphe du projet de rapport ne faisait mention d’une origine géographique.
Le représentant de la République islamique d’Iran a regretté la demande formulée par la délégation française, en ajoutant que « ceux qui pensent être les champions de la liberté d’expression ne devraient pas s’opposer à la libre circulation de l’information ». « Empêcher une vingtaine de chaînes de télévision et de stations de radio par satellite de diffuser en France leurs programmes constitue une grande violation de la liberté de diffusion de l’information et de la liberté d’expression, principes consacrés par de nombreux textes et conventions internationales », a-t-il dit.
Le Rapporteur a indiqué que le rapport présenté à l’Assemblé générale serait complété, en ajoutant les remarques faites par les délégations de la France et de l’Iran.
* A/AC.198/2013/L.1, A/AC.198/2013/L.2 et A/AC.198/2013/L.3. La version de ces documents dans les six langues officielles de l’ONU sera publiée à une date ultérieure.
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