Une prise de conscience mondiale du problème de la préparation aux risques de catastrophe est nécessaire
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UNE PRISE DE CONSCIENCE MONDIALE DU PROBLÈME DE LA PRÉPARATION
AUX RISQUES DE CATASTROPHE EST NÉCESSAIRE
Genève, Suisse, 20 mai - Au cours de consultations préliminaires sur le rôle du secteur privé dans le cadre d’action post-2015 pour la réduction des risques de catastrophe, les participants ont souligné qu’il était nécessaire de prendre conscience, à l’échelle mondiale, du problème de la préparation aux risques d’une catastrophe. Après la présentation de l’expérience japonaise en matière de partenariats entre le secteur public et le secteur privé, un échange interactif animé a eu lieu, au cours duquel il a été souligné que les entreprises devraient s’acquitter de leur responsabilité sociale et agir en faveur des communautés dans lesquelles elles opèrent. En même temps, les gouvernements doivent encourager les investissements en créant un environnement qui soit propice tant pour stimuler les activités du secteur privé que pour réduire les risques de catastrophe.
M. SATORU NISHIKAWA, spécialiste de l’atténuation des effets des catastrophes naturelles, a présenté l’expérience japonaise en matière de partenariats entre le secteur public et le secteur privé pour réduire les risques de catastrophe. Il a rappelé que l’interruption dans la livraison des marchandises ou de services causait des pertes économiques immenses, comme l’a démontré le tremblement de terre à Kobe en 1995. Ceci exige la mise sur pied d’un plan de continuité et de reprise des opérations après une catastrophe. Le Gouvernement japonais a établi un plan de réduction des pertes économiques pour la période 2005-2015. Par exemple, un éventuel tremblement de terre majeur à Tokyo provoquerait, selon les estimations les plus pessimistes, des dommages équivalents à 20% du PIB du Japon. Le Gouvernement japonais a également mis en place des mesures incitatives, comme des prêts à taux préférentiels pour les entreprises qui s’engagent à adopter des plans de continuité de leurs activités en cas de catastrophe. À ce jour, 72% des grandes entreprises disposent de tels plans, mais 35% seulement des petites entreprises le font.
Au cours des discussions qui ont suivi cette présentation, un intervenant a souligné que le nouveau cadre d’action post-2015 devrait insister sur l’urgence pour le secteur privé de contribuer à la réduction des risques de catastrophe. Des investissements importants sont nécessaires pour que les mesures d’adaptation aux changements climatiques soient mises en œuvre et donnent des résultats. Le secteur privé doit être honnête et transparent sur ce qu’il peut faire en cas de catastrophe et ce qu’il ne peut pas prendre en charge.
Un participant a estimé que les plans de continuité des opérations doivent être proactifs et non réactifs. Les entreprises devraient chercher à participer aux efforts de reconstruction plutôt que se contenter de reprendre leurs activités, interrompues par la catastrophe. En même temps, les autorités doivent mesurer et évaluer la résilience des villes aux catastrophes, en vue de stimuler les investissements privés dans les zones les mieux préparées aux risques de catastrophe naturelle. Il ne suffit pas de se préparer aux risques qui ont existé auparavant, il faut aussi envisager les risques futurs.
Certains intervenants ont estimé que les entreprises n’avaient pas mandat pour lancer des initiatives en faveur de la réduction des risques de catastrophe, tandis que d’autres ont souligné l’importance grandissante du secteur privé face aux autorités politiques. D’autres ont rappelé que ces entreprises avaient une responsabilité sociale là où elles opéraient. Le partenariat entre le secteur public et le secteur privé exige que les acteurs concernés expriment leurs positions en vue de parvenir à un consensus sur des solutions constructives qui soient mutuellement bénéfiques.
Clôturant cet échange interactif, le Président du Groupe consultatif du secteur privé pour la réduction des risques de catastrophe, M. Aris Papadopoulos, a suggéré que le cadre d’action post-2015 devrait contenir des dispositions renforçant le rôle du secteur privé. Ce dernier pourrait faire beaucoup plus si des mesures incitatives appropriées étaient adoptées par les gouvernements.
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