Forêts: le Forum des Nations Unies achève sa première semaine de travaux et s’apprête à finaliser les négociations sur deux projets de résolution
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Forum des Nations Unies sur les forêts
Dixième session
11e séance – après-midi
FORÊTS: LE FORUM DES NATIONS UNIES ACHÈVE SA PREMIÈRE SEMAINE DE TRAVAUX ET S’APPRÊTE
À FINALISER LES NÉGOCIATIONS SUR DEUX PROJETS DE RÉSOLUTION
ISTANBUL, 12 avril -- Le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), qui tient jusqu’au 19 avril les travaux de sa dixième session à Istanbul, en Turquie, s’est brièvement réuni aujourd’hui en fin d’après-midi pour informer les États Membres que les Présidents des deux Groupes de travail auront chacun en main « d’ici demain matin » le projet de résolution qu’ils soumettront aux délégations dans l’après-midi de samedi.
Le Groupe des 77 et la Chine se réunira ensuite en consultations dimanche matin, et le Groupe des États d’Afrique dans la matinée de lundi, pour débattre de ces deux projets de résolution. Les négociations entre tous les États Membres se tiendront ensuite au sein des deux Groupes de travail. Les deux textes finalisés devraient être adoptés, vendredi 19 avril.
Le Forum, qui a ainsi achevé sa première semaine de travail, a décidé de fêter son dixième anniversaire en dehors du Siège de l’ONU à New York. Il s’est donné pour thème « les forêts et le développement économique » et pour défi principal le financement adéquat de la gestion durable des forêts.
Le FNUF doit décider sur l’opportunité ou pas de créer « un mécanisme financier mondial volontaire pour les forêts » afin de répondre à des besoins mondiaux estimés entre 70 et 160 milliards de dollars par an. De nombreuses délégations ont appelé à la création d’un fonds mondial pour les forêts même si les États-Unis s’y sont d’emblée opposés.
Le Forum doit aussi décider de l’établissement ou non d’un « groupe spécial d’experts « pour réfléchir à la décision qu’il doit prendre en 2015 sur un futur arrangement international sur les forêts, qui tienne compte des grands développements mondiaux, comme les Objectifs du Millénaire pour le développement post-2015 et le suivi de la Conférence Rio+20 sur le développement durable. L’avenir de l’« Instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts » devrait être au cœur de la décision.
Cette session, qui a été ouverte par le Premier Ministre de la Turquie, M. Recep Tayyip Erdoğan, est donc saisie de questions capitales.
Les forêts représentent 31% de la surface émergée du globe, soit environ 4 milliards d’hectares. Mis à part le fait que 3 milliards de personnes dans le monde dépendent des forêts pour le bois de chauffage, le couvert forestier est menacé par les besoins en agriculture, en infrastructures de transport, en ressources naturelles et en médicaments.
Adopté en 2007, l’« Instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts » engage les États Membres à réaliser quatre objectifs, à savoir stopper la réduction du couvert forestier. Par exemple, 20% des émissions de gaz à effet de serre étant dues à la destruction des forêts. Les trois autres objectifs visent à renforcer les avantages économiques, sociaux et environnementaux des forêts, accroître la superficie des forêts protégées et, enfin, inverser la tendance à la baisse de l’APD pour les forêts.
Cette première semaine de travaux a été marquée par un débat ministériel de deux jours et d’une série de tables rondes de haut niveau sur les thèmes « les forêts et le développement économique » et « le programme de développement post-2015 et l’arrangement international sur les forêts ».
Compte tenu de leurs contributions à la lutte contre la pauvreté et à la sécurité alimentaire, à l’atténuation des changements climatiques, à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre la désertification, les forêts, ont plaidé les délégations, doivent avoir une place centrale dans l’agenda du développement post-2015 et celui du développement durable demandé par la Conférence Rio+20.
Les délégations ont appelé à une juste évaluation des contributions non monétaires « inestimables » des forêts, conscientes du fait que si la contribution du secteur des produits ligneux, à savoir le bois rond, le traitement du bois ou encore les pâtes et le papier, a atteint 468 milliards de dollars en 2012, la valeur du secteur des produits non ligneux, ainsi que des biens et services issus des forêts, notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation aux changements climatiques ou encore la préservation de la biomasse et des ressources en eau, restent invisibles.
Deux tiers des 3 000 plantes ayant des effets actifs en pharmacologie proviennent des forêts tropicales. Moins de 10% des 500 000 plantes recensées sur la planète ont été étudiées en vue d’une utilisation médicale.
Cette année, lesneuf « grands groupes »* ont présenté, pour la toute première fois, un document unique, dans lequel ils exigent des États le respect des engagements pris pour trouver une solution à la « crise forestière ».
* Identifiés à la Conférence de Rio de 1992, les neuf grands groupes sont les entreprises et l’industrie; les enfants et les jeunes; les agriculteurs; les peuples autochtones; les autorités locales; les ONG; la communauté scientifique et technique; les femmes; et les travailleurs et les syndicats.
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