Comité des ONG: « Fundacion Global Democracia Y Desarrollo » de l’ancien Président dominicain Leonel Fernández obtient son statut consultatif général auprès de l’ECOSOC
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Comité des organisations non gouvernementales
Session ordinaire de 2013
7e & 8e séances – matin - après-midi
COMITÉ DES ONG: « FUNDACION GLOBAL DEMOCRACIA Y DESARROLLO » DE L’ANCIEN PRÉSIDENT DOMINICAIN
LEONEL FERNÁNDEZ OBTIENT SON STATUT CONSULTATIF GÉNÉRAL AUPRÈS DE L’ECOSOC
Le Comité des ONG a recommandé aujourd’hui au Conseil économique et social (ECOSOC) l’octroi du statut consultatif général à « Fundacion Global Democracia Y Desarrollo »de la République dominicaine et le statut consultatif spécial à 18 ONG dont cinq qui attendaient leur réponse depuis la dernière session, en septembre dernier.
« Fundacion Global Democracia Y Desarrollo », créée par l’ancien Président dominicain Leonel Fernández, mène des recherches et organise des conférences, des ateliers, des cours et des programmes dans les domaines du développement socioéconomique, de la démocratisation; de l’éducation; du développement rural et urbain, de l’innovation scientifique et technologique, de la santé publique et ou encore de la gestion des connaissances. L’ONG fournit aussi un appui opérationnel et logistique à l’Association dominicaine pour les Nations Unies (UNA-DR).
Les cinq ONG qui ont enfin obtenu leur statut consultatif spécial sont « Asociación Centro Indígena para el Desarrollo Sostenible – CINDES du Pérou, « Católicas por el Derecho a Decidir Córdoba» de l’Argentine, “International Services Association” de l’Inde, “Anchor of Salvation International Ministries” des États-Unis et “Deutsches Komitee für UN Women e.V” de l’Allemagne.
En revanche, lors de son dialogue avec les ONG, le représentant du Maroc et l’observateur de l’Algérie n’ont pas partagé le même avis sur la Fondation Alkarama de la Suisse.
Le Comité des ONG recommande trois catégories de statut: le statut consultatif général, le statut consultatif spécial et l’inscription sur la liste.
Le statut consultatif général est réservé aux grandes ONG internationales, dont les domaines d’action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l’agenda de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires. Ces ONG sont autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires.
Le statut consultatif spécial concerne, quant à lui, des ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité du Conseil. Elles peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.
L’inscription sur la liste concerne les ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil et qui ont tendance à travailler d’une manière plus technique et/ou restreinte. Elles ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.
Toujours aujourd’hui, le Comité a élu par acclamation M. Peter Werbrugghe de la Belgique à sa vice-présidence. Il devrait élire son Président demain, vendredi 25 janvier, à une réunion qu’il tiendra pour poursuivre ses travaux, à partir de 10 heures.
Pour en savoir plus sur le Comité, veuillez consulter le site Internet www.un.org/esa/coordination/ngo.
NOUVELLES DEMANDES AU STATUT CONSULTATIF OU DE RECLASSEMENT (E/C.2/2013/R.2, E/C.2/2013/R.2/ADD.1-22 ET E/C.2/2013/R.3), (E/C.2/2013/CRP.1 ET E/C.2/2013/CRP.3)
Octroi du statut consultatif général
Le Comité des ONG a recommandé l’octroi du statut consultatif général à Fundacion Global Democracia y Desarrollo (République dominicaine).
Octroi du statut consultatif spécial
Le Comité a recommandé le statut spécial consultatif aux 18 ONG suivantes:
- Asociación Centro Indígena para el Desarrollo Sostenible – CINDES (Pérou)
- Católicas por el Derecho a Decidir Córdoba (Argentine)
- International Services Association (Inde)
- Anchor of Salvation International Ministries (États-Unis)
- Deutsches Komitee für UN Women e.V.(Allemagne)
Les dossiers de ces cinq premières ONG étaient jusqu’ici en attente d’examen.
Ont aussi obtenu le statut consultatif spécial
- Umuada Igbo Nigeria (Nigéria)
- Union Syndicale des Agriculteurs (U.S.A.) (Togo)
- World Toilet Organisation Limited- Singapour(Cambodge)
- Asociatia "Fondul International de Cooperare si Parteneriat al Marii Negre si Marii Caspice" (Roumanie)
- Foundation for Women- États-Unis(Libéria)
- Global Foundation for Democracy and Development, Inc. (États-Unis)
- JACE (Japan Asia Cultural Exchanges) (Japon)
- MIROSLAVA International Alliance (Ukraine)
- Mosaic(États-Unis)
- Population Media Center, Inc. (États-Unis)
- Science of Spirituality, Inc. (États-Unis)
- St. Louis Aquacenter Inc. (États-Unis)
- Zoï Environment Network (Suisse)
Demandes dont l’examen a été reporté
Organisation for Gender, Civic Engagement & Youth Development (OGCEYOD) /Cameroun) s’est vue confrontée à une question du Maroc sur la nature de ses représentations dans d’autres pays, même si la représentante des États-Unis a rappelé, une nouvelle fois, qu’aucune obligation n’est faite à une ONG d’être enregistrée auprès de son gouvernement.
De même, la représentante d’Israël a demandé à la Society of Iranian Women Advocating Sustainable Development of Environment (Iran) des détails sur les activités de ses associations membres. Wespak Welfare Trust –WWT- (Pakistan) doit, pour sa part, expliquer pourquoi tout son budget est consacré aux dépenses, selon l’observation du représentant de la Chine. Youth Net and Counselling (Malawi) doit aussi fournir des renseignements supplémentaires sur son budget à la demande du Maroc, et la demande de la Chine, la liste et l’identité de ses 21 organisations membres chinoises. La représentante du Venezuela a posé la même question s’agissant de son pays.
Son homologue de la Chine a exigé de Minnesota Citizens Concerned for Life Inc. Education Fund (États-Unis) qu’elle corrige la confusion sur le statut de Taïwan dans son dossier. La Muslim Aid (Royaume-Uni) a été invitée par la déléguée de la Belgique à ventiler ses dépenses par pays. Le représentant de la Fédération du Russie a voulu savoir si cette ONG a eu des contacts avec des représentants de la diaspora tchétchène. Son homologue du Soudan a souhaité savoir si cette ONG est la même que la « Muslim Aid » qui travaille déjà en Afrique.
La représentante de la Chine a demandé à Organizzazione Internazionale Protezione Animali -OIPA- (Italie) comment elle compte atteindre ses objectifs. Elle a demandé à Peace X Peace TR (États-Unis) et à Population Matters (Royaume-Uni) de modifier la référence à Taïwan sur son site Internet. Que fait cette ONG au juste, s’est aussi interrogée la représentante. Son homologue du Maroc a aussi noté deux appellations différentes de cette même ONG.
Segretariato Permanente dei Premi Nobel per la Pace (Italie) a été invitée par le représentant de la Chine à rectifier les informations sur les activités prévues et son homologue de Cuba, à donner des explications sur ses relations avec les lauréats du prix Nobel. À The International Coalition to Ban Uranium Weapons (Royaume-Uni), le représentant de la Fédération de Russie a demandé si elle s’était adressée directement aux États pour obtenir des réponses claires aux questions qu’elle évoque sur son site Internet. La représentante de la Chine a attiré l’attention de l’ONG sur l’erreur qui consiste à considérer Taïwan comme un État. Elle a aussi demandé la position de l’ONG sur le Dalaï Lama.
The Rockefeller Foundation (États-Unis) devra corriger aussi l’erreur sur Taïwan. La représentante de la Belgique s’est interrogée sur le type d’activités que mène Türkiye Yesilay Cemiyeti (Turquie) dans les autres pays européens. Son homologue de la Chine a demandé à Women’s Division of the General Board of Global Ministries of the United Methodist Church (États-Unis) de respecter la terminologie des Nations Unies sur Hong Kong.
Le délégué du Maroc a voulu savoir quelle est la « valeur ajoutée » des actions menées par Worldwide Coalition for Peace Inc. (États-Unis) si tout le budget est consacré à l’administration.
Demandes dont l’examen a une nouvelle fois été reporté
La représentante du Pakistan a voulu que World Shelter Organisation (Inde) lui dise dans quelle ville du Pakistan elle travaille et avec quels partenaires. L’Association Tierra Incógnita (Suisse) a été confrontée à une autre question de la représentante du Nicaragua qui a voulu en savoir plus sur les activités de l’ONG dans les autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes, en dehors d’Haïti.
En attendant les réponses aux questions écrites qui leur ont été soumises, l’examen des dossiers des ONG suivantes a une nouvelle fois été reporté:
- Union of Palestinian Non-Governmental Organizations (Territoire palestinien occupé)
- Association of American Geographers (États-Unis)
- Barinu Institute For Economic Development (États-Unis)
- Carbon War Room Corporation (Royaume-Uni)
- Clean Energy Council Limited (Australie)
- EG Justice (États-Unis)
- Family and Life (Irlande)
- Health Global Access Project Inc. (États-Unis)
- International Space University (États-Unis)
- KinderEnergy Inc. (États-Unis)
- Lawyers' Committee for Civil Rights Under Law (États-Unis)
- Moorish Holy Temple of Science/Moorish Science Temple (États-Unis)
- National Muzzle Loading Rifle Association (États-Unis)
- Oikos - Stiftung für Oekonomie und Oekologie (Suisse)
- Raynault Foundation (États-Unis)
- Stichting Global March Against Child Labour (Pays-Bas)
- The Consumer Goods Forum ( France)
- The Environmental Law Institute (États-Unis)
- The Ford Foundation (États-Unis)
- Trustees of Tufts College (États-Unis)
- Women's Information Center (Georgie)
- Youth Service America (États-Unis)
- Zala briviba (Lettonie)
Dialogue avec les ONG
Au cours de l’heure traditionnellement réservée au dialogue avec les ONG, le représentant de la Chine a voulu en savoir plus sur les minorités ciblées dans le travail d’Afrikaanse Forum vir Burgerregte (Afrique du sud). De quel type de minorités s’agit-il, s’est impatientée la représentante de Cuba. L’ONG a affirmé que la race n’est pas prise en compte mais que l’attention est portée à l’ensemble des défavorisés, et pas uniquement la seule communauté afrikaner. Vous ciblez donc en priorité les Afrikaners, en a conclu le représentant du Soudan qui s’est aussi inquiété de la coopération de l’ONG avec ses consœurs soudanaises. Après avoir souligné que comme pour d’autres langues nationales, l’enseignement en afrikans fait toujours défaut en Afrique du Sud, l’ONG a dit ne rien savoir d’une supposée coopération avec des ONG soudanaises.
Geneva Institute for Human Rights (GIHR) (Suisse) a ensuite indiqué qu’en 2012, elle a lancé des programmes de formation dans 11 pays et établi, à Rabat, au Maroc, un programme de masters en langue arabe sur les mécanismes de protection des droits de l’homme. Le représentant du Maroc a estimé que le travail de l’ONG mérite les encouragements de son gouvernement. S’il s’est montré tout aussi élogieuse, le représentant du Soudan a néanmoins relevé que l’ONG avait publié, hier, sur son site Internet, des informations sur la libération d’un membre de l’opposition soudanaise qui aurait été emprisonné pour avoir facilité la diffusion d’une vidéo sur les violations des droits de l’homme au Soudan.
Ce sont des informations erronées car cette personne a été incarcérée pour de tout autre motif, s’est indigné le représentant du Soudan. Il a voulu en savoir sur le travail de l’ONG en matière de justice transitionnelle au Soudan. Qu’est-il de votre financement, a-t-il ajouté à l’adresse d’une ONG qui « ne semble s’intéresser qu’à des mouvements de l’opposition soudanaise ».
L’ONG a dit avoir créé plusieurs programmes de formation dans le but de permettre aux Soudanais de mettre sur pied leur propre modèle en matière de justice transitionnelle. Comme nous ne pouvons former tous les partis politiques soudanais en même temps, a expliqué l’ONG, nous organisons différents ateliers tout au long de l’année. Mais pas un seul de ces partis n’est partisan du Gouvernement en place! a interjeté le représentant du Soudan.
À son tour, la Fondation Alkarama (Suisse) a expliqué que son objectif est de protéger et de promouvoir les droits de l’homme dans les pays membres de la Ligue des États arabes. La représentante de la Belgique a voulu des précisions sur sa coopération avec les autorités locales. Comment vérifiez-vous les informations sur les violations des droits de l’homme? a demandé la représentante du Nicaragua.
L’ONG a cité un projet lancé en Libye pour sensibiliser les autorités sur les conditions de détention. Un projet similaire a également été mis sur pied au Maroc. L’ONG a aussi expliqué que les organisations locales lui permettent de vérifier les allégations de violations. Le représentant de la Fédération de Russie s’est étonné de ce que le site Internet de l’ONG ne parle que des violations des droits de l’homme commises par les autorités syriennes. Deux citoyens russes viennent d’être enlevés par des « groupes armés illégaux » ainsi que plusieurs journalistes et l’ONG n’en fait pas mention, a-t-il relevé.
L’ONG a expliqué qu’elle n’agit pas « spontanément », mais qu’elle attend d’être contactée par les proches ou les conseils des personnes concernées avant d’attirer l’attention sur des cas précis.
L’observateur de l’Algérie a rappelé qu’en 2009, le Comité avait décidé de suspendre le statut consultatif du Comité arabe des droits de l’homme pour violation de la résolution 1631 de l’ECOSOC, au motif que cette ONG avait permis à Rachid Mesli, membre d’un groupe terroriste, de parler en son nom alors qu’il figure sur la Liste du Comité 1267 du Conseil de sécurité dit « Comité des sanctions contre Al-Qaida ». Cette personne a été condamnée en Algérie et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, a-t-il précisé.
Or, a poursuivi l’observateur, Rachid Mesli est l’un des membres fondateurs et le conseil de la Fondation Alkarama. Cette dernière ne peut donc pas participer aux travaux de l’ECOSOC car cela reviendrait « à bénir les terroristes », s’est-il inquiété.
Le représentant du Maroc, qui a évoqué la récente visite de l’ONG dans son pays, a espéré voir là le début d’une coopération fructueuse avec son gouvernement. Mon gouvernement tend la main aux ONG qui militent pour une cause noble pour autant qu’elle soit conforme à la Charte de l’ONU, a-t-il affirmé. La représentante du Venezuela s’est quant à elle dite alarmée par la déclaration de l’Algérie et a réclamé une analyse complète de ces accusations, tout comme son homologue de Cuba.
Enfin, le représentant de la Chine a relevé qu’un membre de la Global Network for Rights and Development (Suisse) avait « glorifié » le Falung Gong, « une anti-science et une secte » qui porte atteinte à la vie. L’ONG est-elle vraiment au fait des activités de ce groupe? s’est-il interrogé.
L’ONG a affirmé qu’il s’agissait là d’un malentendu. Nous nous consacrons uniquement au développement et aux droits de l’homme et n’entretenons aucun lien avec le Falung Gong, a-t-elle répondu. Alors à la question du représentant du Soudan sur les rapports avec le coordonateur de la Coalition internationale contre les criminels de guerre, l’ONG a dit n’avoir aucun lien organique avec cette consœur, son Président ayant démissionné du Comité directeur de ladite consœur.
Quant à ses partenaires, l’ONG, en réponse à une question de la représentante de l’Inde, dit qu’elle participe souvent aux travaux du Conseil des droits de l’homme et qu’elle organisera prochainement une grande conférence internationale sur la situation des droits de l’homme en Syrie.
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