Comité des ONG: l’américaine « Barinu Institute for Economic Development » et la thaïlandaise « International Council for the day of Vesak » obtiennent le statut consultatif spécial
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Comité des organisations non gouvernementales
Session ordinaire de 2013
5e & 6e séances – matin - après-midi
COMITÉ DES ONG: L’AMÉRICAINE « BARINU INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENT » ET LA THAÏLANDAISE
« INTERNATIONAL COUNCIL FOR THE DAY OF VESAK » OBTIENNENT LE STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL
Le Comité des ONG a recommandé, aujourd’hui, au Conseil économique et social (ECOSOC) d’octroyer le statut consultatif spécial à 38 ONG dont « Barinu Institute for Economic Development (États-Unis) » et « International Council for the day of Vesak (ECDV) (Thaïlande) » qui ont obtenu leur statut après un dialogue avec les 19 membres du Comité*.
Ces derniers ont en revanche reporté l’examen des dossiers de 15 ONG dans l’attente des réponses aux questions posées.
Le Comité a par ailleurs élu par acclamation M. Hassan Hamid Hassan, du Soudan, à sa Vice-présidence.
Le Comité des ONG recommande trois catégories de statut: le statut consultatif général, le statut consultatif spécial et l’inscription sur la liste.
Le statut consultatif général est réservé aux grandes ONG internationales, dont les domaines d’action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l’agenda de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires. Ces ONG sont autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires.
Le statut consultatif spécial concerne, quant à lui, des ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité du Conseil. Elles peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.
L’inscription sur la liste concerne les ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil et qui ont tendance à travailler d’une manière plus technique et/ou restreinte. Elles ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.
Parmi les organes subsidiaires du Conseil, on compte les nombreux mécanismes des droits de l’homme. Les ONG accréditées auprès de l’ECOSOC peuvent aussi participer aux manifestations spéciales organisées par le Président de l’Assemblée générale et aux conférences internationales de l’ONU.
Le Comité des ONG poursuivra ses travaux demain, jeudi 24 janvier, à partir de 10 heures.
Pour en savoir plus sur le Comité, veuillez consulter le site Internet www.un.org/esa/coordination/ngo.
*Belgique, Bulgarie, Burundi, Chine, Cuba, États-Unis, Fédération de Russie, Inde, Israël, Kirghizistan, Maroc, Mozambique, Nicaragua, Pakistan, Pérou, Sénégal, Soudan, Turquie et Venezuela.
NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF OU DE RECLASSEMENT (E/C.2/2013/R.2, E/C.2/2013/R.2/ADD.1-22 ET E/C.2/2013/R.3)
Octroi du statut consultatif spécial
Le Comité des ONG a recommandé, aujourd’hui, l’octroi du statut consultatif spécial aux 38 ONG suivantes:
- "Iqtisadi Resurslarin Öyr¿nilm¿si" Ictimai Birliyi (Azerbaïjan)
- American Heart Association, Inc(États-Unis)
- Association d’Aide à l'Éducation de l’Enfant Handicapé-(AAEEH) (France)
- Association for the Advancement of Sustainability in Higher Education, Inc (États-Unis)
- Binaytara Foundation (États-Unis)
- Büro zur Umsetzung von Gleichbehandlung (BUG) e.V. (Allemagne)
- Center for International Virtual Schooling-C4IVS (États-Unis)
- Centre for Climate Change & Environmental Study (Nigéria)
- Community Education Services-CES ( Canada)
- Cork Forest Conservation Alliance (États-Unis)
- Farmers Educational & Cooperative Union of America(États-Unis)
- Fédération des villes moyennes (France)
- Fundación Familias Monoparentales Isadora Duncan (Espagne)
- Gede Foundation, Inc. (États-Unis)
- Geopolitikai Tanács Közhasznú Alapítvány (Hongrie)
- Inga Foundation (Royaume-Uni)
- International Council of Academies of Engineering and Technological Sciences, Inc. (CAETS) (États-Unis)
- International Relief Friendship Foundation (Népal)
- International Seafood Sustainability Foundation, Inc. (États-Unis)
- Iraqi Al-Mortaqa Foundation for Human Development ( Iraq)
- Japan Center for a Sustainable Environment and Society (Japon)
Kinder in Kenia (Suisse)
- Les rencontres du Mont-Blanc - Forum international de l’économie sociale / The Mont-Blanc Meetings – International Forum of the social economy (France)
- National Law Center on Homelessness and Poverty (États-Unis)
- Perfect Union ( France)
- Pitirim Sorokin - Nikolai Kondratieff International Institute (Fédération de Russie)
- Prisoners' Legal Service Inc (Australie)
- Public organization "International Academy of Sciences on Information, Information Procedures (IAS IPT) and Technologies" (Fédération de Russie)
- Rehabilitation Engineering Society of North America (États-Unis)
- Responding To Climate Change Limited (Royaume-Uni)
- Shalupe Foundation (République démocratique du Congo)
- Stichting Both ENDS (Pays-Bas)
- The School of Environmental Studies Education Foundation (États-Unis)
- United Nations Association of New Zealand Incorporated (Nouvelle-Zélande)
- Yelen (France)
- World Stroke Organization (Suisse)
- Barinu Institute for Economic Development (États-Unis)
- International Council for the day of Vesak (ECDV) (Thaïlande)
Les deux dernières ONG ont obtenu une recommandation favorable après un dialogue avec les membres du Comité.
Demandes dont l’examen a été reporté
Les 15 ONG suivantes ont vu l’examen de leur demande reporté dans l’attente de réponses aux questions soulevées par les membres du Comité.
En début de séance, le Président du Comité a indiqué que le Zimbabwe avait fait circuler une note verbale précisant que Youth for a Child in Christ (Zimbabwe) n’est pas enregistrée dans le pays. La représentante des États-Unis a rappelé que pour prétendre à un statut, une ONG doit simplement démontrer qu’elle existe depuis au moins deux ans. La preuve d’un enregistrement auprès d’un gouvernement ne doit en aucun cas être considérée comme une démarche déterminante, a-t-elle estimé.
Le représentant d’Israël a appuyé sa position, tandis que les représentants de la Belgique et de la Bulgarie ont estimé qu’il fallait néanmoins informer l’ONG de cette note verbale à laquelle il faut accorder « tout son poids », selon lé représentant de la Chine.
Ce dernier a voulu connaître l’identité des membres de Youth Foundation of Bangladesh (Bangladesh). Malgré les affirmations de Atheist Alliance International (États-Unis), selon lesquelles son site Internet ne contient aucune référence à Taïwan, le représentant chinois a dit avoir relevé qu’une référence figure bien dans le déroulant sur les nationalités. Il a également relevé une référence à Taïwan sur le site Internet d’Arab Forum for Environment and Development (Liban).
Son homologue de Cuba a, pour sa part, voulu des précisions sur les projets menés par l’African Computer and Technology Literacy Awareness Program (ACTLAP) Inc. (Canada) en Europe et en Amérique latine, ainsi que le nom des pays où opère Omega Research Foundation Limited (Royaume-Uni). Quelles sont vos sources de financement, a-t-elle, par ailleurs, demandé à Freann Financial Services Limited (Ghana)?
La représentant de la Belgique a rappelé l’Association for Citizen's Tolerance and Cooperation (ex-République yougoslave de Macédoine) à son devoir de respecter la terminologie de l’ONU s’agissant de la nationalité des ressortissants de cette ex-République yougoslave.
La représentante du Venezuela a voulu savoir si et à quel titre l’Institut international pour la paix, la justice et les droits de l’Homme- IIPJDH (Suisse) a participé à des réunions de l’ONU sur les droits de l’homme. Elle s’est également interrogée sur l’indépendance de The Jewish Renaissance Foundation (États-Unis) étant donné que 90% de son budget provient du Gouvernement américain. La représentante de Cuba a réclamé à cette ONG le détail de ses activités à l’étranger.
La représentante du Pakistan a voulu savoir à quel titre Youth Affairs Network of Queensland Inc. (Australie) a pu participer à des conférences de l’ONU. Stichting Coalition for Work with Psychotrauma and Peace (Pays-Bas) a-t-elle pu faire de même? a-t-elle ajouté, avant que son homologue du Maroc ne demande des précisions sur le certificat d’enregistrement de cette ONG et sa coopération avec des ONG féminines locales. L’ONG publie-t-elle des fascicules pour l’accompagnement des femmes victime de violence? a-t-il aussi demandé.
La délégation du Pakistan a par ailleurs fait observer que la Coastal Association for Social Transformation (COAST) (Bangladesh) n’a que des dépenses administratives. Elle a également relevé que India Media Centre (Inde) s’était fixée énormément d’objectifs et s’est inquiétée de sa capacité à les réaliser compte tenu de ses ressources limitées. Enfin, le représentant du Pérou a réclamé des précisions sur les activités de la Corporación Centro de Estudios de Derecho Justicia y Sociedad (Colombie).
Débat avec les ONG
Créée en 2008, Barinu Institute for Economic Development (États-Unis) a d’abord expliqué qu’elle a pour objectif de contribuer à l’élimination de la pauvreté extrême dans le monde, notamment par la mise en œuvre de projets de développement et de formation professionnelle et technique. C’est un « Institut incubateur » qui a déjà organisé plus 100 programmes de formation et des ateliers, dont l’atelier de Washington sur l’énergie renouvelable et durable, s’est enorgueilli l’ONG.
Comment financez-vous vos projets? s’est inquiétée la délégation de Cuba. « Nous négocions avec la Banque mondiale et d’autres institutions financières », a répondu l’ONG, en précisant que les chiffres indiqués dans son dossier de candidature datent de 2010.
International Council for the Day of Vesak (ICDV) (Thaïlande) a expliqué qu’elle mobilise les gens autour des enseignements du Bouddha, en mettant l’accent sur le développement personnel. Mais, s’est étonné, le représentant la Chine, comment comptez-vous contribuer aux travaux du Conseil économique et social (ECOSOC). L’ONG a répondu qu’elle compte mobiliser les « détenteurs de la sagesse » comme les scientifiques, les dirigeants religieux, les artistes et autres pour propager un sentiment de paix dans le monde et plus particulièrement auprès des enfants.
À son tour, Asylum Access (États-Unis), a fait savoir qu’elle offre ses services aux pays qui accueillent des réfugiés pour aider ces derniers à se prendre en charge et à devenir indépendants. Le représentant du Soudan a voulu connaître les priorités de l’ONG étant donné le nombre important de réfugiés en Afrique, notamment dans la corne de l’Afrique. Quels sont les cinq axes stratégiques que vous mentionnez dans votre dossier?
L’ONG a répondu que l’importance est de mener des actions directes auprès des populations concernées. Oui mais, a renchéri le représentant du Pakistan, quels sont les pays où vous avez déjà travaillé. Son homologue du Maroc a voulu savoir si l’ONG participe à des échanges d’expériences avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Qu’en est-il de votre budget et du salaire de vos employés? a demandé le représentant de la Chine. L’ONG a révélé qu’elle travaille avec le HCR, en République-Unie de Tanzanie, par exemple. Quant à son budget, elle a remercié les nombreux bénévoles qui lui prêtent main forte. Le budget a connu une augmentation sensible en 2010, a-t-elle précisé.
Enfin, Child Rights Information Network CRIN (Royaume-Uni), a dit avoir pour vocation de surveiller les informations sur les enfants qui circulent dans le monde entier, pour les relayer auprès des autres ONG, des gouvernements et des universités qui travaillent à renforcer le respect des droits de l’enfant. Relevant que l’ONU travaille en Taïwan, le représentant de la Chine lui a demandé de prendre l’engagement écrit de corriger les erreurs de son site Internet, en particulier les références à certaines provinces de la Chine dont le Tibet.
Son homologue de la Fédération de Russie a relevé une autre erreur: l’absence de toute référence à la nouvelle loi russe sur l’adoption, dite « loi Dima Yakovlev », du nom de ce bébé, mort trois mois à peine après son arrivée aux États-Unis, piégé pendant neuf heures dans la voiture de son père adoptif qui a été jugé pour homicide involontaire puis acquitté.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel