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CS/10919

Le Conseil se félicite de la Conférence nationale du dialogue au Yémen et menace « de nouvelles mesures » les opposants à la transition politique

15/2/2013
Conseil de sécuritéCS/10919
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6922e séance – après-midi


LE CONSEIL SE FÉLICITE DE LA CONFÉRENCE NATIONALE DU DIALOGUE AU YÉMEN ET MENACE

« DE NOUVELLES MESURES » LES OPPOSANTS À LA TRANSITION POLITIQUE


Le Conseil de sécurité s’est félicité aujourd’hui de l’annonce faite par le Président M. Mansour Hadi Abdrabuh, du Yémen, pour annoncer le lancement de la Conférence nationale de dialogue le 18 mars prochain.  Dans une déclaration rendue publique, cet après-midi, par son Président, M. Kim Sook de la République de Corée, le Conseil souligne qu’il importe que cette Conférence se déroule sans exclusive, avec la participation pleine et active de toutes les composantes de la société yéménite.


Après avoir rappelé qu’il attend de la Conférence qu’elle aboutisse à un référendum sur la Constitution et des élections d’ici à février 2014, le Conseil se dit préoccupé par les pressions exercées sur le processus de transition par des personnes qui représentent l’ancien régime ou l’ancienne opposition au Yémen et par des personnes qui n’adhèrent pas aux principes de l’accord sur le mécanisme de transition dont l’ancien Président Ali Abdullah Saleh et l’ancien Vice-Président Ali Salim Al-Beidh.  Le Conseil se dit aussi préoccupé par les allégations concernant l’argent et les armes envoyés au Yémen afin de saper la transition.


En conséquence, il se « redit » prêt à envisager « de nouvelles mesures », si les agissements visant à saper l’action du Gouvernement d’unité nationale et la transition politique se poursuivent.


LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT


Déclaration présidentielle


Le Conseil de sécurité se félicite de la déclaration faite par le Président Hadi pour annoncer le lancement de la Conférence nationale de dialogue le 18 mars et félicite ceux qui ont participé de façon constructive aux étapes préparatoires du processus.  Il se félicite également de la promulgation du décret portant création du Bureau exécutif du Cadre de responsabilité mutuelle.


Le Conseil rappelle que la période de transition doit être une initiative nationale et qu’elle doit se dérouler sous le signe de la démocratie, de la bonne gouvernance, de l’état de droit, de la réconciliation nationale et du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales de tous les Yéménites.


Le Conseil souligne qu’il importe que la Conférence nationale de dialogue se déroule sans exclusive, avec la participation pleine et active de toutes les composantes de la société yéménite, notamment de représentants du Sud et des autres régions ainsi que des jeunes et des femmes, comme indiqué dans le rapport final du Comité préparatoire.  Il appelle toutes les parties à respecter le calendrier et les critères établis dans l’accord sur la transition politique et à agir de bonne foi, de manière pacifique, transparente et constructive, dans un esprit de réconciliation.  Il rappelle qu’il attend de la Conférence qu’elle aboutisse à un référendum sur la Constitution et des élections d’ici à février 2014.


Le Conseil exhorte toutes les parties au Yémen à choisir la voie du dialogue et de la consultation pour régler leurs différends, à rejeter tous les actes de violence à des fins politiques, à s’abstenir de toute provocation et à se conformer pleinement aux dispositions de ses résolutions 2014 (2011) et 2051 (2012).  Il se dit préoccupé par les pressions exercées sur le processus de transition par des personnes qui représentent l’ancien régime ou l’ancienne opposition au Yémen et par des personnes qui n’adhèrent pas aux principes directeurs de l’accord régissant le mécanisme d’application du processus de transition, notamment l’ancien Président Ali Abdullah Saleh et l’ancien Vice-Président Ali Salim Al-Beidh.  Il se redit prêt à envisager de nouvelles mesures, notamment en vertu de l’Article 41 de la Charte des Nations Unies, si les agissements visant à saper l’action du Gouvernement d’unité nationale et la transition politique se poursuivent.


Le Conseil est préoccupé par les allégations concernant l’argent et les armes envoyés au Yémen afin de saper la transition.


Le Conseil réaffirme sa volonté de préserver l’unité, la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Yémen.


Le Conseil engage vivement le Gouvernement yéménite à adopter la loi sur la justice transitionnelle afin d’appuyer la réconciliation sans plus tarder.  En outre, il prie instamment le Yémen, conformément à ses obligations juridiques internationales, de respecter l’état de droit et de protéger les droits fondamentaux de son peuple, notamment ceux des femmes et des personnes vulnérables, comme les enfants.  À cet égard, il accueille favorablement l’engagement pris par le Gouvernement d’adopter et de faire appliquer un plan d’action qui s’inscrira dans le droit fil de sa résolution 1612 (2005) afin de mettre fin à l’enrôlement et à l’emploi d’enfants par les forces de sécurité yéménites.


Le Conseil reste pleinement mobilisé par la situation au Yémen et suivra de près les prochaines étapes devant conduire à la transition politique pacifique.  À cet égard, il se félicite des efforts coordonnés que ne cessent de faire le Conseil de coopération du Golfe, le Groupe des 10 ambassadeurs, le Secrétaire général dans le cadre de sa mission de bons offices, notamment par l’intermédiaire du Conseiller spécial Jamal Benomar, et plus généralement la communauté diplomatique, ainsi que de la tenue de la prochaine réunion des Amis du Yémen, prévue à Londres le 7 mars.  Le Conseil souligne l’importance que revêt la poursuite de l’appui international à la transition politique au Yémen, notamment dans le respect des engagements pris par les donateurs en vue d’aider le pays.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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