Conférence de presse du Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai, M. Kodjo Menan (Togo)
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ
POUR LE MOIS DE MAI, M. KODJO MENAN (TOGO)
Le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai, le Représentant permanent du Togo auprès des Nations Unies, M. Kodjo Menan, a présenté, cet après-midi à la presse, le programme de travail mensuel du Conseil, qui sera fortement marqué par l’examen des questions africaines.
L’Ambassadeur Menan, qui a rappelé que le Conseil de sécurité avait adopté, dès ce matin, la résolution 2102 (2013) sur la Somalie, a ainsi annoncé qu’un débat de haut niveau sur les défis de la lutte contre le terrorisme en Afrique dans le contexte du maintien de la paix et de la sécurité internationales, se tiendra le 13 mai.
« Lutter contre le terrorisme en Afrique, c’est en même temps lutter contre le terrorisme dans le monde », a-t-il souligné, en précisant que cette séance serait, « sauf imprévu », présidée par le Président du Togo, M. Faure Essozimna Gnassingbé.
Le Togo, qui avait présidé pour la première fois de son histoire le Conseil de sécurité en février 2012, avait déjà mis l’accent sur les questions africaines en organisant un débat sur l’impact de la criminalité transnationale organisée en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel, a rappelé M. Menan.
Il a également indiqué que l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Mme Mary Robinson, informera les membres du Conseil, le 6 mai, sur les résultats de son premier voyage sur place et des voies et moyens qu’elle compte explorer pour le processus de paix.
Le Président du Conseil de sécurité a dit souhaiter que Mme Robinson saura user de son autorité et de son influence pour inciter, en particulier, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) à privilégier, avec le Gouvernement de la République démocratique du Congo, « le dialogue plutôt que la confrontation en vue d’un règlement politique de la question ».
Le 9 mai, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS), M. José Ramos-Horta, fera un exposé sur la situation dans le pays.
La situation sécuritaire et humanitaire en République centrafricaine, autre sujet d’importance sur l’Afrique, qui continue d’être une source de préoccupation pour le Conseil de sécurité, sera examinée, le 15 mai, à l’occasion d’un exposé sur le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (BINUCA), en présence du Premier Ministre centrafricain, M. Nicolas Tiangaye.
S’agissant du Mali, dont la situation sera notamment abordée lors du débat du 13 mai, M. Menan a affirmé que la stratégie régionale intégrée pour le Sahel devrait être finalement présentée par le Secrétariat au mois de mai. « Le Conseil attend des orientations claires pour apporter des solutions concrètes aux problèmes du Sahel », a-t-il déclaré, en ajoutant que, lors des consultations de ce matin sur le programme de travail, un certain nombre de membres du Conseil avaient exprimé leur déception concernant le retard pris par la publication de ce document.
Par ailleurs, le 8 mai, le Conseil de sécurité aura une « séance interactive » avec le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda, qui doit faire le point sur les procédures en cours en Libye.
Le Moyen-Orient et, en particulier la situation en Syrie, constituera aussi une part importante des activités du Conseil de sécurité au mois de mai.
L’exposé mensuel du Secrétariat sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, aura lieu le 22 mai. « Sur ce point, l’intention du Conseil de sécurité est de sortir de la routine qui fut celle de ces derniers temps », a-t-il dit, en insistant sur la nécessité de s’appuyer sur les efforts entrepris par les États-Unis au cours de ces dernières semaines pour tenter de mettre fin à l’impasse qui paralyse actuellement le processus de paix.
Lors des consultations de ce matin, le Conseil de sécurité, « au titre des questions diverses », a-t-il précisé, a discuté de la requête* que lui a faite la Jordanie de se rendre « dès que possible » dans le pays, qui est aujourd’hui confronté à une grave « situation » humanitaire provoquée par l’afflux des réfugiés syriens.
M. Menan a indiqué qu’il n’existait pas, pour l’instant, de consensus pour l’envoi d’une mission du Conseil en Jordanie, deux de ses membres n’étant pas disposés à l’approuver. « Il serait dommageable que la demande de la Jordanie ne reçoive pas une réponse positive », a-t-il estimé, en assurant qu’il continuerait de « parler aux délégations » pour tenter d’obtenir un accord.
« Pour régler la crise en Syrie, il faut que les membres permanents du Conseil de sécurité parviennent à transcender leurs divergences », a-t-il poursuivi, en parlant, cette fois-ci, en sa capacité nationale. « Aussi longtemps qu’ils seront divisés, a-t-il ajouté, le Conseil ne pourra trouver de solution à cette crise qui interpelle le monde aujourd’hui. »
Invité à s’exprimer sur les rumeurs faisant état d’une démission imminente de M. Lakhdar Brahimi, le Président du Conseil de sécurité a reconnu que l’Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la Syrie était « dans une situation très difficile ». « Nous sommes convaincus qu’il continuera aussi longtemps que possible la mission qui lui a été confiée », a-t-il néanmoins estimé.
M. Menan a, enfin, fait état de quelques autres réunions importantes, comme les séances du 7 mai, consacrées à un exposé de la présidence en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), du 10 mai sur les organes subsidiaires du Conseil formant le dispositif de lutte contre le terrorisme de l’ONU, ou encore, le 14 mai, à un débat sur la Bosnie-Herzégovine.
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