Le Comité des 24 achève son premier Séminaire régional depuis l’ajout de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes
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LE COMITÉ DES 24 ACHÈVE SON PREMIER SÉMINAIRE RÉGIONAL DEPUIS L’AJOUT
DE LA POLYNÉSIE FRANCAISE SUR LA LISTE DES TERRITOIRES NON AUTONOMES
(Adapté de l’anglais)
QUITO, 30 mai -- Le Comité de la décolonisation -dit Comité des 24*- aachevé aujourd’hui à Quito, en Équateur, son Séminaire régional pour les Caraïbes, qu’il avait ouvert le 28 mai, en présence du Ministre équatorien des affaires étrangères. Le Comité a ainsi tenu son premier Séminaire depuis l’ajout de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes.
Conformément à une tradition née dans les années 1990, le Comité, qui alterne ses Séminaires entre les Caraïbes et le Pacifique, s’est attaché à examiner la mise en œuvre de la troisième « Décennie internationale pour l’élimination du colonialisme 2011-2020 » dans les 17 territoires non autonomes.
Les représentants de ces territoires, les experts, les membres de la société civile et les autres parties prenantes du processus de décolonisation ont appelé les territoires, les Puissances administrantes et le Comité à accélérer la mise en œuvre de la Décennie. Plusieurs voix se sont élevées pour réclamer un calendrier précis assortis d’objectifs quantifiables. L’importance pour le Comité d’effectuer des visites régulières dans les territoires a également été soulignée.
« Tant que le dialogue ne débouchera pas sur des actions claires et des résultats concrets qui permettront de faire avancer le processus de décolonisation, les séminaires ne seront rien d’autre qu’un exercice académique », a commenté M. Mauricio Montalvo, Secrétaire d’État adjoint chargé des organisations multilatérales de l’Équateur.
Venu donner le coup d’envoi au Séminaire, le Ministre des affaires étrangères de l’Équateur, M. Ricardo Patiño Aroca, a rappelé que deux millions de personnes vivent actuellement dans des territoires non autonomes. Dans le même temps, il a jugé utile d’étudier au cas par cas les situations pour démêler « la réalité complexe de ces dernières franges de l’histoire ». Il a relevé la difficulté évidente de faire la différence entre « indigènes et allogènes ».
Ayant intégré la liste des territoires non autonomes aux termes d’une résolution que l’Assemblée générale a adoptée, le 17 mai dernier, la Polynésie française s’est inquiétée du statut des autochtones au regard de la Constitution française. Il a souligné l’importance pour l’ONU de mettre en place un véritable programme d’éducation aux options légitimes d’égalité politique.
Le Comité offre trois options d’autodétermination, à savoir la libre association avec la Puissance administrante ou avec tout autre État, l’intégration à la Puissance et à un autre État, et l’indépendance.
En cas d’échec des referenda d’autodétermination de 2014 et 2018, la Nouvelle-Calédonie a demandé de rester sur la liste des territoires non autonomes car son retrait est une option que la France envisage.
La décolonisation signifie de changer les choses pour un statut plus équitable et peut se manifester sous diverses formes, a plaidé Guam. L’indépendance n’est pas la seule option.
De toutes façons, se sont énervées les îles Falkland (Malvinas), le Comité n’a pas le mécanisme adéquat pour supprimer un pays de la liste car il n’envisage même pas vraiment la « quatrième voie » à savoir le statu quo. Pourtant, le referendum organisé l’année dernière par le Gouvernement des îles et non le Royaume-Uni, aurait dû convaincre une fois pour toutes le Comité que les îles Falkland ne sont pas une colonie et qu’elles ne le sont plus depuis très longtemps.
Le Président du Comité spécial, M. Diego Morejón-Pazmiño, de l’Équateur, a estimé que le Comité devait faire davantage pour faciliter la participation des territoires non autonomes aux réunions et conférences des agences et organisations de l’ONU. Il a également suggéré l’inscription à l’ordre du jour des prochains séminaires de la question des bourses d’études aux étudiants des territoires non autonomes.
Le Comité suit le processus de décolonisation dans les 17 territoires suivants: Anguilla, Bermudes, Gibraltar, Guam, Iles Caïmanes, Iles Falkland (Malvinas), Iles vierges américaines, Iles vierges britanniques, Iles Turques et Caïques, Montserrat, Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Polynésie française, Sainte-Hélène, Samoa, Sahara occidental et Tokelau.
*Le nom complet du Comité est « Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux », adoptée par l’Assemblée générale, le 14 décembre 1960.
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