Dix-sept États Membres promettent une somme de 265 millions de dollars à l’Office de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Commission spéciale pour les annonces
de contributions volontaires à l’UNRWA
1re séance plénière - matin
DIX-SEPT ÉTATS MEMBRES PROMETTENT UNE SOMME DE 265 MILLIONS DE DOLLARS À L’OFFICE DE SECOURS ET DE TRAVAUX
POUR LES RÉFUGIÉS DE PALESTINE DANS LE PROCHE-ORIENT (UNRWA)
Dix-sept États Membres se sont engagés, ce matin, à débloquer une somme de 265 millions de dollars pour financer, en 2014, les activités de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
Huit autres États Membres et organisation ont promis de confirmer le niveau de leur contribution à une date ultérieure. De nombreuses délégations ont fait part de leur préoccupation face à la situation budgétaire précaire de l’UNRWA.
La Commissaire générale adjointe de l’UNRWA, Mme Margot Ellis, a en effet indiqué que pour 2014, l’UNRWA a établi un budget de base de 687 millions de dollars, « avec une croissance quasi-zéro », mais que l’on anticipe déjà un déficit de 10%, soit 65 millions de dollars.
« L’UNRWA se trouve dans une situation difficile car il doit lancer des réformes tout en faisant face à une énorme insécurité financière », s’est inquiétée Mme Ellis qui a fait savoir que cette année, l’Office a déjà accusé un déficit de 36 millions de dollars.
Pourtant, les besoins de l’UNRWA ne feront que croître car le nombre de réfugiés qui relèvent de sa responsabilité, soit 800 000 aujourd’hui, augmente en moyenne de 3% par an, a-t-elle précisé.
Or, en 2012, seuls 56 États Membres et organisations internationales ont versé des fonds à l’UNRWA; les 10 principaux bailleurs représentent 66% du budget de l’Office, a indiqué la Présidente par intérim du Comité spécial de l’Assemblée générale pour l’annonce des contributions volontaires à l’UNRWA, Mme Sofia Mesquita Borges.
La « lassitude des donateurs » a été reconnue par la Commissaire générale adjointe de l’UNRWA qui a noté que la crise en Syrie et la catastrophe naturelle aux Philippines ont absorbé des fonds qui auraient sinon été versés à l’UNRWA.
Outre la situation des réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, Mme Ellis a signalé qu’en Syrie, l’impact de la tragédie sur les réfugiés palestiniens avait provoqué une des crises d’urgence les plus complexes à laquelle l’UNRWA a eu à faire face.
Elle a notamment indiqué que neuf agents de l’UNRWA y ont été tués depuis le début du conflit, et que 59 des 180 installations de l’Office en Syrie ont été endommagées lors des combats.
La Commissaire générale adjointe a également parlé de l’« impact tragique » du conflit sur les habitants du camp de Yarmouk, à Damas, qui abritait à une époque 160 000 Palestiniens et où la situation déjà dramatique a été aggravée par les risques de famine.
Mme Ellis a également indiqué que par manque d’argent, l’UNRWA ne peut pas achever la construction du camp de Nahr el-Bared, au Liban, d’où ont été déplacés 17 000 réfugiés. On ne peut, a-t-elle souligné, sous-estimer l’importance de stabiliser Nahr el-Bared dans le contexte de la situation déjà fragile que connaît le Liban. Mme Ellis a précisé que les combats en Syrie ont contraint environ 50 000 réfugiés palestiniens à prendre la fuite vers le Liban qui se retrouve débordé par ce flux de réfugiés représentant désormais près d’un quart de sa population.
Relayant cet appel, l’observateur de la Palestine a aussi dit l’importance qu’il y a à financer les activités de l’UNRWA à Gaza où le désespoir social et économique des réfugiés s’aggrave du fait du blocus illégal imposé par Israël.
Le représentant des États-Unis, qui a annoncé une contribution initiale de 100 millions de dollars pour 2014, a rappelé que son pays était le premier bailleur de fonds individuel de l’UNRWA, avec un total de 294 millions de dollars en 2013, dont 70 millions pour les réfugiés palestiniens en Syrie.
Avec la sienne, plusieurs voix se sont élevées pour exhorter les États arabes à honorer leur engagement à financer 7,8% du Fonds général de l’UNRWA.
L’UNRWA a été créé en 1949 pour venir en aide à 750 000 réfugiés et déplacés de Palestine, suite au conflit de 1948. Aujourd’hui, l’Office fournit des services à cinq millions de personnes au Liban, en Syrie, en Jordanie, à Gaza et en Cisjordanie, où il fait notamment fonctionner des centaines d’écoles, des structures médicales et fournit une aide sociale aux plus pauvres.
ANNONCES DE CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES À L’OFFICE DE SECOURS ET DE TRAVAUX DES NATIONS UNIES POUR LES RÉFUGIÉS DE PALESTINE DANS LE PROCHE-ORIENT (UNRWA)
Déclaration liminaire
Mme MARGOT B. ELLIS, Commissaire générale adjointe de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a souligné que la situation des réfugiés palestiniens demeure désespérée: le taux des ménages gazaouis frappés par l’insécurité alimentaire est passé de 44% à 57% entre 2011 et 2012. Les pénuries d’eau et le taux de chômage galopant rendent Gaza littéralement « inhabitable », a-t-elle souligné. Depuis le 20 octobre, les projets de l’UNRWA sont au point mort et 5 000 Palestiniens sont désormais sans emploi. Mme Ellis a espéré que les derniers signaux selon lesquels Israël autoriserait l’importation de matériaux de construction à Gaza se matérialiseront.
Aujourd’hui, a-t-elle indiqué, un million de Palestiniens dépendent de l’aide de l’ONU dont 800 000 réfugiés qui relèvent de la responsabilité de l’UNRWA. Le nombre de réfugiés palestiniens croît de 3% par an, a-t-elle prévenu. En Cisjordanie, les besoins d’urgence des 700 000 réfugiés ne cessent d’augmenter. Elle a dénoncé les restrictions imposées par Israël à l’accès aux terres, l’expansion des colonies de peuplement et la violence des colons, tous éléments qui ont un impact réel sur la communauté bédouine. Quelque 2 300 Bédouins des zones C et E1 risquent le déplacement. Un agent de l’UNRWA a d’ailleurs été tué lors d’une intervention militaire à Kalandia. Mme Ellis s’est aussi alarmée de l’utilisation accrue, par rapport à 2012, de balles réelles par les Forces de défense israéliennes qui ont blessé 40 réfugiés. L’occupation, a-t-elle dénoncé, demeure l’obstacle le plus dévastateur au développement des réfugiés palestiniens en Cisjordanie, a-t-elle prévenu.
Mme Ellis a regretté que seulement 42% des 300 millions de dollars nécessaires à Gaza et en Cisjordanie aient été versés. Elle a reconnu la « lassitude des donateurs », notant que la crise en Syrie et la catastrophe naturelle aux Philippines ont absorbé des fonds qui auraient sinon été versés à l’UNRWA.
En Syrie, a-t-elle d’ailleurs rappelé, l’impact de la tragédie sur les réfugiés palestiniens avait provoqué une des crises d’urgence les plus complexes à laquelle l’UNRWA a eu à faire face. Elle a dénoncé la mort de neuf agents de l’UNRWA depuis le début du conflit, dont Mohammad Suheil Yousef Awwad, tué le 24 novembre par un tir de mortier à Ghouta, dans la banlieue de Damas. En outre, 59 des 180 installations de l’UNRWA en Syrie ont été endommagées lors des combats, et un tiers des enfants palestiniens sont désormais déscolarisés. La Commissaire générale adjointe a également parlé de l’« impact tragique » du conflit sur les habitants du camp de Yarmouk, à Damas, qui abritait à une époque 160 000 Palestiniens.
L’UNRWA, a-t-elle assuré, continue d’exhorter les autorités syriennes à lui accorder l’accès à ces personnes prises au piège. Nos préoccupations, suscitées par une situation dramatique, ont été aggravées par les risques de famine, a-t-elle ajouté. Les combats ont contraint environ 50 000 réfugiés palestiniens à prendre la fuite vers le Liban qui est à présent débordé par des réfugiés représentant désormais près d’un quart de sa population. Ces nouveaux venus viennent s’ajouter aux 300 000 réfugiés palestiniens qui vivent déjà au Liban mais dont les perspectives sont gravement réduites du fait de leur manque d’accès au marché du travail.
Par manque d’argent, a précisé Mme Ellis, l’UNRWA ne peut pas achever la construction du camp de Nahr el-Bared d’où ont été déplacés 17 000 réfugiés. On ne peut, a-t-elle insisté, sous-estimer l’importance de stabiliser Nahr el-Bared dans le contexte de la situation déjà fragile que connaît le Liban. Elle a aussi appelé les autorités jordaniennes à autoriser l’entrée sur leur sol des réfugiés palestiniens de Syrie et à permettre aux 10 500 qui se trouvent déjà en Jordanie d’y rester, grâce à la politique de résidence temporaire que l’UNRWA s’est proposé de négocier.
Sur les 290 millions de dollars promis en 2013, l’UNRWA n’a touché que 72%, mais seulement 50% des fonds nécessaires pour la Syrie. La Commissaire générale adjointe a indiqué que la stratégie à moyen terme de l’UNRWA pour la période 2016-2021 est en cours d’élaboration. L’UNRWA se trouve dans une situation difficile car il doit lancer des réformes, tout en faisant face à une « énorme » insécurité financière. Cette année, l’UNRWA accuse un déficit de 36 millions de dollars. Il a d’ailleurs, a rappelé Mme Ellis, organisé, au mois de septembre, une réunion pour exhorter les États arabes à honorer leur engagement à financer 7,8% du Fonds général de l’UNRWA. Pour 2014, l’UNRWA a établi un budget de base de 687 millions de dollars, « avec une croissance quasi-zéro ». Mais, a-t-elle prévenu, on anticipe déjà un déficit de 10%, soit 65 millions de dollars.
Annonces de contributions volontaires au budget de l’UNRWA pour 2014
Autriche
750 000 euros + 300 000 euros, sous réserve de l’approbation du Parlement
Bahreïn
50 000 dollars
Estonie
70 000 euros
États-Unis
100 millions de dollars de contribution initiale, dont 60 millions pour le budget de base, 39 millions pour les activités d'urgence à Gaza et en Cisjordanie et 1 million pour les réfugiés du camp de Nahr el-Bared au Liban
Indonésie
100 000 dollars
Irlande
4 millions d’euros au budget de base
Koweït
2 millions de dollars
Luxembourg
3,75 millions d’euros pour le budget de base
Malaisie
250 000 dollars pour l’appel d’urgence, plus le maintien de la contribution annuelle au budget de base (montant non précisé)
Mexique
100 000 dollars
Nouvelle Zélande
1 million de dollars néo-zélandais pour le budget de base (environ 825 000 dollars des États-Unis)
Pays-Bas
13 millions d’euros pour le budget de base
Qatar
1 million de dollars
Royaume-Uni
174 millions de dollars (entre 2011 et 2015)
Suède
282 millions de couronnes suédoises, (environ 43 millions de dollars) sous réserve de l’approbation du Parlement
Thaïlande
40 000 dollars
Turquie
1,275 million de dollars, dont 1 million pour le budget de base et 275 000 dollars pour les activités d'urgence, plus une aide en nature à déterminer
États et organisation qui annonceront ultérieurement le montant de leur contribution
Belgique
Chine
Espagne
Hongrie
Italie
Norvège
Suisse
Union européenne
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel