L’Assemblée générale définit la structure et les modalités de fonctionnement du forum politique de haut niveau pour le développement durable
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Assemblée générale
Soixante-septième session
91e séance - matin
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DÉFINIT LA STRUCTURE ET LES MODALITÉS DE FONCTIONNEMENT
DU FORUM POLITIQUE DE HAUT NIVEAU POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Un peu plus d’un an après l’adoption du Document final de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), intitulé « L’avenir que nous voulons », l’Assemblée générale, qui a aussi adopté, ce matin, une résolution* sur le rôle de l’ONU dans la gouvernance économique mondiale, a défini la structure** et les modalités de fonctionnement du forum politique de haut niveau pour le développement durable, appelé à remplacer, en septembre prochain, l’actuelle Commission du développement durable.
Cette « plateforme dynamique » visant à établir un « dialogue régulier » entre les États Membres et à « élaborer un programme pour le développement durable », selon les termes du Président de la soixante-septième session de l’Assemblée générale, M. Vuk Jeremić, améliorera l’intégration des trois dimensions –économique, sociale et environnementale- du développement durable « de manière holistique et intersectorielle à tous les niveaux » et aura un « programme ciblé, dynamique et pragmatique » mettant l’accent sur les défis nouveaux et naissants en matière de développement durable.
Le forum exercera une « action mobilisatrice », donnera des orientations et formulera des recommandations aux fins du développement durable, suivra et passera en revue les progrès accomplis dans la concrétisation des engagements pris.
Compte tenu de son « caractère universel et intergouvernemental », le forum politique, qui « fera fond sur les forces, les expériences, les ressources et les modalités de participation ouverte de la Commission du développement durable », se réunira sous les auspices de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social (ECOSOC).
Les réunions du forum tenues sous les auspices de l’Assemblée générale se tiendront tous les quatre ans, au niveau des chefs d’État ou de gouvernement, et pour une durée de deux jours, au début de la session de l’Assemblée, ainsi qu’à d’autres occasions, à titre exceptionnel, sur décision de l’Assemblée. Elles donneront lieu à l’adoption d’une brève déclaration politique négociée destinée à être examinée par l’Assemblée.
Celles sous les auspices de l’ECOSOC, seront convoquées tous les ans pour une durée de huit jours, dont un débat ministériel de trois jours qui se tiendra dans le cadre de la session de fond du Conseil économique et social et fera fond sur l’examen ministériel annuel auquel il se substituera à compter de 2016.
Les réunions seront consacrées à un thème représentatif de l’intégration des trois dimensions du développement durable, compte tenu de l’orientation thématique des activités de l’ECOSOC et conformément au programme de développement pour l’après-2015. Elles donneront lieu à l’adoption d’une déclaration ministérielle négociée qui figurera dans le rapport de l’ECOSOC à l’Assemblée générale.
Le forum procédera, sous les auspices de l’ECOSOC, et à compter de 2016, à des bilans réguliers de la suite donnée aux engagements pris et objectifs adoptés et de leur mise en œuvre, y compris ceux ayant trait aux moyens de concrétisation, dans le cadre du programme de développement pour l’après-2015.
Dans sa résolution adoptée par consensus, l’Assemblée générale recommande que l’ECOSOC supprime la Commission du développement durable à la clôture de sa vingtième session. La représentante du Kazakhstan a annoncé que la dernière séance de la Commission, qu’elle présidera, aurait lieu le 20 septembre 2013.
La première réunion du forum revêtira un caractère inaugural. Le Président de l’Assemblée générale la convoquera au début de la soixante-huitième session pour une durée d’un jour.
À sa soixante-neuvième session, l’Assemblée examinera la nécessité d’organiser en 2015 une réunion du forum sous ses auspices dans la perspective de l’entrée en vigueur du programme de développement pour l’après-2015.
Au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), le représentant de la Jamaïque a souligné que les petits États insulaires en développement examineraient de près la façon dont le forum suivra leur situation, ajoutant que les dispositions de la résolution avaient été « en deçà » de ce qu’ils escomptaient.
La déléguée de Nauru, au nom de l’Alliance des petits États insulaires, a dit également son souhait de voir les engagements pris à l’égard de ces États. « Tant que des lacunes persisteront dans la mise en œuvre du Programme d’action de la Barbade, nous ne serons pas en mesure de réaliser un développement durable », a-t-elle déclaré.
Au nom des pays les moins avancés (PMA), le délégué du Bénin s’est félicité de ce que, lors des réunions du forum, suffisamment de temps sera consacré à l’examen des problèmes de développement durable auxquels se heurtent ces États.
Les représentants du Liechtenstein, de la Suisse et du Bélarus ont salué l’adoption d’une résolution qui garantit la composition universelle du forum et une approche exhaustive de toutes les questions du développement durable. Leur homologue du Venezuela a considéré comme un « élément essentiel » la capacité du forum de prendre les décisions au niveau des chefs d’État et de gouvernement.
Les travaux du forum impliqueront des dépenses*** additionnelles de 741 800 dollars pour l’exercice biennal 2014-2015. Les représentants des États-Unis, du Japon et de l’Union européenne ont regretté la présentation tardive de ces incidences budgétaires et appelé le Secrétariat à faire preuve de transparence et à absorber ces coûts en procédant aux économies nécessaires. Ils ont aussi exigé du Secrétariat qu’il mettre fin à cette pratique « d’estimation budgétaire de dernière minute ».
L’Assemblée générale a adopté, également par consensus, un texte, présenté par le Chili, intitulé « Les Nations Unies dans la gouvernance économique mondiale »***. Le Président de l’Assemblée générale a particulièrement souligné la disposition selon laquelle il est « important et utile » que l’ONU ait « régulièrement des échanges sur un mode souple avec les groupes intergouvernementaux qui font des recommandations ou prennent des décisions ayant une portée mondiale, notamment le G-20 ».
La résolution met d’ailleurs l’accent sur la nécessité pour le Secrétaire général de se concerter avec les États Membres de l’Assemblée générale sur sa participation aux sommets du G-20.
Intervenant au nom des 30 États membres du Groupe pour la gouvernance mondiale (3G), le représentant de Singapour s’est félicité d’un texte qui confirme le rôle des Nations Unies en tant que pierre angulaire de la gouvernance mondiale.
Son homologue des États-Unis a rappelé que l’interaction entre le G-20 et les États Membres de l’ONU a débuté sous la présidence américaine dudit G-20. Il a insisté sur le fait que toute décision relative à la réforme des institutions financières internationales relève des prérogatives exclusives de leur conseil d’administration.
Le représentant du Venezuela a réclamé une nouvelle architecture financière et économique mondiale respectueuse de l’égalité souveraine entre États, en rejetant l’idée d’un groupe intergouvernemental privilégié.
Toujours aujourd’hui, l’Assemblée générale et le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, ont rendu hommage à la mémoire du Président de la quarante-septième session de l’Assemblée et ancien Ministre des affaires étrangères de la Bulgarie, Stoyan Ganev, décédé le 1er juillet dernier à l’âge de 57 ans.
Né en 1955, Stoyan Ganev devint, en septembre 1992, Président de l’Assemblée générale à l’âge de 37 ans au moment où le monde s’est libéré de la guerre froide, a souligné M. Ban. « Lorsqu’il a quitté son poste en 1993, le monde avait connu « des changements profonds qui pouvaient difficilement être envisagés quelques années auparavant », a dit le représentant de la Bulgarie, saluant un symbole de la construction démocratique de la Bulgarie postcommuniste.
Au nom de leur Groupe régional, les représentants de l’Égypte, des Îles Salomon, de la Pologne, de l’Uruguay et de l’Islande ont présenté leurs sincères condoléances au peuple bulgare et à la famille de Stoyan Ganev.
Ils ont en particulier fait remarquer que l’année de sa présidence avait été marquée par la création du Fonds pour l’environnement mondial, la mise en place d’une aide humanitaire en Somalie et la fin de l’apartheid. Il a été rappelé que l’ancien Ministre des affaires étrangères bulgare avait négocié le traité d’adhésion de son pays à l’Union européenne.
* A/67/L.73
** A/67/L.72
*** A/67/927
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