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SC/10736-AFR/2425

Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur la République démocratique du Congo

02/08/2012
Conseil de sécuritéSC/10736
AFR/2425
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

DÉCLARATION À LA PRESSE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO


On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’août, M. Gérard Araud (France):


Les membres du Conseil de sécurité ont entendu, le 30 juillet 2012, M. Roger Meece, Représentant spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo et Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), sur la situation dans l’est de la RDC, en particulier sur les attaques perpétrées par les mutins du Mouvement du 23 mars (M23) et sur la menace imminente qui pèse sur la ville de Goma.


Les membres du Conseil de sécurité renouvellent leur ferme condamnation du M23 et des attaques qu’il a commises, et exigent une nouvelle fois que ce mouvement mette immédiatement fin à toute activité de déstabilisation, notamment à toute avancée vers la ville de Goma.  Les membres du Conseil de Sécurité demandent instamment au M23 et à tous les groupes armés de cesser toute forme de violence, y compris les violences sexuelles ainsi que le recrutement et l’emploi d’enfants-soldats.  Ils demandent aux institutions pertinentes de veiller à ce que toutes les violations des droits de l’homme fassent l’objet d’enquêtes et à ce que les auteurs soient tenus responsables de leurs actes.  La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, a récemment désigné cinq commandants impliqués dans des atrocités par le passé et qui constituent la plus grave menace pour la population civile: Bosco Ntaganda, inculpé par la Cour pénale internationale, Sultani Makenga, Baudouin Ngaruye, Innocent Zimurinda et Innocent Kaina.


Les membres du Conseil de sécurité se déclarent profondément préoccupés par l’aggravation de la situation humanitaire dans la province congolaise du Nord-Kivu, en particulier par l’augmentation du nombre de personnes déplacées et de réfugiés, et appellent la communauté internationale à fournir l’appui humanitaire approprié.  Ils se déclarent également préoccupés par les conséquences négatives que pourrait avoir la situation actuelle sur la sécurité et les conditions humanitaires dans la province congolaise du Sud-Kivu.


Les membres du Conseil de sécurité se félicitent que le Président Kagame et le Président Kabila se soient entretenus récemment afin de résoudre la crise, y compris par l’intermédiaire de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).  Ils encouragent la poursuite d’un dialogue de haut niveau à l’échelle bilatérale et régionale et la mise en œuvre intégrale des mécanismes régionaux existants pour résoudre le problème de l’insécurité dans l’est de la République démocratique du Congo et trouver une solution politique durable.  Ils notent à cet égard qu’un sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs doit se tenir à Kampala le 7 août 2012.


Les membres du Conseil de sécurité réitèrent leur ferme condamnation de tout appui extérieur apporté au M23, notamment par d’autres pays, et exigent qu’il y soit mis fin immédiatement.  Ils demandent en outre à tous les pays de la région de coopérer activement avec les autorités congolaises pour le démantèlement et la démobilisation du M23.


Les membres du Conseil de sécurité réaffirment leur plein appui à la MONUSCO et à ses opérations dans l’est de la République démocratique du Congo, en particulier dans la région de Goma, et notamment aux efforts de la Mission pour appuyer le Gouvernement congolais à protéger les civils déplacés ou menacés à la suite de violences commises par des groupes armés.  Ils demandent à toutes les parties de coopérer pleinement avec la Mission et condamnent fermement toutes les attaques perpétrées contre ses personnels militaires.  Ils rappellent que c’est au Gouvernement congolais qu’il incombe au premier chef de protéger la population civile.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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