Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur la Guinée-Bissau
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DÉCLARATION À LA PRESSE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LA GUINÉE-BISSAU
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, M. Néstor Osorio (Colombie):
Le 26 juillet 2012, les membres du Conseil de sécurité ont écouté des exposés de Joseph Mutaboba, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS), et de l’Ambassadrice Maria Luiza Viotti, Présidente de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix, et entendu des déclarations faites par le Représentant permanent de la Côte d’Ivoire au nom de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et par le Représentant permanent du Mozambique au nom de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP).
Les membres du Conseil ont rappelé la résolution 2048 (2012), réaffirmé l’exigence du rétablissement complet de l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau et exhorté tous les acteurs politiques et la société civile à engager un processus de transition consensuel et ouvert à tous, contrôlé par le pays, et un véritable dialogue. Ils ont encouragé la CEDEAO et la CPLP à appuyer ce processus en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies et l’Union africaine.
Les membres du Conseil ont réaffirmé l’importance que revêt la coordination des efforts de la communauté internationale pour résoudre la crise en Guinée-Bissau et, dans ce contexte, ils ont invité le Secrétaire général à participer activement à ce processus, de manière à harmoniser les positions respectives des partenaires internationaux et régionaux, conformément au paragraphe 3 de la résolution 2048 (2012). Ils ont en outre examiné la possibilité d’organiser une réunion internationale de haut niveau qui rassemblerait l’ONU, l’Union africaine, la CEDEAO, la CPLP, l’Union européenne et d’autres partenaires internationaux, ainsi que toutes les parties prenantes nationales concernées en vue d’élaborer une stratégie globale et intégrée et une feuille de route prévoyant des mesures à court et à long termes pour le rétablissement complet de l’ordre constitutionnel et la solution des multiples problèmes que pose la consolidation de la paix en Guinée-Bissau.
Les membres du Conseil ont souligné la nécessité d’appuyer les efforts déployés par la Guinée-Bissau pour établir un calendrier précis en vue de l’organisation d’élections présidentielles et législatives libres, régulières et transparentes, dans le respect de la législation nationale et des normes internationales.
Les membres du Conseil ont mis l’accent sur la nécessité de mesures concrètes dans les domaines qui ont une importance capitale pour la stabilité à long terme de la Guinée-Bissau, parmi lesquels la réforme du secteur de la sécurité, la promotion et le respect de l’état de droit, la création de conditions favorables au renforcement du contrôle sur les forces de sécurité, la lutte contre l’impunité, la lutte contre le trafic de drogues et la promotion du développement socioéconomique. Dans ce contexte, les membres du Conseil ont condamné les ingérences persistantes des militaires dans la vie politique et se sont dits préoccupés par les informations faisant état d’une intensification du trafic de drogues depuis le coup d’État du 12 avril.
Les membres du Conseil ont affirmé leur détermination à continuer de suivre de près la situation en Guinée-Bissau.
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