Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur la Guinée-Bissau
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
DÉCLARATION À LA PRESSE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LA GUINÉE-BISSAU
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite le 31 mars par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mars, M. Mark Lyall Grant (Royaume-Uni):
Les membres du Conseil de sécurité suivent de près la situation en Guinée-Bissau. Ils ont entendu, le 28 mars 2012, des exposés de Joseph Mutaboba, le Représentant spécial du Secrétaire général qui dirige le Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BANUGBIS), et Maria Luiza Ribeiro Viotti, Présidente de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix, ainsi qu’une déclaration du Représentant de la Guinée-Bissau.
Le Conseil insiste sur la nécessité de défendre et de respecter la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’unité de la Guinée-Bissau.
Les membres du Conseil se sont félicités du bon déroulement, le 18 mars, du premier tour des élections présidentielles, et ils ont salué la participation pacifique du peuple bissau-guinéen au processus démocratique. Ils ont pris note avec satisfaction de l’appui financier et technique offert par les partenaires régionaux et internationaux du pays, notamment sous forme d’envoi d’observateurs lors de ce premier tour. Ils se sont également félicités des conclusions des diverses missions d’observateurs, qui ont constaté que les élections avaient été libres et régulières.
Les membres du Conseil ont pris note des résultats publiés par la Commission électorale nationale, ainsi que de l’annonce d’un deuxième tour qui opposera Carlos Gomes Júnior et Koumba Yalá. Ils ont lancé un appel aux partis politiques pour qu’ils participent à une concertation sur les préparatifs de ce deuxième tour. Ils ont demandé à tous les leaders politiques et à leurs partisans de faire preuve de modération et de s’interdire tout acte susceptible de contrarier le processus électoral et de régler leurs différends dans le respect de la constitution et conformément aux instruments juridiques pertinents de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les membres du Conseil ont salué l’action menée par les partenaires régionaux, tout particulièrement l’Union africaine, la CEDEAO et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), qui ont apporté leur appui à tout ce que faisait le pays en matière de consolidation de la paix et de réconciliation. À ce propos, le Conseil a pris acte de l’annonce d’une mission spéciale de l’Union africaine, de la CEDEAO et de l’ONU en Guinée-Bissau. Ses membres ont engagé le Représentant spécial du Secrétaire général à continuer d’exercer ses bons offices à l’appui de l’action menée dans le pays pour tenir dans le calme et la transparence des élections libres et régulières.
Les membres du Conseil ont souligné combien il importait que les élections présidentielles et législatives se déroulent correctement jusqu’au bout si l’on voulait progresser sur le front des priorités en matière de consolidation de la paix en Guinée-Bissau, particulièrement en ce qui concerne la réforme du secteur de la sécurité, y compris la démobilisation des militaires et de la police, le développement socioéconomique, la lutte contre l’impunité et le trafic de drogues et la poursuite de la concertation nationale concernant la réconciliation. Ils ont engagé les autorités bissau-guinéennes à continuer de s’occuper de ces questions et prié l’ONU et la communauté internationale de continuer de les aider à y parvenir.
Les membres du Conseil ont insisté sur le fait qu’il fallait que les autorités bissau-guinéennes traduisent en justice tous ceux qui ont commis des actes de violence liés aux élections. Ils ont à nouveau affirmé que le Gouvernement bissau-guinéen était le premier responsable de la sécurité de sa population et de l’instauration d’une atmosphère propice au déroulement pacifique d’élections. Ils ont engagé les forces de défense et de sécurité à se plier au contrôle et aux ordres des autorités civiles et à respecter l’ordre constitutionnel et l’état de droit.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel