En cours au Siège de l'ONU

ECOSOC/6537

ECOSOC: les États Membres plaident pour une plus grande harmonisation du système de l’ONU en faveur du développement

17/07/2012
Conseil économique et socialECOSOC/6537
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil économique et social

Session de fond de 2012

33e & 34e séances – matin & après-midi


ECOSOC: LES ÉTATS MEMBRES PLAIDENT POUR UNE PLUS GRANDE HARMONISATION

DU SYSTÈME DE L’ONU EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT


Les activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement gagneront en harmonisation et en coordination grâce aux enseignements tirés de l’initiative « Unis dans l’action » et au renforcement du rôle du coordonnateur résident dans les pays bénéficiaires, ont estimé, aujourd’hui, la majorité des délégations devant le Conseil économique et social (ECOSOC). 


L’ECOSOC, qui achevait, cet après-midi, son débat consacré aux activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement, a ainsi entendu une trentaine de représentants d’États Membres et d’organisations intergouvernementales.


Des délégations, comme celles de l’Irlande, de l’Allemagne, de la Norvège et de l’Ukraine, ont loué les résultats obtenus par l’initiative volontaire « Unis dans l’action » au sein de huit pays pilotes*, en recommandant au niveau des pays bénéficiaires « un seul programme, un seul budget » et, là où c’est possible, un seul bureau.  L’initiative « Unis dans l’action » a été une réussite et, comme la phase pilote est maintenant terminée, il faut accorder une attention particulière aux recommandations formulées par les pays qui y ont participé », a souligné le représentant de l’Ukraine; tandis que son homologue de l’Irlande a plaidé pour que les enseignements tirés de cette initiative soient intégrés dans le projet de résolution sur le prochain examen quadriennal complet.


L’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement est le mécanisme par lequel l’Assemblée générale, en vertu de ses résolutions 62/208 et 64/289, évalue la pertinence, l’efficacité, la cohérence et l’impact des activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement.  Dans le contexte international actuel, marqué depuis le dernier examen quadriennal de 2007 par la crise économique et financière, ainsi qu’une diminution prévue des ressources de l’aide publique au développement (APD), le défi consiste à savoir « comment faire mieux avec moins de moyens », a constaté le représentant du Chili.  Sa délégation a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une plus grande cohérence entre le coordonnateur résident et le plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement. 


La représentante de l’Inde a insisté pour que les activités opérationnelles au service de la coopération internationale soient harmonisées avec les cycles budgétaires des pays bénéficiaires et s’intègrent davantage dans les plans nationaux de développement.  Son homologue de Cuba a plaidé, quant à lui, pour une augmentation « régulière, prévisible et assurée » des ressources de financement, en rappelant qu’il appartenait aux pays donateurs de garantir des ressources concrètes, ainsi que leur octroi sans conditions aux pays en développement. 


Plusieurs représentants, dont celui du Népal, qui s’exprimait au nom des pays les moins avancés (PMA), ont d’ailleurs saisi l’occasion de ce débat général pour mettre l’accent sur les situations très différentes de chaque région, en faisant remarquer que les PMA, par exemple, devaient répondre à des besoins particuliers en matière de développement ou de lutte contre les conséquences des changements climatiques.  « Ce sont des défis dont il faut tenir compte au moment où le cadre des priorités devra être défini pour le nouveau cycle de l’examen quadriennal complet », a-t-il estimé.  Enfin, la représentante du Brésil a mis l’accent sur la nécessité d’habiliter les États Membres à prendre part aux structures et à participer, notamment, aux conseils d’administration des institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies.


Dans la matinée, l’ECOSOC a engagé, comme il l’avait fait la vieille, avec les directeurs des institutions spécialisées, des fonds et des programmes des Nations Unies, un dialogue avec, cette fois, les présidents et vice-présidents de leurs conseils d’administration. 


Le Vice-Président du Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), M. Macharia Kamau, a estimé que les activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement, qui représentent environ 20 milliards de dollars, avaient gagné en cohérence et en harmonisation.  Il a appelé de ses vœux une spécialisation accrue de l’action des institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies afin de mieux répondre aux défis du terrain.


La Vice-Présidente du Conseil d’administration conjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), Mme Candida Novak Hornakova, a mis l’accent sur le caractère particulier de ce Conseil d’administration qui, a-t-elle précisé, assure la coordination de trois fonds et programmes très différents pour mieux harmoniser les méthodes de travail.


Alors que les donateurs et les programmes de pays rencontrent des difficultés financières, Mme Novak Hornakova a souligné la nécessité de réduire les coûts par la simplification.  « Si l’on veut que les institutions spécialisées, les fonds et les programmes du système des Nations Unies travaillent mieux pour réaliser des résultats communs, il faudrait établir des programmes, des budgets et des méthodes d’évaluation communs », a-t-elle insisté. 


Plusieurs de ces présidents ou vice-présidents des conseils d’administration des institutions spécialisées, fonds et programmes des Nations Unies ont également mis l’accent sur le renforcement du rôle du coordonnateur résident ou sur l’efficacité des services administratifs au niveau des pays bénéficiaires. 


L’ECOSOC poursuivra ses travaux demain, mercredi 18 juillet, à partir de 10 heures.


*Albanie, Cap-Vert, Mozambique, Pakistan, Rwanda, République-Unie de Tanzanie, Uruguay et Viet Nam


DÉBAT CONSACRÉ AUX ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES


Activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement


Dialogue avec les directeurs des fonds et programmes des Nations Unies Comment les conseils d’administration peuvent-ils favoriser le renforcement de la cohérence entre les politiques des fonds et programmes dans des domaines tels que l’établissement de rapports sur les résultats des programmes de développement, la programmation et les services administratifs au niveau des pays?


M. DOUGLAS LINDORES, ancien Président du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement, et modérateur de ce débat, a fait une rapide synthèse des débats d’hier et présenté les enjeux des discussions de ce jour.


M. FERNANDO FERNANDEZ-ARIAS, Vice-Président du Conseil d’administration de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, a souligné la nouvelle donne économique à laquelle les Nations Unies doivent s’adapter, puis rappelé les nouveaux éléments à prendre en compte tels que l’Agenda pour le développement au delà de 2015, le bilan de l’initiative « Unis dans l’action » et la nécessité de renforcer la coopération Sud-Sud.  Il a ensuite indiqué que l’examen quadriennal complet devrait s’attaquer au défi du financement du développement, en veillant à élargir la base des donateurs, pour y inclure des donateurs non étatiques, et à écarter les activités qui font doublons.


Il a également appelé de ses vœux le renforcement du rôle du coordonnateur résident et des services administratifs au niveau des pays bénéficiaires.  C’est la pierre angulaire de tous les programmes de développement du système des Nations Unies, a-t-il poursuivi.  En raison du rôle limité des coordonnateurs résidents, a-t-il fait remarquer, la mise en œuvre de ces programmes sur le terrain ne pouvait être réalisée efficacement.  Il faut donner des pouvoirs accrus aux coordonnateurs résidents pour renforcer leur autorité sur le personnel du pays et rendre le système plus efficace, a-t-il ajouté.  Il faut un document de fonctionnement commun pour les équipes de pays et non pas pour chaque pays à titre individuel comme c’est le cas aujourd’hui, a plaidé M. Fernandez-Arias.  Il a ensuite indiqué qu’il restait beaucoup à faire pour harmoniser les règles et procédures des fonds et programmes du système des Nations Unies.  Il a en conclusion insisté sur la nécessité d’établir une institution qui soit chef de file pour assurer la mise en œuvre et la gestion des services communs aux programmes de pays.


Par visioconférence, M. SHOBHANA K. PATTANAYAK, Président du Conseil d’administration du Programme alimentaire mondial (PAM), a souligné qu’il faudrait poursuivre les efforts visant à améliorer la mise en œuvre des programmes du système des Nations Unies sur le terrain.  Il a mis l’accent sur le statut particulier du PAM, dont le siège se trouve à Rome, qui a l’obligation de rendre compte à la fois à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et à l’ECOSOC.  Le PAM dispose d’un cadre financier spécifique, a indiqué M. Pattanayak, en précisant qu’il s’appuyait uniquement sur des contributions volontaires. 


Le PAM, qui est la plus grande organisation humanitaire du système de l’ONU, contribue beaucoup à la coordination à l’échelle du système, a-t-il ajouté.  M. Pattanayak a indiqué que le PAM se concentrait sur la programmation commune sous l’égide des pays qui participent à l’opération « Unis dans l’action ».  Il a ajouté que le PAM était le premier fonds du système des Nations Unies à avoir mis en place les Normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS) et qu’il continuait à faire profiter l’ensemble du système de son expérience en la matière.  Avant de conclure, le Président du Conseil d’administration du PAM a mis l’accent sur l’importance de progresser dans le domaine de la cohérence et de la coordination et d’accélérer la mise en œuvre de la réforme sur la base des pratiques optimales. 


M. MACHARIA KAMAU, Vice-Président du Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a indiqué que les activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement avaient gagné en cohérence et en harmonisation ces dernières années.  Les activités opérationnelles de développement des Nations Unies représentent près de 20 milliards de dollars, a-t-il précisé.  Il a appelé de ses vœux une spécialisation accrue de l’action des institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies afin de mieux répondre aux défis du terrain.  Tout en soulignant l’importance d’une amélioration des processus administratifs, il a indiqué que les institutions spécialisées, programmes et fonds devraient mettre au cœur de leurs missions les bénéfices qu’ils apportent concrètement aux populations les plus démunies.


M. Kamau a déclaré que le plan-cadre des Nations Unies pour le développement (PNUAD) était un bon outil qui présentait néanmoins certaines lourdeurs.  Les candidats sélectionnés pour les postes de coordonnateur résident doivent avoir un niveau de compétence qui leur permette de bien comprendre la complexité du système des Nations Unies sur le terrain et de le faire fonctionner sans entraves, a-t-il expliqué.  Il a ensuite indiqué que l’initiative « Unis dans l’action » pourrait être étendue à toutes les activités opérationnelles du système des Nations Unies afin, notamment, de renforcer le rôle des coordonnateurs résidents.


Mme CANDIDA NOVAK HORNAKOVA, Vice-Présidente du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), a souligné l’importance de ce dialogue qui intervient, a-t-elle dit, au moment où nous préparons la prochaine session de l’examen quadriennal complet.  Elle a estimé qu’il restait encore beaucoup a faire pour renforcer et améliorer le dialogue et les activités de surveillance et de coordination entre les institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies.  Elle a mis l’accent sur le caractère particulier du Conseil d’administration conjoint du PNUD, FNUAP et UNOPS qui assure la coordination de trois fonds et programmes très différents pour mieux harmoniser les méthodes de travail.  Il est indispensable de régler les processus bureaucratiques, afin de permettre aux institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies d’obtenir de meilleurs résultats.  Alors que les donateurs et programmes de pays rencontrent des difficultés financières, il faut voir comment on peut réduire les coûts par la simplification. 


Mme Novak Hornakova a souligné qu’il était essentiel de régler la question de la présentation des rapports, en tenant compte de la masse d’information qui doit être examinée par les États Membres.  Si l’on veut que les institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies travaillent mieux pour réaliser des résultats communs, il faudrait établir des programmes, des budgets et des méthodes d’évaluation communs, a-t-elle insisté.  « Nous pouvons aussi tirer des enseignements des descriptifs de programmes communs de pays en matière de coordination », a-t-elle dit, en souhaitant que le contenu des annexes de ces descriptifs soit mieux harmonisé.  Depuis sa création en 1997, le Conseil d’administration conjoint du PNUD, du FNUAP et de l’UNOPS n’a toujours pas réussi à obtenir les résultats escomptés en matière de coordination, a-t-elle regretté. 


L’animateur de ce dialogue, M. Lindores a indiqué que l’objectif d’un nouveau réalignement du travail au Siège visait à bien comprendre comment le système était géré.  Il a jugé essentiel d’accorder plus de pouvoir et de liberté d’action aux coordonnateurs résidents des Nations Unies.


« Si l’ONU a fait beaucoup de progrès et les résultats observés ont suscité beaucoup d’enthousiasme sur le terrain, il est toujours nécessaire d’améliorer les choses », a déclaré le représentant du Bangladesh, en rappelant que le Programme d’action d’Istanbul pour les pays les moins avancés (PMA), adopté en mai 2011, et le Document final de Rio+20 démontrent toute l’étendue du travail qu’il nous reste encore à réaliser.  C’est pourquoi, il a demandé de préciser les recommandations qui se dégagent de l’évaluation indépendante de « Unis dans  l’action » relatives à l’amélioration du système de coordonnateurs résidents.


La représentante de la Fédération de Russie a mis l’accent sur l’importance des visites de terrain, en appelant à continuer à améliorer des programmes de pays qui doivent être fondés avant tout sur les priorités établies par les pays concernés.  Elle a souhaité que les rapports soient clairement établis et concis et qu’ils traduisent fidèlement les résultats obtenus.  Pour sa part, le représentant des Philippines a souligné qu’il était essentiel d’accorder plus de temps à la consultation avec le pays concerné, afin de s’assurer que la mise en œuvre soit en phase avec les priorités arrêtées par ce pays.


La représentante des États-Unis a souligné l’importance d’examiner la possibilité d’un conseil d’administration commun ONU-Femmes/PNUD/FNUAP/UNOPS.  Elle a demandé des précisions sur la manière de faire face à la difficulté de concilier le plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD) et les programmes de pays.


Attirant l’attention sur les difficultés auxquelles doit faire face un pays en développement pour présenter un programme de pays à trois conseils d’administration différents, la représentante du Canada a estimé qu’un conseil d’administration gagnerait à examiner un programme établi avec la participation de plusieurs institutions spécialisées, fonds et programmes des Nations Unies.  Cela réduirait ainsi sensiblement le fardeau qui pèse sur le pays en développement.  


Le représentant de la Tunisie a mis l’accent sur la nécessité de mettre les connaissances des institutions de l’ONU au service des programmes de pays.  Rappelant le coût du renforcement de la coordination et de la cohérence, il a estimé qu’il serait nécessaire d’assurer un partage des dépenses qui tienne compte de la participation de chaque institution sur la base des services effectivement utilisés.  


Répondant à une question du représentant de Cuba sur l’équilibre entre ressources ordinaires et extraordinaires, M. Fernandez Arias a dit préférer un modèle de financement basé sur des ressources ordinaires.  Par ailleurs, il a estimé qu’il serait plus utile de renforcer la mise en œuvre de l’initiative « Unis dans l’action » pour en tirer tous les avantages.  Il a appuyé les interventions des délégations de la Fédération de Russie et des Philippines qui soulignent la nécessité de tenir le plus grand compte des priorités arrêtées par les pays et d’assurer un dialogue permanent avec eux dans la mise en œuvre des programmes de développement.


De son côté, M. Pattanayk a appelé à s’inspirer de l’amélioration de la coordination réalisée sur le plan humanitaire.  Réagissant à la déclaration du Canada, il a jugé indispensable que le descriptif de programme commun de pays (CCPD) s’appuie sur les priorités des pays.  Si M. Kamou a appelé à rechercher à la fois un financement ordinaire et un financement extraordinaire, Mme Novak Hornakova a estimé que le système des coordonnateurs résidents devrait pouvoir bénéficier d’une autorité accrue et disposer de fonds nécessaires avec un budget commun afin de leur permettre de s’acquitter efficacement de leur mandat.


Questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions


Transversalisation de la problématique hommes-femmes dans toutes les politiques et tous les programmes du système des Nations Unies (E/2012/61)


Déclaration liminaire de la Directrice exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes


Mme MICHELLE BACHELET, Directrice exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), a présenté le rapport du Secrétaire général sur la transversalisation de la problématique hommes-femmes dans les politiques et programmes du système des Nations Unies, soumis en application de la résolution 2011/6 de l’ECOSOC.  Elle a indiqué que la plupart des organismes des Nations Unies avaient continué à élaborer des stratégies concernant l’égalité des sexes et comportant des indicateurs de résultats.  La mise en œuvre reste inégale, a-t-elle cependant noté, en estimant qu’il faudrait faire plus.  Elle a expliqué que l’absence de mécanismes concrets concernant les moyens d’intégrer l’égalité des sexes dans toute la gamme d’activités du système des Nations Unies continuait à entraver les progrès.


Il y a neuf mois, a rappelé Mme Bachelet, les fonds et programmes des Nations Unies s’étaient attelés à la définition d’un cadre de responsabilisation sur la transversalisation de la problématique hommes-femmes, comportant notamment 15 indicateurs de performance.  Mme Bachelet a également indiqué qu’en 2011, ONU-Femmes s’était employée à promouvoir une coopération plus efficace et à constituer des partenariats stratégiques afin de promouvoir l’égalité des sexes.  Tout en regrettant le manque de ressources, elle a demandé à toutes les entités concernées d’appliquer le Plan d’action pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.  Les équipes de pays doivent s’approprier les indicateurs de résultats en vue de parvenir à réaliser l’égalité hommes-femmes, a-t-elle estimé, en citant à cet égard le rapport du Secrétaire général.  Mme Bachelet a ensuite plaidé pour la promotion de l’utilisation de repères des activités contribuant à l’égalité des sexes qui permettent d’établir des données comparables dans le système des Nations Unies.  En conclusion, elle s’est félicitée que les États lors du Sommet Rio+20 aient reconnu la transversalité de la problématique hommes-femmes.


Lors d’un bref échange de vues, la représentante des États-Unis a appuyé l’action d’ONU-Femmes alors que la représentante du Liban a demandé à Mme Bachelet des précisions sur la possibilité de créer, aux niveaux national et régional, des points de contact concernant la problématique de l’égalité des sexes.  Faut-il intégrer cette problématique dans tous les objectifs de développement durable (ODD) ou doit-elle faire l’objet d’un objectif en soi? a-t-elle aussi demandé.  La représentante du Canada a souhaité, pour sa part, des précisions sur les modalités d’intégration de cette problématique hommes-femmes dans le prochain examen quadriennal complet.


La Directrice exécutive d’ONU-Femmes a estimé que l’intégration de la problématique hommes-femmes dans les actions des Nations Unies était essentielle.  Elle demeure cependant insuffisante, a-t-elle dit.  Il y a un véritable risque de dilution de cette problématique hommes-femmes à vouloir trop l’intégrer, a-t-elle averti.  Si la question de la parité hommes-femmes doit être intégrée aux ODD, elle doit cependant constituer un objectif à part entière.  ONU-Femmes vient d’ouvrir deux points de contact régionaux, l’un au Caire pour les pays du monde arabe et l’autre à Panama pour les pays d’Amérique latine, d’Amérique centrale et des Caraïbes, a indiqué Mme Bachelet.  Actuellement, ONU-Femmes est présente dans 78 pays, a-t-elle précisé.  Elle a ensuite affirmé qu’ONU-Femmes ne remplacera pas les autres institutions des Nations Unies travaillant sur les questions liées à la parité entre les hommes et les femmes.  Les fonds à destination d’ONU-Femmes bénéficieront à toutes les autres entités, a-t-elle assuré, en soulignant que ces entités et ONU-Femmes travaillent de concert.


Activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement


Débat général


S’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. MOURAD BENMEHIDI (Algérie) a souhaité que l’examen quadriennal complet puisse déboucher sur un résultat ambitieux et apporter une différence sensible en ce qui concerne les résultats des programmes de pays.  Il a jugé indispensable d’améliorer de manière quantitative et qualitative le financement, en regrettant que, malgré les appels répétés de l’Assemblée générale, le déséquilibre entre financement ordinaire et financement extraordinaire se soit aggravé.  C’est pourquoi, il a appelé à garantir les ressources extraordinaires.  Par ailleurs, il a souhaité que le coordonnateur résident s’acquitte de ses fonctions de manière transparente, en coordination avec les autorités nationales.  Les instruments de programmation doivent être simplifiés, a-t-il dit, en souhaitant que le plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement ne se traduise pas en instruments rigides.  Il a insisté sur la nécessité de prendre des initiatives novatrices afin de réduire les coûts excessifs des transactions.  Il a estimé que l’initiative « Unis dans l’action » ne devrait être appliquée qu’à la demande des pays concernés.  Il a espéré que le prochain examen quadriennal complet se traduira par une décision historique qui guidera les activités opérationnelles de l’ONU.


Au nom de l’Union européenne, Mme MARIA ZOUPANIOTIS (Chypre) a espéré que le prochain examen quadriennal complet portera sur les questions de cohérence de manière à établir des directives sur les moyens de faire avancer le travail en accord avec les objectifs du Document final de Rio+20.  Elle a souligné qu’il était nécessaire qu’il y ait plus de transparence sur le calcul des coûts concernant l’appui des programmes.  La représentante a ensuite mis l’accent sur l’importance d’un financement qui permette d’assurer la cohérence et de répondre efficacement aux besoins des pays.  Elle a aussi souligné l’importance de la responsabilité verticale et de la responsabilité horizontale entre les différentes équipes, tout en préconisant la mise en place d’un cadre renforcé de la responsabilité.  « Le développement ne se fait pas de manière linéaire », a-t-elle dit, en suggérant d’établir des programmes qui prévoient une large gamme de services.  


M. GYAN CHANDRA ACHARYA(Népal), s’exprimant au nom du Groupe des pays les moins avancés (PMA), a rappelé que les capacités de ces pays étaient limitées en raison des nombreux défis auxquels ils sont confrontés en matière de développement.  C’est la raison pour laquelle, a-t-il dit, il faudrait tenir compte de ces défis particuliers en fixant le cadre des priorités pour le nouveau cycle de l’examen quadriennal complet.  Il a notamment fait remarquer que plusieurs PMA ne pourraient pas réaliser plusieurs des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015.  Notant que les contributions fondamentales en matière de développement avaient diminué, le représentant a aussi mis l’accent sur l’efficacité, ainsi que sur la nécessité de consacrer les ressources au renforcement des capacités nationales.


« Il faut faire en sorte que la coordination soit renforcée, que les programmes soient tournés vers l’avenir et veiller à obtenir des résultats quantifiables sur le terrain », a-t-il souligné.  S’agissant des coûts des activités opérationnelles, le représentant a précisé que les pays les moins avancés étaient, par ailleurs, favorables à une répartition de ces coûts entre les diverses institutions.  Il a ensuite fait remarquer que la coopération Sud-Sud offrait un grand potentiel et c’est pourquoi, il a invité le système des Nations Unies à renforcer son appui aux mécanismes de coopération et à fournir un appui financier à la coopération Sud-Sud.


M. OCTAVIO ERRÁZURIZ (Chili), s’exprimant au nom des la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), a indiqué que ce Groupe de pays suivait avec grand intérêt les préparatifs du prochain examen quadriennal complet.  Il a indiqué que ce processus devrait être guidé par la nécessité de prendre des décisions tournées vers l’action, afin d’éviter une bureaucratie excessive et de permettre aux États Membres de s’attaquer aux obstacles qui entravent le système des Nations Unies pour le développement d’exercer le mandat ambitieux qui lui avait été confié.  « Nous pensons que le prochainexamen quadriennal complet devrait contribuer à préserver la présence universelle des fonds et programmes des Nations Unies, à la demande des pays en développement, et également à garantir leur capacité à délivrer des services qui répondent aux priorités de chaque pays », a-t-il dit.  Même si nous admettons le fait que les pays les moins avancés et les pays sortant d’un conflit méritent une attention prioritaire de la part de la communauté internationale, les pays de la CELAC estiment que cela ne doit pas être fait au détriment des autres pays en développement.


M. MORTEN WETLAND (Norvège), s’exprimant également au nom du Danemark, de la Finlande, de l’Islande et de la Suède, a assuré que ces pays continuaient à soutenir les activités de développement et humanitaires de l’ONU.  L’initiative « Unis dans l’action » a été une réussite, a-t-il affirmé.  Maintenant que la phase pilote est terminée, il a invité à bien écouter les recommandations des pays qui y ont participé.  Il a plaidé en faveur d’une stratégie plus claire et pour un meilleur contrôle des résultats, en invitant notamment à se baser sur les avantages comparatifs des différents fonds, programmes et institutions spécialisées.  Il faut aussi harmoniser et simplifier les pratiques, a-t-il demandé.  Le plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement devrait être plus stratégique, a-t-il ajouté.  Il faudrait aussi renforcer l’autorité des coordonnateurs résidents.


M. Wetland a également prôné un financement solide des activités opérationnelles du système de l’ONU, qui soit suffisamment prévisible.  Le représentant a également soulevé la question des pays touchés par des conflits ou qui se trouvent dans une situation fragile.  Dans leur cas, l’évaluation et la gestion des risques sont des questions importantes dont il faut discuter, en préservant l’idée d’établir un cadre commun.  Enfin, il a insisté sur l’importance du soutien qu’apporte le système de l’ONU aux droits de l’homme et à l’équité, en soulignant les liens étroits entre ces droits, la paix et la sécurité.


M. PETER BAXTER, Directeur général de l’Agence australienne pour le développement international, a rappelé que son pays, malgré un environnement fiscal tendu, continuait d’augmenter son aide aux Nations Unies.  Nous avons confiance dans les partenariats des Nations Unies, a-t-il ajouté, en indiquant que dans les prochaines années, l’Australie allait allouer plus de 125 millions de dollars au PNUD et 177,3 millions de dollars à l’UNICEF.  S’agissant des réformes en cours, le représentant a salué Mme Helen Clark et le Groupe de développement pour leurs efforts.  Toutefois, davantage peut être fait encore, en ajoutant que l’examen quadriennal complet était une opportunité pour institutionnaliser des réformes qui sont critiques pour le système des Nations Unies pour le développement.


Le représentant a ensuite appelé à une amélioration de la planification stratégique au niveau de l’agence et du système dans son ensemble.  Il faudrait aussi renforcer les capacités nationales des pays concernés, a-t-il souligné, en estimant que l’un des moyens concrets d’œuvrer à plus de cohérence est de donner plus de pouvoirs aux coordonnateurs résidents.  L’Australie estime par ailleurs que les Nations Unies ont les outils pour améliorer la coordination et la cohérence au niveau des pays.  Avant de conclure, le représentant a suggéré que le système des Nations Unies adopte une approche inclusive, basée sur l’équité.


Mme ANNE ANDERSON (Irlande) a tout d’abord tenu à mettre l’accent sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, en rappelant que la création d’ONU-Femmes avait été l’une des pierres angulaires institutionnelles du dernier examen quadriennal complet.  Elle s’est, dans ce domaine, félicitée du fait que la majorité des parties interrogées dans le cadre de la préparation du projet de résolution sur le nouveau cycle de l’examen quadriennal complet avaient « vigoureusement » réaffirmé le mandat de l’entité. 


Notant ensuite que l’ONU avait réalisé d’importants progrès, depuis 2007, pour renforcer la coordination du système, la représentante a estimé que les enseignements tirés de l’initiative « Unis dans l’action » devraient être intégrés dans le projet de résolution de cette année.  Elle a aussi noté qu’au cours des journées de travaux centrés sur les activités opérationnelles, des idées importantes avaient été énoncées en faveur d’un processus souple et aboutissant à des résultats.  Elle a insisté sur l’égalité des pays, en estimant que l’approche équitable qui avait été mise en œuvre par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) devrait encourager un réexamen approfondi des programmes de développement. 


M. ALEXANDER S. ALIMOV (Fédération de Russie) a rappelé que l’examen quadriennal complet doit souligner les principes d’appropriation nationale des efforts de développement et de non-ingérence.  Il a indiqué qu’une extension de l’initiative « Unis dans l’action » ne pourrait s’opérer qu’après une analyse rigoureuse des coûts qu’elle engendrerait.  Il faut respecter les avantages comparatifs de chaque entité des Nations Unies, a-t-il poursuivi, en précisant qu’un processus accru de coordination ne saurait niveler la spécificité de ces entités.  Il a ensuite tenu à rappeler que l’efficacité des coordonnateurs résidents dépendait aussi de la qualité de ses interactions avec le Siège.  En conclusion, il a plaidé pour un accroissement de la part des ressources ordinaires, tout en mettant en garde contre la fixation d’un ratio rigide entre les ressources ordinaires et les ressources extraordinaires.  Il faut faire preuve de pragmatisme, a-t-il suggéré.


M. PAUL SEGER (Suisse) a souhaité que l’examen quadriennal complet fournisse un cadre juridique flexible et soit suffisamment précis pour qu’aucun obstacle administratif ou bureaucratique ne puisse empêcher les efforts de renforcement du système.  Les avantages comparatifs du système opérationnel en termes de renforcement des capacités et de coopération Sud-Sud devront aussi faire l’objet d’une analyse attentive lors de l’examen quadriennal complet, a-t-il estimé.  Rappelant que 63% des ressources totales pour le système onusien sont consacrés aux activités opérationnelles pour le développement, il a invité à faire preuve de pragmatisme et à définir des mécanismes incitatifs pour garantir que le système bénéficie d’un financement de qualité dans le futur.


M. PETER SILBERGERG (Allemagne) a estimé que le prochain examen quadriennal complet, prévu à l’automne, sera l’occasion d’opérationnaliser les décisions prises à Rio+20.  Il a donc jugé qu’une des choses les plus importantes est de lier clairement les plans stratégiques aux résultats.  Les institutions spécialisées, fonds et programmes doivent être directement responsables de leurs résultats, a-t-il insisté.  Ils doivent montrer clairement comment ils contribuent aux avancées dans un pays.  À cet égard, le représentant a estimé qu’il est temps de réfléchir à la manière d’évaluer la contribution du système de l’ONU aux résultats engrangés par les pays en matière de développement.


Prônant une forte adhésion des fonds et programmes à la gestion fondée sur les résultats, le représentant a donc dit attendre avec intérêt ce que donnera l’« Agenda pour le changement » du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).  Il s’est dit convaincu que la réalisation de projets dans le cadre de l’initiative « Unis dans l’action » doit devenir la norme dans le système des Nations Unies et que l’approche « un programme et un budget  communs » au niveau des pays, doit être institutionnalisé, même s’il faut tenir compte des spécificités nationales.  


Mme REGINA MARIA CORDEIRO DUNLOP (Brésil) a d’abord rappelé que l’objectif de l’examen en cours visait à faire en sorte que les quelque 23 milliards de dollars qui seront alloués aux activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement soient reçus et gérés efficacement pendant les quatre prochaines années.  Dans ce contexte, elle a mis l’accent sur trois priorités du Brésil que sont, a-t-elle dit, « la présence, la souplesse et la gouvernance ».


S’agissant de la présence, la représentante a considéré que les institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies, par le biais de leurs activités opérationnelles, devraient être présents dans les pays en aidant les gouvernements de ces pays à mettre au point des programmes de développement.  La capacité des fonds et des programmes à appuyer les gouvernements dépendait de leurs connaissances des défis auxquels font face les pays où ils interviennent et des résultats ou des échecs dans des cadres similaires.


En ce qui concerne la gouvernance, la représentante a rappelé que les fonds et programmes agissaient dans des cadres et dans des pays très différents et elle a mis l’accent sur la nécessité d’habiliter les États Membres à prendre part aux structures et à participer, notamment, aux conseils d’administration des fonds et programmes.  Enfin, elle a plaidé pour un système de développement qui soit plus souple et qui réponde aux besoins des États Membres au profit de tous.


M. JOAQUÍN ALEXANDER MAZA MARTELLI ( El Salvador) a insisté sur la promotion de l’échange des meilleures pratiques en matière de coopération internationale au service du développement, et ce, en mettant l’accent sur la nécessité de faciliter le processus d’appropriation nationale et en vue de diminuer les coûts.  Il a également estimé que les coordonnateurs résidents devraient être dotés des capacités de fournir une réponse avec efficacité et souplesse. 


S’agissant des ressources de financement, le représentant a estimé qu’il faudrait pouvoir envisager une coordination budgétaire qui permette d’assurer des ressources supplémentaires adéquates et de faire face au déséquilibre entre les fonds ordinaires et les fonds extraordinaires.  C’est un déséquilibre qui limite le potentiel des fonds et des programmes, a-t-il souligné.  Il a ensuite réaffirmé l’engagement de sa délégation à contribuer au prochain examen quadriennal complet, convaincu qu’il s’agit là d’une occasion unique d’appuyer un système plus efficace et démocratique.


M. JORGE LAGUNA-CELIS (Mexique) a souligné l’importance de la coopération Sud-Sud pour le développement de son pays.  Le système des Nations Unies devrait renforcer les liens avec tous les acteurs du développement, y compris le secteur privé, la société civile et les autres acteurs institutionnels, a-t-il poursuivi.  Le représentant du Mexique a appelé à l’adoption de nouveaux critères pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui prendraient davantage en compte la situation des pays à revenu intermédiaire.  Les délibérations sur l’examen quadriennal complet doivent être envisagées dans leur rapport avec la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-il estimé.  En conclusion, le délégué du Mexique a invité à capitaliser pleinement sur les succès de la mise en œuvre de l’initiative « Unis dans l’action » et à renforcer le rôle des coordonnateurs résidents.


Mme NAMGYA C. KHAMPA (Inde) a invité tous les États Membres à saisir l’occasion fournie par cet examen quadriennal complet pour réaffirmer la question transversale de l’égalité entre les hommes et les femmes.  Elle a ensuite estimé que les activités opérationnelles au service de la coopération internationale devraient être harmonisées avec les cycles budgétaires des pays bénéficiaires et s’intégrer davantage dans les plans nationaux, tout en tenant compte des priorités nationales. 


La représentante a également insisté sur la nécessité de renforcer les capacités nationales, en particulier dans les pays en développement et dans les pays les plus vulnérables, et de faciliter les transferts de technologies et de trouver de nouveaux moyens de financement pour toutes ces activités.  S’agissant des opportunités offertes par la coopération Sud-Sud, elle a estimé que celle-ci ne saurait remplacer la coopération Nord-Sud et devrait contribuer à avoir un « effet multiplicateur » en matière de développement.


M. SUL HYUNG-HOON (République de Corée) a indiqué que le prochain examen quadriennal complet devrait adopter une perspective axée sur le long terme afin de mobiliser tout le système des Nations Unies et de promouvoir l’Agenda pour le développement au-delà de 2015.  L’examen quadriennal complet devrait en outre fournir un cadre d’action concret permettant l’engagement du système des Nations Unies avec les acteurs du développement, y compris le secteur privé, la société civile et les autres acteurs institutionnels, a-t-il poursuivi.  Le représentant a également plaidé pour une extension de l’initiative pilote « Unis dans l’action » et pour son intégration dans le système des activités opérationnelles du système des Nations Unies.  Le rôle du coordonnateur résident doit également être renforcé, a-t-il souhaité.  En conclusion, le représentant a souhaité que le déséquilibre entre ressources ordinaires et ressources extraordinaires soit traité lors des délibérations sur le prochain examen quadriennal complet.


M. PHILIPP GRAHAM (Royaume-Uni) a appelé les fonds et programmes du système des Nations Unies à continuer d’améliorer la qualité de la « Gestion fondée sur les résultats ».  Ces fonds et programmes doivent aussi embrasser la culture de l’évaluation indépendante et des enseignements tirés de l’expérience.  L’examen quadriennal complet devrait aussi encourager les fonds et programmes à accroître la transparence sur les coûts, en particulier les coûts administratifs. 


Le représentant a également appelé ces fonds et programmes à mettre davantage l’accent sur la résistance des pays aux catastrophes.  L’examen quadriennal complet, a-t-il dit, doit par exemple, analyser les obstacles administratifs résultant de la transition de la phase de l’aide humanitaire vers celle de la reconstruction, dont le manque d’harmonisation des processus liés aux ressources humaines.  Le représentant a ensuite souhaité la pleine mise en œuvre du cadre de gestion et de responsabilisation de l’initiative « Unis dans l’action », ce qui est essentiel, a-t-il dit, pour permettre aux coordonnateurs résidents de présenter l’ONU comme une opération efficace, en particulier dans les situations humanitaires.


M. LEON GONZALEZ (Cuba) a estimé qu’il faudrait faire preuve de prudence dans les idées avancées.  Les décisions, a-t-il insisté, devraient se fonder sur le dernier cycle d’examen quadriennal complet et être axées sur la cohérence du système de l’ONU à l’égard de la coopération internationale au développement.  Il a ensuite émis l’espoir que les principes fondamentaux qui régissent les activités opérationnelles ne soient pas renégociés et a estimé que les Nations Unies devraient appuyer de manière plus efficace les gouvernements afin de lutter contre la pauvreté. 


Outre l’efficacité et la cohérence des activités opérationnelles, le représentant a insisté sur la nécessité d’une augmentation « régulière, prévisible et assurée » des ressources de financement.  Il a fait remarquer que les ressources ordinaires étaient la base des activités de développement et qu’il appartenait aux pays donateurs de garantir des ressources concrètes, ainsi que leur octroi sans conditions aux pays en développement.  Dans ce contexte, il a également rappelé la nécessité de tenir compte des défis et de la situation spécifique des pays à revenu moyen.


M. MASNI ERIZA(Indonésie) s’est félicité du rapport du Secrétaire général sur l’examen quadriennal complet, en soulignant les trois domaines mis en avant dans le document pour faciliter les procédures en vigueur et permettre à l’ONU de renforcer son impact sur le terrain, à savoir le financement, les activités de développement et le fonctionnement du système des Nations Unies.  Il a ensuite estimé que l’efficacité de l’ONU devrait être ancrée à deux principes clefs.  D’une part, toutes les activités de développement doivent être initiées et conduites par les États eux-mêmes, en fonction des priorités nationales, et non par les donateurs.  D’autre part, l’appropriation nationale du processus de développement doit être reconnue et respectée.


Le représentant a poursuivi en indiquant qu’il existait « deux préoccupations majeures » liées à l’examen quadriennal complet.  La première réside dans la mise en œuvre complète et effective des programmes de développement de l’ONU, la seconde réside dans le fait que les changements apportés ne doivent pas altérer l’efficacité du système des Nations Unies sur le terrain.  Il a ensuite insisté sur les difficultés que les pays en développement continuent de connaître – pauvreté, famine, démographie galopante, carence du système éducatif ou manque d’institutions étatiques.  Tout en soulignant le rôle de la coopération Sud-Sud, il a rappelé avec insistance l’importance de l’assistance internationale et de l’aide au développement des pays industrialisés.  En conclusion, le représentant a estimé qu’il était nécessaire « de ne pas percevoir la procédure de l’examen quadriennal complet de manière stricte ».  « Elle doit être considérée dans un contexte plus large, qui ne soit pas uniquement lié aux activités opérationnelles de développement », a-t-il déclaré.


M. GUILLERMO E. RISHCHYNSKI (Canada) a souligné quatre enjeux pour lesquels les États Membres devraient être en mesure de donner des directives claires au système: le leadership, les résultats, la coordination et la cohérence, et l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes.  Il faudrait renforcer le leadership de l’ONU auprès des pays afin d’accroître la cohérence et l’alignement.  Pour ce faire, a-t-il dit, il faut d’une part renforcer la responsabilité partagée entre les membres de l’équipe de pays de l’ONU et, d’autre part, l’encourager à l’aide de mesures incitatives adéquates sur le plan horizontal –au niveau des pays– et sur le plan vertical, au sein des entités. 


Mettant l’accent sur la nécessité de démontrer la bonne utilisation des ressources investies, il a appelé au renforcement des capacités du personnel et à l’amélioration du système de suivi et d’évaluation.  Le Canada convient qu’il faut mettre en place une seule plateforme pour l’examen des programmes de pays communs, a indiqué M. Rishchynski, en insistant sur le fait que l’adoption de « Unis dans l’action » par les programmes pays doit être volontaire.  S’agissant de l’égalité entre les sexes, il s’est félicité de l’adoption récente d’un plan d’action à l’échelle du système.  Il a demandé, par ailleurs, la pleine mise en œuvre des lignes directrices du plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement et le renforcement de la feuille de route concernant la parité des sexes.  


M. KATSUKIKO TAKAHASHI(Japon) a appelé de ses vœux le renforcement du système des coordonnateurs résidents pour faciliter la mise en œuvre des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies.  Il a également apporté le soutien de son pays à l’initiative pilote « Unis dans l’action ».  Le système des Nations Unies devrait renforcer les liens avec tous les acteurs du développement, y compris le secteur privé, la société civile et les autres acteurs institutionnels, a-t-il poursuivi, tout en souhaitant un financement stable et prévisible pour les activités de développement.  En conclusion, il a indiqué qu’en raison de leurs spécificités, les différents types de ressources extraordinaires ne pouvaient être regroupés sous la même étiquette mais devraient, au contraire, faire l’objet d’une analyse distincte. 


M. AHMAD NASEEM WARRRAICH(Pakistan) a voulu que l’aide traditionnelle au développement, qu’elle soit multilatérale ou bilatérale, soit augmentée au lieu d’être sous-financée voire privatisée.  S’il a reconnu que l’amélioration de la coordination a un prix, le représentant a néanmoins plaidé pour que les pays programmes continuent d’avoir accès aux connaissances et à l’expérience des institutions spécialisées, fonds et programmes, sur la base d’un partage équitable des coûts.  Il a aussi estimé qu’une collaboration plus forte de ces organismes avec le coordonnateur résident renforcerait la conformité des projets avec les priorités fixées par les pays programmes.  Les efforts de coordination doivent aussi impliqués les institutions de Bretton Woods et les partenaires bilatéraux, ce qui serait un moyen de régler la question de la fragmentation de l’aide et des doubles emplois. 


S’agissant du renforcement des capacités nationales, le représentant a souhaité un plus grand recours à l’expertise et aux ressources des pays ainsi qu’à leurs mécanismes de mise en œuvre.  Les institutions spécialisées, fonds et programmes, a-t-il dit, doivent s’impliquer en fonction de leurs avantages comparatifs.  Ils doivent avoir des cadres d’évaluation efficaces et des stratégies de mobilisation des fonds.  Pays pilote de l’initiative « Unis dans l’action », le Pakistan a vu, a indiqué son représentant, que ce programme n’est pas vraiment un succès.  Les problèmes de fragmentation, d’évaluation, de course aux fonds, de la multiplication des rapports, de manque d’impact et de lassitude des donateurs subsistent.  Pour rétablir l’équilibre entre les fonds budgétaires et les fonds extrabudgétaires, il a conseillé à l’ONU d’identifier avec précision les compétences essentielles de son système de développement, d’en souligner les avantages comparatifs et de rétablir la confiance dans leur efficacité.


M. SERGIO TORO(Chili) a rappelé que le nouveau cycle de l’examen quadriennal complet devrait remplacer celui qui avait été négocié en 2007, en faisant cependant remarquer qu’il prévoyait une diminution importante des ressources de l’aide publique au développement.  « Cela mérite une bonne gestion des ressources et le défi consiste à savoir comment faire mieux avec moins de moyens », a-t-il souligné. 


Rappelant que l’assistance des Nations Unies facilitait la lutte contre la pauvreté, le représentant a aussi mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une plus grande cohérence entre le coordonnateur résident et le plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement.  Notant que le plan-cadre ne fonctionne pas de la même manière dans tous les pays, il a estimé qu’il faudrait disposer d’un rapport du Secrétaire général qui identifierait plus précisément les difficultés de son application dans certaines zones.  Il a également considéré que l’examen quadriennal complet de 2012 devrait indiquer clairement le renforcement du système des coordonnateurs résidents.  


M. OLEKSANDR NAKONECHNYI (Ukraine) a salué l’approche adoptée par l’initiative « Unis dans l’action », qui a démontré, selon lui, l’efficacité du système de l’ONU dans la mise en œuvre des politiques de développement sur le terrain.  Cette initiative, a-t-il dit, représente la façon dont les Nations Unies devraient fonctionner à l’avenir pour soutenir les priorités nationales en matière de développement.  Le représentant s’est félicité de ce que le financement des activités opérationnelles de l’ONU ait doublé au cours de la période 1995-2010.  Il s’est cependant inquiété de la baisse de 2,7% de l’aide publique au développement (APD) de la part des pays de l’OCDE en 2011.  Il s’est par ailleurs félicité des progrès accomplis à l’échelle du système de l’ONU pour améliorer le mécanisme des coordonnateurs résidents ainsi que pour renforcer le développement des capacités nationales dans les « pays de programme ».


L’Ukraine apprécie aussi l’implication des institutions spécialisées, fonds et programmes de l’ONU pour améliorer l’autonomisation des femmes, a indiqué son représentant.  En tant que membre du Conseil d’administration d’ONU-Femmes, l’Ukraine cherche à améliorer la coordination entre les États Membres pour assurer l’égalité entre les sexes et mettre en œuvre les politiques visant à réduire les inégalités dans ce domaine, a-t-il dit.  Enfin, le représentant s’est félicité de l’excellente coordination qui a été établie entre le Gouvernement ukrainien et l’Équipe de pays sur le terrain, en signalant aussi le bon niveau de coopération avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et les travaux accomplis par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) pour aider les autorités du pays à créer de meilleures conditions pour les enfants.


Mme OKSANA MELNIKOVICH(Bélarus) a souhaité que l’action des fonds des Nations Unies soit axée sur la réalisation de résultats concrets.  Elle a ensuite indiqué que la mobilisation des ressources de financement des activités de développement devrait être conduite dans la prise en compte des différents besoins des pays.  Elle s’est notamment inquiétée de la réduction de ces ressources à destination des pays à revenu intermédiaire.  Les débats sur les ressources devraient s’articuler autour de la notion « de masse critique des dépenses ordinaires », a-t-elle estimé.  L’examen quadriennal complet devrait rappeler la présence des Nations Unies dans les pays qui en ont besoin, y compris les pays à revenu intermédiaire, a-t-elle souhaité, en ajoutant en conclusion que le plan-cadre des Nations Unies pour le développement devrait également veiller à ce qu’il y ait une mobilisation efficace des ressources.


Mme STEPHENIE KNIGHT (Nouvelle-Zélande) a estimé que des efforts supplémentaires devraient être fournis pour que les activités opérationnelles du système des Nations Unies soient « plus cohérentes et plus efficaces, tant sur le terrain qu’au sein de chaque entité ».  Après avoir rappelé que l’examen quadriennal complet « offrait l’occasion d’institutionnaliser les réformes permettant d’assurer aux Nations Unies leur efficacité », le représentant a énuméré six domaines dans lesquels les États Membres peuvent aider à le renforcer. 


Il s’agit de l’amélioration des stratégies de planification et de la gestion par l’harmonisation et la mise en place d’indicateurs permettant le suivi et l’évaluation; du développement des programmes, des plans d’action et des budgets conjoints avec la mise en place d’une procédure unique d’approbation; du renforcement du leadership du pays concerné comme le préconise le Groupe des Nations Unies pour le développement; de l’inclusion systématique dans les initiatives de développement des femmes et des personnes handicapées; de l’abandon de l’approche linéaire dans l’examen quadriennal complet au profit d’une approche plus adaptée et à long terme pour relever les défis humanitaires; du développement humain et de la construction des capacités; et, enfin, du renforcement de la coordination et de la cohérence du soutien offert aux petits États insulaires en développement.


M. JULIO ESCALONA (Venezuela) a plaidé pour une universalité des programmes des Nations Unies pour le développement, en indiquant, dans un second temps, qu’une approche unique ne pouvait décider de l’assistance portée aux pays.  Les gouvernements sont responsables de la coordination des activités opérationnelles des Nations Unies, a-t-il ainsi expliqué, en soulignant que ces activités devraient œuvrer au transfert de technologie en faveur des pays en développement.  Il a ensuite exhorté les pays donateurs à respecter leurs engagements afin de garantir un financement pérenne et prévisible.  En conclusion, il a plaidé pour un équilibre entre ressources ordinaires et ressources extraordinaires.


M. MUSTAFIZUR RAHMAN(Bangladesh) a souligné que son pays avait trouvé des partenaires importants parmi les institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies et que ceux-ci avaient contribué à la mise en œuvre du plan national de développement du Bangladesh.  Il a salué « le leadership de ces partenaires » et a émis le vœu que les fonds et programmes du système de l’ONU travaillent davantage sur les questions liées à la vulnérabilité particulière des pays les moins avancés résultant des changements climatiques.  Il a ensuite plaidé pour une plus grande harmonisation en matière de coopération internationale au service du développement, afin d’éviter les doublons, et il a assuré l’ensemble des États Membres de la pleine coopération de sa délégation dans le cadre des travaux de cet examen quadriennal complet.


M. WANG MIN (Chine) a souligné l’importance d’un financement prévisible et pérenne, avant d’inviter toutes les parties concernées à augmenter le montant des ressources extraordinaires et à améliorer la qualité des ressources ordinaires.  Il a appelé de ses vœux l’adoption d’une méthode plus rigoureuse de recrutement, de gestion et d’évaluation des coordonnateurs résidents.  Le coordonnateur résident doit se conformer strictement au principe d’appropriation nationale, a-t-il rappelé.  Le système des Nations Unies doit fournir l’appui politique et financier nécessaire au renforcement de la coopération Sud-Sud, tout en explorant de nouvelles voies d’œuvrer à ce renforcement.  La coopération Sud-Sud est complémentaire de la coopération Nord-Sud et ne saurait donc la remplacer, a-t-il estimé avant de conclure.


M. DIEGO CÁNEPA (Uruguay) a souligné qu’il était important de renforcer les ressources ordinaires pour financer les activités de développement, ces dernières devant être alignées sur les priorités des pays.  Les pays à revenu intermédiaire doivent recevoir une attention particulière lors des délibérations sur l’examen quadriennal complet, a-t-il estimé.  Le représentant a plaidé pour une diminution des coûts de la mise en œuvre des programmes de pays des Nations Unies.  Il faut établir un système de reddition des comptes pour les équipes de pays tout en renforçant leur rôle, a-t-il estimé.  En conclusion, il s’est dit convaincu de l’importance de l’examen quadriennal complet pour la promotion de l’Agenda pour le développement au-delà de 2015.


Mme SOFIA BORGES (Timor-Leste) a plaidé pour une plus grande efficacité et qualité de l’aide, qui doit en outre bénéficier aux populations vivant dans des zones reculées.  Les activités opérationnelles des Nations Unies doivent jeter les bases d’un développement économique inclusif qui tienne compte des spécificités des pays, a-t-elle souligné.  Les institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies doivent prendre un engagement à long terme afin d’aider les pays à faire face à leurs priorités, qu’elles soient de court ou de long terme.  L’assistance durant la phase de programmation est par ailleurs de nature à renforcer le principe d’appropriation nationale des efforts de développement, a-t-elle précisé.  Elle a conclu en indiquant que le plan stratégique de développement de son pays était établi pour une période allant jusqu’à 2030 et prévoyait des mesures à court et long termes, telles que la consolidation de la paix, la stabilité et le renforcement des infrastructures.


Mme MINA DOWLATCHAHI, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a mis l’accent sur la nécessité de recruter des coordonnateurs résidents possédant de hautes qualités de gestion et a estimé que la structure du Bureau du coordonnateur résident ne devrait pas réduire les ressources destinées au programme de pays.  Elle a également émis le vœu de voir, dans le cadre de cet examen quadriennal complet, un engagement ferme à l’égard de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire.     


M. KAZID A. RAHMAN, Organisation mondiale du tourisme (OMT), a estimé que le lancement d’un système « Unis dans l’action » de deuxième génération devrait avoir parmi ses objectifs l’ambition de faire participer les institutions non résidentes au programme de développement.  Il a également mis l’accent sur le principe d’équité et le partage des coûts.


M. MOEZ DORAID (ONU-Femmes) a mis l’accent sur le principe de responsabilité qui doit être renforcé au niveau de chaque entité en vue de parvenir à l’égalité hommes-femmes.  Des indicateurs de performance en matière d’égalité des genres pourraient être fixés pour chaque entité des Nations Unies, a-t-il expliqué, en ajoutant que ces performances pourraient décider du niveau des ressources allouées.  La création d’ONU-Femmes ne saurait exonérer les autres entités du système des Nations Unies de leurs responsabilités dans la promotion de l’égalité des sexes, a-t-il conclu. 


Clôture du débat consacré aux activités opérationnelles


Dans ses remarques de clôture, M. DESRA PERCAYA, Vice-Président de l’ECOSOC, a indiqué que l’examen quadriennal complet était une opportunité importante pour adapter le système des Nations Unies aux nouveaux défis.  Il a précisé que de nombreux programmes de pays étaient dans l’attente d’une revitalisation du système des Nations Unies qui devrait découler de l’examen quadriennal complet.  Il a souligné la réussite de l’initiative « Unis dans l’action », tout en rappelant les entraves constituées par des lourdeurs administratives et des mécanismes de coordination insuffisants.  Il a également invité les États Membres à se pencher sur l’actuelle architecture de financement du développement du système des Nations Unies et à répondre à la question suivante: le système a-t-il perdu de son caractère multilatéral, ces dernières années, en raison de sa dépendance vis-à-vis des ressources extrabudgétaires?  Avant de conclure, il a demandé qu’une sérieuse analyse soit faite de la « masse critique » de ressources ordinaires que l’on souhaite obtenir.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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