L’ECOSOC adopte une « Déclaration ministérielle » appelant à mobiliser les efforts et ressources nécessaires à la promotion du plein emploi productif et du travail décent
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Conseil économique et social
Session de fond de 2012
23e & 24e séances – matin & après-midi
L’ECOSOC ADOPTE UNE « DÉCLARATION MINISTÉRIELLE » APPELANT À MOBILISER LES EFFORTS ET RESSOURCES NÉCESSAIRES
À LA PROMOTION DU PLEIN EMPLOI PRODUCTIF ET DU TRAVAIL DÉCENT
Le Conseil économique et social (ECOSOC) a adopté une « Déclaration ministérielle »* qui clôt le débat de haut niveau qu’il avait entamé le 2 juillet dernier sur le thème « Promouvoir la capacité de production, l’emploi et le travail décent pour éliminer la pauvreté à la faveur d’une croissance économique partagée, durable et équitable à tous les niveaux et en vue de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ».
L’ECOSOC a aussi lancé aujourd’hui son débat sur les questions de coordination avec un dialogue avec les Secrétaires exécutifs des Commissions régionales sur le thème « Les perspectives régionales concernant la jeunesse et le développement » et une table ronde sur « La mobilisation des partenariats pour le développement, y compris dans le domaine de l’éducation ».
Dans leur « Déclaration ministérielle », de 10 pages, longuement débattue et adoptée par consensus, les ministres et chefs de délégation participant au débat de haut niveau de la session de fond de l’ECOSOC, qui se tient à New York depuis le 2 juillet, ont rappelé qu’ils sont « déterminés à prendre d’urgence des mesures pour réaliser le développement durable » et réaffirmé à cet effet « la nécessité d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques de l’emploi dynamiques, qui favorisent la pleine participation des femmes et des hommes dans les zones rurales et urbaines ».
Dans ce texte, axé sur le plein emploi et le travail décent, les ministres soulignent tout d’abord la nécessité de « promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et équitable, afin d’accélérer la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement ».
Les orientations que la Déclaration donne pour l’avenir prennent en compte la nécessité de disposer d’une « infrastructure financière offrant toutes sortes de produits et de services viables aux micro, petites et moyennes entreprises, et plus particulièrement aux femmes, aux populations rurales et aux pauvres ».
Le texte invite aussi les États et autres acteurs politiques, économiques et financiers, à faire des progrès en matière de productivité agricole afin d’améliorer la sécurité alimentaire et à rendre universel l’accès à un enseignement de qualité et aux soins de santé primaire, facteurs décisifs dans la lutte contre la pauvreté.
En matière d’emploi, les gouvernements sont invités à adopter des stratégies globales de mise en valeur des ressources humaines et à élaborer des politiques qui favorisent l’établissement de régimes de salaire minimum et de conditions de travail acceptables. Il est aussi important qu’ils mettent en place des régimes de protection sociale « tant pour le secteur structuré que pour le secteur non structuré », avec un accès universel, recommandent les ministres dans la Déclaration.
Ils suggèrent que les gouvernements mettent en place « une protection sociale minimum déterminée par les États eux-mêmes ». De leur côté, les organismes, fonds et programmes des Nations Unies sont invités à « continuer de coordonner leurs activités de manière cohérente afin d’aider les gouvernements nationaux qui le demandent à instaurer ou étendre les socles de protection sociale, conformément à la recommandation 202 de l’Organisation internationale du Travail ».
Outre le respect des normes internationales en matière d’emploi, les ministres appellent à « protéger les droits des travailleuses » et à éliminer les comportements sexistes. Les jeunes doivent avoir un meilleur accès à un emploi productif et à un travail décent, préconisent-ils.
Une section importante du texte est consacrée aux « ressources considérables » qu’il faut mobiliser afin de promouvoir un plein emploi productif et un travail décent pour tous. Les ministres soulignent le rôle essentiel de l’aide publique au développement, sans oublier les « mécanismes innovants de financement qui peuvent aider les pays en développement à mobiliser des ressources supplémentaires aux fins de leur développement ».
Le texte s’achève par un appel lancé par les ministres aux donateurs et aux organisations internationales, notamment le système des Nations Unies et les institutions financières internationales, aux banques régionales de développement, aux grands groupes et au secteur privé, afin qu’ils appuient la mise en œuvre des stratégies mondiales en faveur de l’emploi.
Plusieurs délégations ont émis des réserves. Celle de l’Irlande a regretté que la « Déclaration ministérielle » ne mentionne pas le rôle qu’est appelée à jouer l’économie verte et la nécessité de créer des emplois verts, choses qui ont été mentionnées dans le Document final de la Conférence Rio+20 sur le développement durable qui s’est tenue au mois de juin dans la ville brésilienne.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales a appelé l’ECOSOC à réfléchir à la meilleure façon de donner forme aux décisions de Rio+20. Le Président du Conseil économique et social a fait part de sa conviction que le système de l’ECOSOC était le mieux outillé pour en assurer le suivi.
Aujourd’hui, l’ECOSOC a approuvé l’admission du Maroc, de la Libye et de la Tunisie à la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale** (CESAO).
Le Conseil poursuivra son débat sur les questions de coordination demain, mercredi 11 juillet, à partir de 10 heures
COOPÉRATION RÉGIONALE (E/2012/15, E/2012/15/Add.1, E/2012/15/Add.2, E/2012/16, E/2012/17, E/2012/18, E/2012/19 et E/2012/20)
Ouverture du débat
Présentation du Rapport du Secrétaire général sur la « Coopération régionale dans les domaines économique et social et dans les secteurs connexes » (E/2012/15 et E/2012/15/Add.1 et E/2012/15/Add.2)
Mme RIMA KHALAF, Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) et Coordonnatrice des Commissions régionales, a d’abord rappelé que le monde comptait, à la fin de 2010, quelque 75,1 millions de jeunes chômeurs et que la majorité d’entre eux vivent dans les pays en développement où, même s’ils travaillent, occupent des emplois vulnérables, généralement dans le secteur informel. Les structures fondamentales dans lesquelles ces jeunes vivent limitent leur accès à un travail décent.
L’absence de filet de sécurité sociale oblige les jeunes à gagner leur vie dans des conditions de pauvreté absolue. Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), les jeunes représentent 23% du travail des pauvres dans le monde. Après avoir rappelé que la Conférence « Rio+20 » a explicitement reconnu le rôle important des commissions régionales dans la promotion d’une approche intégrée et équilibrée du développement au niveau régional, Mme Khalaf a appelé le système des Nations Unies à mieux refléter cette position et à assurer une interaction plus efficace avec cette nouvelle architecture régionale du développement. Une étude indépendante commanditée par les commissions régionales et intitulée « la dimension régionale du développement et le système des Nations Unies » offre d’ailleurs une bonne perspective à cet égard.
Les recommandations de l’étude soulignent aussi le potentiel d’une interaction plus grande entre le mécanisme régional de coordination mandaté par l’ECOSOC et présidé par les commissions régionales, d’une part, et les équipes régionales du Groupe des Nations Unies pour le développement présidé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), d’autre part.
S’agissant de la coopération interrégionale, Mme Khalaf a annoncé que les commissions régionales travaillent actuellement sur un rapport intitulé « Au-delà de 2015 - Perspectives régionales sur l’agenda du développement des Nations Unies ». Elle a ajouté que les Secrétaires exécutifs ont tenu, par ailleurs, trois réunions pour renforcer la coordination et la collaboration entre les commissions régionales.
Dialogue avec les Secrétaires exécutifs des Commissions régionales sur le thème « Les perspectives régionales concernant la jeunesse et le développement »
Mme NOELEEN HEYZER, Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), a indiqué que plus de 60% des jeunes du monde vivent dans cette région mais, a-t-elle précisé, leur nombre a déjà commencé à diminuer à l’Est et au Nord de l’Asie, en raison du vieillissement rapide de la population. Mme Heyzer s’est réjouie de ce que les pays de la région aient déjà atteint certains Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), comme l’accès universel à l’éducation primaire, même s’il reste des obstacles dans ce domaine, notamment pour les enfants handicapés.
En ce qui concerne la scolarisation au secondaire et à l’université, les taux sont encore bas, a-t-elle observé, expliquant que cela limite les chances des jeunes d’accéder à des emplois dans le secteur formel. Le chômage des jeunes et des femmes reste une préoccupation dans la région, a-t-elle ajouté. Quand ils ont un emploi, c’est en général dans le secteur informel. Il faut donc augmenter le nombre d’emplois et saisir les opportunités offertes par les emplois verts, a dit Mme Heyzer.
De nombreux pays, dont la population en âge de travailler a augmenté rapidement, ont réussi à exploiter les bénéfices démographiques, a-t-elle indiqué. Mme Heyzer a parlé en particulier de l’Asie du Sud-Est qui a beaucoup investi dans le capital humain et développé la protection sociale, tout en garantissant une stabilité macroéconomique. Abordant les autres difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes, Mme Heyzer a expliqué qu’ils sont nombreux à vivre avec le VIH/sida, dont la transmission est largement liée à la violence sexuelle et sexiste. Elle a ensuite souligné l’intérêt de la connectivité électronique des jeunes dans la région, qui leur permet d’être entendus par les médias sociaux et d’être impliqués dans la bonne gouvernance.
Aux Philippines, les jeunes travaillent avec les communautés pour s’assurer que les élections soient transparentes, tandis que le Parlement du Timor Leste a prévu un cadre permettant aux jeunes de participer aux processus de prise de décisions. La Secrétaire exécutive a enfin indiqué que la CESAP demande aux pays de la région d’investir dans les jeunes, afin qu’ils puissent obtenir des emplois dans le secteur formel. Elle a encouragé l’adoption de stratégies garantissant le respect de tous les droits des jeunes.
M. SVEN ALKALAJ, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Europe (CEE), a précisé que le taux de chômage des jeunes en Europe est aujourd’hui de 20% et de 50% en Grèce et en Espagne, une augmentation constante depuis quatre ans. Le chômage frappe davantage les jeunes hommes que les jeunes femmes et affecte de manière disproportionnée les membres des minorités.
Le Secrétaire exécutif a détaillé les facteurs cycliques et structurels qui expliquent ce taux de chômage très élevé, tels que l’effet dissuasif de la crise sur la décision d’embaucher et l’inadéquation entre la formation des jeunes et les compétences demandées sur le marché du travail. Les dépenses dans les domaines de l’éducation supérieure et de la formation professionnelle sont en baisse, a-t-il déploré, ce qui porte préjudice à l’employabilité des jeunes.
Faisant notamment fond sur le modèle de « flexicurité » scandinave, M. Alkalaj a suggéré comme remède contre le chômage des jeunes, le renforcement de l’offre éducative, la sécurisation des parcours professionnels et une politique familiale permettant de concilier maternité et emplois des jeunes mères. Il a également défendu le renforcement des liens entre industries et universités et la promotion d’un environnement favorable aux jeunes chercheurs, afin notamment de relever les défis du développement durable. Il a enfin mentionné le défi de la transition démographique de l’Europe qui a une population vieillissante; les jeunes risquant fort de payer « la note » de cette transition.
Mme RIMA KHALAF, Coordonnatrice des Commissions régionales et Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), a indiqué que les jeunes de la région arabe représentent une grande part de la population, avec une moyenne d’âge de 22 ans alors que l’âge moyen dans le monde est de 28 ans. Le problème, a-t-elle expliqué, est qu’il faut créer des emplois décents pour tous ces jeunes. En ce qui concerne leur éducation, elle a signalé des progrès notables accomplis cette dernière décennie, avec un accès quasi universel au primaire et 70% de scolarisation au secondaire. Les problèmes qui persistent sont dus à l’inadéquation entre les programmes scolaires et les compétences demandées sur le marché du travail.
À cet égard, Mme Khalaf a indiqué qu’une personne sur quatre est au chômage dans la région. La participation des jeunes en âge de travailler n’est que de 40% et les femmes chômeuses sont de plus en plus nombreuses, a-t-elle ajouté. En matière de santé, elle a indiqué qu’en dépit de grands progrès, les jeunes femmes et les personnes handicapées n’ont encore qu’un accès très réduit aux soins de santé.
Mme Khalaf a ensuite souligné l’importance de la participation des jeunes et des femmes à la vie publique, rappelant les évènements de l’an dernier qui ont dévoilé le rôle que peuvent jouer les jeunes. Il faut élaborer des politiques qui placent les jeunes au centre, a-t-elle dit. Elle a parlé des efforts en ce sens entrepris par la Jordanie qui a lancé une stratégie pour l’emploi, et par le Maroc qui a créé un Observatoire sur l’emploi axé sur les jeunes. Les jeunes sont aussi de plus en plus associés aux prises de décisions, comme en Égypte et au Yémen. Mme Khalaf a aussi parlé des difficultés particulières que rencontrent les jeunes palestiniens.
Mme ALICIA BARCENA, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEALC), a dit que la crise économique avait porté un coup grave qui a creusé les inégalités. S’il y a bien trois réalités différentes en Amérique centrale, en Amérique latine et dans les Caraïbes, les défis sont les mêmes, tels qu’une conjoncture difficile, une aggravation des déficits publics et un fonctionnement erratique des marchés financiers.
Mme Barcena a rappelé qu’un habitant sur quatre de cette zone est un jeune, avec un accès diminué à l’emploi, à la consommation et au pouvoir. Certains défis spécifiques aux jeunes ne sont pas reconnus par les gouvernements, a-t-elle poursuivi, citant le taux de grossesse parmi les jeunes femmes. Elle a précisé que 70% des enfants qui naissent en Amérique latine voient le jour dans des ménages pauvres. Elle a pourtant attiré l’attention sur un avantage, celui à la diminution du nombre de personnes à charge pour les jeunes. Il faut tirer profit de cette fenêtre démographique qui devrait se fermer dans la plupart des pays autour de 2025, en augmentant les investissements dans les jeunes.
Les deux leviers d’action sont l’éducation et l’emploi. « C’est notamment l’accès au secondaire qui permet de sortir les jeunes de la pauvreté en marquant son intégration sociale », a-t-elle affirmé. Elle a précisé qu’aujourd’hui, 49% seulement des hommes et 54% des femmes avaient accès au secondaire, loin de l’objectif de 75% fixé par les Objectifs du Millénaire pour le développement. Elle a insisté sur le fait que 18% des jeunes sont au chômage.
Nous vivons un « moment africain », a déclaré en introduction M. ABDALA HAMDOK, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), expliquant combien le continent a changé cette dernière décennie, alors qu’on le croyait sans espoir il y a seulement 10 ans. Nous avons pu progresser grâce à une meilleure gestion macroéconomique et un meilleur leadership, a-t-il noté. Le monde se tourne aujourd’hui vers l’Afrique. Expliquant l’importance des jeunes dans le développement de l’Afrique, il a rappelé qu’ils ont joué un rôle primordial dans la lutte contre le joug colonial et l’apartheid. Les jeunes ont aussi pris les rennes du printemps arabe et représentent aujourd’hui 60% de la population africaine, soit le moteur du progrès.
Le principal problème qu’ils rencontrent est leur marginalisation, qui les empêche de participer aux processus de prise de décisions et entrainent des discriminations dans l’accès à l’emploi, à la terre et au crédit. M. Hamdok a indiqué que 20% des jeunes africains sont au chômage et que malgré la scolarisation universelle atteinte dans le primaire, il reste une inadéquation entre l’enseignement et les compétences requises pour accéder au marché du travail.
Le continent doit investir et forger des partenariats avec les jeunes, a poursuivi M. Hamdok. Il a mentionné la Charte africaine des jeunes, adoptée en 2006, qui souligne notamment l’importance de la participation des jeunes dans tous les secteurs de la société. Donnant quelques exemples des efforts menés pour les intégrer, il a parlé des conseils nationaux des jeunes et des programmes pour les jeunes entrepreneurs qui ont été créés au Ghana, au Sénégal et en Afrique du Sud.
Il y a aussi des parlements des jeunes au Libéria et au Zimbabwe, tandis que les jeunes sont représentés au Parlement ougandais. De l’avis de M. Hamdok, il faut sensibiliser les décideurs nationaux et régionaux sur la nécessité d’impliquer la jeunesse dans la conception des programmes de développement. Il faut aussi faire participer les représentants de la jeunesse aux processus de gouvernance et notamment aux mécanismes d’examen par les pairs de l’Union africaine.
Débat interactif
Le représentant du Bangladesh a souligné le rôle de catalyseur des commissions régionales dans les stratégies nationales de développement, alors que son homologue de la Fédération de Russie a salué les progrès faits par ces commissions en matière de coopération, avant d’annoncer une contribution volontaire d’un million de dollars pour leur fonctionnement.
La coopération apportée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a été évoquée par les représentants du Ghana et du Cameroun qui ont voulu savoir comment la Commission contribue à la mise en œuvre de la Charte de l’Union africaine pour la jeunesse. Le Secrétaire exécutif de la CEA a donné l’exemple du rapport que sa Commission établit chaque année, avant que le représentant de la Tunisie ne suggère que les commissions régionales incluent dans leurs rapports annuels des recommandations visant l’amélioration des politiques de retour à l’emploi des jeunes.
Il faut mieux évaluer ces politiques, a concédé la Secrétaire exécutive de la CESALC, en répondant à une question du représentant du Chili. Elle a avancé l’idée que l’ECOSOC réalise une enquête sur la perception qu’ont les jeunes des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) car « ce sont eux, en effet, qui devront mettre en œuvre l’Agenda pour le développement au-delà de 2015 ». « Les politiques qui marchent sont celles qui sont élaborées en concertation avec les jeunes », a tranché la représentante des États-Unis qui s’interrogeait aussi sur les méthodes d’évaluation des politiques d’emploi.
La Secrétaire exécutive de la CESAO a, répondant à l’observateur de la Palestine, annoncé un rapport sur les effets économiques de l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens occupés et dans le Golan syrien. Elle a aussi annoncé un accord de coopération avec la Ligue des États arabes, en réponse à une question de la représentante du Liban.
Le rapport présenté aujourd’hui par la CESAO n’a pas échappé aux critiques du représentant de la Syrie qui a déploré le caractère politique d’un document qui « ne fait que trop peu mention des récents progrès réalisés par le Gouvernement syrien pour répondre aux aspirations de son peuple ». De manière plus globale, le représentant du Venezuela a conseillé aux commissions régionales de ne pas se faire l’écho des dogmes économiques qui ont échoué tels que l’austérité budgétaire et l’économie axée sur l’offre. « Gageons sur les politiques de redistribution. »
Présentation du rôle du système des Nations Unies dans la mise en œuvre des objectifs arrêtés et des engagements pris sur le plan international en matière d’éducation (E/2012/66)
M. THOMAS STELZER, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires interorganisations au Département des affaires économiques et sociales, a présenté un rapport qui donne un aperçu des activités menées par le système des Nations Unies pour donner suite à la Déclaration ministérielle adoptée en 2011 par l’ECOSOC. Il examine les initiatives conjointes lancées par des entités du système ainsi que leurs partenariats avec d’autres acteurs.
Le rapport analyse les partenariats existants et fait des propositions visant à renforcer ceux établis avec la société civile et le secteur privé. Ces efforts susceptibles d’être porteurs de changement sont également mis en perspective avec la réflexion en cours sur les priorités de la communauté internationale dans le domaine de l’éducation, notamment les nouvelles tendances, les objectifs possibles et les nouvelles idées sur ce que devrait être une politique en matière d’éducation, notamment le renforcement de l’attention portée à la qualité de l’éducation et la nécessité d’améliorer la relation entre l’éducation, la formation et le monde du travail.
Dans ses recommandations, le rapport suggère au système des Nations Unies de mieux faire connaître le programme international d’éducation et de soutenir les efforts déployés par le Secrétaire général, notamment par le biais de l’Initiative mondiale en faveur de l’éducation. Une attention toute particulière devrait être accordée aux facteurs de marginalisation dans l’éducation tels que le sexe, l’âge, le lieu et le handicap, l’accent étant mis tout spécialement sur les femmes et les filles vivant en milieu rural.
Le rapport préconise aussi des synergies entre les entités des Nations Unies qu’intéressent l’alimentation, la santé et l’éducation afin d’améliorer le taux de scolarisation, le maintien à l’école, la participation et les résultats des filles et des garçons. Les questions du chômage des jeunes et du perfectionnement de leurs compétences dans le cadre de la crise financière doivent être dûment prises en compte dans les travaux des organismes des Nations Unies. La collaboration entre les entités des Nations Unies qu’intéressent l’économie et l’éducation doit être renforcée.
Table ronde sur le thème « Mobiliser les partenariats pour le développement, y compris dans le domaine de l’éducation »
Cette table ronde était animée par M. JOHN HENDRA, Directeur exécutif adjoint d’ONU-Femmes, qui a parlé d’un projet qui sera lancé demain par plusieurs acteurs de la communauté internationale, notamment le Royaume-Uni, la Banque mondiale, le secteur privé et la communauté scientifique, pour développer plus largement les services de planification familiale. En outre, ONU-Femmes est en train d’élaborer un cursus informel pour développer les capacités des jeunes filles et des femmes à lutter contre la violence et connaître leurs droits, a-t-il indiqué. Lançant le débat de l’après-midi, il a voulu savoir quelles mesures pourraient être prises pour améliorer les synergies en faveur de la mise en œuvre du programme de développement.
M. ROBERT ORR, Sous-Secrétaire général pour la coordination des politiques et la planification stratégique au Cabinet du Secrétaire général de l’ONU, a rappelé que les grandes conférences sur le développement, qui ont eu lieu ces dernières années, ont souligné l’importance des partenariats pour accroître la cohérence et l’efficacité des efforts en faveur du développement. Il a aussi noté que la résolution du G-8 adoptée le mois dernier a recommandé aux Nations Unies de faire preuve de transparence, de responsabilité et de cohérence.
Nous avons besoin d’améliorer les capacités et d’élargir la coalition des acteurs qui œuvrent à la réalisation d’objectifs communs, a reconnu M. Orr. Nous devons aussi améliorer la cohérence des travaux des Nations Unies avec ceux des États, notamment des petits États. M. Orr a ajouté qu’il était nécessaire d’améliorer la responsabilité en matière de gestion de risques. Nous devons aussi adopter une approche plus systématique qui favorise la transmission des leçons apprises.
Le Sous-Secrétaire général a estimé que l’ONU devait servir de lieu de rencontre entre les entités de l’ONU et celles qui ne font pas partie du système onusien, notamment le secteur privé. Soulignant un besoin de responsabilité de plus en plus flagrant, il a jugé nécessaire de mettre en place un cadre de responsabilisation applicable aux partenariats. Nous devons développer des normes communes et fortes pour s’assurer que le secteur privé prenne des engagements de partenariat de qualité, a aussi proposé M. Orr. Le Sous-Secrétaire général a également appelé à développer des méthodes permettant de mieux impliquer les fondations, les universitaires et d’autres acteurs encore.
M. QIANG TANG, Sous-Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a rappelé que « L’Éducation pour tous » est un engagement mondial qui a été pris à Dakar au Sénégal, en 2000 lors du Forum mondial de l’éducation. Six objectifs ont été fixés pour fournir une éducation de qualité aux enfants, aux jeunes et aux adultes d’ici à 2015. Un certain nombre d’initiatives stratégiques a émergé impliquant les gouvernements, les organisations internationales et régionales, les donateurs, les banques de développement, la société civile et le secteur privé. L’UNESCO a été chargée de coordonner ces efforts et d’en maintenir l’élan.
L’Éducation pour tous, a prévenu le Sous-Directeur général, ne sera réalisée que si elle s’ancre dans un mouvement sociétal et que si elle est nourrie par des partenariats gouvernement-société civile viables. Comme alternative aux services publics, la société civile est source d’innovation. Elle est composée de critiques et de défenseurs informés des causes, et peut être un partenaire dans la mise en œuvre des politiques. Le Mécanisme de coordination de l’UNESCO pour le partenariat avec la société civile a d’ailleurs facilité le dialogue entre près de 300 organisations nationales, régionales et internationales.
En outre, le rôle joué par le secteur privé dans l’éducation est multiple, a poursuivi le Sous-Directeur général. Ce secteur est un fournisseur, un innovateur, un argentier, un conseiller et un avocat. Les entreprises technologiques comme Microsoft ou Samsung ont été particulièrement actives dans le mouvement éducatif. L’UNESCO a travaillé avec elles sur la formation des enseignants et l’enseignement à distance. L’UNESCO et le Forum économique mondial de Davos ont d’ailleurs lancé l’initiative « Partenariats pour le développement » qui est désormais à sa phase de transition vers une « alliance mondiale » de partenaires qui servira de forum aux débats sur l’agenda de l’éducation après 2015. La coopération avec le secteur privé est relativement neuve pour l’UNESCO, a avoué le Sous-Directeur général, en confiant que son Organisation a dû développer une approche novatrice en la matière.
L’UNICEF coopère depuis longtemps avec les organisations caritatives, a indiqué M. MARTIN MOGWANJA, Directeur général adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), soulignant l’efficacité des partenariats. Il a cité le cas du programme « Des écoles pour l’Afrique » qu’a lancé l’UNICEF avec plusieurs partenaires, notamment la Fondation Nelson Mandela. Plus de 5 millions d’enfants ont reçu une éducation depuis décembre 2010 grâce à ce projet. Il a aussi donné l’exemple de la Fondation du Club de football de Barcelone, partenaire officiel de l’UNICEF.
M. Mogwanja a pourtant regretté l’inefficacité de certains soutiens apportés au développement de systèmes d’enseignement dans les pays en développement. Il a aussi observé que le secteur privé soutient davantage l’enseignement professionnel, parce que la formation qu’il offre a un impact direct sur les compétences des employés. Il a donc recommandé aux partenariats de se concentrer sur l’enseignement de base.
Le Directeur général adjoint de l’UNICEF a aussi averti que les écoles qui sont soutenues par le secteur privé ne doivent pas constituer la seule solution pour répondre au défi de l’éducation de base pour tous. Nous devons insister sur un financement accru de l’éducation pour les plus pauvres, a-t-il dit, en rappelant que certains ménages sont obligés de souscrire des emprunts pour scolariser leurs enfants.
Comment adapter les partenariats public-privé, s’est-il demandé, pour qu’ils contribuent efficacement aux efforts visant à réaliser les objectifs de développement. Les partenariats doivent être axés sur les résultats et se baser sur les enseignements tirés, a-t-il répondu. Il a aussi insisté sur le suivi et l’évaluation systématique des partenariats, comme le fait l’UNICEF. Le partenariat est un moyen et non pas une fin en soi, a-t-il observé en concluant son intervention.
Débat interactif
Le Sous-Secrétaire général pour la coordination des politiques et la planification stratégique du Cabinet du Secrétaire général de l’ONU a mis les Nations Unies au centre du débat eu égard aux enjeux, aux objectifs et aux partenaires à mobiliser. « Le partenariat est un gros travail qui prend beaucoup de temps, qui mobilise énormément de ressources et qui peut aussi bénéficier aux ‘petites agences’ partenaires y compris l’UNESCO », a-t-il dit.
L’UNESCO, a rebondi son Sous-Directeur général, est en train de faire une évaluation de ce qui a été fait et de ce qui devrait être fait avant 2015 en matière de partenariat pour l’éducation. Au cours de ces évaluations, a-t-il confié, il peut être question de reformuler les stratégies.
Le mot d’ordre de tout partenariat est « la souplesse » qui, seule, permet une approche plus durable et plus systémique, a estimé le Directeur exécutif adjoint de l’UNICEF. Il faut se focaliser sur les avantages comparatifs de chaque État pour en tirer un avantage mutuel. En matière d’éducation, les objectifs des États ne sont pas forcément opposés. En effet, a acquiescé le Sous-Secrétaire général, « lorsqu’on met en place un partenariat, il faut travailler de manière groupée et isolée ».
S’agissant du financement de l’éducation par le secteur privé, Mme Rebecca Winthrop, Directrice du Centre de l’« Éducation pour tous » de l’Institution Brookings, a jugé qu’il faut tout fonder sur l’action. Le monde de l’éducation doit faire comme celui de la santé qui a su mobiliser 7 milliards de dollars pour l’Afrique, alors que pour l’éducation les partenaires américains n’ont pu lever que 500 millions de dollars en 2011.
Le secret, a-t-elle dévoilé, est que les entreprises s’écartent du concept de « responsabilité sociale des entreprises ». Une nuance a été apportée par le Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et à la planification stratégique qui a indiqué que « les partenariats ne peuvent pas être identiques car chaque partenaire a un rôle particulier à jouer qu’il vienne de la société civile ou du secteur privé ».
L’éducation est une « activité communautaire » qui implique tous les membres de la communauté dont la contribution peut être différente, a reconnu le Directeur exécutif adjoint de l’UNICEF.
Mais le représentant du Brésil a relevé des goulets d’étranglement dans le partenariat avec le secteur privé en matière d’éducation, même si ce partenariat joue un rôle très important dans son pays. Son homologue du Venezuela a d’emblée dénoncé « la tendance générale qui voit le secteur public abandonner les objectifs de l’« Éducation pour tous » à cause du modèle économique mondial qui impose des restrictions budgétaires ». Il s’est lancé dans la défense de la gratuité de l’enseignement, au moins dans le cycle primaire.
Les partenariats avec la société civile et le secteur privé n’excluent pas les efforts des gouvernements, a rectifié le Directeur exécutif adjoint de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes). Au contraire, il faut alléger les procédures administratives, s’assurer de leur durabilité et de leur efficacité, a-t-il ajouté, avant de conclure qu’actuellement, les pays en développement sont plus ouverts au partenariat qu’ils ne l’étaient au début de ce siècle.
Le Directeur exécutif a souligné que « L’Éducation pour tous » est un objectif qui restera pertinent pour l’après-2015. À deux ans et demi de l’échéance de 2015, nous devons tout mettre en œuvre pour atteindre nos objectifs. Nous devons, a-t-il dit, considérer la culture et les droits de l’homme comme de nouveaux aspects de l’éducation surtout pour l’après-2015.
Adoption de l’examen ministériel annuel du débat de haut niveau (E/2012/L.10)
Avant l’adoption de la Déclaration ministérielle (contenue dans le document publié sous la cote E/2012/L.10*), le Président de l’ECOSOC, M. Miloš Koterec, a expliqué qu’il avait fallu beaucoup de temps pour en rédiger le texte. Si certaines délégations veulent que plus de temps leur soit encore accordé, on risque de ne pas aboutir à grand-chose, a-t-il prévenu, conseillant plutôt à ces délégations d’exprimer des réserves sur la mouture du texte qui seront consignées. Les consultations ont permis de débattre de toutes les questions soulevées, et le texte proposé est le fruit de cette discussion, a-t-il précisé.
Le représentant du Venezuela, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et la Chine, a expliqué qu’il avait exprimé un certain nombre de réserves notamment en ce qui concerne le paragraphe 5 du projet de déclaration ministérielle. Il a néanmoins souhaité que le texte soit adopté par consensus et a demandé, par conséquent, que quelques heures soient accordées aux délégations pour leur permettre d’y parvenir.
Le Président de l’ECOSOC a indiqué qu’il estimait, au contraire, que quelques heures supplémentaires consacrées à des discussions ne changeraient rien à l’état du document, et il a invité les délégations à l’adopter en l’état actuel.
Cette recommandation a été immédiatement suivie, et le texte de la Déclaration ministérielle a été adopté par les délégations par consensus.
Le représentant des États-Unis a indiqué que sa délégation s’était ralliée au consensus pour l’adoption du texte, estimant qu’il contient les éléments nécessaires pour que l’on puisse surmonter les obstacles qui se posent à la promotion du plein emploi et du travail décent. Il a précisé que, pour son pays, l’alinéa 10 ne concerne que les engagements et obligations internationaux déjà conclus par les États. Les actions mentionnées doivent donc être interprétées conformément aux textes internationaux, a-t-il aussi estimé.
Le représentant de l’Inde a expliqué que, même s’il s’était joint au consensus, il aurait cependant préféré aller jusqu’au bout des réflexions engagées par les délégations afin de trouver les mots les plus justes pouvant être intégrés dans le libellé de la déclaration. Nous avons par exemple hésité à utiliser l’expression « plein emploi », a-t-il donné comme exemple. L’Inde estime que les paragraphes 27 et 46 du texte adopté ont un sens très clair, a-t-il ensuite relevé. Il a aussi noté que la déclaration s’inspire du paragraphe 260 du Document final de Rio. Nous aurions dû saisir l’occasion de la réunion ministérielle de l’ECOSOC pour dire que ce Document devait être mis en œuvre très rapidement, a-t-il dit. Il a regretté que l’ECOSOC n’ait pas ainsi donné un élan particulier à ces engagements.
Le représentant de l’Irlande, parlant au nom des États membres de l’Union européenne, a indiqué que ces États se sont ralliés à un consensus qui n’a pas été facile à atteindre. Dans le libellé du texte, des références aux normes de l’OIT et à la mise en place de systèmes de protection universelle ont été ajoutées, a-t-il noté. Mais dans certains autres domaines, des éléments importants ne sont pas reflétés dans le document à cause du manque de consensus. À Rio, les dirigeants ont souligné le rôle que peut jouer l’économie verte et la nécessité de créer des emplois verts, a-t-il rappelé, regrettant que le texte adopté aujourd’hui par l’ECOSOC ne mentionne pas ces éléments.
La Bolivie aussi aurait aimé disposer de quelques heures de plus pour discuter de ce texte, a indiqué le représentant de ce pays avant d’émettre des réserves contre le texte adopté. Il a mentionné le paragraphe 5 de la Déclaration ministérielle qui aurait dû, pour sa délégation, mieux reprendre les conclusions de la Conférence Rio+20. On a l’impression que la Conférence de Rio n’a pas eu d’importance, a-t-il relevé. Il a ensuite rappelé la vision qu’a la Bolivie du développement, qui est une vision selon laquelle le développement doit être promu en respectant les droits des peuples autochtones.
Le représentant de l’Équateur, s’associant également au consensus, a émis des réserves concernant le libellé du paragraphe 5 de la déclaration. Ce passage reflète littéralement le paragraphe 12 du Document final de Rio+20, a-t-il constaté. Il a dit que l’Équateur attendait que soit mené un suivi du Document final de la Conférence de Rio, mais pas un « examen » des questions, et il a précisé que cela s’applique au concept d’économie verte. L’économie verte a été reconnue à Rio comme un outil qui est à la disponibilité de chaque pays pour lui permettre d’aborder, comme il l’entend, son propre développement durable, a rappelé le représentant. Dans notre pays, nous le faisons en privilégiant la notion de « bien-vivre » et en reconnaissant les droits de la nature, a-t-il indiqué. Il a estimé que la déclaration ministérielle ne reflète pas le même équilibre que celui qui avait été atteint dans le Document final de Rio+20.
Conclusion du débat général
En conclusion, M. SHA ZUKANG, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a appelé l’ECOSOC à réfléchir à la façon de donner forme aux décisions prises à Rio. Il faut s’appuyer sur les meilleurs éléments des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a-t-il dit, en vue de suivre un seul agenda du développement. Nous avons besoin d’un ECOSOC fort et d’une ONU forte, et surtout d’un engagement solide de toutes les parties en vue de réaliser le développement durable.
M. MILOS KOTEREC, Président du Conseil économique et social, a indiqué qu’avec l’adoption de cette Déclaration ministérielle le Conseil économique et social venait une fois de plus de démontrer sa capacité à forger un consensus international robuste sur un sujet difficile. Il a déclaré que la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, ou Conférence Rio+20, avait réaffirmé le rôle du Conseil en tant qu’enceinte de dialogue politique et de garant du suivi des résultats atteints à l’issue de ladite conférence. Le rôle et la place qui incombent à l’ECOSOC dans l’intégration des piliers du développement sont incontestables, a-t-il poursuivi.
M. Koterec a ensuite indiqué que les pleines capacités de l’appareil du Conseil économique et social devaient être utilisées pour un suivi efficace des prescriptions de la Conférence de Rio, avant que ne soient explorées les pistes qui pourraient mener à la révision des structures et des travaux du Conseil. Dans le contexte du lancement des Objectifs de développement durable, le Président du Conseil a plaidé pour l’adoption d’une approche plus intégrée, qui lierait les travaux de la session de fond à ceux des commissions fonctionnelles et des organes subsidiaires. La tenue de sessions de fond du Conseil sur des thématiques spécifiques au cours de l’année serait un bon moyen pour tirer le meilleur profit de l’efficacité de l’ECOSOC en tant que système, a-t-il avancé, ajoutant que le Conseil était l’organe le mieux outillé pour assurer le suivi des recommandations de la Conférence de Rio. En conclusion, M. Koterec a proposé de soumettre les initiatives de réforme de l’ECOSOC à la réunion ministérielle du Conseil prévue au mois de septembre cette année.
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