L’ECOSOC débat des moyens de créer des emplois décents dans l’optique de son examen ministériel annuel, en juillet prochain
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Conseil économique et social
Réunion globale préparatoire en vue
de l’examen ministériel annuel de 2012
matin
L’ECOSOC DÉBAT DES MOYENS DE CRÉER DES EMPLOIS DÉCENTS DANS L’OPTIQUE DE SON EXAMEN MINISTÉRIEL ANNUEL, EN JUILLET PROCHAIN
Alors que 39% de la main-d’œuvre mondiale, soit 1,2 milliard d’hommes et de femmes – vit avec moins de 2 dollars par jour, le Conseil économique et social (ECOSOC) a tenu, aujourd’hui, une réunion préparatoire de l’Examen ministériel annuel 2012 consacré à « la mise en œuvre du Pacte mondial pour l’emploi ».
Cet Examen ministériel annuel se tiendra en juillet, à New York, pendant le segment de haut niveau de la session de fond de l’ECOSOC. Cette session mettra l’accent, les 2 et 3 juillet 2012, sur la promotion des capacités de production et d’emplois décents dans le contexte d’une croissance économique inclusive durable et équitable à tous les niveaux pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
« Il faudrait adopter une approche intersectorielle face au chômage et développer de concert des politiques économiques, sociales et environnementales avec celles de l’emploi », a insisté le Présidentde l’ECOSOC, M.Miloš Koterec (Slovaquie), dans une déclaration d’ouverture.
Il a suggéré que les 54 membres de l’ECOSOC examinent la possibilité d’ajouter un nouveau point permanent à l’ordre du jour de ses travaux intitulé « Plein emploi et travail décent pour tous ». Il a estimé que cela permettrait de promouvoir des politiques cohérentes et complémentaires, de mieux suivre les engagements dans ce domaine et d’intégrer ces objectifs dans les activités de l’ONU et la mise en œuvre des trois piliers du développement durable (développement économique, développement social et protection de l’environnement). Il a estimé qu’il était déterminant de se concentrer sur la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes, en adoptant des politiques favorables au développement de micro, petites et moyennes entreprises, en investissant dans la formation et l’éducation, ainsi que dans les infrastructures rurales et agricoles et les secteurs productifs.
« Il y a un fort consensus sur la nécessité urgente de créer des emplois », a déclaréM. Sha Zukang, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, en appelant à une action mondiale mieux coordonnée afin de stimuler de promouvoir des emplois décents. Il a, par ailleurs, souligné qu’une politique fiscale cohérente sur tous les fronts était nécessaire pour promouvoir l’emploi décent, en général, et l’emploi des jeunes, en particulier. Il a exhorté les gouvernements à initier une approche équilibrée en matière de formation et de protection sociale en jugeant déterminant la mise en œuvre de la feuille de route de l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour promouvoir un emploi décent. Parmi les points importants, il a souligné la création des petites et moyennes entreprises, l’agriculture, des économies plus vertes. Il a souligné qu’il était essentiel que tout développement après l’échéance de 2015 soit durable, en rappelant que la date de l’Examen ministériel en début juillet et celle de la Conférence de Rio+20 en juin étaient proches.
Cette séance a aussi été marquée par un discours liminairedeM. Erik Brynjolfsson, professeur à l’École de gestion Sloan de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) et deux débats interactifs d’experts. Si le premier était animé par M. José Antonio Alonso, Directeur de l’Institut d’études étrangères Complutense et professeur d’économie appliquée à l’Université Complutense de Madrid, le second était marqué par des présentations de M. Aurelio Parisotto, Économiste principal au Département des politiques d’intégration du Bureau de liaison de l’OIT à New York, de Mme Eve Crowley, Directrice adjointe de la Division de la parité, de l’équité et de l’emploi rural de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de M. Degol Hailu, Conseiller principal en matière de lutte contre la pauvreté du Bureau des politiques de développement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Engageant le débat sur la “Promotion du Pacte mondial pour l’emploi”, le Président de l’ECOSOC a expliqué que l’Examen ministériel annuel devrait permettre d’examiner les moyens et institutions qui ont prouvé leur efficacité en matière de création d’entreprises et d’emplois, mais aussi de stimuler les compétences et la productivité, les transitions des marchés du travail, en assurant que les travailleurs bénéficient d’une protection sociale et des compensations adéquates.
De son côté, M. Erik Brynjolfsson s’est appuyé sur le contenu de son livre « Race against the Machine » (Course contre la machine) qui illustre les opportunités et dangers de la révolution digitale, en précisant que les progrès technologiques rapides n’ont pas permis d’augmenter les revenus moyens et le nombre d’emplois.
Pour sa part, M. Parisotto a indiqué que le nombre de chômeurs estimé à 200 millions en 2012 devrait atteindre 206 millions au cours des quatre prochaines années, parmi lesquels 75 millions de jeunes. Il s’est particulièrement inquiété que les structures des marchés du travail des pays en développement n’avaient pas fondamentalement évolués ces dernières années malgré des taux de croissance relativement haut. Il a expliqué que cela résultait du fait que les emplois précaires et informels restaient la norme dans ces pays, ce qui limite la capacité des employés de développer leurs compétences et leur productivité et, par conséquent, les chances d’augmenter leurs revenus.
En présence de tels défis, l’Examen ministériel annuel offrira une occasion unique pour débattre des liens entre les capacités de production, les emplois décents et les objectifs de développement durable, et un développement et une croissance inclusifs et équitables.
L’Examen ministériel annuel est une nouvelle fonction qui avait été assignée à l’ECOSOC, lors du Sommet mondial de 2005. Son objectif est d’évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement et des autres objectifs convenus lors des grandes conférences de l’ONU; et de contribuer à l’élargissement et à l’accélération des activités visant à mettre en oeuvre le programme de développement en offrant une instance de haut niveau avec une participation à large base dans laquelle les expériences sont recensées et échangées.
La session d’Examen ministériel se compose de trois éléments principaux: un examen mondial du programme de développement de l’ONU, un examen thématique et une série d’exposés présentés par certains pays sur leurs stratégies nationales de développement. Les participants à l’Examen ministériel annuel peuvent tirer les enseignements de l’expérience de décideurs, praticiens et universitaires de haut niveau à la faveur de tables rondes, d’exposés et d’un débat général. Cet Examen aide les décideurs à recenser et à communiquer des stratégies et approches éprouvées. Les participants sont notamment les États Membres, les organismes des Nations Unies et les autres principales parties prenantes institutionnelles, ainsi que des organisations non gouvernementales, des représentants du secteur privé et des universitaires.
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