Le Comité des ONG recommande à l’ECOSOC d’octroyer le statut consultatif spécial à onze autres organisations
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Comité chargé des organisations non gouvernementales
Session ordinaire de 2012
13e & 14e séances – matin & après-midi
LE COMITÉ DES ONG RECOMMANDE À L’ECOSOC D’OCTROYER LE STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL À ONZE AUTRES ORGANISATIONS
Le Comité des ONG a recommandé, mardi, au Conseil économique et social (ECOSOC) d’octroyer le statut consultatif spécial à 11 organisations en attente d’un premier statut ou d’un reclassement*.
Le Comité peut accorder trois statuts dont le statut consultatif spécial qui concerne les ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité du Conseil. Le statut le moins élevé est le statut consultatif général qui concerne les ONG poursuivant des activités dans la plupart des domaines d’action du Conseil économique et social. À la dernière marche, on trouve l’inscription sur la Liste, accordée aux ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil. Elles ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.
Le Comité a aussi reporté l’examen des dossiers d’une vingtaine d’ONG en attendant leurs réponses aux questions additionnelles posées aujourd’hui. Il a pris note du retrait de la candidature de l’ONG américaine Soroptimist International of the Americas.
Le Comité devrait terminer ses travaux demain, mercredi 8 février. Il tiendra sa première séance à partir de 10 heures.
* E/C.2/2012/CRP.1 et E/C.2/2012/CRP.3 et E/C.2/2012/R.3
Demandes d’admission au statut consultatif ou de reclassement
OCTROI DU STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL
- Murder Victims' Families for Human Rights (États-Unis)
- Sexuality Information and Education Council of the United States (États-Unis)
- The Shrimati Pushpa Wati Loomba Memorial Foundation (Royaume-Uni)
- Stichting Universal Education Foundation (Pays-Bas)
- Thin and High (États-Unis)
- East and Horn of Africa Human Rights Defenders Projects (Ouganda)
- World Igbo Congress (États-Unis)
- International Federation of Translators (Suisse)
- World Heart Federation
- International Diabetes Federation (Belgique)
- IDP Foundation Inc.
DEMANDES DE STATUT OU DE RECLASSEMENT DONT L’EXAMEN A ÉTÉ REPORTÉ DANS L’ATTENTE D’INFORMATIONS
- Mundo Sin Guerras (Espagne)
- National Secular Society (Royaume-Uni)
- Noble Institution for Environmental Peace Inc. (Canada)
- The Scandinavian Institute for Human Rights (SIHR) Norway (Norvège)
- Scholars at Risk Network (États-Unis)
- Second Amendment Foundation (États-Unis)
- Solicitors International Human Rights Group (Royaume-Uni)
- Sri Swami Madhavananda World Peace Council (Autriche)
- Trustees of Boston University (États-Unis)
- United Hatzalah (NP) (Israël)
- UPR Info (Suisse)
- Widows for Peace Through Democracy (Royaume-Uni)
- WITNESS (États-Unis)
- World Buddhist Supreme Tathagata Followers Peace Foundation (République de Corée)
- Yoga in Daily Life USA (États-Unis)
- Youth Coalition for Sexual and Reproductive Rights (YCSRR) (Canada)
- Geriatrics Care Foundation of Pakistan (Pakistan)
- World Council for Curriculum and Instruction (États-Unis)
- International Federation of Consular Corps and Associations/Fédération Internationale des Corps et Associations Consulaires (Belgique)
Parmi ces ONG dont l’examen du dossier a été reporté, l’ONG espagnole Mundo Sin Guerras a été priée par la représentante de la Chine de détailler plus avant l’événement « Forum mondial pour la paix et la non-violence », qu’elle compte organiser prochainement. La délégation de la Chine, appuyée par celle du Pakistan, a aussi demandé à l’ONG britannique National Secular Society d’apporter des précisions sur ses membres individuels et ses activités. Rien n’oblige l’ONG à donner des détails sur ses membres, a fait remarquer le représentant de la Belgique.
Son homologue des États-Unis a tenu les mêmes propos contre la délégation du Soudan qui s’inquiétait aussi de la composition de l’ONG canadienne Noble Institution for Environmental Peace Inc. Plusieurs délégations, dont celles du Pakistan et du Venezuela, ont pourtant estimé ces questions « légitimes ». Le sujet a été, par conséquent, inscrit au débat à venir sur les méthodes de travail du Comité.
Les activités de l’ONG israélienne United Hatzalah (NP) ont suscité les questions des délégations de Cuba et de la Fédération de Russie, cette dernière souhaitant savoir si l’ONG vise aussi les Palestiniens et les populations « dans tous les territoires occupés ». Le représentant d’Israël a souligné que l’ONG est une organisation apolitique « qui ne fait aucune discrimination là où elle opère ».
L’Observateur de la Palestine a relevé que l’un des bureaux d’United Hatzalah se trouve à Jérusalem-Est, « qui n’est pas mentionné dans cette demande comme territoire palestinien occupé ». Il a invité l’ONG à clarifier son point de vue et lui a rappelé qu’elle doit s’immatriculer auprès de l’Autorité palestinienne.
Face aux remarques du représentant d’Israël sur le fait que l’ONG, qui a son siège en Israël, n’a pas à s’enregistrer auprès de l’Autorité palestinienne, l’Observateur a dit comprendre que l’adresse du siège n’est pas en fait qu’une boîte postale. Après l’avis juridique qui a été donné sur cette question, il a été convenu d’interroger l’ONG sur la localisation de son siège social.
En ce qui concerne l’organisation américaine Scholars at Risk Network, la délégation de la Chine a demandé sur quels critères, l’ONG accorde de l’aide aux étudiants. Vantant les activités de l’ONG dans le domaine de l’éducation, les délégations des États-Unis, de la Belgique et d’Israël ont rappelé que l’organisation a déjà répondu à de nombreuses questions. Elles ont pressé le Comité de prendre une décision.
Le représentant de la Chine a souhaité que l’ONG autrichienne Sri Swami Madhavananda World Peace Council lui donne des explications sur la présence du Dalaï-lama à certaines de ses activités. S’agissant de l’organisation britannique Solicitors International Human Rights Group, il a voulu connaître les personnes visées par ses programmes d’éducation dans le domaine des droits de l’homme et en savoir un peu plus sur les supports pédagogiques.
Notant d’abord que le certificat d’immatriculation de l’ONG suisse UPR Info n’est plus valide, selon lui, le représentant du Pakistan s’est interrogé sur la neutralité de cette organisation. Il lui a demandé des précisions sur la provenance et la répartition de ses fonds. Concernant l’immatriculation, la délégation des États-Unis a tenu à rappeler aux membres du Comité qu’ils doivent uniquement s’assurer que cette ONG existe bien depuis deux ans, « ce qui semble être le cas ici ». Les délégations du Venezuela et du Soudan ont tout de même souhaité des précisions sur les activités de l’ONG.
Le représentant de la Turquie a demandé à l’ONG britannique Widows for Peace Through Democracy qu’elle détaille, à son tour, ses activités, en particulier en République islamique d’Iran, en Iraq et en Turquie.
Le représentant de la Chine, appuyé par les délégations du Soudan et du Pakistan, a demandé à l’ONG américaine Yoga in Daily Life USA qu’elle démontre son apport à la consolidation de la paix, au niveau mondial, au cours des deux dernières années. Ces trois représentants ont également souhaité des explications sur la gestion des fonds et, en particulier, la viabilité financière de l’ONG.
L’examen des demandes de WITNESS,des États-Unis, et de World Buddhist Supreme Tathagata Followers Peace Foundation de la République de Corée, a été reporté car ces organisations n’ont pas encore répondu aux questions du Comité.
L’examen de la demande de l’ONG canadienne Youth Coalition for Sexual and Reproductive Rights (YCSRR) a été reporté en raison d’un problème technique; les délégations n’ayant pas eu la possibilité de consulter les dernières réponses de l’organisation.
La délégation de la Chine a demandé à deux organisations de se conformer à la terminologie utilisée à l’ONU pour la province de Taiwan ou Hong Kong, à savoir National Secular Society du Royaume-Uni et Trustees of Boston University, des États-Unis.
Le Comité a aussi examiné, au cas par cas, sept demandes de reclassement.
Plusieurs délégations, dont celles de la Belgique, des États-Unis et d’Israël, ont appuyé l’octroi d’un statut consultatif général à l’ONG américaine Family Health International mais le représentant du Pakistan a estimé que la portée des activités de cette ONG nécessitait encore des éclaircissements.
Les représentants de l’Inde, du Pakistan et du Soudan ont souhaité des informations additionnelles sur la portée des activités de l’ONG pakistanaise Geriatrics Care Foundation of Pakistan, en particulier dans les domaines de compétence de l’ECOSOC.
Notant les excédents financiers de l’ONG américaine World Council for Curriculum and Instruction, le représentant de la Chine a demandé à cette organisation des clarifications sur la gestion des fonds.
Le représentant de l’Inde a noté que le budget de l’ONG belge International Federation of Consular Corps and Associations était limité et s’est inquiété de sa situation budgétaire, malgré le fait qu’elle ait presque doublé ses revenus, a-t-il toutefois fait remarquer.
Dialogue avec les ONG
Questionné par la représentante de la Belgique sur ses activités visant une coopération renforcée entre les universités, l’ONG américaine Scholars at Risk, dont la demande de statut consultatif avait été reportée lors de sessions antérieures, a souligné qu’elle tente de mettre en commun des connaissances qui appartiennent à toute l’humanité. Nous sommes ouverts à toute personne ou à toute institution dans le monde, a-t-elle souligné, en ajoutant que l’accession d’un statut consultatif auprès de l’ECOSOC permettrait un dialogue avec tous les États membres sur la valeur ajoutée de l’enseignement supérieur dans la société.
La représentante de la Chine s’est dite préoccupée par les citations sur le Tibet qui figurent sur le site Internet de l’ONG. Non, a répondu l’organisation, la terminologie en vigueur à l’ONU est toujours respectée quand on parle en notre nom propre. Mais, a rétorqué la représentante chinoise, une ONG est responsable des articles qu’elle publie. L’ONG a promis de préciser que les contenus en question lui sont étrangers.
Nous sommes représentés dans une centaine de pays, a poursuivi l’ONG, en parlant de situations parfois dangereuses comme c’est le cas au Zimbabwe et au Pakistan, où des universitaires ont fait l’objet de menaces.
S’agissant des critères de choix demandés par le délégué du Burundi, l’ONG a précisé qu’ils dépendent des informations reçues. Nous essayons de répondre chaque fois que des universitaires nous contactent, a-t-il ajouté, rappelant qu’elle a des ressources limitées.
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