Conseil de sécurité: la Représentante spéciale du Secrétaire général confirme les progrès accomplis vers la paix, la stabilité et le développement au Burundi
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Conseil de sécurité
6799e séance – matin
CONSEIL DE SÉCURITÉ: LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CONFIRME LES
PROGRÈS ACCOMPLIS VERS LA PAIX, LA STABILITÉ ET LE DÉVELOPPEMENT AU BURUNDI
La Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Burundi, Mme Karin Landgren, a, dans son exposé présenté ce matin devant le Conseil de sécurité, confirmé les avancées accomplies par ce pays vers la paix, la stabilité et le développement, qui étaient déjà relevées dans son rapport de décembre dernier.
Le Burundi, qui subit le poids des « années sombres », qu’il a vécues il y a moins de 20 ans, se trouve à une « croisée des chemins », a estimé Mme Landgren, dont c’était la dernière intervention devant le Conseil de sécurité, avant d’être remplacée au poste de Représentante spéciale pour le Burundi par M. Parfait Onanga-Anyanga.
Les Burundais, a expliqué Mme Landgren, « ont eu le courage de réaliser des compromis difficiles ». Le pays, qui célèbre en 2012 le cinquantième anniversaire de son indépendance, présente ainsi, aujourd’hui, un visage « considérablement différent », a-t-elle indiqué. « Le Burundi a continué à faire avancer les stratégies pour les secteurs critiques, notamment en adoptant son nouveau Cadre stratégique pour la lutte contre la pauvreté (CSCLP-2) et en commençant à mettre en œuvre sa Stratégie pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption », a souligné la Représentante spéciale.
Elle a affirmé que le pays était « resté exempt de violence à grande échelle », et que le Gouvernement burundais avait pu consolider la sécurité sur l’ensemble du territoire.
Le Burundi « continue pourtant à connaître un climat inquiétant sous-jacent d’impunité et d’exécutions extrajudiciaires », a-t-elle déclaré, notant néanmoins « quelques contacts encourageants entre le Gouvernement et l’opposition extraparlementaire ».
Mme Landgren a demandé au Conseil de sécurité d’accorder une « attention particulière aux questions qui méritent une gestion scrupuleuse de la part des dirigeants du Burundi dans les mois à venir, pour que le pays réalise sa promesse de stabilité, de démocratie et de développement ».
La première question à laquelle il faut faire face concerne ainsi « l’importance du dialogue politique », a estimé Mme Landgren. Les autres questions qui se posent sont quant à elles liées à la « redevabilité dans les sphères politiques et financières », à savoir, la liberté d’expression et de réunion, le traitement des violations des droits de l’homme commises dans le passé ou de manière plus récente, et l’amélioration de la gestion des ressources financières publiques.
De la détermination sera nécessaire pour continuer à développer des institutions démocratiques suscitant la confiance du public, a poursuivi Mme Landgren. « La corruption, si elle persiste, risque de mettre en péril les institutions visant à placer le Burundi sur la voie du développement », a-t-elle notamment précisé. Mais, a poursuivi la Représentante spéciale, « le Burundi peut regarder avec fierté les succès enregistrés ces dernières années », y compris en ce qui concerne son armée, désormais intégrée, et qui a déployé six bataillons au sein de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).
« Le temps est venu pour un leadership décisif et sûr », a conclu Mme Landgren. « Les Burundais ont le droit de faire la paix avec leur passé et d’élaborer un avenir plus radieux, accompagné sur cette voie par les partenaires internationaux. »
Le Président de la configuration spécifique de la Commission de consolidation de la paix (CCP) sur le Burundi, M. Paul Seger, a lui aussi observé que la situation politique au Burundi s’était stabilisée, et que certains progrès avaient été accomplis en termes de consolidation de la paix. Aujourd’hui, a-t-il dit, « le plus grand souci de la population burundaise tourne autour de la situation socioéconomioque du pays et de la hausse des prix ».
M. Seger a ajouté que la configuration Burundi de la CCP était en train de rédiger ses conclusions et recommandations du document final qu’elle adoptera le 18 juillet, et qui définira l’engagement mutuel en matière de consolidation de la paix pris par le Gouvernement du Burundi et par la configuration. L’approche des « deux voies », politico-institutionnelle et socioéconomique, est à cet égard renouvelée, a-t-il dit.
Enfin, en vue de la Conférence des partenaires au développement du Burundi, qui aura lieu les 29 et 30 octobre 2012 à Genève, M. Seger a indiqué qu’il aiderait le Burundi en mobilisant un maximum d’États Membres pour soutenir le deuxième Cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté.
M. Seger a encouragé le Gouvernement du Burundi à poursuivre son chemin vers le progrès et à intensifier ses efforts dans les sphères d’ouverture politique, de bonne gouvernance, et de respect des droits de l’homme et de l’état de droit. Il est impératif, en particulier, de mettre fin aux exécutions extrajudiciaires, a-t-il déclaré.
Le Représentant permanent du Burundi auprès des Nations Unies, M. Hermenegilde Niyonzima, a confirmé que, lundi dernier, le peuple burundais avait célébré la fête du cinquantenaire de l’indépendance nationale du pays « dans une joie et une allégresse qu’on n’avait jamais observées antérieurement ».
« Depuis que le Conseil de sécurité a décidé de prendre en mains la question du Burundi, en 2005, pour la première fois, un président élu vient de terminer son mandat. Aujourd’hui, les camps de réfugiés se vident; nous sommes à l’ère de la réconciliation nationale et de la reconstruction du pays », s’est félicité M. Niyonzima.
Le représentant a, ainsi, énuméré devant le Conseil de sécurité les avancées significatives obtenues par son gouvernement aux niveaux politique et institutionnel; de la bonne gouvernance et de l’état de droit, et en faveur des groupes vulnérables.
M. Niyonzima a demandé au Conseil de sécurité de s’impliquer « d’une façon remarquable » dans la Conférence des partenaires au développement du Burundi, prévue à Genève. « Combattre la pauvreté est la meilleure façon de prévenir les conflits armés dans le monde. C’est pour cela que le développement socioéconomique des pays les moins avancés doit être à l’agenda du Conseil de sécurité », a-t-il estimé.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel