Le Conseil de sécurité condamne la prise du pouvoir par la force opérée par certains éléments des Forces armées maliennes
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Conseil de sécurité
6741e séance – matin
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ CONDAMNE LA PRISE DU POUVOIR PAR LA FORCE OPÉRÉE
PAR CERTAINS ÉLÉMENTS DES FORCES ARMÉES MALIENNES
Il s’inquiète de la fragilité des situations de sécurité et humanitaire dans le Sahel
aggravéepar la faim et les mouvements de réfugiés causés par la crise libyenne
Dans une déclaration présidentielle sur la situation au Mali et dans la région du Sahel, le Conseil de sécurité s’est dit « gravement préoccupé », ce matin, « par l’insécurité et la rapide dégradation de la situation humanitaire dans la région du Sahel, que viennent compliquer la présence de groupes armés et de groupes terroristes, et leurs activités, ainsi que la prolifération d’armes en provenance de la région et d’ailleurs, et qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité des États de la région ».
La déclaration a été lue ce matin devant les membres du Conseil par le représentant du Royaume-Uni, M. Mark Lyall Grant, qui préside le Conseil de sécurité en ce mois de mars 2012.
Aux termes de cette déclaration présidentielle, le Conseil de sécurité prie les autorités nationales et les organisations internationales, régionales et sous-régionales de prendre d’urgence des mesures pour faire aboutir l’action concertée qu’ils mènent pour régler ces problèmes de manière efficace et constructive.
Le Conseil condamne fermement le fait que certains éléments des Forces armées maliennes aient pris par la force le pouvoir détenu par le Gouvernement malien démocratiquement élu. Il condamne les actes auxquels se sont livrés les soldats mutinés contre le Gouvernement démocratiquement élu et exige d’eux qu’ils mettent fin à la violence et regagnent leurs casernes.
Aux termes de la déclaration présidentielle, le Conseil de sécurité demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la tenue des élections comme prévu initialement. Par ce texte, les membres du Conseil soulignent que la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale du Mali doivent être sauvegardées et respectées. Ils s’inquiètent de l’état fragile de la sécurité et de la situation humanitaire dans la région et constatent qu’il est aggravé par la sécheresse, la pénurie d’aliments et le retour de milliers de réfugiés entraînés par la crise libyenne et d’autres crises qui frappent la région.
Déclaration présidentielle (S/PRST/2012/7)
Le Conseil de sécurité suit de près l’état de la sécurité et la situation humanitaire dans la région du Sahel, et est régulièrement tenu informé de ces questions.
Le Conseil est gravement préoccupé par l’insécurité et la rapide dégradation de la situation humanitaire dans la région du Sahel, que viennent compliquer la présence de groupes armés et de groupes terroristes, et leurs activités, ainsi que la prolifération d’armes en provenance de la région et d’ailleurs, qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité des États de la région. Il prie les autorités nationales et les organisations internationales, régionales et sous-régionales de prendre d’urgence des mesures pour faire aboutir l’action concertée qu’ils mènent pour régler ces problèmes de manière efficace et constructive.
Le Conseil condamne fermement le fait que certains éléments des Forces armées maliennes aient pris par la force le pouvoir détenu par le Gouvernement malien démocratiquement élu et rappelle à ce sujet sa déclaration à la presse du 22 mars 2012. Il condamne les actes auxquels se sont livrés les soldats mutinés contre le Gouvernement démocratiquement élu et exige d’eux qu’ils mettent fin à la violence et regagne leurs casernes. Il demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la tenue des élections comme prévu initialement.
Le Conseil condamne les attaques déclenchées et commises par les groupes rebelles contre des Forces du Gouvernement malien et demande aux rebelles de mettre fin à la violence et de rechercher un règlement pacifique à la faveur du dialogue politique qui s’impose.
Le Conseil souligne que la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale du Mali doivent être sauvegardées et respectées.
Le Conseil s’inquiète de l’état fragile de la sécurité et de la situation humanitaire dans la région et constate qu’il est aggravé par la sécheresse, la pénurie d’aliments et le retour de milliers de réfugiés entraîné par la crise libyenne et d’autres crises qui frappent la région.
Le Conseil a appris que des millions d’habitants de la région du Sahel souffraient de cette crise qui a poussé des milliers de personnes à émigrer vers des pays voisins moins touchés.
Le Conseil salue l’action entreprise conjointement par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires et d’autres organismes des Nations Unies pour fournir une aide humanitaire et appeler l’attention de la communauté internationale sur l’ampleur du problème dans la région du Sahel. Il a été informé qu’il était proposé de nommer un coordonnateur régional de haut niveau des secours humanitaires.
Le Conseil salue les programmes d’urgence mis en place par les autorités des pays de la région, qui sont l’expression de la responsabilité première qu’elles assument face à la situation. Il accueille avec satisfaction les initiatives prises par les organisations régionales et sous-régionales comme l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, et l’action menée jusqu’ici par les partenaires bilatéraux et multilatéraux, en vue d’aider les pays du Sahel à atténuer la crise alimentaire et nutritionnelle régionale. Il engage la communauté internationale à apporter son soutien au règlement de la crise au Mali et dans la région du Sahel en se fondant sur une stratégie intégrée visant à répondre aux besoins immédiats et aux besoins à long terme dans les domaines de la sécurité, du développement et des questions humanitaires.
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