Conférence de presse du Président du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, M. Néstor Osorio, de la Colombie
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS DE JUILLET,
M. NÉSTOR OSORIO, DE LA COLOMBIE
Le Président du Conseil de sécurité pour le mois de juillet et Représentant permanent de la Colombie auprès des Nations Unies, M. Néstor Osorio, a présenté à la presse cet après-midi, le programme de travail mensuel du Conseil, lequel, a-t-il dit, sera très chargé avec notamment un débat public sur la consolidation de la paix après les conflits.
Au cours de débat, le 12 juillet, l’examen du cinquième rapport annuel de la Commission de consolidation de la paix (CCP), sera l’occasion d’évaluer la façon dont cet organisme a œuvré, en particulier dans son rôle de conseiller et de « point d’ancrage cohérent » du travail fourni par toutes les parties prenantes, en particulier dans les pays émergeant d’un conflit, a expliqué M. Osorio, lors d’une conférence de presse, au Siège de l’ONU, à New York.
La CCP a besoin de davantage de visibilité, a-t-il ajouté, précisant que le débat serait présidé par la Ministre des affaires étrangères de la Colombie, Mme María Ángela Holguín Cuéllar. M. Osorio a souligné que son pays avait beaucoup à apporter à la discussion sur la consolidation de la paix, bien que sa situation fût unique à maints égards.
L’expérience de la Colombie avec les groupes armés, les lois d’indemnisation des victimes, la restitution des terres et d’autres domaines sera utile à partager, a-t-il dit, notant que le débat verra également la participation d’acteurs du développement, ainsi que de représentants de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement et de présidents des configurations pays de la CCP.
Le Président du Conseil de sécurité a également fait état, lors de sa conférence de presse, de « nombreux problèmes à résoudre », relevant que 25 séances étaient déjà prévues, dont les réunions d’information à huis clos par la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, qui viennent d’avoir lieu sur le Moyen-Orient, y compris la Syrie, la Libye, le Soudan et le Soudan du Sud.
La Syrie figure encore en tête de l’ordre du jour du Conseil, comme lors des 16 derniers mois, a-t-il dit, précisant que les Quinze s’attachaient pour l’instant à assimiler les résultats de la récente réunion internationale sur la crise, à Genève.
Des consultations sont prévues le 11 juillet sur la Mission de supervision des Nations Unies en République arabe syrienne (MISNUS), avec un exposé de l’Envoyéspécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la crise syrienne, M. Kofi Annan.
S’agissant de textes nouveaux sur la Syrie, des idées circulent, mais « rien n’est encore sur la table », a-t-il assuré. Le 18 juillet, a-t-il poursuivi, sera examinée la possibilité de prolonger, de modifier ou de mettre fin au mandat de la MISNUS.
Beaucoup ont demandé de suspendre la Mission en raison des risques démesurés auxquels les observateurs sont exposés, a affirmé M. Osorio. « C’est un dilemme », a-t-il reconnu, car, si la présence des Nations Unies est nécessaire pour soutenir un cessez-le-feu et un dialogue politique inclusif, il ne faut pas néanmoins oublier la responsabilité de protéger les gens.
Le Conseil de sécurité, a indiqué son Président, se penchera aussi sur le Soudan et le Soudan du Sud, les mandats de trois missions dans la région devant être examinés. Il a observé que la situation entre les deux pays s’était quelque peu apaisée, mais que la question du pétrole était encore en suspens, ainsi que les questions frontalières. Le Conseil continuera à soutenir la feuille de route de l’Union africaine, a-t-il dit.
Le représentant colombien a, par ailleurs, jugé « très préoccupante » la situation au Mali, où des mesures pourraient être nécessaires. Les dates d’une réunion sur ce sujet font l’objet de discussions, celle-ci pouvant avoir lieu cette semaine ou la semaine suivante, a-t-il expliqué, précisant que la France travaillait sur un texte.
En Côte d’Ivoire, où le mandat de l’Opération des Nations Unies (ONUCI) expire au cours de ce mois, il est important d’encourager une sorte de processus de dialogue, car les relations entre le Gouvernement et l’opposition ne présentent pas une image favorable, a-t-il considéré.
Pour ce qui est de la situation en Guinée-Bissau, objet d’un exposé prévu le 26 juillet, le coup d’État doit être traité dans les termes les plus forts afin de retrouver dès que possible une gouvernance démocratique, a-t-il dit.
M. Osorio a, en outre, annoncé la tenue d’un débat public sur le Moyen-Orient le 25 juillet, dont l’exposé mensuel du Secrétariat. Le Président du Conseil de sécurité a mis l’accent sur les activités du Quatuor en faveur d’une reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens, ainsi que sur les différentes visites qu’a effectuées la Ministre colombienne des affaires étrangères.
Le Président du Conseil de sécurité a, enfin, fait mention des exposés prévus sur Chypre et le Yémen, respectivement les 10 et 17 juillet.
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