Le premier Forum de l’Assemblée générale sur la culture de paix met l’accent sur l’importance de l’éducation et des valeurs de base
Le Secrétaire général annonce le lancement, la semaine prochaine, l’initiative mondiale « L'éducation avant tout »
Treize ans, presque jour pour jour, après l’adoption* en 1999 de la Déclaration et du Programme d’action des Nations Unies (ONU) sur la culture de paix, articulés autour de huit domaines d’action, l’Assemblée générale a tenu aujourd’hui son premier Forum de haut niveau sur la question en tenant deux tables rondes. Alors que la première a mis l’accent sur les nouveaux développements en matière de promotion d’une culture de paix, au cours de la seconde les participants ont mis l’accent sur les moyens de promouvoir le Programme d’action.
« Le meilleur moyen de créer une culture de la paix et de sensibiliser les dirigeants et décideurs à agir avec sagesse et compassion, c’est de promouvoir l’éducation », a déclaré, dans un discours liminaire, M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU. Dans ce contexte, il a rappelé qu’il lancerait la semaine prochaine, l’initiative mondiale « L'éducation avant tout ». Cette initiative est destinée à unir les partenaires qui souhaitent offrir aux enfants du monde une éducation et des valeurs de base, a-t-il souligné.
« La culture de paix, c’est un ensemble de valeurs, d’attitudes et de manières de vivre basées sur les principes de la liberté, de la justice, de la démocratie, de la tolérance, de la solidarité, et du respect de la diversité, ainsi que sur le dialogue et la compréhension », a, de son côté, précisé le Président de l’Assemblée générale, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser.
Aux côtés du Secrétaire général et du Président de l’Assemblée, sont intervenus M. Federico Mayor, Président de la Fondation pour une culture de paix, et Mme Cora Weiss, Présidente de l’Appel de La Haye pour la paix. Abondant dans le sens de M. Ban Ki-moon, cette dernière a estimé que « la recette de la culture de la paix a pour ingrédients l’éducation à la paix et l’égalité entre les hommes et les femmes ». Après avoir appelé à la mise en œuvre de la résolution 1325 (2000) sur les femmes, la paix et la sécurité, Mme Weiss a salué les progrès réalisés par l’Inde et le Pakistan en signant un accord sur les visas, et le début des pourparlers de paix entre le Gouvernement de la Colombie et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
« Alors que les combats se poursuivent en Syrie, que des sites sacrés sont détruits au Mali, et que la crise économique exacerbe la xénophobie et d’autres formes dangereuses, voire létale, de discriminations », M. Ban Ki-moon a appelé à l’avènement d’une culture de la paix construite par les peuples, les enseignants et les dirigeants religieux et civils, les chefs d’entreprises et les représentants associatifs. Il a dit que les 1 700 milliards de dollars consacrés aux armements en 2011 –plus de 4 milliards par jour- constituent un coût énorme pour les gens qui ont faim et les enfants qui meurent chaque jour par manque d’accès à l’eau potable.
En écho à ces propos, M. Mayor a fustigé « les pays puissants » qui, a-t-il estimé, « ont affaibli l’ONU avec leur veto », avant d’appeler à une refondation de l’ONU pour en faire un véritable système multilatéral démocratique qui représenterait un « nouveau commencement », sur la voie d’un monde de « la dignité humaine égale partout ».
« La culture de paix », ce n’est pas le principe de l’« œil pour œil », mais celui de la tolérance, du dialogue et du règlement des différences, et la guérison des blessures », a-t-il aussi été dit par un nombre d’intervenants. Toujours dans le cadre des déclarations liminaires, les représentants du Bangladesh, du Bénin, du Costa Rica, d’El Salvador, du Guatemala, du Kazakhstan, des Philippines et de l’Afrique du Sud, qui ont parrainé cet évènement, se sont appuyés sur les expériences de leurs pays en matière de promotion de la paix et de succès rencontrés dans le règlement des différends et de la guérison des blessures morales et sociales.
« La paix n’est pas seulement l’absence de guerre », a prévenu le représentant du Bangladesh, en appelant à l’avènement d’une culture de paix qui intègre la lutte contre l’intolérance, la pauvreté extrême, la faim, la vulnérabilité climatique et le terrorisme. « La paix n’est pas un mot, c’est un comportement, produit d’une éducation porteuse de valeur », a ajouté celui du Bénin, en rappelant qu’en 1990 les dirigeants béninois ont su négocier avant que les choses ne dégénèrent, pour passer d’un régime monolithique de parti unique à un régime démocratique pluraliste. Si le représentant du Guatemala a jugé essentiel le respect de la langue maternelle, comme élément d’une culture de la paix, celui du Kazakhstan a dit que « la paix, c’est aussi l’avènement d’une économie verte respectueuse de l’environnement ».
Dans un discours de clôture, M. Jan Eliasson, Vice-Secrétaire général de l’ONU, a rendu hommage a son compatriote, M. Dag Hammarskjöld, Secrétaire général décédé au service pour la paix, qui appelait à progresser « avec endurance et foi » en faveur de la culture de paix. De son côté, le Président de l’Assemblée générale a souhaité que ce Forum devienne une réalité annuelle.
Après l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action sur la culture de la paix en 1999, l'Assemblée générale a proclamé 2000, « Année internationale de la culture de la paix », et 2001-2010, Décennie internationale de la promotion d'une culture de la paix et de la non-violence au profit des enfants du monde. Parmi les huit domaines d’action du programme figurent la promotion d’un développement économique et social durables; de l’égalité entre hommes et femmes ou encore, la participation démocratique.
* résolution 53/243 adoptée le 13 septembre 1999
FORUM DE HAUT NIVEAU SUR LA CULTURE DE PAIX
Table ronde I: « La culture de paix au cœur du programme d’action pour l’humanité: Nouveaux partenariats, nouveaux développements »
Cette première table ronde du Forum de haut niveau sur la culture de paix visait en particulier, selon sa modératrice, la Représentante permanente des Bahamas auprès de l’Organisation des Nations Unies, Mme PAULETTE BETHEL, à amener les délégations réfléchir à la dynamique née de la Décennie internationale de la promotion d'une culture de la paix et de la non-violence au profit des enfants du monde, qui s’est achevée il y a deux ans.
Mme JUDY CHENG-HOPKINS, Sous-Secrétairegénérale, du Bureau d’appui à la consolidation de la paix, a déclaré qu’il ne saurait y avoir de paix sans développement et de partage, entre tous, des avantages économiques qu’offre la planète. Mme Cheng-Hopkins a notamment mis l’accent sur l’action de la Commission de consolidation de la paix (CCP) en Sierra Leone, au Libéria et en Guinée. De même, a-t-elle évoqué les activités du Fonds pour la consolidation de la paix, qui, dernièrement, a fourni un appui critique en vue de financer les premières élections démocratiques qu’a connues le Yémen.
La Sous-Secrétaire général a souligné également l’importance des partenariats, lesquels, a-t-elle dit, doivent être inclusifs. L’inclusion des femmes, des jeunes et des autres populations marginalisés permet de renforcer la culture de la paix, a-t-elle ajouté.
Mme LAKSHMI PURI, Sous-Secrétairegénérale des Nations Unies, a pris la parole au nom de l’Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU-Femmes), et a expliqué que l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes étaient essentielles pour réaliser la culture de paix. Elles sont également un multiplicateur de forces, a-t-elle souligné. Les femmes, a-t-elle dit, ont la charge d’élever leurs enfants et ont le souci du bien-être des générations futures, ce qui fait d’elles un élément fondamental de toute campagne contre la violence et en faveur de la paix. Le rôle des femmes est de montrer la direction à suivre pour la culture de la paix, a assuré Mme Puri.
L’égalité entre les sexes est une condition préalable nécessaire pour passer à une société juste, équitable et pacifique, a-t-elle insisté, soulignant la nécessité de créer un environnement propice pour la réaliser. La Sous-Secrétaire générale a ainsi évoqué les activités menées en ce sens par ONU-Femmes, qui, a-t-elle noté, est au cœur de la culture de paix. L’autonomisation économique des femmes est un autre élément important dans les situations de conflit et d’après conflit, a-t-elle ajouté. Mme Puri a, de même, mis l’accent sur la nécessité de changer les mentalités et de créer des partenariats
M. PHILIPPE KRIDELKA, Directeur du Bureau de New York de l’UNESCO, a estimé que la Décennie internationale de la promotion d'une culture de la paix et de la non-violence au profit des enfants du monde avait créé un élan en faveur de la culture de la paix à travers le monde. L’UNESCO, a-t-il dit, compte développer une nouvelle approche programmatique en faveur de la paix, notamment avec les jeunes et les femmes, en insistant en particulier sur l’éducation, qui est un pilier de la culture de paix.
M. Kridelka a souligné aussi l’importance non seulement de la science, mais aussi de l’histoire pour lutter contre les préjugés. Il a en outre mis l’accent sur la nécessité de préserver la mémoire de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. La culture de paix et sa promotion sont fondées sur tous les atouts dont dispose l’UNESCO, a-t-il conclu.
M. MARIO LUBETKIN, Directeur général d’Inter Press Service, a souligné le rôle que peuvent jouer les médias pour promouvoir la culture de paix. Il a fait état des nouveaux modes d’information, notamment du processus horizontal interactif favorisé par Internet et les réseaux sociaux, et qui permettent aux citoyens d’intervenir. Des millions de personnes à travers le monde se sont joints à ce processus de communication pour tenter de changer le monde, a-t-il expliqué. Il a mis l’accent sur la nécessité de créer des partenariats pour renforcer l’idée de communication participative, la société civile devant faire partie de ces efforts.
Mme CHRISTINE MANGALE, Coordonnatrice du programme pour l’Afrique du « Lutheran Office for World Community », s’est concentrée sur le rôle de la jeunesse. Ses manifestations sont essentielles pour promouvoir la non-violence et la culture de paix, a-t-elle dit, évoquant les activités menées en ce sens par son organisation. Des sommets des jeunes ont ainsi été organisés en Afrique, a-t-elle relevé. Les dirigeants doivent trouver les ressources nécessaires pour réduire les inégalités et les jeunes doivent pouvoir exiger des réactions de la part de leurs dirigeants, a-t-elle estimé. Elle a exhorté l’Organisation des Nations Unies à accorder ainsi davantage de ressources aux jeunes. Mme Mangale a mis l’accent sur la nécessité d’établir des partenariats entre les groupes confessionnels, les États Membre et l’ONU pour s’attaquer aux causes de la violence, les jeunes étant à cet égard, des agents de changement.
Lors du bref débat qui a suivi, le représentant du Nigéria a jugé essentiel de prendre des actions en faveur de la paix universelle et de s’attaquer aux racines des conflits en faisant intervenir les États et les acteurs non étatiques. Le racisme et la discrimination raciale, l’exploitation des ressources, la fourniture d’armes, en particulier d’armes légères et de petit calibre, exacerbent les conflits et les violations des droits de l’homme, a-t-il dit. Il a invité l’ONU et l’ensemble de la communauté internationale à porter leur attention sur la question des crimes de guerre et de leurs auteurs.
Table ronde II: « Renforcer le mouvement mondial, progresser dans la mise en œuvre du Programme d’action en faveur d’une culture de paix: La voie à suivre »
Animée par M. ANWARUL CHOWDHURY, Conseiller spécial principal du Président de l’Assemblée générale et ancien Secrétaire général adjoint de l’ONU, cette deuxième table ronde, a été l’occasion pour les participants de mettre l’accent sur des initiatives de responsables locaux, partout dans le monde, pour aider les plus défavorisés à réaliser leurs rêves et mettre en œuvre le programme d’action en faveur d’une culture de paix. Mettant l’accent sur les conséquences terribles de la prolifération des armes sur l’environnement et l’économie, les intervenants ont jugé essentiel l’avènement d’un traité sur le commerce des armes.
« La meilleure manière de progresser sur la voie d’une culture de paix, c’est faire en sorte qu’une partie des 1 700 milliards de dollars alloués annuellement aux dépenses militaires dans le monde soit consacrée à l’éducation et à la promotion d’un développement économique et social durable », ont estimé plusieurs intervenants. Si plusieurs d’entre eux ont mis l’accent sur l’égalité entre les sexes, Mme MARIA BUTTLER, représentante de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF)), a noté que seuls 4 des 14 processus de paix lancés en 2011 comprenaient une femme.
Plus optimiste, Mme AVON MATTISON, Présidente de « Sentiers de la paix » (Pathways to Peace), a estimé que ce premier Forum de haut niveau et la création d’un point focal UNESCO pour la culture de la paix traduisaient une évolution des mentalités. Se présentant comme une arabe de deuxième génération qui a grandi en Caroline du Nord, Mme CHERINE BADAWI, Coordonnatrice de « Generation Waking Up », a présenté des initiatives exemplaires prises par des jeunes. Elle a cité l’initiative « ECO-ME » qui rassemble des Israéliens et des Palestiniens à Jericho; celle lancée par une jeune femme, zimbabwéenne par sa mère et danoise par son père, qui a créé la communauté « Kafunda » pour répondre aux attentes des habitants des bidonvilles ou encore celle des « Guerriers sans armes », qui sont de jeunes artistes brésiliens qui aident les jeunes défavorisés de Sao Paulo à réaliser leurs rêves.
Dans un monde surarmé où la paix est sous-financée, M. JEFF ABRAMSON, Directeur du Secrétariat de la Campagne pour le contrôle des armes (Control Arms Campaign), s’est dit choqué que le commerce des armes ne soit pas règlementé au même titre que celui des bananes. Il a cité des initiatives de responsables locaux qui travaillent dans le monde entier pour attirer l’attention sur la nécessité de parvenir à l’adoption d’un traité sur le commerce des armes.
« Une culture de paix émerge des cœurs, des esprits et des âmes des populations du monde », a dit M. PHILIP HELLMICH, avant de citer de récentes études scientifiques démontrant que les humains sont génétiquement programmés pour la compassion et l’amour. Directeur d’« Été pour la paix 2012 » (Summer of Peace, The Shift Network), qui a formé des ambassadeurs de la paix dans 40 pays, M. Hellmich a fustigé l’illusion consistant à croire que le bonheur peut être trouvé par la consommation. Il a salué les activités menées par des artistes sur les conséquences de l’utilisation des armes et celles des actes de génocide, avant d’appeler à l’adoption d’une déclaration reconnaissant les atrocités commises à l’encontre des peuples autochtones.
« Il n’y a aucun pouvoir qui soit plus fort que le pouvoir du peuple, car le pouvoir du peuple ne s’arrêtera jamais et est sans limite », s’est exclamée Mme SHARON DEEP, Porte-parole du Mouvement mondial pour la culture de paix, devant un auditoire agitant les couleurs de toutes les nations du monde. « Rappelons-nous que nous sommes présents ici, à l’ONU, sur un territoire qui n’appartient pas à une nation, mais à toutes les nations », a-t-elle dit avant d’appeler à ne pas sous-estimer « la puissance collective qui émerge de notre volonté et de notre imagination créative ». Notant que la bonne volonté est contagieuse, elle a salué la qualité des interventions relatant des histoires édifiantes de personnes qui incarnent partout dans le monde la mise en œuvre du Programme d’action en faveur d’une culture de paix. Elle s’est dite persuadée que c’est par le biais d’un nouveau niveau de conscience qui nous rapprochera les uns des autres, que nous progresserons dans la mise en œuvre du Programme d’action en faveur d’une culture de paix.
Seul représentant d’un État Membre à intervenir, le représentant de la Malaisie a cité l’adoption en avril 2012 par l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) de l’Initiative du Mouvement mondial des Modérés (GMM) qui complémente le Programme d’action de l’ONU de 1999. Parmi les commentaires de la salle, une intervenante s’est étonnée que la Décennie de la paix 2001-2010 n’ait pas été reconduite, en rappelant que la paix devait être un objectif permanent.
Clôture
M. FEDERICO MAYOR, Président de la Fondation Culture de paix, a tenu à mettre en exergue plusieurs constats importants qu’il a dit avoir entendus, aujourd’hui, aux cours des débats. Il a notamment souligné qu’à ses yeux, le choix entre la sécurité, d’une part, ou la paix, d’autre part, était un choix erroné. « Nous devons dire au monde que la solution à la sécurité est la paix et que, pour parvenir à la paix, nous devons lui consacrer davantage de ressources, ainsi que de l’appui », a-t-il dit. Il a fait remarquer qu’il était intolérable que, chaque jour, plus de 4 milliards de dollars soient investis dans les dépenses militaires et a déploré le fait que les principales richesses de ce monde soient aux mains de quelques-uns. Il a ensuite mis l’accent sur l’éducation à la paix et à la non-violence. « Une éducation, a-t-il ajouté, qui doit être une éducation pour tous, c’est-à-dire pas seulement celle des enfants à l’école, mais aussi celle de tous ceux qui représentent les citoyens. » M. Mayor a ensuite souligné ses attentes vis-à-vis des médias sociaux dans la promotion de la culture de la paix et a insisté sur l’importance des partenariats, en particulier avec la société civile afin, entre autres, d’améliorer la qualité de l’information et de promouvoir la sensibilisation et l’engagement.
M. JAN ELIASSON, Vice-Secrétaire général des Nations Unies, a ensuite vigoureusement plaidé pour une citoyenneté qui soit à la hauteur du monde de communications instantanées d’aujourd’hui. Il s’est ensuite joint au message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, qui a condamné « le film haineux ayant provoqué ces derniers jours une vague de violence au Moyen-Orient ». Il a souligné la nécessité de promouvoir le dialogue et la connaissance de la paix. « Lorsque nous comprenons bien les cultures des peuples, nous sommes bien plus efficaces », a-t-il dit.
Le Vice-Secrétaire général a ensuite rendu hommage à son compatriote l’ancien Secrétaire général des Nations Unis, Dag Hammarskjöld, mort dans un accident d’avion alors qu’il était en mission pour la paix, a-t-il rappelé. « Il faut progresser avec endurance et foi pour créer une culture de la paix durable », a-t-il ajouté. « Sans la paix, il n’y a pas de développement et vice versa. Et sans le respect des droits de l’homme et sans l’État de droit, il n’y a ni paix durable, ni développement durable non plus. C’est la raison pour laquelle nous devons travailler de concert sur tous ces piliers afin de maintenir cette structure de la paix », a-t-il conclu.
M. NASSIR ABDULAZIZ AL-NASSER, Président de la soixante-sixième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, a encouragé les Nations Unies et tous leurs États Membres à pleinement mettre en œuvre le Programme d’action pour une culture de la paix. Il a ensuite émis l’espoir que ce Forum de haut niveau sur la culture de paix puisse se transformer en un événement annuel récurrent. Il a dit qu’il encouragerait son successeur, M. Vuk Jeremić, de la Serbie, élu Président de la soixante-septième session de l’Assemblée générale, à œuvrer en ce sens. Il compte, en outre, demander que cet événement ait lieu tous les ans le 13 septembre, date à laquelle le Programme d’action a été adopté par les Nations Unies. Il a ensuite remercié le Secrétaire général de l’ONU pour son rôle de leadership dans la promotion de la culture de la paix et a demandé à celui-ci l’inclusion du Programme d’action pour une culture de la paix dans son futur plan en faveur de la jeunesse, qui fait partie de ses priorités pour les cinq prochaines années.