En cours au Siège de l'ONU

AG/11215

Assemblée générale: soutenue par le Fonds et le Bureau d’appui, la Commission de consolidation de la paix doit poursuivre les efforts lancés en 2010 en la matière

19/03/2012
Assemblée généraleAG/11215
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                         

Soixante-sixième session                                   

101e et 102e séances plénières

matin et après-midi


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: SOUTENUE PAR LE FONDS ET LE BUREAU D’APPUI, LA COMMISSION DE

CONSOLIDATION DE LA PAIX DOIT POURSUIVRE LES EFFORTS LANCÉS EN 2010 EN LA MATIÈRE


L’Assemblée pourvoit à trois sièges vacants dans ses organes  subsidiaires:

le Comité des contributions et la Commission de la fonction publique internationale


Au cours d’un débat conjoint qui s’est tenu aujourd’hui à l’Assemblée générale sur le rapport dont les États Membres étaient saisis par la Commission de consolidation de la paix (CCP) et sur celui que leur a soumis le Secrétaire général sur le Fonds pour la consolidation de la paix, une trentaine de délégations ont encouragé la Commission à poursuivre les efforts entrepris pour améliorer l’efficacité de ses activités ainsi que la coordination de ses travaux avec ceux menés sur les questions relevant de son mandat par les organes principaux des Nations Unies.  Cette démarche, ont estimé les intervenants, est indispensable en vue notamment d’atteindre l’objectif de l’appropriation des politiques menées et des mesures prises par les pays inscrits à l’ordre du jour de la Commission de consolidation de la paix.


Expliquant que la consolidation de la paix est un « état d’esprit et un processus continu », le Président de la CCP, qui est aussi le Représentant permanent du Bangladesh auprès des Nations Unies, a souligné les efforts menés par la CCP pour améliorer la réaction de la communauté internationale face à une situation postconflit, tout en attirant l’attention des États Membres et de l’Assemblée sur ce qu’il reste encore à accomplir pour parvenir à « un niveau supérieur d’architecture de consolidation de la paix ».


Son prédécesseur à la tête de la CCP, le représentant du Rwanda, a quant à lui indiqué que la Commission avait en 2011 répondu à plusieurs demandes de conseils et d’accompagnement, notamment en ce qui concerne la Guinée, qui est devenue le sixième pays inscrit à l’ordre du jour de la CCP.  Parmi les autres pays figurant à l’agenda de la Commission, la Guinée-Bissau a pu, grâce à la CCP, lutter plus efficacement contre le trafic de drogues et la criminalité transnationale organisée, a indiqué son représentant.  Son homologue de la République centrafricaine a, pour sa part, indiqué que sa délégation appréciait que 20 millions de dollars aient été alloués par le Fonds pour la consolidation à l’aide dont son pays a besoin pour progresser dans les domaines de la sécurité, de l’état de droit et de l’autonomisation des communautés affectées par les conflits, ceci dans un cadre qui répond aux priorités du Gouvernement centrafricain.


L’Assemblée était saisie du rapport de la CCP sur les travaux de sa cinquième session, période qui a coïncidé avec la première année d’application des recommandations formulées dans le cadre de l’examen de 2010.


Toutes les délégations ont salué les progrès accomplis dans le domaine de la consolidation de la paix, notamment grâce à la feuille de route adoptée l’an dernier, et elles ont émis l’espoir que la nouvelle feuille de route qui sera élaborée en 2012 puisse aider la Commission à concentrer ses travaux sur les actions les plus urgentes afin de parvenir aux résultats jugés prioritaires.


Beaucoup d’intervenants ont souligné qu’il est nécessaire que la Commission œuvre de manière à favoriser et faciliter l’appropriation, par les pays concernés, des mesures prises en leur faveur.  À cet égard, le représentant de la Tunisie, s’exprimant au nom du Mouvement des non-alignés, a demandé que le prochain rapport de la CCP fasse mention de manière adéquate du rôle catalyseur que doit jouer la Commission dans les principes d’appropriation nationale.  Ces efforts doivent surtout se concentrer sur le renforcement des capacités, a suggéré le représentant du Népal.


Favorable à un impact plus tangible de la CCP sur le terrain, le représentant des États-Unis a invité la Commission à mettre davantage l’accent sur le rôle des « formations pays ».  Deux Présidents de ces formations, la représentante du Luxembourg, qui dirige la nouvelle « formation Guinée », et la représentante du Brésil qui est à la tête de la « formation Guinée-Bissau », ont mis en exergue les actions menées sur le terrain grâce à ces configurations.


Le souci d’éviter la fragmentation dans les activités de consolidation de la paix a été exprimé à plusieurs reprises, notamment par la délégation de la Fédération de Russie.  Le Président de la CCP a souligné à cet égard que les entités opérationnelles de l’ONU, la Banque mondiale, les organisations régionales, les banques de développement, ainsi que la société civile, sont des protagonistes cruciaux dans la réponse à apporter aux problèmes qui se posent en période postconflit.


Les intervenants ont aussi réitéré l’appel lancé en 2010 à la Commission pour qu’elle renforce ses relations avec les principaux acteurs au Siège de l’ONU, c’est-à-dire l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social (ECOSOC).  Le représentant de la Suisse a estimé à cet égard que la CCP contribuait à alléger la charge de travail du Conseil de sécurité sur les questions postconflit.  Il a suggéré que le Conseil adresse une invitation permanente aux présidents des formations pays pour qu’ils participent à ses réunions informelles.


En ce qui concerne le Fonds pour la consolidation de la paix, les délégations ont salué sa contribution au processus de consolidation de la paix ainsi que les efforts de financement pour atteindre les 100 millions de dollars d’allocation annuelle prévue.  Le délégué du Japon a souligné en particulier la flexibilité du Fonds qui permet de répondre aux besoins urgents.  Enfin, les délégations ont salué le soutien de qualité qu’offre le Bureau d’appui à la consolidation de la paix aux « formations pays ».  Le Bureau doit notamment fournir des analyses et des évaluations qui aideront la Commission à gérer les différents stades de sa collaboration avec les pays inscrits à son ordre du jour, a-t-il été préconisé.


En fin de réunion, sur recommandation de sa Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, l’Assemblée générale a nommé M. Kazuo Watanabe, du Japon, et M. Dae-jong Yoo, de la République de Corée, en tant que membres du Comité des contributions, tandis que M. Luis Mariano Hermosillo, du Mexique, était nommé membre de la Commission de la fonction publique internationale (CFPI).


RAPPORT DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX SUR LES TRAVAUX DE SA CINQUIÈME SESSION (A/66/675–S/2012/70)


Les auteurs de ce rapport indiquent que pendant la période à l’examen, qui a coïncidé avec la première année de mise en pratique des recommandations formulées dans le cadre de l’examen de 2010, la Commission a lancé un certain nombre de processus.


Une nouvelle feuille de route sera élaborée en 2012 en vue d’aider la Commission à concentrer ses travaux sur les actions et résultats prioritaires.  Cette feuille de route devrait contenir des mesures visant à permettre aux différentes formations pays de définir clairement les résultats attendus dans les pays inscrits à l’ordre du jour de la Commission, en se fondant sur les indicateurs propres à chaque pays et les engagements mutuels, et d’indiquer comment elles envisagent d’évaluer leurs réalisations.  La Commission compte à cet égard mettre davantage l’accent sur l’évaluation de son action sur le terrain.


Tout en s’employant à obtenir des résultats en faveur des pays inscrits à son ordre du jour, la Commission de consolidation de la paix doit également renforcer ses relations avec les principaux acteurs au Siège, souligne le rapport.  Pendant la période considérée, les liens institutionnels entre la Commission et l’Assemblée générale ont été concrétisés par l’exposé du Président de la Commission au Comité spécial des opérations de maintien de la paix (Comité des 34).  Le Président a également fait un exposé annuel informel devant la Commission et le Conseil économique et social sur les pays africains qui sortent d’un conflit.


Les liens entre la Commission et le Conseil de sécurité ont également été renforcés: des exposés formels sur des pays donnés ont été faits plus régulièrement, et des échanges informels ont eu lieu au cas par cas en fonction des besoins, indiquent les auteurs du rapport.  Cependant, notent-ils, malgré les progrès en cours, la Commission estime qu’il devrait davantage être tenu compte de l’importance croissante de la consolidation de la paix après un conflit dans les travaux des organismes des Nations Unies, en particulier les travaux des principaux organes de l’ONU.


En ce qui concerne le Conseil de sécurité, la Commission sait qu’elle doit intensifier ses efforts dans certains domaines, notamment s’employer à remédier à la dispersion de l’action menée sur le terrain par les différents acteurs des secteurs de la sécurité et du développement et donner des avis au Conseil à la demande de ce dernier.  Elle doit aussi envisager des moyens de fournir au Conseil, à sa demande et en coordination avec les missions des Nations Unies et les acteurs nationaux concernés, des avis sur les aspects du mandat des missions ayant trait à la consolidation de la paix, préconisent les auteurs du rapport.  La Commission devrait également réaliser des analyses de qualité sur des problèmes précis ayant trait à la consolidation de la paix et proposer des solutions.  Les progrès à venir dans ces domaines devront amener le Conseil à solliciter plus régulièrement l’avis de la Commission.


La Commission continuera à compter sur le Bureau d’appui à la consolidation de la paix pour fournir un soutien de qualité aux formations pays.  Quant à lui, le Bureau devra fournir des analyses et des évaluations qui aideront la Commission à gérer les différents stades de sa collaboration avec les pays inscrits à son ordre du jour.


On cherchera aussi à renforcer les synergies entre les investissements du Fonds pour la consolidation de la paix et les priorités de consolidation de la paix adoptées par la Commission.  À cette fin, des consultations seront organisées entre les formations pays et le Fonds lors de l’élaboration des instruments de collaboration et de la définition des priorités du Fonds.


À l’exception de certaines activités de sensibilisation, l’élaboration d’une stratégie de communication qui permettrait à la Commission de mieux faire connaître ses travaux et objectifs à l’échelle nationale et mondiale a peu progressé pendant la période à l’examen, relèvent les auteurs du rapport.  Le Bureau d’appui à la consolidation de la paix s’étant doté de ressources spécialement consacrées à la communication, le nouveau site Web de la Commission a pu être mis en service et des liens ont été établis avec les médias et les réseaux sociaux, ce qui constitue un grand pas en avant.  Le Bureau devra définir pour la Commission une véritable stratégie de communication, souligne le rapport.


RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LE FONDS POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX (A/66/659)


Dans ce rapport, le Secrétaire général expose les activités du Fonds pour la consolidation de la paix pour la période allant du 1er  juillet 2010 au 31 décembre 2011.  Dans son précédent rapport sur la question, le Secrétaire général avait exposé plusieurs des mesures que le Fonds entendait adopter pour améliorer ses performances.  La plupart de ces mesures ont effectivement été prises et il en est rendu compte dans le présent rapport.


Le Secrétaire général explique que le Fonds a élaboré un plan stratégique et un plan de gestion des performances, qu’il a augmenté les allocations, et qu’il a mis l’accent sur la rapidité des interventions.  Il note également que le Fonds a resserré sa collaboration avec la Commission de consolidation de la paix, qu’il a renforcé l’appui fourni aux pays, et qu’il a organisé des réunions annuelles des parties prenantes.


Le Secrétaire général estime que le Fonds est un instrument de plus en plus utile pour fournir un appui aux pays qui sortent d’un conflit, et que son positionnement stratégique apparaît peu à peu plus clairement.


Les données provenant d’évaluations indépendantes, de rapports d’activité et d’examens thématiques, illustrent la contribution positive que le système des Nations Unies apporte aux efforts de consolidation de la paix grâce au soutien du Fonds, tout en mettant en relief les domaines qui continuent d’appeler des améliorations.  Les points de référence qui ont été établis en 2011 constitueront la base indispensable à la mesure constante des résultats du Fonds, souligne Ban Ki-moon.


En 2011, conformément à l’objectif fixé dans le plan stratégique pour la période 2011-2013, le Fonds a décaissé 99,4 millions des 100 millions de dollars d’allocations annuelles prévues.  Les 66,7 millions de dollars de contributions enregistrées en 2011 marquent une nette progression par rapport à 2009 et 2010.  Les reports de ressources permettront de maintenir ce niveau d’activité en 2012, mais des ressources accrues sont nécessaires pour 2013 et au-delà, indique le Secrétaire général.


Si en effet les contributions des donateurs sont en hausse, le Secrétaire général estime cependant qu’elles n’augmentent pas assez vite pour garantir la réalisation des objectifs prévus pour 2013 dans le plan stratégique.


Débat conjoint


M. Eugène-Richard Gasana (Rwanda), ex-Président de la Commission de consolidation de la paix (CCP), a expliqué que l’accompagnement des pays qui sortent d’un conflit et font route vers la paix et le développement durable avait été au cœur des activités de la Commission en 2011.  Au cours de la période considérée, la Commission a ainsi répondu à plusieurs demandes de conseil et d’accompagnement, a-t-il poursuivi, en indiquant notamment celle en provenance de la République de Guinée, qui est ainsi devenue le sixième pays inscrit à l’ordre du jour de la CCP et le premier où n’existe aucun mandat de maintien de la paix ou de mission politique spéciale, a-t-il précisé.  Il a ajouté qu’au Burundi, en République centrafricaine, en Guinée-Bissau et en Sierra Leone, la Commission avait adapté son engagement en l’axant vers des priorités émergentes alors que ces pays ont réalisé des pas supplémentaires vers la consolidation de la paix.  Enfin, au Libéria, la Commission de la consolidation de la paix et ses partenaires régionaux et internationaux ont achevé le premier examen concernant la tenue des engagements mutuels, a-t-il dit.  De manière générale, la Commission a structuré son soutien à ces pays sur la base de trois tâches principales: l’accompagnement et le plaidoyer politique, la mobilisation des ressources, ainsi que la cohérence en matière de promotion.   


M. Gasana a ensuite rappelé qu’en début 2011, la Commission de consolidation de la paix avait adopté une « feuille de route », qui met particulièrement l’accent sur le renforcement de l’impact de la Commission sur le terrain, l’action de la CCP devant répondre aux principales priorités des pays inscrits à son ordre du jour.  L’action de la Commission doit aussi s’inscrire dans un cadre respectant le rôle des autres agences onusiennes et le partenariat avec ces autres acteurs du système des Nations Unies, ainsi que les interventions menées en coopération avec des acteurs non onusiens.  Après cet aperçu, M. Gasana a ensuite tenu à mettre en relief plusieurs points du rapport, notamment les activités destinées à toucher et à engager un certain nombre d’acteurs au sein et à l’extérieur du système de l’ONU.  Il a, à titre d’exemple, cité les liens établis avec les responsables de la Banque africaine de développement (BAD).  Il a ensuite mis l’accent sur les activités entreprises par la Commission en matière de développement de bonnes pratiques dans la consolidation de la paix, ainsi que les efforts menés en vue de renforcer les relations de la Commission avec les acteurs clefs au Siège des Nations Unies, toutes choses qui sont citées dans le rapport.


M. ABULKALAM ABDUL MOMEN (Bangladesh), Président de la Commission de consolidation de la paix, a rappelé que son pays a toujours soutenu la Commission, dont le Bangladesh est membre depuis la création en 2006.  Il a émis l’espoir que la Commission arriverait cette année à intensifier et à dynamiser ses relations avec l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social (ECOSOC).  La consolidation de la paix est un « état d’esprit » et un processus continu, a-t-il estimé.  Le Président de la Commission de consolidation de la paix a noté les efforts déployés par la Commission pour améliorer la réaction de la communauté internationale face à une situation postconflit, en relevant tout ce qu’il faut encore accomplir pour passer à un niveau supérieur d’architecture de consolidation de la paix.


L’approche de la CCP, en ce qui concerne ses mandats, ses structures et formes d’engagement, ainsi que ses méthodes de travail, ne cesse d’évoluer, s’est réjoui M. Abdul Momen.  L’impact tangible de la CCP sur le terrain au niveau des pays doit cependant être renforcé, comme le veut la feuille de route adoptée l’an dernier, a-t-il noté.  Il a également souligné que les entités opérationnelles de l’ONU, la Banque mondiale, les organisations régionales, les banques de développement, ainsi que la société civile, sont des protagonistes cruciaux dans la réponse à apporter aux situations qui prévalent en période postconflit.  Une démarche fragmentaire peut détourner l’attention des étapes essentielles de la consolidation de la paix, a-t-il averti, expliquant pourquoi la CCP continue de rechercher des partenariats avec des parties prenantes. 


Le Président de la CCP a aussi appelé les États Membres à harmoniser les processus de consolidation de la paix, en se mettant d’accord sur les rôles des différents acteurs et en s’assurant que les ressources humaines et financières soient bien canalisées pour un soutien efficace au renforcement des capacités nationales.  Il a espéré que le débat d’aujourd’hui allait revitaliser l’engagement de la communauté internationale afin que la CCP, le Fonds pour la consolidation de la paix et le Bureau d’appui à la consolidation de la paix aient les moyens de servir les intérêts et les objectifs des pays sortant de conflit.


M. Othman Jerandi (Tunisie), s’exprimant au nom du Mouvement des pays non alignés, a considéré que ce rapport annuel rendait compte de tous les progrès effectués.  Il a, toutefois, estimé qu’il pourrait aussi inclure les activités menées par le Bureau d’appui à la consolidation de la paix, notamment celles menées en vue de mieux diffuser les travaux de la Commission aux niveaux national et international.  Il a ensuite ajouté qu’il convenait à présent de donner la priorité à l’appropriation nationale, en tenant compte de tous les facteurs et de tous les participants possibles, y compris les femmes et les enfants. 


Soulignant l’apport de la Commission aux six pays inscrits à son ordre du jour, M. Jerandi a estimé que le rapport pourrait aussi inclure plus de contributions reflétant la promotion du développement dans les questions de consolidation de la paix, étant donné la relation étroite entre la paix et le développement.  Il a aussi estimé que le rapport pourrait aussi donner plus de détails sur la manière dont la Commission s’efforce de maintenir une certaine visibilité sur les questions du maintien de la paix.  Il a souligné que le Mouvement des non-alignés souhaiterait voir, dans ce rapport, une mention adéquate du rôle de catalyseur que doit jouer la Commission dans les principes d’appropriation nationale.  Il a conclu en estimant qu’il était à présent essentiel de mettre en place un mécanisme d’évaluation afin de savoir si les ressources sont allouées de façon adéquate vers le maintien de la paix.  Il a, en outre, salué les contributions significatives au Fonds pour la consolidation de la paix, qui sont passées de 31 à 66 millions de dollars entre 2010 et 2011.


M. THOMAS MAYR-HARTING, délégué de l’Union européenne, a rappelé l’engagement fort de l’Union européenne en faveur des travaux de la CCP.  Il y a deux ans, la Commission a fait l’objet d’un examen exhaustif et de l’évaluation de ses performances, dont les résultats ont conclu que l’engagement pris par les États Membres au sein du système des Nations Unies en faveur de la consolidation de la paix devait être renforcé.  L’Union européenne appuie notamment la recommandation visant une plus grande pertinence de la CCP sur le terrain, a souligné le représentant, qui a noté les progrès réalisés en matière de sensibilisation et a constaté une meilleure synergie entre la CCP et le Conseil de sécurité.


M. Mayr-Harting a aussi apprécié l’engagement dont font preuve les formations pays de la CCP dans les six pays qui sont à son ordre du jour.  Il a noté que ces formations ont permis de fournir des directives politiques et d’améliorer la cohérence entre les acteurs principaux des périodes de sortie de conflit opérant sur le terrain.  Il a donné l’exemple de la mise en place d’un système de pension pour le personnel militaire en Guinée.  Notant les évènements importants qui auront lieu en 2012, comme les élections en Sierra Leone, la réconciliation nationale au Libéria et le processus de réforme de la sécurité en Guinée-Bissau, il a souligné les défis importants qui restent à relever dans chacun de ces pays et situations.  Il est temps de mettre en œuvre la feuille de route de la CCP, ainsi que le « Nouveau pacte » qui est ressorti du Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide au développement, tenu à Busan (République de Corée), a conclu le représentant de l’Union européenne.  La consolidation de la paix ne réussira que si elle fait l’objet d’une appropriation au plan national, a-t-il fait valoir.  Il a enfin appelé à mettre en place un processus de consolidation de la paix plus souple, plus ambitieux et qui bénéficie d’un plus grand soutien.


M. JAN GRAULS (Belgique) a noté que les rapports du Secrétaire général présentaient un tableau complet des activités du Fonds pour la consolidation de la paix et de la Commission, y compris en République centrafricaine.  Il a estimé qu’il s’agissait à présent de se concentrer sur 2012 et d’identifier un nombre limité de priorités pour les prochains mois.  À cet égard, il a mis l’accent sur la mobilisation des ressources, sur le renforcement de l’appropriation nationale, et sur la mobilisation de terrain.  Il a aussi mis l’accent sur la nécessité de développer des partenariats ciblés autour de projets spécifiques.  Il a également considéré que la communauté internationale devait aider les pays inscrits à l’agenda de la Commission de consolidation de la paix à construire leurs propres capacités et à mobiliser leurs propres ressources.  « Trop souvent, les gouvernements des pays fragiles et en situation postconflit manquent de capacités pour prendre en charge un programme de consolidation de la paix », a-t-il rappelé.  Il a encore mis l’accent sur le renforcement de la relation entre la Commission et les acteurs de terrain, regrettant qu’il existe encore trop souvent un manque de communication à cet égard.  Enfin, il a encouragé le Bureau d’appui à la consolidation de la paix à poursuivre le dialogue avec les autres branches du Secrétariat. 


M. PAUL SEGER (Suisse) a estimé que le succès de la consolidation de la paix dépend essentiellement de trois facteurs, à savoir: l’engagement fort du gouvernement du pays sous considération; la bonne coopération entre la configuration pays de la CCP dans l’État concerné et les différents acteurs du système onusien, et enfin, des messages clairs et uniformes de la Commission.  Le représentant a indiqué que la Commission de consolidation de la paix contribuait à alléger la charge de travail du Conseil de sécurité sur les questions postconflit.  Sachant que la Commission suit de près les pays fragiles inscrits à son agenda, s’est-il expliqué, le Conseil de sécurité peut se permettre de se concentrer sur d’autres situations plus pressantes.  L’interaction entre le président d’une configuration pays de la CCP et le Conseil de sécurité pourrait encore être renforcée par le biais d’une « invitation permanente » des présidents des configurations aux réunions informelles du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté. 


M. Seger a également appelé les États Membres à réfléchir sur la question de comment mieux intégrer l’ECOSOC et l’Assemblée générale dans le travail de la Commission de consolidation de la paix.  Il a également évoqué l’augmentation de l’importance de la relation entre la Commission de consolidation de la paix et les institutions de Bretton Woods.  Une dernière question qui me préoccupe, a-t-il ajouté, est celle de savoir comment davantage engager tous les autres membres d’une configuration pays afin de mieux répartir les tâches à accomplir.  Il a précisé qu’en sa capacité de Président de la configuration pour le Burundi, il avait créé un « steering group » ouvert à tous les membres qui souhaitent collaborer de manière plus active et soutenue aux efforts de consolidation de la paix au Burundi.


M. NIKITA Y. ZHUKOV (Fédération de Russie) a estimé qu’il fallait mieux coordonner les efforts en matière de consolidation de la paix menés par les États Membres, les fonds et programmes des Nations Unies, ainsi que les institutions financières internationales.  Il a regretté une certaine fragmentation des activités de consolidation de la paix, ainsi que des lacunes dans ses mécanismes de financement.  Il a plaidé pour une « systématisation » du processus de consolidation de la paix.  La Fédération de Russie appuie pleinement les activités de la CCP, a-t-il assuré, tout en notant que beaucoup reste à faire pour améliorer l’efficacité des travaux de la Commission.


M. Zhukov a dit que sa délégation appréciait l’instauration d’un dialogue entre les gouvernements nationaux et la CCP, en vue d’arriver à une appropriation nationale des processus de consolidation de la paix.  Il a regretté cependant que la CCP n’ait pas pu véritablement jouer le rôle central qui lui est dévolu de coordination de la consolidation de la paix.  Il a aussi estimé que la CCP devait contribuer à résoudre les questions transversales dont tous les États Membres sont saisis, comme par exemple celle de la mise en valeur du potentiel civil dans les ressources nationales.  En ce qui concerne le Fonds pour la consolidation de la paix, il a expliqué qu’il s’agit d’un mécanisme de financement stable permettant d’assurer la mobilisation des ressources à long terme.  La Fédération de Russie verse à ce Fonds 2 millions de dollars par an, a-t-il indiqué, avant d’assurer que son pays continuerait d’appuyer le principe d’appropriation nationale dans l’attribution des ressources du Fonds. 


M. SHIN DONG-IK (République de Corée) a souligné que la consolidation de la paix devait être mise en œuvre dans le respect et le renforcement de l’appropriation nationale et en jetant les bases du développement à long terme.  Dans ce contexte, il a déclaré que la résolution sur le développement des capacités civiles nationales dans le cadre des stratégies de résolution des conflits, adoptée par l’Assemblée générale le 16 mars dernier, représentait la pierre angulaire des objectifs du maintien de la paix.  Le représentant a rappelé que l’Assemblée générale avait prié le Secrétaire général de tenir des consultations régulières sur l’examen des capacités civiles, y compris par le biais de la Commission de consolidation de la paix, et il a ensuite réaffirmé l’appui de sa délégation à ce texte.  Soulignant ensuite le rôle du Fonds pour la consolidation de la paix en tant qu’instrument de soutien aux pays qui sortent d’un conflit, il a souligné que la République de Corée avait assuré des contributions d’un montant de 4 millions de dollars depuis son établissement, en 2006, y compris 500 000 dollars versés à la fin de l’année dernière, a-t-il souligné, notant que son pays était encore prêt à s’engager davantage en faveur du Fonds. 


M. JUN YAMAZAKI (Japon) a remarqué avec satisfaction que la CCP a mis en œuvre plusieurs mesures cruciales l’an dernier, ce qui démontre, a-t-il estimé, la valeur ajoutée des actions de la Commission sur le terrain.  Le Groupe de travail sur les enseignements de l’expérience, présidé par le Japon, a travaillé sur l’amélioration de la mobilisation des ressources, sur la revitalisation économique et l’emploi des jeunes, sur le secteur de la sécurité et l’état de droit, et aussi sur les relations entre la CCP et le Conseil de sécurité.  Des documents ont ainsi été préparés et diffusés par le Comité d’organisation, a précisé le représentant japonais.  Il a souhaité que l’élan positif pris par la CCP en 2010 se consolide en 2012, notamment pour la coordination des ressources et le renforcement des liens entre la CCP et le Conseil de sécurité.


M. Yamazaki a déclaré que le Japon a aussi été encouragé par les succès du Fonds pour la consolidation de la paix, qui comble certaines lacunes dans ce domaine.  Il a souligné la capacité du Fonds à prendre des décisions rapides, ainsi que la flexibilité dont il fait preuve pour répondre aux besoins urgents.  Il a aussi noté les efforts réalisés en matière de gestion du Fonds et espéré qu’ils allaient se poursuivre.  Le Fonds a largement atteint sa cible de 100 millions de dollars en 2012, a-t-il aussi noté avec appréciation.  Il a annoncé que le Japon apporterait une contribution supplémentaire de 12,5 millions de dollars pour combler les comptes de l’année 2011.  Enfin, il a dit combien son pays apprécie les activités menées par le Bureau d’appui à la consolidation de la paix.


M. WANG MIN (Chine) a estimé que la Commission de consolidation de la paix avait exécuté ses travaux selon le mandat qui lui a été conféré par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité.  Il a toutefois noté que la consolidation de la paix dans certains pays demeurait une tâche ardue.  Dans ce contexte, il a estimé que la Commission et les parties concernées devaient mettre l’accent sur l’appropriation nationale et aider au renforcement de la gouvernance et des partenariats avec ces pays.  Une stratégie de sortie doit aussi être formulée, a-t-il ajouté.  Il a suggéré que la CCP puisse recentrer ses priorités à la lumière de la situation prévalant dans chaque pays et qu’elle renforce la coordination intégrée en respectant le droit de ces pays à se fixer des priorités. 


Il a poursuivi son intervention en soulignant que la Commission de consolidation de la paix devait également renforcer la coordination avec les institutions financières et régionales de l’ONU, ainsi que sa coordination avec l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et l’ECOSOC, et ce, tout en tenant compte des avantages que peuvent offrir et que détiennent la Banque mondiale et d’autres institutions régionales ou sous-régionales.  Par ailleurs, il a souligné que la Commission de consolidation de la paix devait continuer à améliorer ses méthodes de travail et son efficacité afin de faire en sorte que le travail accompli sur le terrain se fasse de manière plus efficace et que les ressources et programmes que les Nations Unies ont sur le terrain soit mieux utilisés afin d’éviter tout double emploi. 


M. GYAN CHANDRA ACHARYA (Népal) a expliqué que les pays qui sortent d’un conflit ont besoin qu’on leur accorde une attention instantanée dans de nombreux domaines, comme la justice, la sécurité, les services publics.  Le rôle crucial de la CCP est évident, a-t-il dit, soulignant la nécessité d’intégrer la vitalité économique des pays sortant de conflit de façon efficace.  Le représentant a estimé que la CCP joue un rôle important pour coordonner l’exécution efficace des programmes sur le terrain.  Il a plaidé en faveur de l’appropriation nationale, en demandant que l’on se concentre surtout sur les efforts ayant trait au renforcement des capacités.


La CCP a fait de grands efforts pour coordonner les activités entre les différents acteurs, notamment les acteurs régionaux, a-t-il dit, appelant toutefois à renforcer la coordination au niveau politique.  Pour cela les chefs d’État et de gouvernement des pays concernés devraient être invités à discuter avec le Conseil de sécurité, a-t-il suggéré, souhaitant aussi que les liens de la CCP soient renforcés avec l’ECOSOC.  En ce qui concerne les ressources financières, souvent insuffisantes, il a appelé à davantage de synergie.  Il a indiqué que sa délégation appréciait le financement prévu par le Fonds pour la consolidation de la paix en faveur des interventions d’urgence.  Il a espéré que le plan triennal 2011-2013 serait utile à cet égard.  Le Népal figure parmi les plus importants fournisseurs de contingents de troupes de maintien de la paix et est membre de la CCP depuis sa création, a-t-il rappelé, avant de renouveler l’engagement de son pays dans les travaux de la Commission. 


Mme SYLVIE LUCAS (Luxembourg) a rappelé qu’elle a accédé, il y a plus d’un an, à la présidence de la formation Guinée de la Commission de consolidation de la paix.  Elle a indiqué revenir d’une mission en Guinée dans le cadre du premier examen périodique de la Déclaration d’engagements mutuels, adoptée le 23 septembre dernier, et visant à « parachever la transition et permettre un développement durable du pays et une réconciliation entre l’État guinéen et ses citoyens ».  Dans ce contexte, elle a annoncé des actions telles que la mise en retraite de 4 000 militaires guinéens au 1er  janvier 2012, ou encore l’organisation d’élections législatives prévues cette année.  Elle a précisé qu’en Guinée, tout comme dans d’autres pays postconflit, « il ne peut y avoir de réconciliation sans que la vérité soit faite sur le passé et que justice soit rendue aux victimes.  Et il ne peut y avoir de justice sans en finir, une fois pour toutes, avec l’impunité ».  Mme Lucas a ensuite souligné que la consolidation de la paix en Guinée passe également par l’emploi des femmes et des jeunes, ces derniers comptant pour plus de 60% de la population du pays.


Mme Lucas a par ailleurs estimé que le Bureau d’appui à la consolidation de la paix (PBSO) devrait se concentrer davantage sur l’appui au Comité d’organisation et aux formations spécifiques pays, et particulièrement aux pays postconflit.  Elle a par la suite noté que le Fonds pour la consolidation de la paix devrait « conserver sa nature catalytique et continuer de se concentrer sur les pays qui sont à l’ordre du jour de la CCP ».  Elle a ajouté qu’avec le soutien des États Membres et du système des Nations Unies, la CCP a le potentiel de devenir un acteur incontournable au sein des Nations Unies et de favoriser l’établissement d’une paix durable dans les pays qui font appel à ses services.


Mme REGINA MARIA CORDEIRO DUNLOP (Brésil), Présidente de la Configuration Guinée-Bissau, a estimé qu’il fallait à tout prix éviter de créer des cycles de rédaction de rapports et d’autres mécanismes susceptibles de devenir une charge pour les structures déjà surchargées des gouvernements locaux.  Il faut simplifier notre travail autant que possible en mettant sur pied un seule stratégie de consolidation de la paix qui rassemble tous les acteurs et qui définisse clairement les domaines prioritaires, plutôt que de dissiper notre énergie en cherchant à atteindre des objectifs mal définis, a-t-elle affirmé.  La représentante a également insisté sur l’importance de la mobilisation de ressources, « sans quoi nos résultats seront à la traîne derrière nos objectifs ». 


Mme Cordeiro Dunlop a également parlé de la nécessité d’établir davantage de partenariats avec des acteurs externes, estimant que les discussions entre les organisations financières internationales et les organes régionaux devaient notamment aider les pays en période postconflit à attirer un appui financier et politique.  Il importe également de rationaliser l’interaction avec les autres organes de l’ONU, a-t-elle préconisé.  Elle a ainsi estimé que le Conseil de sécurité devrait s’appuyer davantage sur les conseils formulés par la Commission de consolidation de la paix, laquelle, a affirmé la représentante, peut présenter une perspective plus holistique des défis que connaissent les pays sortant d’un conflit.


M. YUSRA KHAN (Indonésie) a fait remarquer que, pour les pays qui sortent d’un conflit et qui traversent une période critique, la qualité de leurs efforts de retour à la normale dépend aussi de la qualité de l’architecture mondiale en faveur de la consolidation de la paix.  Il s’est réjoui des progrès et des améliorations réalisés sur le terrain dans les six pays à l’ordre du jour de la CCP, ainsi que des efforts de plaidoyer et de sensibilisation déployés par la Commission de consolidation de la paix.  Il a cependant estimé qu’il fallait remédier aux lacunes existant dans la mise en œuvre de la feuille de route de 2011.  Rappelant que l’appropriation nationale est de la plus haute importance, il a souligné combien il importait aussi que les besoins identifiés par la Commission soient alignés sur les besoins identifiés au niveau national. 


M. Khan a aussi noté que, lorsque cela était possible, il fallait établir des synergies et tirer profit des avantages offerts par d’autres organes tels que le Conseil de sécurité et le Secrétariat.  Enfin, il a mis l’accent sur la résolution A/66/L.39, adoptée vendredi dernier, et a noté qu’il était à présent essentiel que les capacités civiles des pays du Sud soient utilisées au mieux.  Il a aussi réaffirmé l’appui de sa délégation à la mobilisation des ressources et à l’encouragement de partenariats, tels que le mentionne le contenu de la feuille de route, s’agissant de l’année 2012.  En ce qui concerne le Fonds pour la consolidation de la paix, il a estimé que celui-ci avait démontré son importance par le biais de son assistance accrue à 193 projets à multiples facettes mis en œuvre dans 22 pays, et il a émis l’espoir qu’un plan de gestion des performances permette d’améliorer encore plus le fonctionnement du Fonds.  Enfin, M. Khan a estimé qu’il était nécessaire de rendre plus claire la relation entre les représentants spéciaux du Secrétaire général, les États et les différentes agences des Nations Unies. 


M. PHILIP PARHAM (Royaume-Uni) a assuré que son pays continuerait à soutenir fermement et à financer le Fonds pour la consolidation de la paix.  Il a noté les progrès réalisés par le Fonds au cours de la période considérée dans les rapports soumis aujourd’hui à l’Assemblée, notamment afin d’élaborer des programmes axés sur l’obtention de résultats.  Le nouveau plan 2011-2013, adopté pour le Fonds, démontre qu’il y a un engagement à assurer un meilleur suivi des travaux et du fonctionnement du Fonds, a-t-il noté, en encourageant la Commission et les États Membres à utiliser davantage de mécanismes d’évaluation indépendante.  Le représentant du Royaume-Uni a aussi apprécié que le mandat du Bureau d’appui à la consolidation de la paix mette l’accent sur l’efficacité des programmes entrepris dans ce domaine.


Le mandat du Fonds pour la consolidation de la paix doit être catalytique et stratégique afin de combler les lacunes existant dans ce domaine, a-t-il poursuivi.  Il a souhaité qu’il y ait davantage d’évaluations indépendantes des activités menées dans le cadre de la consolidation de la paix, notamment en appliquant des critères rigoureux lors de l’allocation des fonds.  En ce qui concerne le Bureau d’appui à la consolidation de la paix, M. Parham a estimé qu’il avait déjà contribué efficacement aux travaux de la CCP.  Pour ce qui est de la CCP elle-même, il a espéré qu’elle arriverait à consolider les progrès réalisés.  Elle doit aussi fournir un appui politique aux équipes de pays sur le terrain, a-t-il dit, ajoutant qu’il fallait également émettre des directives plus claires pour pouvoir évaluer les progrès accomplis par la Commission sur le terrain.  La CCP doit prouver aux pays inscrits à son ordre du jour qu’elle atteint des résultats dans les programmes qu’elle mène pour eux, a préconisé le représentant.


M. WILL NANKERVIS (Australie) a évoqué « trois aspects clefs » du travail de la Commission de consolidation de la paix.  Il a ainsi préconisé le renforcement de l’impact des actions de la CCP sur le terrain, et il a rappelé que le but ultime de la Commission est d’améliorer la vie des populations de pays sortant de conflits.  M. Nankervis a souligné que ce renforcement des activités de terrain devrait passer par une meilleure coordination entre les programmes du Siège et ceux mis en place sur le terrain.  À ce propos, il a noté que l’appropriation, par les pays, du processus de consolidation de la paix est de première importance.  Il a souhaité que cette approche soit le principe de base du travail de la CCP dans les pays où elle intervient.  Dans ce cadre, il a souhaité une plus grande implication des représentants résidents des Nations Unies dans les activités de consolidation de la paix.  Enfin, M. Nankervis a souligné le rôle que joue la CCP comme plate-forme de partage d’expériences, et il a salué la réunion qui a eu lieu à Kigali, au Rwanda, en novembre dernier, et qui a permis à l’Australie et aux autres pays de partager leurs expériences respectives en matière de consolidation de la paix.


M. RANKO VILOVIĆ (Croatie) a estimé que l’édification d’institutions civiles fortes, fiables et inclusives devait commencer avec l’identification rapide des capacités nationales ayant survécu aux conflits, suivi de leur renforcement appuyé.  Dans ce cadre, a-t-il souligné, le prompt déploiement d’une expertise civile appropriée revêt la plus haute importance.  Le représentant a également appuyé la création de CAPMATCH, qui sera un marché mondial de capacités civiles.  Il a par ailleurs salué la création du New Deal de Busan, qui favorise la participation des États fragiles aux actions à mener, et a estimé que la Commission de consolidation de la paix devait accorder une attention particulière à cette initiative, notamment en ce qui concerne la promotion de la transparence, de la responsabilisation, et l’adoption, dans la mise en œuvre de ses programmes, d’une approche axée sur les résultats.


M. Octavio ErrÁzuriz (Chili) a estimé que l’ajout de la République de Guinée à l’ordre du jour de la Commission de consolidation de la paix au cours de la période à l’examen démontrait que le rôle de la Commission se renforce au fil du temps.  Il a noté des « efforts importants » réalisés pour faire avancer les recommandations formulées dans l’examen de 2010, en particulier en ce qui concerne le renforcement de l’appui aux capacités nationales.  Il a ensuite estimé qu’il était particulièrement important d’associer les chefs d’État et de gouvernement des pays concernés aux discussions des mandats des missions à déployer sur leur sol, et qu’il convenait aussi de débattre de la consolidation de la paix au sein du Groupe de travail sur les opérations de maintien de la paix des Nations Unies au sein du Conseil de sécurité.  Par la suite, il a salué le fait que le Président de la Commission de consolidation de la paix soit à présent invité à présenter les perspectives de la Commission devant le Comité spécial des opérations de maintien de la paix (C34).  M. Errázuriz a ensuite mis l’accent sur le renforcement de la coopération Sud-Sud et triangulaire, ajoutant qu’à cet égard l’Amérique latine pouvait offrir une riche expérience.  Il s’est félicité des liens établis par la CCP avec la Banque africaine de développement et du fait que les femmes et les jeunes sont à présent au centre de l’action de la Commission.  En conclusion, il a lancé un appel aux pays qui n’ont pas encore apporté leur contribution au Fonds pour la consolidation de la paix et a encouragé les États Membres à réfléchir à l’amélioration des ressources du Fonds.


Mme OBI OKAFOR (Nigéria) a fait des propositions pour l’amélioration du fonctionnement de la Commission de consolidation de la paix.  La représentante du Nigéria a notamment suggéré un renforcement de la coopération entre les principales institutions en charge des questions de consolidation de la paix, à la fois au niveau central et sur le terrain.  Elle a, dans ce contexte, souhaité une plus grande collaboration entre les Nations Unies et les organisations régionales dans la formulation et la mise en œuvre d’activités de consolidation de la paix.  Mme Okafor a ensuite estimé que la qualité de membre de la Commission induit une obligation d’engagement dudit pays à soutenir les efforts de consolidation de la paix partout dans le monde.  Elle a par ailleurs souligné que même si les pays en développement ne peuvent contribuer financièrement aux activités de la CCP, ils pourraient tout de même partager leur expérience dans le domaine de la consolidation de la paix, comme ce fut le cas avec la réunion de haut niveau organisée au Rwanda en novembre dernier.  Mme Okafor a également affirmé que le renforcement de la paix ne peut se faire sans financements, et elle a précisé que ces financements devraient être orientés vers les besoins prioritaires de la consolidation de la paix pouvant produire des résultats concrets.  Enfin, la représentante a indiqué que la paix ne pourra être durable que si le processus y conduisant est pris en charge par les acteurs nationaux, qui en comprennent les racines du conflit.  


M. RAZA BASHIR TARAR (Pakistan) a fait remarquer que la cinquième session de la Commission de consolidation de la paix était la première depuis qu’a eu lieu son processus d’examen.  Il a estimé que ce processus avait permis de renouveler l’attention sur les concepts clefs du maintien de la paix, notamment en l’axant sur les questions de développement et sur le lien entre le maintien et la consolidation de la paix.  Il s’est félicité des progrès encourageants réalisés par la Commission, ainsi que des contributions tangibles au retour à la normale apportées par les formations pays de la Commission, notamment au Burundi et en Sierra Leone.  Les actions de ces deux formations pays ont permis de créer des modèles, a-t-il dit.  Il a ajouté qu’il sera à l’avenir essentiel d’écouter les opinions des pays concernés, ainsi que leur expérience propre, afin d’établir un consensus sur les questions liées au maintien de la paix et de forger une compréhension commune à cet égard.  S’agissant du Fonds pour la consolidation de la paix, le représentant a estimé qu’il avait fourni les moyens financiers de base nécessaires pour pouvoir attirer d’autres ressources, et il a estimé que pour parvenir à l’objectif de 100 millions de dollars des ressources, qui est inclus dans le plan stratégique pour 2011-2013, il faudra que soient versés des dons supplémentaires en tant qu’investissements dans la paix.  Rappelant que le Pakistan est l’un des principaux pays fournisseur de contingents, le représentant a noté qu’il sera essentiel d’élargir la base des contributeurs au Fonds. 


M. JOHN SAMMIS (États-Unis) a appuyé sans réserve les travaux de la CCP, du Bureau d’appui à la consolidation de la paix et du Fonds pour la consolidation de la paix, saluant notamment l’engagement de la CCP dans l’adoption des recommandations formulées lors de l’examen de 2010.  Il a à cet égard cité la recommandation relative au renforcement des relations de la CCP avec les partenaires clefs.  Le représentant a aussi indiqué que sa délégation appréciait le travail de sensibilisation politique mené en Sierra Leone et l’importance donnée au dialogue multipartite au Libéria.  Il a salué le renforcement des relations de la CCP avec la Banque mondiale et d’autres institutions financières internationales, et il a félicité la direction du G-7 pour le « Nouveau pacte d’engagement dans les États fragiles », adopté à Busan, en République de Corée.


Le représentant des États-Unis a ensuite demandé que la CCP renforce l’impact de ses programmes sur le terrain et améliore sa crédibilité.  En ce qui concerne le Fonds, il a noté qu’il évolue rapidement et devient un outil efficace pour la consolidation de la paix.  Il a apprécié notamment sa capacité à répondre rapidement aux besoins urgents.  Nous encourageons aussi la CCP à mettre plus l’accent sur les formations pays, dont le rôle est très important, a ajouté le délégué.  « Nous avons tous intérêt à renforcer les capacités des Nations Unies dans le domaine de la consolidation de la paix », a-t-il conclu. 


M. MOHAMMED LOULICHKI (Maroc) a relevé que la Commission de consolidation de la paix constitue aujourd’hui « un élément fondamental de l’architecture de paix et de sécurité des Nations Unies ».  Il a suggéré que la CCP soit plus à l’écoute des pays hôtes de ses interventions.  À cet effet, il a proposé « la mise en place d’un mécanisme de consultation au sein de la CCP, regroupant les pays inscrits à l’agenda et à l’examen de la Commission, ainsi que les présidents des configurations pays ».  Il a ensuite souligné que le Fonds de consolidation de la paix constitue un instrument financier de choix pour soutenir les projets de consolidation de la paix, non seulement dans les six pays à l’ordre du jour de la CCP, mais également dans les 16 autres pays ayant fait des demandes d’appui à des projets dits catalytiques.  Le représentant du Maroc a rappelé que les montants promis par les bailleurs de fonds en 2011 atteignaient 66 millions de dollars, et il a souhaité que la somme de 100 millions soit atteinte en 2012.  Il a également annoncé que le Maroc a triplé le montant de ses contributions pour 2011-2012, se hissant ainsi au second rang des pays africains contributeurs.  Il a par ailleurs souligné que le Fonds a prioritairement soutenu des projets de renforcement des capacités institutionnelles, et il a suggéré que l’accent soit également mis sur l’appui à l’emploi des jeunes ou sur des initiatives pour le développement du secteur privé.  M. Loulichki a en outre indiqué que la coopération Sud-Sud serait d’une grande utilité dans les missions inhérentes à la CCP, tout en renforçant, a-t-il précisé, la coopération trilatérale entre donateurs, fournisseurs de personnels, et pays hôtes.


M. MANJEEV SINGH PURI (Inde) a estimé que l’ONU devait jouer un rôle central pour identifier une vision commune de la consolidation de la paix.  Il a également estimé que le Secrétariat, au Siège, devait s’abstenir de « surpréparer » les structures et les mécanismes d’appui, observant que le personnel sur le terrain représentait une « force unique » en son genre.  Afin de maintenir leur pertinence, a-t-il ajouté, les concepts liés à la consolidation de la paix doivent évoluer en fonction de l’expertise du terrain.  Il a également critiqué toute approche qui dépend trop des manuels et des directives établis de manière abstraite et détachée des zones de conflit. 


Le représentant de l’Inde a estimé que le processus de mise en œuvre d’un accord de paix devait aller de pair avec l’apport d’un appui humanitaire et d’urgence, et avec la création d’institutions gouvernementales capables de fournir des services de base.  Il a aussi souligné l’importance de l’appropriation nationale et la responsabilité qu’a la communauté internationale de fournir des ressources appropriées.


M. YURIY VITRENKO (Ukraine) a soutenu que seule une Commission de consolidation de la paix plus flexible, plus performante et plus ambitieuse pourrait faire la différence sur le terrain.  Il a souligné que les visites de la Commission dans les pays inscrits à son programme de travail, comme celles effectuées au Libéria et en Guinée, permettent de toucher du doigt les réalités du terrain, et de mieux ajuster chaque programme en direction du pays concerné.  Il a en outre suggéré le renforcement des activités de sensibilisation de la CCP, comme ce fut le cas avec l’organisation de la Réunion de haut niveau sur le renforcement de la paix après les conflits, qui s’est tenue à Kigali, au Rwanda, en novembre dernier.  Il a également invité le Comité d’organisation de la CCP à rationaliser davantage les procédures de la Commission, notamment la désignation du président de la CCP.  Le représentant a par ailleurs rappelé le rôle « majeur » que l’Ukraine joue dans le cadre des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, comme en témoignent, a-t-il expliqué, les 20 missions de maintien de la paix au profit desquelles son pays a envoyé des personnels militaires et civils.


Mme Marjon V. Kamara (Libéria) a estimé que les deux rapports du Secrétaire général expliquaient en détails les progrès réalisés en ce qui concerne la consolidation de la paix, ainsi que les domaines qui nécessiteront davantage d’efforts.  Étant l’un des six pays à l’ordre du jour de la Commission, et qui bénéficie des ressources du Fonds, a-t-elle dit, le Libéria estime que ces deux bras de l’architecture du maintien de la paix des Nations Unies jouent un rôle pivot et indispensable dans la consolidation de la paix sur son territoire, ils apportent de la valeur supplémentaire aux efforts conjoints déployés par le Gouvernement libérien et les organes de la famille des Nations Unies en vue de la promotion d’une paix durable et de la stabilité, non seulement dans le pays, mais aussi dans toute la région de l’Afrique de l’Ouest. 


Mme Kamara a estimé que la CCP devait poursuivre ses efforts visant à mettre en œuvre les recommandations du Secrétaire général concernant le renforcement des capacités civiles dans les périodes d’après-conflit.  Elle a ensuite réaffirmé le soutien de sa délégation aux activités de sensibilisation de la Commission, ainsi qu’aux interactions de la CCP avec les organisations politiques, financières et régionales, en particulier la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.  La représentante a souligné que la relation entre la Commission et le Conseil de sécurité méritait la plus haute attention, et elle a exprimé l’appui de sa délégation aux recommandations du rapport s’agissant du renforcement de cette relation de part et d’autre. 


Notant que l’engagement de son pays avec la Commission de consolidation de la paix était décrit aux paragraphes 75 à 82 du rapport, Mme Kamara a toutefois tenu à rappeler l’importance du principe d’appropriation nationale, qui, a-t-elle reconnu, est parfaitement intégré dans le travail de la Commission au Libéria.  Dans ce contexte, trois priorités –l’état de droit, la réforme du secteur de la sécurité et la réconciliation nationale– sous-tendent les priorités du plan de paix du Libéria, a-t-elle ajouté.  Elle a souligné le travail accompli par la Commission pour faire en sorte que le travail mené par la CCP à New York soit en phase avec les réalités sur le terrain.  Mme Kamara a ensuite exposé les défis qui demeurent à la consolidation de la paix dans son pays, en particulier celui posé par la mobilisation des ressources en vue d’atteindre les engagements qui constituent les priorités du plan de consolidation de la paix.  À cet égard, à titre d’exemple, elle a cité le financement de quatre centres de justice et sécurité


M. JOÃO SOARES DA GAMA(Guinée-Bissau) a indiqué que son pays, inscrit à l’ordre du jour de la CCP depuis 2007, a pu bénéficier de l’encadrement et de l’accompagnement de la Commission, et ainsi obtenir des résultats très positifs en matière de consolidation de la paix.  « Malgré une conjoncture économique mondiale très tendue, nous avons connu une croissance économique progressive », a-t-il expliqué.  Il a ajouté que la Guinée-Bissau a pu améliorer la lutte qu’elle mène contre le trafic de drogues et la criminalité transnationale organisée.  En ce qui concerne la réforme du secteur de la défense et de la sécurité, elle constitue un élément crucial pour le processus de consolidation de la paix en Guinée-Bissau, a poursuivi le représentant, précisant que cette réforme est l’une des plus grandes priorités du Gouvernement bissau-guinéen.  Il a émis l’espoir que les conditions soient rapidement réunies pour que l’on puisse passer à la phase d’exécution, notamment par le lancement du fonds spécial de pension qui permettra le démarrage du processus de démobilisation des éléments des forces armées.  Dans ce contexte, a-t-il ajouté, nous espérons pouvoir bénéficier du décaissement des fonds promis par nos partenaires et espérons que d’autres nous rejoindrons dans cette démarche, grâce à la sensibilisation menée par la CCP.  Enfin, il a salué le partenariat établi entre la CCP et la Banque africaine de développement.


M. CHARLES-ARMEL DOUBANE (République centrafricaine) a rappelé que son pays, qui est dans une situation fragile dans sa période postconflit, est inscrit à l’ordre du jour de la Commission de consolidation de la paix depuis 2008.  Il a indiqué que 20 millions de dollars ont été alloués à son pays en 2010 pour mener des actions dans trois domaines: la sécurité; l’état de droit et la bonne gouvernance; et l’autonomisation des communautés affectées par les conflits, notamment les femmes, les enfants et les jeunes.  Ces grands axes cadrent parfaitement avec les priorités du Gouvernement centrafricain, a-t-il assuré, indiquant aussi apprécier grandement l’appui apporté par le Fonds pour la consolidation de la paix.  Ces projets ont de réels impacts sur les populations bénéficiaires et leurs zones d’intervention, a-t-il ajouté.  Dans un souci d’efficacité, il a appelé à un véritable partenariat entre l’État et la CCP.  Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous allons atteindre les résultats visés par les objectifs qui ont été décidés mutuellement, a-t-il expliqué.


M .OSMAN KEH KAMARA (Sierra Leone) a estimé que la CCP avait un bilan « mitigé » en ce qui concerne la mobilisation de ressources et l’a appelée à se fixer des objectifs appropriés dans ce domaine.  Il a estimé, à cet égard, que le rapport devrait à l’avenir contenir les opinions exprimées par les États Membres sur la nécessité de créer une approche centrée sur les actions de terrain, afin de garantir un financement prévisible des activités de consolidation de la paix sur le moyen et long termes.  Le représentant a également estimé que ce document devrait mieux expliquer ce qui est attendu du Bureau d'appui à la consolidation de la paix.  M. Keh Kamara a indiqué que le mécanisme de financement du Fonds pour la consolidation de la paix était essentiel pour prévenir toute recrudescence d’un conflit, et il a appelé les États Membres qui sont en mesure de le faire à y contribuer.


Mme Tine Mørch Smith (Norvège) a fait observer que la Commission de consolidation de la paix était un organe relativement nouveau, et qu’elle devait encore prouver sa valeur.  À cet égard, elle a estimé que les États Membres devaient réfléchir à la manière d’accroître davantage l’impact de la CCP.  L’une des manières d’y parvenir, a-t-elle ajouté, est d’amener les présidents des différentes formations pays de la Commission à un dialogue plus étroit avec le Conseil de sécurité de l’ONU.  Elle a ensuite salué les efforts effectués en vue d’un rapprochement avec les institutions régionales en Afrique, ainsi que les liens créés avec le Comité exécutif d’ONU-Femmes en ce qui concerne l’implication des femmes dans les processus de consolidation de la paix. 


Rappelant que l’examen de 2010 des travaux de la CCP avait recommandé de renforcer l’interaction et l’impact entre la Commission et le terrain, Mme Mørch Smith a souligné que la Norvège considère que chacune des formations pays devraient travailler comme une sorte de groupe de soutien au Représentant spécial du Secrétaire général et à l’équipe de pays des Nations Unies.  Elle a estimé qu’une telle approche aurait pu être davantage exprimée dans le rapport. 


S’agissant du Fonds pour la consolidation de la paix, Mme Mørch Smith a salué l’élargissement du nombre de contributeurs à ses ressources et a mis l’accent sur le partenariat étroit établi entre le Fonds et d’autres fonds et programmes de l’ONU, ainsi qu’avec la Banque mondiale.  Elle a toutefois noté que le rapport du Secrétaire général soulignait les progrès qui devaient encore être réalisés afin que le Fonds atteigne l’objectif d’allouer 15% de ses ressources et financements aux besoins spécifiques des femmes.  Notant que son pays attendait des progrès en la matière, elle a rappelé que la Norvège avait apporté, l’an dernier, une nouvelle contribution de 5 millions de dollars au Fonds et étudiait la possibilité de l’augmenter en 2012.


NOMINATION DE MEMBRES DU COMITÉ DES CONTRIBUTIONS ET DE LA COMMISSION DE LA FONCTION PUBLIQUE INTERNATIONALE: RAPPORTS DE LA CINQUIÈME COMMISSION


Sur recommandation de la Cinquième Commission (chargée des questions administratives et budgétaires)*, l’Assemblée générale a nommé cet après-midi trois membres de ses organes subsidiaires que sont le Comité des contributions et la Commission de la fonction publique internationale.  


M. Kazuo Watanabe (Japon) et M. Dae-jong Yoo (République de Corée) ont été nommés membres du Comité des contributions pour un mandat allant du 19 mars 2012 aux 31 décembre 2012 et 31 décembre 2014, respectivement.


Ces deux sièges étaient devenus vacants du fait de la démission de M. Shigeki Sumi (Japon) et de M. Hae-yun Park (République de Corée).


L’Assemblée générale a ensuite nommé M. Luis Mariano Hermosillo (Mexique) membre de la Commission de la fonction publique internationale pour un mandat allant du 19 mars 2012 au 31 décembre 2013.  


Ce siège était devenu vacant du fait de la démission de M. Gilberto Paranhos Velloso (Brésil).


* A/66/540/Add.1 et A/66/746


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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