En cours au Siège de l'ONU

AG/11212

Le Groupe de haut niveau sur la viabilité mondiale présente 56 recommandations pour « choisir la résilience » et un développement durable

16/03/2012
Assemblée généraleAG/11212
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Assemblée générale

Soixante-sixième session

séance informelle de la plénière – matin


LE GROUPE DE HAUT NIVEAU SUR LA VIABILITÉ MONDIALE PRÉSENTE 56 RECOMMANDATIONS

POUR « CHOISIR LA RÉSILIENCE » ET UN DÉVELOPPEMENT DURABLE


Elles impliquent des « mesures à long terme

et des changements de mentalité », affirme le Secrétaire général


Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a présenté aujourd’hui à l’Assemblée générale le premier rapport* du Groupe de haut niveau sur la viabilité mondiale, « Pour l’avenir des hommes et de la planète: choisir la résilience », qui contient 56 recommandations aux gouvernements pour un avenir durable, une économie à faible émission de carbone et un renforcement de la résistance aux changements climatiques.


Les recommandations du Groupe, que coprésident l’ancienne Présidente de la Finlande, Mme Tarja Halonen, et le Président de l’Afrique du Sud, M. Jacob Zuma, tournent autour de trois axes principaux: autonomiser les populations pour qu’elles fassent des choix durables; avancer vers une économie durable; et renforcer la gouvernance institutionnelle.


Composé de 22 personnalités, le Groupe a été chargé par le Secrétaire général, en août 2010, de « faire preuve d’audace » pour envisager et formuler une « démarche nouvelle » visant à « favoriser la croissance durable et la prospérité » et proposer des mécanismes pour la mettre en œuvre ». 


« Le Groupe met l’accent sur les bonnes pratiques sans avoir la prétention de revendiquer la solution idéale aux défis actuels », a expliqué M. Ban, rappelant que de nombreuses recommandations impliquaient des « mesures à long terme et des changements de mentalité ».


Le Groupe, dont le rapport porte en exergue une citation du mahatma Gandhi: « La Terre fournit assez pour subvenir aux besoins de tous, mais non à la cupidité de tous », invite à adopter une approche interconnectée de la question des ressources -alimentation, eau et énergie-, ainsi qu’à changer complètement la manière d’évaluer et de mesurer les progrès, sans se baser uniquement sur le produit intérieur brut.


L’architecture institutionnelle internationale doit aussi être améliorée, en prenant en compte les trois dimensions du développement durable, environnemental, social et économique, a déclaré le Secrétaire général.  Enfin, la nécessité de travailler avec tous les acteurs pertinents, y compris la société civile et le secteur privé, et de mobiliser le public à travers le monde, est soulignée dans le rapport.


« Certaines recommandations s’adressent directement à moi », a déclaré le Secrétaire général, s’engageant à explorer les modalités de lancement d’un rapport mondial périodique sur le développement durable et à renforcer les liens entre la communauté scientifique mondiale et les Nations Unies.


Le rapport du Groupe de haut niveau est présenté en amont de la Conférence Rio+20 sur le développement durable, mais il devra aller au-delà, a plaidé le représentant de l’Algérie, au nom du Groupe des 77 et de la Chine.  Son homologue de l’Union européenne a lui aussi souhaité que ce rapport ne soit pas simplement un rapport de plus, « à mettre sur les étagères », même s’il a indiqué ne pas souscrire à toutes ses recommandations.


De son côté, le représentant du Népal, au nom des pays les moins avancés (PMA), a salué la recommandation relative au renforcement de la coopération scientifique dans le cadre de la coopération internationale pour le développement durable, et a souhaité que le bien-être humain soit au cœur des stratégies d’éradication de la pauvreté.


En revanche, le représentant de la Jamaïque, au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), s’est dit déçu que le rapport ne fasse pas de proposition concrète pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), et qu’il ne prenne pas pleinement en compte la situation des petits États insulaires en développement (PEID). 


Son homologue de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a, de son côté, rappelé que ces États, dans la région du Pacifique, faisaient déjà face aux graves conséquences des changements climatiques, notamment des déplacements de population dans plusieurs pays.  C’est pourquoi, il a fustigé l’absence de recommandation sur la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, « une omission flagrante ».


Plusieurs délégations ont d’ailleurs regretté que le rapport n’ait pas suffisamment pris en compte le principe de la responsabilité commune mais différenciée en matière de changements climatiques.


En plus des représentants des groupes régionaux, se sont également exprimées au cours de cette réunion les délégations de l’Australie, de Cuba, du Venezuela, de l’Espagne, de la Bolivie, du Brésil, du Japon, du Viet Nam, de l’Italie, du Bélarus, de la République de Corée, de l’Indonésie, de la Barbade, de la Turquie, du Mexique, de l’Inde, de la Norvège, de la Suisse et de la Suède. 


Enfin, pour la société civile, Mme Jan Peterson, Présidente de la Commission Huariou, qui développe des partenariats avec les organisations féminines, a insisté sur le rôle essentiel des femmes dans le développement durable, en particulier dans les zones rurales où elles gèrent depuis longtemps des ressources parfois rares.


* A/66/700


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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