PI/2026

À la clôture du débat général du Comité de l’information, le Secrétaire général adjoint par intérim répond aux préoccupations des États Membres

25/04/2012
Assemblée généralePI/2026
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité de l’information

Trente-quatrième session

3e séance – après-midi


À LA CLÔTURE DU DÉBAT GÉNÉRAL DU COMITÉ DE l’INFORMATION, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT PAR INTÉRIM

RÉPOND AUX PRÉOCCUPATIONS DES ÉTATS MEMBRES


M. Maher Nasser insiste tout particulièrement sur les difficultés posées

par la réalisation de la parité linguistique pour les communiqués de presse


À la clôture du débat du Comité de l’information, le Secrétaire général adjoint par intérim à l’information et à la communication a assuré, cet après-midi, les États Membres que le Département a pris note de leurs demandes visant à donner un nouvel élan à certains programmes ou à certains services.  Il leur a cependant déclaré que leur appui contribuera considérablement à renforcer la détermination du Département « d’informer, de s’engager et d’agir ». 


La question de la parité linguistique a été une des questions importantes soulevées, au cours de ces derniers jours, par plusieurs orateurs, en particulier le représentant du Chili, s’exprimant au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), et celui de l’Argentine qui, tous deux, ont plaidé vigoureusement pour que le DPI réfléchisse à des « mécanismes créatifs » en mesure de rendre les communiqués de presse disponibles dans les six langues officielles des Nations Unies, à condition toutefois que cela n’entraîne aucune incidence budgétaire.


M. Maher Nasser a précisé que les ressources humaines et les compétences indispensables pour réaliser la parité linguistique dans les communiqués de presse, ou encore pour permettre que ces communiqués soient produits dans une langue autre que l’anglais et le français, auraient forcément des incidences budgétaires considérables.


Le Département, a-t-il expliqué, n’a pas manqué d’envisager toutes les options à sa portée, à commencer par le développement de synergies avec le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences afin de mettre des moyens en commun.  « Toutefois, les ressources humaines et les mandats du DPI sont tels qu’il n’y aurait pas de cohérence possible en termes de capacité, de disponibilité et de respect des délais pour créer une formule efficace », a-t-il regretté.


Le Département a également exploré la possibilité de s’appuyer sur des mécanismes de traduction plutôt que de faire couvrir les réunions et conférences dans les langues des Nations Unies autres que l’anglais et le français, que ce soit par le biais de logiciels informatiques ou de services pro bono offerts par les universités, a poursuivi M. Nasser.


Ces options ne se sont pas avérées viables dans le cas des communiqués de presse, compte tenu des besoins spécifiques de ce type de contenus, qu’il s’agisse de respect des délais ou de la très bonne qualité rédactionnelle et éditoriale sur des sujets complexes, a expliqué M. Nasser.


Ainsi, les logiciels de traduction produisent des matériaux sur lesquels un travail d’édition considérable est nécessaire, ce qui suppose un personnel hautement qualifié dans les langues concernées, a fait observer le Secrétaire général adjoint par intérim.  Quant aux arrangements pro bono, a-t-il ajouté, ils ne permettent pas la mise à disposition immédiate des contenus et impliquent eux aussi un travail d’édition lorsque ces produits sont reçus.


« Or, comme vous le savez, les communiqués de presse sont –à de rares exceptions près– publiés le jour même de la réunion et, le plus souvent, dans les deux heures qui suivent la conclusion de ladite réunion », a-t-il rappelé.


Le Secrétaire général adjoint par intérim a assuré les États Membres que le Département continuera à tenir des consultations avec les États Membres et les organes budgétaires et administratifs en vue de parvenir à une décision satisfaisante à ce sujet.


Répondant à une préoccupation exprimée hier par le Pakistan, M. Nasser a indiqué que l’expansion du Programme Reham Al-Farra pour les journalistes, que ce soit en termes de durée ou du nombre de participants, aurait lui aussi forcément un impact budgétaire.


Il a par ailleurs abondé dans le sens du représentant de l’Espagne, la délégation à l’origine de la proposition de proclamer le 13 février Journée mondiale de la radio, qui avait souligné l’importance de ce média toujours pertinent.  À l’occasion de cette Journée, observée pour la première fois cette année, a rappelé le Secrétaire général adjoint par intérim, la Radio des Nations Unies a produit un programme multimédias dans huit langues différentes -les six langues officielles des Nations Unies, ainsi que le portugais et le kiswahili–, ce qui reflète, a-t-il dit, la volonté de réaliser le multilinguisme au sein du Département.


Le Comité de l’information tiendra sa prochaine et dernière séance publique de sa trente-quatrième session, le 4 mai prochain.


EXAMEN DES RAPPORTS PRÉSENTÉS PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


Suite du débat général


M. IGOR D. EVOKIMOV (Fédération de Russie) a estimé que le Département de l’information avait clairement identifié ses priorités de communication et développé des stratégies réalistes dans la limite des ressources budgétaires au cours de la période considérée.  Dans les circonstances actuelles, le meilleur usage possible devrait être fait des ressources existantes et une meilleure coordination de toutes les institutions des Nations Unie devrait être assurée, a affirmé le représentant.  Par ailleurs, les efforts du Département de l’information (DPI) en faveur des jeunes doivent être salués, a poursuivi le représentant, qui a estimé que l’initiative Simul’ONU, qui avait été lancée en 2000 en Russie, en était une très bonne illustration.  Grâce à la qualité de la participation de la Fédération de Russie à cette initiative, un étudiant russe avait été élu Secrétaire général de la Conférence annuelle des Nations Unies Simul’ONU mondiale, s’est félicité le représentant.  Exprimant ensuite son soutien aux nouvelles technologies de la communication et de l’information, le représentant a toutefois jugé qu’un équilibre devait être trouvé avec les médias traditionnels.  M. Evokimov a estimé que la création d’un poste régulier au niveau P-3 pour la langue russe au sein du Centre d’actualités était une étape déterminante pour le respect du multilinguisme au sein du Département.


M. JOHANN AESCHLIMANN (Suisse) a relevé que les nouveaux canaux pour obtenir l’information, la diffuser et établir le dialogue avaient des effets importants comme cela a pu être observé récemment dans le monde arabe.  Il a également noté que nombre de médias dans beaucoup de États Membres sont confrontés à des obstacles économiques.  « Le nouvel ordre mondial de l’information et de la communication », qu’évoquent chaque année nos résolutions, émerge actuellement, même si ce n’est pas tout à fait sous la forme que nous avons imaginée, a-t-il soutenu.  Rappelant le fonctionnement du Comité, le délégué a indiqué que la Suisse juge important que cet organe se concentre sur l’essentiel, c’est-à-dire d’abord et avant tout la liberté.  L’information politique, contrairement à la propagande, se vit et se nourrit de liberté: la liberté de collecter de l’information, la liberté de publier ou encore celle de lire et d’écouter ce que diffusent les médias, a-t-il souligné.


M. Aeschlimann, qui a loué l’action et le rôle important joué par l’ONU dans le monde de l’information, par la voix du DPI, a estimé qu’il était fondamental que tous les citoyens du monde connaissent et comprennent l’Organisation et son action.  Pour cela, a-t-il suggéré, il est souhaitable que l’ONU reste en phase avec les progrès rapides des technologies de l’information.  La présence des Nations Unies au sein des nouveaux médias, Facebook, Twitter et Youtube, est très utile en ce qu’elle permet de toucher un certain public.  Cependant, a-t-il prévenu, cette approche contemporaine ne doit pas signifier un abandon du soutien envers les médias traditionnels.  Dans de nombreuses parties du monde, les premiers vecteurs de l’information ne sont ni l’ordinateur, ni le téléphone portable, a-t-il fait remarquer, avant d’appeler à préserver le rôle primordial que conserve notamment la radio.  C’est dans ce contexte qu’il a rappelé que la Suisse soutenait la Fondation Hirondelle qui assure, avec les Nations Unies, le fonctionnement de radios ayant valeur de référence dans plusieurs pays, notamment en République démocratique du Congo, avec la Radio Okapi.   


M. KOUESSAN YOVODEVI (Togo) a déclaré que l’attention des populations togolaises vis-à-vis de l’ONU s’était accrue depuis l’élection de son pays comme membre non permanent du Conseil de sécurité.  Il a tenu à rappeler que le système des Nations Unies au Togo avait signé, en 2007, une convention de coopération avec les médias aux termes de laquelle les organes de presse s’engagent à relayer les différentes réalisations de l’ONU.  La mise en œuvre de cette convention permet aux deux parties d’accompagner efficacement le Gouvernement togolais dan ses efforts pour le développement, le renforcement de la paix, de la stabilité et des droits de l’homme, a expliqué le représentant.  M. Yovodevi a ensuite salué le rôle joué par le Centre d’information des Nations Unies à Lomé, qui constitue la principale source d’information de l’ONU sur place et dont le taux de fréquentation a quadruplé au cours des huit dernières années.  Tout en promettant de continuer à soutenir le Centre, le Togo a plaidé pour que le Secrétariat concentre un peu plus d’efforts pour garantir le fonctionnement de ce Centre, dont le matériel est menacé d’obsolescence.


M. IHAB HAMED (République arabe syrienne) a plaidé pour l’émergence d’un nouveau système d’information mondial qui réponde aux valeurs culturelles et civilisationnelles de chaque peuple.  C’est d’ailleurs pour aller vers ce système que notre pays a promulgué une nouvelle loi en matière d’information, a-t-il tenu à rappeler.  Il revient au Comité et au DPI d’être la voix de l’Organisation partout dans le monde, mais aussi de promouvoir l’image positive de l’Organisation, a ensuite dit le délégué.  Mais, il leur incombe surtout de diffuser le message de paix dont l’ONU est le garant.  Pour y parvenir, les Nations Unies doivent disposer d’informations objectives et fiables, ni politisées, ni déséquilibrées, comme cela est malheureusement le cas en ce qui concerne les événements qui ont lieu dans le monde arabe.  Les bulletins quotidiens, présentés par le Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, en sont l’exemple, du fait de leur contenu fondé uniquement sur des positions et visions occidentales, a-t-il regretté, avant d’appeler celui-ci à s’ouvrir à d’autres sources d’information.


La Syrie, a-t-il encore dit, soutient le développement des nouvelles technologies et l’Internet, mais rejette l’utilisation, qui en est faite, à des fins de désinformation.  Le représentant qui a par ailleurs appelé à combler l’écart constaté entre les six langues officielles de l’Organisation, a salué le rôle de sensibilisation du DPI en ce qui concerne les difficultés vécues par le peuple palestinien du fait de l’occupation israélienne.  Le DPI doit insister davantage sur les violations des Conventions de Genève commises par Israël dans les territoires occupés.  S’il est important de promouvoir la liberté d’expression, on ne saurait en faire usage pour attaquer la liberté des autres peuples, a-t-il conclu.


Mme ANGELA COMFORT (Jamaïque) s’est félicitée de la décision du DPI d’attirer l’attention cette année sur la question de la prolifération des armes légères et de petit calibre, une préoccupation majeure à la fois pour son pays et pour ceux de la région des Caraïbes.  D’une manière générale, elle a salué le Département pour les activités qu’il a menées dans les domaines de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), des changements climatiques, de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio+20 ou de lutte contre les violences à l’encontre des femmes.  Saluant le travail accompli par le Centre d’information des Nations Unies à Trinité-et-Tobago, la représentante a toutefois demandé que soit créé un poste de fonctionnaire à l’information à Kingston, qui sera chargé de couvrir la partie nord des Caraïbes.  Avant de conclure, elle a exprimé la reconnaissance de son gouvernement pour les activités entreprises par le DPI dans le cadre de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.


M. ESHAGH AL HABIB (République islamique d’Iran) a fustigé l’emprise de l’information en provenance des grands médias internationaux sur les pays en développement.  De nombreux pays, a-t-il dit, sont victimes du monopole den ces grands médias.  L’inégalité des moyens techniques et financiers qui prévaut dans ce domaine des médias au plan international, pèse négativement sur les populations des pays en développement qui se voient obligés de subir cette information.  Il faut qu’il soit mis fin à cette situation.


Si les technologies de la communication et de l’information ont élargi les possibilités de disséminer et partager l’information et la connaissance, un fossé numérique ne cesse de se creuser, a-t-il noté.  Le DPI doit aider à trouver les voies et moyens pouvant permettre de combler ce fossé numérique qui perdure.  M. Al Habib a invité par ailleurs le Département de l’information à poursuivre ses efforts de communication et sensibilisation concernant la situation humanitaire qu’il juge catastrophique dans les territoires palestiniens occupés.  Ce travail doit être soutenu et renforcé, a-t-il ajouté.  Le DPI doit également continuer son action au bénéfice de la promotion du dialogue entre les civilisations.  L’Iran, a assuré M. Al Habib, appuie les efforts déployés par LE DPI en faveur du multilinguisme et de la promotion des autres langues largement parlées dans le monde, comme la langue perse. 


Mme ERIKA MARTINEZ LIÉVANO (Mexique) a salué le travail accompli au cours de la période considérée, notamment en s’appuyant sur les médias sociaux comme Facebooket Twitter.  Elle a également rendu hommage au travail des Centres d’information des Nations Unies à travers le monde et, notamment, au Mexique.  Compte tenu de la croissance exponentielle des nouveaux canaux de communication électroniques, il est important d’augmenter les contenus multilingues sur le site Internet des Nations Unies afin de toucher un public aussi vaste que possible, a estimé Mme Lievano.  C’est tout particulièrement vrai pour ce qui est de l’espagnol, langue dans laquelle la demande d’informations ne cesse de croître, a souligné la représentante, qui a plaidé pour le respect de la parité entre les six langues officielles.


M. RODNEY CHARLES (Trinité-et-Tobago) a souligné que, dans « le monde numérique » actuel, la capacité des citoyens à accéder à l’information dépendait encore très souvent du niveau de développement économique du pays.  Au regard de la disparité entre les pays en développement et les pays développés, en matière de diffusion de l’information, Trinité-et-Tobago, a dit son représentant, tient à saluer l’importance du travail accompli par le DPI, et son réseau de centres d’information « pour la diffusion d’informations auprès des peuples du monde ».  Il a également salué l’expansion du Département vers les nouvelles technologies et l’emploi soutenu de plateformes innovantes.  Compte tenu de l’importance des moyens de communication traditionnels, le DPI devrait continuer à les développer, a-t-il indiqué. 


Le DPI devrait aussi sensibiliser encore plus les populations aux enjeux de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le développement durable, Rio+20.  Après avoir passé en revue les piliers sur lesquels s’appuie la politique d’information de son pays, il a souligné le rôle majeur que joue le Centre d’information de l’ONU installé à Trinité-et-Tobago.  Sa contribution a été remarquable, notamment dans le cadre de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, a-t-il dit.  Pour mieux fonctionner et accroître leur action, les centres d’information des Nations Unies ont besoin de disposer des capacités nécessaires, a-t-il estimé avant de conclure.


Mme SOMAIA BARGHOUTI, observatrice de la Palestine, s’est félicitée des activités menées par le Département de l’information sous l’égide du Programme d’information spécial sur la question de Palestine, qui contribue à la recherche de la paix au Moyen-Orient.  Elle a salué les activités régulières consacrées à la Palestine telles que l’organisation d’un séminaire sur les médias internationaux et le processus de paix au Moyen-Orient à Budapest, en juillet 2011.  La représentante a, par ailleurs, approuvé le rôle grandissant que joue le DPI dans la formation de journalistes palestiniens, permettant ainsi d’améliorer la qualité du travail fourni par ces derniers, « malgré les difficultés créées par la puissance occupante ».


M. BERTRAND DE LOOZ KARAGEORGIADES (Ordre militaire souverain de Malte) a brièvement expliqué que c’est en commençant sa carrière aux Nations Unies, il y 34 ans, qu’il avait compris l’importance de l’information et des communications, sans oublier la liberté de presse.  L’Ordre militaire souverain de Malte, a-t-il poursuivi, attache une importance à la communication et à tous les éléments sociaux qui sont liés à la communication car ses relations diplomatiques avec plus de 100 pays et de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) le lui imposent.


M. ZAMBA BATJARGAL, Organisation météorologique mondiale (OMM), a présenté le nouveau système d’information de son organisation, lequel, a-t-il dit, permettra d’améliorer et d’étendre les échanges de données en cours concernant, notamment, l’eau et la météorologie.  Il entraînera une réduction substantielle des coûts et comportera des applications touchant aux alertes à des tsunamis ou autres crises climatiques.  Il aura en outre pour atout d’aider à la réduction des risques de catastrophe.  Trois types de services seront principalement fournis par ce système: la collecte et diffusion d’informations, l’accès et la recherche de données et des services de fourniture de données rapides, grâce à des moyens technologiques novateurs comme l’Internet.


M. MAHER NASSER,Secrétaire général adjoint par intérim à la communication et à l’information, a remercié les nombreuses délégations ayant pris la parole au cours des trois derniers jours.  Il a exprimé sa gratitude aux États Membres qui ont salué le travail accompli par les Centres d’information des Nations Unies, tout en soulignant la nécessité de leur fournir des ressources adéquates.  M. Nasser a remercié les États Membres qui continuent d’aider ces Centres, notamment par le biais de locaux gratuits ou de contributions volontaires.  Répondant à une préoccupation du Pakistan, le Secrétaire général adjoint par intérim a indiqué que l’expansion du Programme Reham Al-Farra pour les journalistes, que ce soit en termes de durée ou du nombre de participants, aurait forcément un impact budgétaire.  Le Département, a assuré M. Nasser, continuera d’œuvrer vigoureusement à soutenir le mandat de l’Assemblée générale visant à prévenir les actes d’intolérance, de racisme et de haine.


Le Secrétaire général adjoint par intérim s’est déclaré d’avis avec le représentant de l’Espagne, qui a souligné l’importance de la radio comme moyen vital de communication et est à l’origine de la proposition de proclamer le 13 février, Journée mondiale de la radio.  À l’occasion de cette Journée, observée pour la première fois cette année, il s’est déclaré heureux de pouvoir dire que la Radio des Nations Unies avait produit un programme dans huit langues différentes -les six langues officielles des Nations Unies, ainsi que le portugais et le kiswahili - et lancé une campagne promotionnelle sur Facebook.


Revenant sur la question de la parité linguistique dans l’ensemble du Département et, en particulier, sur le site des Nations Unies, le Secrétaire général adjoint par intérim a réaffirmé que le multilinguisme était l’une des pierres angulaires du DPI et que celui-ci continuerait à tout mettre en œuvre pour renforcer les services actuellement fournis.  S’agissant des communiqués de presse, plusieurs délégués, a rappelé M. Nasser, ont souligné la nécessité de les rendre disponibles dans toutes les langues officielles sans que cela ait une incidence budgétaire.  « J’aimerais vous assurer que le Département continuera de réfléchir à des mécanismes créatifs qui ne mobiliseront pas de ressources financières ou humaines additionnelles.  « Nous nous sommes déjà entretenus avec le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences pour déterminer des moyens de mettre en commun nos ressources.  Toutefois, les ressources humaines et les mandats du DPI sont tels qu’il n’y aurait pas de cohérence possible en termes de capacité, de disponibilité et de respect des délais pour créer une formule efficace. « 


Nous avons également exploré les mécanismes de traduction plutôt que de faire couvrir les réunions et conférences dans les langues des Nations Unies autres que l’anglais et le français, que ce soit par l’entremise de logiciels informatiques ou de services pro bono fournis par les universités, a poursuivi M. Nasser.  Ces options ne se sont pas avérées viables dans le cas des communiqués de presse, compte tenu des besoins spécifiques de ce type de contenus, qu’il s’agisse de respect des délais ou de la qualité rédactionnelle et éditoriale supérieure sur des sujets complexes, a-t-il indiqué.  Les logiciels de traduction produisent des matériaux qui exigent un travail d’édition considérable, ce qui suppose un personnel hautement qualifié.  Quant aux arrangements pro bono, ils ne permettent pas la mise à disposition immédiate des contenus et impliquent eux aussi un travail d’édition à réception.  Or, comme vous le savez, les communiqués de presse sont –sauf rares exceptions– publiés le jour même de la réunion, et le plus souvent dans les deux heures qui suivent la conclusion de ladite réunion, a rappelé le Secrétaire général adjoint par intérim.


Le Département, a-t-il ajouté, est convaincu que les ressources humaines et les compétences exigées pour réaliser la parité dans les six langues officielles dans la publication des communiqués de presse, ou même pour permettre que ces communiqués soient produits dans une langue autre que le français et l’anglais, auraient des incidences budgétaires considérables.  « Nous continuerons cependant à tenir des consultations avec les États Membres et les organes budgétaires et administratifs pour parvenir à une décision satisfaisante », a-t-il assuré avant de conclure.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.