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ECOSOC/6490

La Slovaquie prend la présidence du Conseil économique et social pour 2012, année de la promotion de l’emploi contre la pauvreté

10/1/2012
Conseil économique et socialECOSOC/6490
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil économique et social                               

Session d’organisation de 2012                             

1re séance – après-midi                                     


LA SLOVAQUIE PREND LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL POUR 2012,

ANNÉE DE LA PROMOTION DE L’EMPLOI CONTRE LA PAUVRETÉ


Avant l’élection de trois de ses vice-présidents, M. Miloš Koterec de la Slovaquie a été élu aujourd’hui Président du Conseil économique et social (ECOSOC) pour l’année 2012 durant laquelle l’Examen ministériel annuel sera consacré à l’emploi dans l’élimination de la pauvreté.


L’ECOSOC a un rôle essentiel à jouer dans chacun des cinq impératifs mondiaux définis l’année dernière, a souligné le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, devant le Conseil.  Il a rappelé les impératifs que sont le développement durable, les changements climatiques, la sécurité par le développement, le soutien aux pays en transition et l’autonomisation des femmes et des jeunes. 


Le Secrétaire général a insisté sur le rôle central du Conseil à l’aune des grands rendez-vous internationaux, tels que la Conférence Rio+20 sur le développement durable et les réunions sur l’agenda post-2015, date butoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).


Le nouveau Président de l’ECOSOC a précisément estimé que le Conseil était bien placé et bien équipé pour devenir l’organe central pour le suivi de Rio+20 et pour se maintenir « au cœur de l’action », s’agissant de l’après-2015. 


Le Président sortant, M. Lazarous Kapambwe de la Zambie, a livré quelques clefs pour faire de l’ECOSOC une marque forte, respectable et reconnaissable.  « Une marchandise qui n’est ni vue, ni promue, n’est pas achetée », a-t-il prévenu en traduisant un proverbe zambien.


Pour ce faire, la représentante du Nigéria a jugé essentiel que le Conseil continue de renforcer ses liens avec les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). 


Il a aussi préconisé une plus grande participation des ministres des finances et autres ministres pertinents aux travaux du Conseil.  Le Président élu n’a pas caché sa détermination à ouvrir la porte au monde universitaire, à la société civile et au secteur privé.


L’ECOSOC a adopté le projet de programme de travail de base pour 2012 et 2013* décidant notamment de consacrer en 2012 son Examen ministériel annuel (EMA) à la « Promotion de la capacité de production, de l’emploi et du travail décent pour éliminer la pauvreté à la faveur d’une croissance économique partagée, durable et équitable à tous les niveaux en vue de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement ».


Enfin, trois de ses quatre vice-présidents ont été élus, à savoir M. Maged A. Abdelaziz de l’Égypte, M. Juan Pablo de Laiglesia de l’Espagne et M. Desra Percaya de l’Indonésie.  Le dernier siège, réservé au Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, sera pourvu à une date ultérieure.


Le Président a annoncé que le projet de programme de travail sera finalisé par des consultations officieuses avant la session d’organisation qui doit se tenir du 7 au 10 février 2012.


Le Conseil économique et social est l’organe principal de coordination des activités économiques, sociales et apparentées des 14 institutions spécialisées de l’ONU, des commissions techniques et des cinq commissions régionales. 


Composé de 54 États membres élus par l’Assemblée générale pour des mandats de trois ans, l’ECOSOC est doté d’un mandat qui couvre plus de 70% des ressources humaines et financières de l’ensemble du système des Nations Unies.


*     E/2012/1



ÉLECTION DU BUREAU ET QUESTIONS D’ORGANISATION


Déclarations


Le Président sortant du Conseil économique et social (ECOSOC), M. LAZAROUS KAPAMBWE (Zambie), a fait une rétrospective de l’année 2011, en citant le printemps arabe, le tsunami au Japon, la crise de la dette en Europe, la sècheresse dans la corne de l’Afrique et les manifestations déclenchées à travers le monde par une frustration grandissante.


Dans cette année de turbulences, a-t-il dit, l’ECOSOC se devait d’être à la hauteur de son mandat.  Il était donc pertinent de choisir pour l’année 2011, le thème de l’éducation comme clef de l’emploi.  Il s’est attardé sur la Déclaration ministérielle qui a été adoptée et qui parle à la fois de l’accès à l’éducation et d’un enseignement de qualité.


Au-delà de sa session de fond qui a couvert d’autres questions importantes, a poursuivi le Président sortant, l’ECOSOC a utilisé son poids et son prestige pour appuyer la manifestation sur « la philanthropie dans l’éducation » de février dernier.  Le Président a aussi rappelé la réunion conjointe avec la Commission de consolidation de la paix sur le Soudan du Sud, celle avec la Commission chargée des questions financières et économiques sur la création d’emploi et la crise et enfin, le dialogue tout au long de l’année avec les institutions de Bretton Woods. 


En 2011, l’ECOSOC a aussi fait de son mieux pour faire connaître son travail, dont une nouvelle page Facebook ou des campagnes efficaces sur Twitter et Youtube, ou encore une Foire de l’innovation et un livre électronique.  L’ECOSOC, a conclu le Président, doit devenir une marque forte, respectable et reconnaissable.  C’est l’esprit même des « Conversations avec les lauréats du prix Nobel » que l’ECOSOC a lancées en novembre dernier, avec le professeur Joseph Stiglitz.  Mais ces conversations, a voulu le Président sortant, ne doivent pas se limiter aux économistes.


L’ECOSOC devrait aussi continuer d’organiser des événements conjoints comme ce qui a été fait avec la Commission de consolidation de la paix et la Deuxième Commission, notamment avec le Conseil de sécurité.  L’ECOSOC doit être remarqué et se faire remarquer.


Pourquoi le Président ne porterait-il pas un pin comme celui du Président de l’Assemblée générale? Pourquoi l’on n’exposerait-on pas les photos des présidents de l’ECOSOC devant sa salle de conférence, comme on le fait pour ceux de l’Assemblée générale? a demandé le Président sortant, en proposant aussi que le Président de l’ECOSOC soit nommé pour un an à plein temps avec un budget et des ressources humaines adéquats.  Compte tenu du spectre que couvre l’ECOSOC, un Président à « temps partiel » et un petit personnel d’appui ne font pas l’affaire, a insisté le représentant. 


M. MILOŠ KOTEREC (Slovaquie), Président élu du Conseil économique et social pour 2012, a souligné que faire de l’ECOSOC un organe réellement significatif, capable de faire une différence, réclamait une nouvelle approche.  Concernant la coopération au développement, il a estimé que la vieille division binaire entre des nations riches qui fournissent de l’aide et des nations pauvres qui la reçoivent était révolue. 


Deux tiers des pauvres du monde vivent dans les pays à revenu intermédiaire, s’est-il expliqué, ajoutant qu’en plus, les donateurs traditionnels sont désormais rejoints par les émergents tandis que les sources privées de l’aide gagnent en importance.


Toutefois, de nombreux pays ont encore d’énormes besoins en matière d’assistance, et l’ECOSOC doit continuer d’être un forum de discussion franche et fluide, a-t-il dit, en saluant le Forum pour la coopération en matière de développement qui doit devenir le berceau de la créativité.  Il a aussi salué l’Examen ministériel annuel (EMA), en voulant une instance plus inclusive, avec la participation des universités, des fondations et des entreprises.


Deux autres thèmes seront certainement au cœur de l’attention du Conseil en 2012, a-t-il dit: le développement durable et l’architecture du développement après 2015, date butoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  À cet égard, le Président a estimé que l’ECOSOC était bien placé et bien équipé pour devenir l’organe central du suivi de la Conférence Rio+20.


S’agissant de l’après-2015, il a tenu les mêmes propos: l’ECOSOC est bien placé pour se maintenir au cœur de l’action.  Dans un monde interdépendant, nous devons pleinement concrétiser le potentiel du Conseil, étant donné que sa légitimité, sa complémentarité avec d’autres organes intergouvernementaux et son influence dans tout le système des Nations Unies en font un acteur important de la gouvernance mondiale.  Dans ce contexte, le Président s’est dit favorable à un dialogue constructif avec le G-20. 


Dans les efforts pour améliorer le travail de l’ECOSOC, a conclu le Président, nous devons renforcer la coopération avec les organes d’experts et les institutions de Bretton Woods.  Il s’est dit convaincu de la nécessité de développer les liens avec le secteur privé et la société civile.  Soulignant l’avantage comparatif indiscutable de l’ECOSOC s’agissant d’une approche intégrée des questions de paix et de développement, le Président a promis de resserrer les liens avec la Commission de consolidation de la paix et le Conseil de sécurité.  M. Koterec a souligné que le renforcement de l’ECOSOC était un processus long, assurant de sa détermination à poursuivre cet objectif avec vigueur et dévouement.


M. BAN KI-MOON, Secrétaire général des Nations Unies, a souligné que l’ECOSOC avait un rôle important à jouer dans chacun des cinq impératifs mondiaux qu’il a définis.  Le premier et le plus important est celui du développement durable, a-t-il dit, plaidant pour des efforts approfondis afin de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et garantir un résultat positif de la Conférence Rio+20.  Il faut également travailler à la définition d’un agenda pour le développement post-2015, avec peut-être de nouveaux objectifs qui reflètent la dimension « durable ». 


Le Conseil a également un rôle essentiel à jouer en matière de changements climatiques, a poursuivi M. Ban.  À cet égard, l’Examen ministériel annuel (EMA) et le Forum pour la coopération de l’ECOSOC peuvent promouvoir un engagement plus large à tous les niveaux et un meilleur respect des engagements pris. 


Une autre grande question est la prévention, a poursuivi le Secrétaire général.  Les débats de l’ECOSOC sur les urgences humanitaires et son rôle de coordination sont cruciaux. 


Le troisième impératif est de bâtir un monde plus sûr.  Nous savons que travailler sur des questions essentielles, comme celles du travail décent, des migrations ou encore des pressions démographiques, permet de faire avancer le développement, et le rôle de l’ECOSOC dans la promotion d’un dialogue mondial sur les questions économiques et sociales dans les pays sortant de conflit peut permettre d’atteindre nos objectifs, a-t-il déclaré. 


La quatrième question, a rappelé le Secrétaire général, est l’appui aux pays en transition.  Le Conseil peut apporter sa pierre à l’édifice en partageant son expérience et le succès de ses groupes ad hoc avec la Commission de consolidation de la paix. 


Enfin, Ban Ki-moon a rappelé la nécessité d’accélérer les efforts pour autonomiser les femmes et la jeunesse.  Il s’est félicité de ce que l’ECOSOC ait consacré son EMA sur le travail décent.  Alors que nous travaillons aux réponses à tous ces défis extraordinaires, nous avons besoin d’une chose avant tout, la solidarité, a-t-il enfin déclaré, promettant le plein soutien du Secrétariat au travail du Conseil.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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