Conférence de presse à l’occasion de la Conférence des États parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées
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CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE LA CONFÉRENCE DES ÉTATS PARTIES
À LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES
« La Convention relative aux droits des personnes handicapées est un outil indispensable pour transformer nos sociétés et inclure le handicap dans tous les aspects de notre monde », ont estimé, ce matin, plusieurs représentants des Nations Unies et de la société civile à l’occasion de l’ouverture de la cinquième session des États parties à ladite Convention, à New York.
« Nous avons la responsabilité d’inclure le handicap dans tous les aspects de la vie car, aujourd’hui, près d’un milliard de personnes à travers le monde vivent avec une infirmité », a expliqué le député européen M. Ádám Kósa, membre du Parti populaire européen. Atteint de surdité, il s’exprimait en langue des signes au cours d’une conférence de presse donnée au Siège de l’ONU à New York.
La cinquième session des États parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, qui se réunit jusqu’au 14 septembre, est le rendez-vous international le plus important sur cette question, a souligné M. Kósa. Durant trois jours, elle réunit au plus haut niveau des représentants des États Membres, des experts internationaux et des militants des droits des personnes handicapées.
À ce jour, 119 États ont ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Adoptée en 2006 et entrée en vigueur le 3 mai 2008, elle réaffirme que toutes les personnes qui souffrent d’une quelconque infirmité doivent bénéficier de tous les droits et de toutes les libertés fondamentales.
« Depuis que mon pays, la Hongrie, a ratifié la Convention, en 2007, j’ai vu des changements importants dans la société, dont l’adoption d’une loi sur le langage des signes », a expliqué l’eurodéputé, appelant les participants à cette cinquième session à échanger les pratiques exemplaires en matière d’émancipation et d’autonomisation des personnes souffrant d’un handicap.
Parmi celles-ci, on oublie d’ailleurs trop souvent les femmes, les jeunes et les enfants, a ensuite expliqué Mme Jenny Nilsson, Présidente de la Section de la jeunesse de la Fédération mondiale des sourds et déléguée suédoise à la Conférence des États parties. « Il faut notamment permettre aux jeunes et aux enfants de participer à de telles conférences et favoriser leur accès à l’éducation. À peine 3% des enfants sourds à travers le monde reçoivent une éducation en langue des signes, a-t-elle déploré. À son tour, Mme Nilsson s’exprimait grâce à une traduction simultanée en langue des signes.
S’il existe un mouvement international des sourds, les sections des jeunes et des enfants sont encore trop peu nombreuses et leur création doit être encouragée, a-t-elle ajouté. Elle s’est cependant réjouie de la présence de plusieurs élus sourds dans les parlements nationaux. C’est le cas en Ouganda, en Afrique du Sud ou au Népal, a-t-elle précisé.
Au cours de ses travaux, la cinquième session des États parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées mettra, entre autres, l’accent sur l’accès aux technologies, sur la formation, ainsi que sur les femmes et les plus jeunes. La Conférence des États parties est composée des pays signataires de la Convention et examine tout problème lié à l’application de la Convention.
« Les pays qui ont ratifié la Convention doivent adapter leur législation en faveur des droits des personnes handicapées », a rappelé M. Fred Doulton, spécialiste des questions sociales du Secrétariat de la Convention relative aux droits des personnes handicapées du Département des affaires économiques et sociales. Il s’est, par ailleurs, inquiété d’une relative baisse des budgets ou des projets en matière d’aide aux personnes handicapées depuis que la crise économique et financière mondiale, intervenue en 2008, est passée par là.
Avant de conclure cette conférence de presse, Mme Pascale Pragati, Chef de la Section du développement du Département de l’information, a tenu à rappeler l’enthousiasme qu’avait soulevé l’adoption de la Convention relative aux droits des personnes handicapées le 13 décembre 2006 au Siège de l’Organisation.
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