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SG/SM/13801-AFR/2246

Rappelant l’attentat à la bombe perpétré contre la « Maison des Nations Unies » au Nigéria, Ban Ki-moon dit que l’ONU ne peut pas faire son travail en restant cloîtrée

15/9/2011
Secrétaire généralSG/SM/13801
AFR/2246
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RAPPELANT L’ATTENTAT À LA BOMBE PERPÉTRÉ CONTRE LA « MAISON DES NATIONS UNIES » AU NIGÉRIA, BAN KI-MOON DIT QUE L’ONU NE PEUT PAS FAIRE SON TRAVAIL EN RESTANT CLOÎTRÉE


(Publié le 26 janvier 2012, retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général dont le Coordonnateur résident du système des Nations Unies au Nigéria, Daouda Touré, a donné lecture à l’occasion de la cérémonie tenue à la mémoire des victimes de l’attentat à la bombe perpétré contre la « Maison des Nations Unies » à Abuja:


Il y a quatre mois à peine, j’ai eu l’immense plaisir et le grand honneur de passer du temps avec vous et de voir en personne le travail absolument vital que vous accomplissez pour la population nigériane.


L’Hôpital général de Maitama et le Centre de soins de santé primaires Dutse Makaranta, où je me suis rendu, ainsi que le Comité présidentiel sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement, avec qui je me suis entretenu, sont autant de signes émouvants de la présence de l’ONU au Nigéria, des signes de partenariat et de progrès.


J’ai quitté le Nigéria en admiration devant le travail accompli à la « Maison des Nations Unies » pour sauver des vies et devant votre attachement vital à notre mission commune pour la paix, le développement et les droits de l’homme.


C’est donc empli de tristesse que je vous adresse à tous, une fois encore, mes plus sincères condoléances alors que vous rendez hommage à vos collègues qui ont péri dans l’attaque odieuse perpétrée le mois dernier contre l’enceinte des Nations Unies.  Mes pensées et mes prières vont aux familles des victimes, aux blessés et à vous tous qui continuez à avancer malgré le traumatisme récent et les craintes pour l’avenir.


Cet attentat terroriste témoigne d’un mépris total pour la vie humaine.  C’est une agression commise non seulement contre nos locaux, mais également contre nos valeurs et notre travail.  Rien ne saurait justifier pareille tuerie ni pareils actes de destruction gratuits.  Les victimes ne cherchaient qu’à apporter leur l’aide aux Nigérians démunis et vulnérables et aider le pays à surmonter ses nombreuses difficultés.  Des collègues qui travaillaient dans les domaines de la prévention du crime ou de la santé, ou qui s’occupaient de bien d’autres questions urgentes ont perdu la vie prématurément.  On m’a rapporté qu’un jeune homme était mort la veille du jour où il devait reprendre le chemin de l’école pour compléter sa formation, chose qu’il avait choisi de faire tant son travail avec les Nations Unies l’avait enthousiasmé.  Les histoires comme celle-là, les rêves brutalement avortés sont légion.


Je salue tous les partenaires qui se sont tenus à nos côtés en ces temps difficiles, y compris le Gouvernement nigérian, les autres gouvernements ainsi que les nombreux médecins et professionnels de la santé.  Je tiens également à vous féliciter pour l’admirable détermination dont vous faites preuve en poursuivant votre travail et en vous adaptant aux conditions nouvelles et plus difficiles dans lesquelles nous devons œuvrer à présent.  C’est auprès de la population qu’est notre travail, et il en pâtirait si nous restions cloîtrés.  Mais il est également fortement tributaire des conditions de sécurité.  C’est le dilemme auquel nous faisons face, c’est l’équilibre vers lequel nous devons tendre.


Le Gouvernement enquête sur l’attentat avec l’aide d’autres pays qui disposent des compétences et des moyens nécessaires.  Étant donné les incidences de l’attaque, la première du genre dans le pays, l’ONU réévalue actuellement l’état de la sécurité au Nigéria comme ailleurs. Nous ne savons que trop que de telles attaques perpétrées contre des locaux de l’ONU dans le monde entier n’ont fait qu’augmenter ces dernières années.


Aujourd’hui, notre devoir solennel est de nous souvenir de nos collègues et amis qui ont péri dans l’exercice de leurs fonctions, au service des causes qui mobilisent notre organisation et qui font de nous une équipe soudée. Les vies que nous pleurons aujourd’hui incarnent le profond engagement qui caractérise le travail de l’ONU au Nigéria et dans le monde entier. Dans ces moments de chagrin et de deuil, engageons-nous à honorer leur sacrifice en continuant de faire de la présence de l’ONU au Nigéria un signe de paix et d’espoir.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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