Soudan: « pour que le Sud soit viable, le Nord doit l’être aussi », déclare le Secrétaire général au Conseil de sécurité

SOUDAN: « POUR QUE LE SUD SOIT VIABLE, LE NORD DOIT L’ÊTRE AUSSI »,

DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AU CONSEIL DE SÉCURITÉ

On trouvera ci-après la déclaration qu’a faite le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la République du Soudan du Sud, le 13 juillet, à New York:

Je tiens à féliciter le Conseil de sécurité d’avoir pris une nouvelle décision importante dans la marche historique de la République du Soudan du Sud vers le statut de nation.  Nous sommes à la veille d’accueillir notre 193^e État Membre de l’Organisation des Nations Unies.

Je voudrais simplement dire brièvement combien j’ai été fier d’assister à la célébration de l’indépendance à Juba, un événement à la fois exaltant et très émouvant.  La population du Soudan du Sud a enduré 21 années de guerre civile.  Les morts et les personnes déplacées se comptent par millions Aujourd’hui, cette population a son propre État, mais à bien des égards, les difficultés ne font que commencer.  Les institutions publiques sont faibles.  Les défis sont immenses sur tous les fronts – les services sociaux, la santé et l’éducation.  Le jour de sa naissance, le Soudan du Sud se classait au bas de l’échelle pour presque tous les indicateurs du développement humain.

Comme tout nouveau-né, le Soudan du Sud a besoin d’aide.  Nos responsabilités sont gigantesques et le rôle de l’ONU est vital, bien que compliqué.  Nous avons une Mission présente au Darfour.  Il nous faut maintenant procéder à la liquidation de notre Mission au Soudan, et les soldats de la paix éthiopiens sont déployés dans l’Abyei.  La situation au Kordofan méridional demeure extrêmement préoccupante.  Il est absolument impératif de mettre fin à ces tensions.  Pour que le Sud soit viable, le Nord doit l’être aussi, et vice-versa.  Ensemble, le Sud et le Nord doivent envisager leur avenir commun en tant que partenaires, et non en tant que rivaux.  Nous devons continuer d’aider ce nouveau pays à devenir une nation et la région à consolider ses avancées.  Il s’agit de l’épreuve de vérité pour la consolidation de la paix et l’édification des nations.  L’ONU doit être au cœur de cet effort, et le leadership et l’autorité du Conseil de sécurité seront déterminants dans les mois et les années à venir. Je remercie le Conseil de son engagement.

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