POP/994

« 3 500 milliards de personnes en 2300 dont 3 150 en Afrique », la Commission souligne le lien entre baisse de la fécondité et accès universel a l’éducation

14/04/2011
Conseil économique et socialPOP/994
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission de la population et du développement

Quarante-quatrième session

8e séance – matin


« 3 500 MILLIARDS DE PERSONNES EN 2300 DONT 3 150 EN AFRIQUE », LA COMMISSION

SOULIGNE LE LIEN ENTRE BAISSE DE LA FÉCONDITÉ ET ACCÈS UNIVERSEL À L’ÉDUCATION


La Commission de la population et du développement a confirmé aujourd’hui le lien entre baisse de la fécondité et accès universel à l’éducation.  L’éducation est le thème retenu, cette année, pour l’Examen ministériel annuel (EMA) de la session de fond du Conseil économique et social (ECOSOC).  Une femme éduquée, ont déclaré unanimement les participants au débat, prend des décisions informées concernant le nombre de ses enfants et l’espacement des naissances. 


Mais pourquoi vouloir baisser le taux de fécondité?  Pour les personnes préoccupées par les émissions de gaz à effet de serre, l’inversion de la tendance à la croissance démographique est une bonne nouvelle, a argué, par exemple, le représentant de la Norvège.  Or, si la situation reste inchangée, a prévenu le Directeur adjoint de la Division de la population de l’ONU, nous aurons en 2300, une population mondiale de 3 500 milliards de personnes, dont 3 150 en Afrique et seulement 100 millions en Europe, contre 733 millions aujourd’hui.  Thomas Buettner a souligné l’importance d’éviter des augmentations ou diminutions excessives de la population et de remédier aux déséquilibres démographiques par la réduction du taux de fécondité là où il est supérieur au seuil de remplacement. 


Comment faire?  Par un accès universel des femmes et des filles à l’éducation, ont répondu les délégations pour lesquelles une femme éduquée a moins d’enfants, et les avantages ne sont pas seulement démographiques.  La femme améliore sa santé sexuelle et reproductive et renforce sa place sur le marché du travail.  En décidant d’avoir moins d’enfants, a renchéri le représentant de la Hongrie, au nom de l’Union européenne, les parents remplacent la quantité par la qualité en investissant davantage par enfant.   


À la veille de l’EMA, a encouragé le Vice-Président de l’ECOSOC, la Commission devrait examiner comment les efforts consacrés à l’accès à l’éducation dans différents pays influent et sont influencés par le « comportement démographique » et discuter de la manière dont la dynamique de la population peut faciliter l’objectif de l’accès universel à l’éducation primaire. 


La Commission de la population et du développement conclura ses travaux demain, vendredi 15 avril, à partir de 15 heures.


Débat général sur l’intérêt des questions de population et de développement en ce qui concerne le thème retenu pour l’Examen ministériel annuel de 2011


M. ABDULKALAM ABDUL MOMEN, Vice-Président du Conseil économique et social (ECOSOC), a rappelé que l’amélioration de l’éducation des fillettes était une des principales recommandations du Programme d’action du Caire.  Il a espéré que le débat d’aujourd’hui examine comment les efforts consacrés à l’amélioration de l’éducation dans différents pays influaient et étaient influencés par le « comportement démographique ». 


Il serait notamment propice de discuter de la manière dont la dynamique de la population peut faciliter l’objectif de l’accès universel à l’éducation primaire.  Avec moins d’enfants, il devient plus facile de consacrer davantage de ressources à l’éducation de chacun.  M. Momen a aussi évoqué l’incidence de l’éducation sur la santé, qui aide les femmes à adopter un style de vie plus sain.


M. Momen a ensuite indiqué que le prochain Examen ministériel annuel (EMA) devait être l’occasion de renforcer les interventions réussies en matière d’éducation, et de partager les enseignements tirés et les approches exemplaires, notamment en ce qui concerne la scolarisation des enfants issus de familles pauvres.  Il a fait savoir que deux réunions préparatoires avaient déjà eu lieu, au Qatar et en Thaïlande.  Deux autres réunions sont prévues ce mois-ci en Afrique et le mois prochain dans la région d’Amérique latine et des Caraïbes, a-t-il ajouté.  Des discussions virtuelles ont également été organisées en février et en mars.


M. JORGE BRAVO, Division de la population du Département des affaires économiques et sociales (DESA), s’est félicité des progrès sensibles en matière d’accès universel à l’éducation primaire dans les pays les moins avancés (PMA) où 79% des enfants sont désormais scolarisés.  Il a précisé combien le niveau d’éducation avait un impact sur le taux de fécondité et précisé qu’en Afrique subsaharienne, les études montrent que les femmes qui n’ont pas été scolarisées ont plus de six enfants, celles qui ont eu accès à l’éducation primaire, cinq enfants, et celles qui ont eu accès à l’éducation secondaire moins de quatre.


Les pays qui ont un taux de fécondité faible ont davantage de ressources à investir dans l’éducation, a ajouté M. Bravo, en ajoutant que la baisse du nombre d’enfants, et donc de la part de la population dépendante, permettait d’améliorer les capacités humaines en général, l’éducation et la santé, en particulier.  Les pays qui réduisent leur taux de fécondité investissent davantage dans les enfants, et grâce à cette réduction du taux de dépendance, donnent un élan à leur croissance économique.  M. Bravo a illustré son propos en citant l’exemple de l’Afrique subsaharienne où la baisse du taux de fécondité, qui est passé de 5,6 à 4,4 enfants par femme entre les années 1990-1955 à 2010-2015, a donné lieu à une hausse des investissements dans l’éducation. 


M. CSABA KÖRÖSI (Hongrie) intervenant au nom de l’Union européenne, a reconnu que la baisse de la fécondité avait des répercussions importantes sur l’éducation et le développement.  Les femmes peuvent ainsi mieux éduquer leurs enfants et renforcer leur participation au marché du travail, tandis que les familles et les gouvernements peuvent investir davantage dans chaque enfant.  L’amélioration de l’accès à l’éducation et de sa qualité est indispensable à la promotion non seulement de la santé sexuelle et reproductive mais aussi de l’égalité entre les sexes. 


M. Körösi a estimé que l’éducation sexuelle et reproductive ne devait pas se limiter aux femmes et aux filles.  Il est essentiel que les hommes et les garçons soient éduqués non seulement à leur propre santé sexuelle et reproductive, mais également à celle des femmes et des filles.  Il a souligné les avantages en termes de réduction des maladies sexuellement transmissibles et d’élimination de la discrimination et des stéréotypes.


La santé et les droits sexuels et reproductifs doivent être intégrés davantage dans les politiques et programmes de lutte contre le VIH/sida, a-t-il insisté.  Il a plaidé pour une éducation sexuelle complète à l’école et à l’extérieur de l’école, des informations et de services de santé spécifiques aux jeunes, l’amélioration et la réduction des prix des préservatifs masculins et féminins.  Les hommes et les garçons doivent être informés et éduqués s’agissant de leur rôle et de leur responsabilité, a-t-il insisté. 


M. Körösi a reconnu les « défis redoutables » en matière d’accès universel à l’éducation, notamment l’abandon scolaire des filles à cause de la violence sexuelle et du harcèlement, la pauvreté et le manque d’investissement.  Il a insisté sur la nécessité d’améliorer la formation des enseignants et d’intégrer une perspective sexospécifique dans les programmes scolaires.


Mme SUSAN OLSON (États-Unis) a insisté sur l’importance de la planification familiale qui, a-t-elle relevé, augmente les perspectives d’éducation des femmes.  Avoir des grossesses fréquentes à un jeune âge limite l’accès à l’éducation et la capacité de gagner sa vie de manière indépendante.  L’éducation des filles est un moteur clef de la croissance économique et sociale, a-t-elle souligné, faisant notamment référence à l’amélioration de la nutrition et de l’éducation des enfants des femmes éduquées.


Mme SUELO WULAN (Indonésie) a estimé qu’une population éduquée aura un impact positif sur la dynamique démographique.  Lorsque les taux de fécondité et de mortalité diminuent de façon sensible, les taux de scolarité s’améliorent et permettent de maintenir la croissance économique, a-t-elle ajouté.  Il y a un lien entre diminution de la taille de la famille et demande croissante d’accès aux études secondaires et tertiaires, a-t-elle dit.  En décidant d’avoir moins d’enfants, la famille remplace la quantité par la qualité car elle peut investir davantage dans chaque enfant.  Elle a déclaré que le déclin du taux de fécondité est dû, grandement, au succès des programmes de planification familiale qui permettent l’utilisation des contraceptifs et une meilleure couverture de santé primaire. 


Une campagne massive sur la planification familiale doublée d’une scolarisation renforcée des filles a eu une incidence positive, a-t-elle insisté, en ajoutant que l’éducation renforçait la capacité de prise de décisions.  Elle a précisé que le taux d’accès aux contraceptifs a été multiplié par 8 en quatre décennies passant de 8% en 1971 à 61% actuellement.  Elle a précisé que la politique démographique a créé de meilleures opportunités pour tous en Indonésie, en améliorant l’accès à l’éducation pour tous. 


M. SERGIO DELLA PERGOLA (Israël) a indiqué qu’Israël avait atteint la neuvième place du classement des pays en termes de nombres d’années d’études par jeune.  Il a précisé que le taux de scolarité au secondaire est de 87% en Israël.  Il faut, a-t-il néanmoins souligné, mettre en exergue le droit de tous les citoyens de choisir l’orientation culturelle de l’éducation.  Mettant l’accent sur la relation entre fécondité et éducation, il a indiqué que l’autonomisation accrue des hommes et des femmes résultait d’une meilleure éducation permettant de faire des choix informés sur la taille de la famille.  L’Agence internationale de développement appuie les programmes d’éducation pour lutter contre la pauvreté dans les pays en développement, a-t-il rappelé.  


M. PETER SILBERBERG (Allemagne) a relevé que malgré les progrès réalisés en matière de santé reproductive et d’éducation, 215 millions de femmes n’avaient toujours pas accès à la planification familiale et 67 millions d’enfants n’étaient pas scolarisés, alors que les jeunes commençaient leur vie sexuelle plus tôt et les jeunes filles étaient de plus en plus victimes de violences sexuelles. 


Malgré cette situation, nombre de ces jeunes n’ont pas accès à l’information et à l’appui qui leur permettraient de protéger leur santé à l’abri de la peur, de la coercition et de la honte.  Il a relevé qu’une femme éduquée au-delà du niveau primaire était mieux informée sur la planification familiale et le VIH/sida.  Le lien entre éducation et santé sexuelle et reproductive est un élément clef du développement social et économique, a-t-il souligné.


M. Silberberg a indiqué que l’Allemagne accordait une attention particulière à la santé sexuelle et reproductive dans le cadre de sa coopération au développement.  Il a fait savoir qu’en juin 2010, son pays avait contribué à hauteur de 400 millions d’euros supplémentaires sur une période de cinq ans à l’initiative du G-8 sur la promotion de la santé maternelle et infantile.  Le représentant a ensuite passé en revue les initiatives lancées par son gouvernement pour promouvoir l’éducation sexuelle et reproductive au plan national.


M. MIKLÓS SOLTÉSZ, Ministre des ressources nationales de la Hongrie, a indiqué qu’en 2010, le taux de fécondité de son pays était de 1,26 enfant par femme et qu’en 2050, plus de la moitié de la population aurait plus de 65 ans.  Afin d’augmenter les taux de fécondité, le Gouvernement s’est engagé à aider les hommes et les femmes à concilier vie professionnelle et familiale.  Le représentant a expliqué qu’un système fiscal basé sur la famille avait été introduit en reconnaissance des coûts liés à l’éducation d’un enfant.  Les familles peuvent également percevoir des allocations pour la scolarisation de leurs enfants, lesquelles sont retirées en cas d’absentéisme marqué.


Mme FAWZIA AL-SULAITI(Qatar) a estimé que l’éducation de qualité correspondait à un besoin stratégique du Qatar.  Elle a précisé que la politique du Qatar reposait sur quatre piliers à savoir le développement humain, le développement social, le développement économique et la protection de l’environnement.  La proportion d’adultes diplômés des études secondaires est passée de 57% en 2004 à 62,3% en 2010, s’est-elle félicitée en spécifiant que l’objectif de la parité était largement atteint.  Elle a précisé qu’il y avait cinq fois plus de filles que de garçons dans les universités au Qatar.  Nous luttons contre l’illettrisme en offrant aux adultes la possibilité d’acquérir un minimum de connaissances, a-t-elle encore dit. 


Mme ZOYA KOLONTAI (Bélarus) a dit que son pays a mis en œuvre un programme visant à assurer la promotion de la prospérité des générations futures.  Elle a mis l’accent sur l’importance de renforcer la santé des enfants en précisant que cette question a été largement débattue lors de la Conférence internationale sur la santé des adolescents qui s’est tenue à Minsk en 2010 avec la coopération du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).  Au Bélarus, nous avons un réseau très vaste d’associations de jeunes et d’enfants qui concerne un élève sur deux, a-t-elle dit.  L’éducation ne doit pas se limiter aux jeunes, a-t-elle insisté en mettant l’accent sur l’importance de la formation continue qui est dispensée grâce au soutien du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).  


Mme PREMA APPADU(Maurice) a indiqué que son pays avait toujours accordé une attention particulière à l’éducation.  Au début des années 60, il avait été prédit que mon pays sombrerait dans une crise économique, mais ce scénario a pu être évité grâce à l’éducation, s’est-elle félicitée.  Elle a en effet expliqué que le contrôle de la croissance démographique s’était fait non pas en imposant des limites au nombre d’enfants, mais grâce à l’éducation.  Elle a souligné l’importance que revêt l’éducation pour les pays sans ressources naturelles et a précisé que la parité était entièrement réalisée dans l’éducation primaire et secondaire.


M. SOHAIL AHMAD (Pakistan) a affirmé que l’éducation était la clef pour débloquer le potentiel de tous les pays en développement.  Il a indiqué que la politique du Pakistan en matière d’éducation assure une éducation égale pour tous.  La population est également formée sur des questions liées à l’hygiène et à la prévention des maladies, a-t-il ajouté.  Le représentant a fait savoir que des mesures avaient également été lancées pour contrer l’abandon scolaire chez les fillettes, grâce notamment à la diffusion d’informations.  Au nombre des défis, M. SOHAIL AHMAD a cité l’augmentation rapide de la population, l’immigration, l’urbanisation et les catastrophes naturelles sans précédent.


M. ERTUĞRUL APAKAN (Turquie) a déclaré que l’éducation apportait la viabilité au développement.  Il a indiqué que la Turquie accordait une importance particulière à l’amélioration de son système d’éducation par une approche inclusive et globale.  Parmi ces mesures, il y a les investissements dans les infrastructures, l’amélioration de la qualité des enseignements, l’élimination des disparités régionales et la réalisation de l’égalité entre les sexes.  Il a dit le succès de la sensibilisation à l’importance de l’éducation.  Si l’éducation donne aux femmes les moyens de planifier leur vie reproductive et de choisir le nombre de leurs enfants, il est aussi important que les hommes soient éduqués sur ces questions dans l’intérêt de notre développement économique, a-t-il insisté.


Mme BERIT AUSTVEG (Norvège) a déclaré que l’éducation de la femme augmentait le recours à la planification familiale et retardait l’âge du mariage et de la première grossesse.  Une éducation complète sur la santé sexuelle et l’égalité des sexes permet aux jeunes de faire face de manière positive à leur sexualité, a-t-elle ajouté.  Il est important que les garçons soient bien éduqués et informés sur leurs responsabilités, leur nouveau rôle et leur comportement au regard des objectifs et principes de l’égalité des sexes.  Elle a regretté que 200 millions d’enfants dans le monde ne puissent réaliser leur potentiel en raison de la malnutrition, l’insuffisance d’accès à la santé et à l’éducation.  C’est pour cette raison qu’elle a souhaité que l’on mette l’accent sur les liens entre les OMD nos 2 et 5 sur l’éducation et sur la santé. 


Exécution du programme et futur programme de travail du Secrétariat dans le domaine de la population


Rapport du Secrétaire général sur les tendances démographiques à l’échelle mondiale (E/CN.9/2011/6)


Dans ce rapport, le Secrétaire général examine les résultats de six scénarios de projection démographique visant à déterminer les incidences de différentes tendances en matière de fécondité pour l’accroissement et le vieillissement de la population au cours des trois prochains siècles.


Les six scénarios envisagés sont le scénario de la situation inchangée, le scénario du remplacement immédiat, les scénarios bas, intermédiaire et haut, et l’accroissement de plusieurs milliards.


Les scénarios envisagés soulignent l’importance d’atteindre le taux de fécondité de remplacement dans tous les pays du monde afin d’éviter des augmentations ou diminutions excessives de la population.  Ils justifient donc la nécessité de remédier aux déséquilibres démographiques actuels et de renforcer les politiques en faveur de la réduction du taux de fécondité dans les pays où celui-ci reste supérieur au seuil de remplacement.


Rapport du Secrétaire général sur l’exécution du programme et bilan des activités menées dans le domaine de la population en 2010: Division de la population (Département des affaires économiques et sociales (E/CN.9/2011/7)


Dans ce rapport, le Secrétaire général dresse le bilan des activités menées en 2010 dans le domaine de la population par la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales (DESA), lesquelles ont porté sur l’analyse de la fécondité, de la mortalité et des migrations internationales, l’établissement d’estimations et de projections démographiques à l’échelle mondiale, le suivi des politiques démographiques, l’analyse des corrélations entre population et développement, et le suivi, la coordination et la diffusion de l’information démographique.


Le Rapport donne une vue d’ensemble des principales activités menées par la Division, notamment la fourniture de services fonctionnels aux organes intergouvernementaux, l’établissement de documents à l’intention des organes délibérants et de publications techniques, l’organisation de réunions d’experts et la diffusion de l’information, y compris sur l’Internet.  Le sous-programme relatif à la population a pour objet de permettre à la communauté internationale de mieux comprendre et de traiter efficacement, aux niveaux national et international, les problèmes de population contemporains ou prévisibles et les dimensions démographiques du développement.


Déclarations


M. PETER WADE (États-Unis) a souligné le « rôle essentiel » que joue la Division de la population sur les questions de fécondité et de planification familiale.  Il a notamment évoqué le Groupe d’experts sur la fécondité, la santé reproductive et le développement et a salué les produits créés par la Division dans le domaine de la mortalité et de la santé, ainsi que la mise à jour des données relatives à la mortalité infantile.  Il a observé que les analyses de la Division avaient démontré que la mortalité excessive des enfants de sexe féminin était en déclin dans de nombreux pays.  Il a salué la nouvelle série de rapports « Population Facts ».


M. SERGIO DELLA PERGOLA (Israël) s’est félicité également des nombreux documents et analyses produits par la Division de la population.


M. JAIRO RODRÍGUEZ HERNÁNDEZ (Cuba) a demandé au Secrétariat de prendre en compte le contenu de la résolution 6 de 2006 du Conseil économique et social (ECOSOC) qui appelle à renforcer les capacités techniques des pays en matière de statistiques démographiques.  Il a précisé que Cuba procédera à son prochain recensement en 2012. 


Mme ZHANG YANG (Chine) a rappelé que l’accès accru à la santé reproductive accélérera le déclin du taux de fécondité dans les pays en développement.  Elle a précisé que le Centre de recherche sur la population et le développement de la Chine a élaboré un logiciel de projection démographique qui pourrait servir dans d’autres pays du monde.  Elle a ajouté que ce logiciel peut renforcer la capacité des pays en développement en matière de collecte de données et prévoir les adaptations nécessaires. 


M. HELGE BRUNBORG (Norvège) s’est félicité des nouvelles projections à long terme de la Division de la population, qui vont jusqu’à l’année 2300.  Il s’est cependant dit surpris que la moyenne des projections démographiques se base sur 1,85 enfant par femme, tous pays confondus, pendant 100 ans, suivi d’une fécondité égale au niveau de remplacement, puis d’une stabilisation jusqu’en 2100.  On dirait que vous avez peur de montrer un scenario dans lequel la population mondiale serait en baisse, a-t-il dit, relevant que pour les personnes préoccupées par les émissions de gaz à effet de serre, il importe au contraire de s’assurer de la baisse du nombre d’habitants sur terre.


Mme BATOOL SHAKOORI, Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale, (CESAO) a estimé que l’analyse des tendances en matière de fécondité dans les pays arabes devait devenir une priorité.  Elle a expliqué que la CESAO avait publié en 2010 un rapport qui analyse les conséquences de la baisse de la fécondité dans les pays arabes, qui est passée de 6,2 à 4,1 enfants par femme entre 1es périodes de 1980-85 et 2000-2005.  Les estimations pour la période 2015-2020 indiquent que le taux de fécondité chutera en deçà de 4 enfants par femme pour la plupart des pays arabes à l’exception de la Somalie, du Yémen, de la Palestine, des Comores, de l’Iraq, de la Mauritanie et du Soudan. 


Elle a ensuite indiqué que la CESAO allait mettre en œuvre, en partenariat avec le Projet panarabe pour la santé de la famille, un projet régional sur le renforcement des capacités des décideurs sur les politiques en faveur des jeunes. En matière de vieillissement, elle a évoqué une étude sur le renforcement de l’équité sociale dans la région de la CESAO.  La représentante a également indiqué que le CESAO avait organisé un atelier sur les migrations internationales et le développement dans le monde arabe.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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