En cours au Siège de l'ONU

PI/1978

Au Comité de l’information, des délégations soulignent le rôle important que jouent les centres d’information de l’ONU et souhaitent leur renforcement

28/04/2011
Assemblée généralePI/1978
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité de l’information

Trente-troisième session

2e et 3e séances – matin et après-midi


AU COMITÉ DE L’INFORMATION, DES DÉLÉGATIONS SOULIGNENT LE RÔLE IMPORTANT QUE

JOUENT LES CENTRES D’INFORMATION DE L’ONU ET SOUHAITENT LEUR RENFORCEMENT


Le Secrétaire général adjoint à la communication

Salue le  travail accompli par le Comité et par le Département


Le rôle central joué par les centres d’information des Nations Unies dans la dissémination de l’information relative aux activités du système de l’ONU et dans la facilitation de la connaissance et de la compréhension des objectifs et mandats de l’Organisation a été souligné aujourd’hui par les délégations d’États Membres qui ont pris part au débat général de la session du Comité de l’information.  En cette deuxième journée des travaux de la session du Comité, la majorité des intervenants ont insisté sur la nécessité de renforcer les capacités humaines et matérielles des centres d’information nationaux et régionaux des Nations Unies, répartis dans plus d’une cinquantaine de pays à travers le monde. 


Ce renforcement de capacités devrait avoir lieu dans une optique visant la réduction de la fracture numérique qui continue d’exister entre pays en développement et pays industrialisés, et serait aussi mise au service du lancement des nouveaux programmes de communication stratégique que devrait lancer le Département de l’information (DPI), ont préconisé de nombreuses délégations.  Elles ont à cet égard suggéré que le DPI conçoive, avec l’aide de partenaires institutionnels et d’États Membres, des programmes de communication régionaux qui répondraient, dans les langues pertinentes, aux besoins et aux réalités spécifiques des pays et des publics des différentes grandes régions du monde.


Prenant note de la satisfaction exprimée par les délégations en ce qui concerne les efforts déployés à ce jour par le DPI, le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka a salué la collaboration fructueuse établie entre le Comité de l’information et le DPI, Département qu’il dirige.  Grace à cette collaboration, « le Comité de l’information et le Département ont pu prouver à ce jour, que la communication ne pouvait plus être abordée de manière isolée ou limitée au sein de l’ONU », a indiqué M. Akasaka dans les remarques de clôture qu’il a faites en fin de journée.  Les efforts déployés en commun par ces entités ont permis de démontrer que la communication devait plutôt de plus en plus trouver sa place au niveau de la conception des politiques et à celui de la mise en œuvre de tous les programmes.


M. Akasaka a accueilli avec satisfaction les propositions faites par les délégations et basées sur la promotion de la notion de « campagne de communication stratégique régionale ».   Le Secrétaire général adjoint a admis que les nouveaux programmes de communication régionaux demanderont que le DPI se focalise sur les problèmes et spécificités régionaux afin de mieux répondre aux besoins des populations.  Ceci est valable concernant la promotion de grands objectifs internationalement agréés comme la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), la promotion du développement durable ou l’adaptation aux effets des changements climatiques et la lutte contre le réchauffement de la planète. 


Concernant les centres d’information de l’ONU, présents dans 57 pays à travers le monde, les participants au débat général ont souligné que leur rôle est pertinent concernant le soutien aux activités de l’ONU, et la promotion de l’image de l’Organisation.  Certaines délégations, comme celle de l’Algérie, ont estimé qu’il faudrait rapidement élargir le champ d’action de ces centres en leur donnant l’opportunité de s’intéresser aux actions menées localement dans les pays qui les accueillent.  Les informations sur les bonnes pratiques locales, que feraient circuler les centres d’information, pourraient inspirer d’autres communautés au niveau régional et même mondial, ont suggéré les délégations.  Elles se sont cependant inquiétées du manque de ressources auquel font face ces structures, et celle du Sénégal a invité les pays hôtes des centres d’information à mieux les soutenir pour les aider à faire face à la réduction de ressources financières dont souffre le DPI.


Parlant des nouvelles technologies de l’information et des communications, et particulièrement d’Internet et des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter, les délégations ont, tout en leur apportant leur soutien, défendu l’importance qu’il y a pour le DPI de continuer à accorder une place importante aux médias traditionnels que sont la radio et la télévision.  Ces médias jouent encore un rôle crucial dans bon nombre de pays en développement, et « ni les Nations Unies, ni ces pays en développement, qui sont confrontés à de nombreux problèmes économiques, ne doivent abandonner ces outils traditionnels auxquels ont recours les populations des pays en développement », a dit la représentante du Costa Rica.


Abondant dans le sens des déclarations faites hier par leurs homologues sur la question de la parité linguistique, les délégations qui ont pris la parole aujourd’hui ont unanimement défendu la promotion du multilinguisme dans les activités du DPI.  En plus des deux langues de travail que sont l’anglais et le français, il est indispensable que le Département de l’information produise plus de contenus pour les sites Internet des Nations Unies dans toutes les langues officielles.


« Parvenir à un multilinguisme réel et à l’équilibre entre les six langues officielles de l’ONU est nécessaire pour renforcer la portée universelle de l’Organisation », a rappelé la délégation de l’Égypte.


Au cours de cette session, qui se déroule jusqu’au 6 mai, le Comité, organe intergouvernemental chargé d’évaluer les progrès des Nations Unies dans le domaine de l’information, examine les rapports d’activité des trois sous-programmes du Département de l’information, à savoir les services de communication stratégique, les services d’information et les services de diffusion.


EXAMEN DES RAPPORTS PRÉSENTÉS PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


Suite du débat général


M. MANJEEV SINGH PURI (Inde) a estimé que, pour rendre le travail du Département de l’information de l’ONU (DPI) accessible à l’audience la plus large possible, le Département doit être équipé des technologies les plus récentes, comme le « webcast » et les « podcasts ».  « Parallèlement, il convient de garder actifs, en améliorant leur efficacité, les médias traditionnels, tels que la radio et la presse écrite, qui sont deux moyens permettant de toucher le public des pays en développement », a-t-il ajouté.  Après avoir salué les performances du DPI en matière de multilinguisme, les programmes radiophoniques de l’ONU étant désormais diffusés en bengali, hindi et urdu, il a appelé le Département à travailler en étroite coopération avec les pays accueillant des centres régionaux d’information de l’ONU.  « Le Gouvernement de l’Inde appuie le centre de New Delhi, qui a démontré sa pertinence en promouvant de manière très active la nécessité de mettre en œuvre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) », a indiqué M. Singh Puri.  Enfin, le représentant de l’Inde a mis l’accent sur l’importance que le DPI, le Département des opérations de maintien de la paix, et le Département de l’appui aux missions, mettent en lumière de « manière impartiale l’action cruciale des Casques bleus sur le terrain ». 


Mme MARCELA ZAMORA (Costa Rica) a estimé que les rapports du Secrétaire général examinés au cours de cette session du Comité de l’information reflètent l’importance croissante que l’on accorde à la communication et à l’information au sein du système des Nations Unies pour répondre aux attentes du grand public.  Des flux d’information constants, libres, transparents et participatifs, peu importe la plate-forme par laquelle ils circulent, sont indispensables dans toutes les sociétés humaines, a-t-elle souligné, ajoutant que toute limitation économique, politique ou technologique à ce besoin « était un signe négatif pour l’État, la communauté internationale et défavorable pour leurs citoyens ».  La déléguée a par ailleurs estimé que « ni les Nations Unies, ni les pays en développement, qui sont confrontés à de nombreux problèmes économiques, et doivent faire face à une inégalité en matière de nouvelles technologies, ne doivent mettre de côté les médias traditionnels que sont la radio et la télévision ».


Les moyens de communication modernes, et particulièrement les réseaux sociaux, sont de plus en plus utiles pour accélérer les changements sociopolitiques dans le monde, a-t-elle dit en invitant les Nations Unies à en faire un large usage.  Elle a poursuivi son intervention en exhortant l’Organisation à combler le fossé numérique qui persiste entre les pays du Nord et du Sud.  La communication libre et pluraliste, respectant la liberté d’expression, est fondamentale pour tous les citoyens et ne devrait pas être soumise à des interdits, a également souligné Mme Zamora, avant de saluer les activités menées par le DPI dans les domaines de la promotion des OMD, et des opérations de maintien de la paix.  Elle a par ailleurs appelé à poursuivre le programme annuel de formation que le Département organise à l’intention des journalistes palestiniens originaires du Territoire palestinien occupé, tout en défendant l’urgence de soutenir le multilinguisme au sein des activités du DPI.


M. ESHAGH AL HABIB (République islamique d’Iran) a estimé d’emblée que le monde en développement souffre d’une monopolisation injuste, partiale et inéquitable des médias par les pays riches.  « Il est regrettable que certains pays développés, en abusant de leur monopole sur les technologies de communication les plus modernes, continuent de distordre les faits, de les manipuler, et de fabriquer des événements qui n’ont jamais eu lieu », a-t-il dit.  Pour le représentant de l’Iran, il est urgent que la communauté internationale prenne les mesures nécessaires pour permettre un usage équilibré des technologies d’information et de communication entre tous les États Membres « afin de rendre la sphère des médias le plus impartiale ».  Il a ainsi encouragé le DPI à jouer un rôle plus actif en vue d’aligner les stratégies d’information sur la réponse aux besoins et aux aspirations des peuples des pays en développement.  Le représentant a également demandé que la couverture, par le Département, des événements dans le Territoire palestinien occupé mette davantage l’accent sur les conséquences catastrophiques de son occupation illégale et « illégitime » par la puissance occupante. 


M. FETHI METREF (Algérie) a pris note des progrès accomplis par le DPI dans la diffusion de l’information et des messages relatifs aux activités de l’Organisation des Nations Unies, dans le plein respect des exigences de la Charte.  Il a ensuite appelé à éliminer tous les obstacles qui empêchent et freinent le plein exercice par le DPI des prérogatives qui lui sont assignées afin de réaliser son mandat.  Parmi les objectifs à atteindre, le représentant a cité le déploiement d’efforts en vue de mettre fin au fossé numérique qui existe entre les pays en développement et les pays développés.  Il a invité le DPI à redoubler d’efforts pour améliorer le contenu multilingue des sites Web de l’ONU, afin de prévenir l’élargissement de l’écart qui existe déjà entre les langues officielles de l’Organisation.  Il a mis en garde contre un usage sans discernement des médias sociaux, qui pourrait aggraver les déséquilibres dont souffrent déjà en matière d’information les pays en développement, et il a souligné l’importance qu’il y a de préserver et remplacer l’utilisation des médias traditionnels que sont la presse écrite, la radio et la télévision.  Le représentant s’est félicité de la dissémination des informations ayant trait à l’évaluation du NEPAD et à d’autres questions importantes pour les pays en développement.


Concernant la question de Palestine, le représentant a appelé le DPI à lui apporter toute l’attention nécessaire en soulignant les violations qui sont commises par les autorités Israéliennes contre le peuple palestinien.  Il a également réaffirmé la nécessité de poursuivre le programme annuel de formation que le Département organise à l’intention des journalistes palestiniens originaires du Territoire palestinien occupé.  Se félicitant de l’action des centres d’information des Nations Unies, il a exhorté l’ONU à élargir le champ d’action de ces structures en leur donnant l’opportunité de s’intéresser aux actions locales pouvant inspirer d’autres communautés.  


M. EL HADJI MAGATTE SEYE (Sénégal) a jugé qu’il est indispensable d’améliorer l’efficacité de ses services d’information et produits connexes publiés par l’ONU.  Le DPI doit continuer de privilégier les moyens de communication traditionnels comme la radio, la télévision et la presse écrite, « qui, dans plusieurs pays en développement, sont considérés comme des produits de luxe ». Il s’est ensuite félicité de ce que le DPI continue de mettre en exergue les besoins prioritaires de l’Afrique, notamment la promotion des objectifs de l’Agence de planification et de coordination du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).  « En diffusant d’une manière rationnelle l’information relative à toutes les activités des Nations Unies, le DPI contribue fortement à la sensibilisation des populations locales sur les questions prioritaires telles que la paix, le développement et les droits de l’homme », a encore souligné le représentant du Sénégal.  Poursuivant son intervention, il a rappelé que son pays avait gracieusement offert des locaux au centre d’information de Dakar, et a invité les autres pays hôtes de centres d’information onusiens à appuyer ces institutions dans leur capitale respective « pour remédier aux insuffisantes de ressources financières dont souffre le DPI ».  Concernant le multilinguisme, M. Seye a lancé un appel au DPI pour qu’il continue de déployer les efforts nécessaires pour que soit assuré le respect du principe de la parité des langues officielles. 


M. IHAB HAMED (République arabe syrienne) a plaidé pour l’établissement d’un nouvel ordre mondial de l’information plus conforme aux objectifs de la Charte de l’ONU et plus respectueux de tous les peuples du monde.  Le Département de l’information, a-t-il dit, a une grande responsabilité dans l’ambition commune qui est de parvenir à l’amélioration de l’image de l’ONU dans le monde et la diffusion de ses idéaux.  Il faut donc lui faire jouer un rôle plus dynamique, a-t-il insisté. 


Il a d’autre part défendu la nécessité pour le Département de promouvoir une information équilibrée, juste, sincère et vraie, loin de celle pleine de distorsions, qui est par exemple diffusée sur les soulèvements et autres « révolutions » qui ont cours dans le monde arabe.  Le représentant, qui a en outre salué les efforts déployés par le DPI dans la mise en place de la parité entre les six langues officielles au sein de ses activités, a longuement rappelé les violations subies par le peuple palestinien, du fait des attaques d’Israël.  Dans ce contexte, le Département doit continuer d’informer l’opinion internationale sur ces violations, a-t-il conclu. 


Mme NIHAL SAAD (Égypte) a salué la qualité de l’information fournie par les services du DPI sur des sujets essentiels tels que de la question de Palestine, les OMD, l’ONU-Femmes, les changements climatiques et la non-prolifération nucléaire.  « Le DPI a une responsabilité particulière dans le renforcement de la coopération internationale dans le domaine de la communication et de l’information, ceci en vue d’améliorer la compréhension entre le Sud et le Nord et promouvoir la culture de la paix et de la tolérance, conformément à l’esprit qui anime l’ère nouvelle qui s’ouvre dans un certain nombre de pays », a déclaré la représentante.  Elle a ensuite assuré que l’Égypte appuie les activités importantes menées par le centre régional de l’ONU au Caire et par les autres antennes déployées en Afrique « et qui doivent utiliser davantage les médias sociaux afin de faire connaître les activités de l’ONU dans les pays en développement ».  « Cela étant, un média traditionnel comme la radio reste indispensable pour toucher les populations des zones rurales en particulier », a-t-elle dit, appelant le DPI à améliorer le contenu de ses programmes radiophoniques en langue arabe.  « Parvenir à un multilinguisme réel et à l’équilibre entre les six langues officielles de l’ONU est nécessaire pour renforcer la portée universelle de l’Organisation et faciliter le rapprochement entre les peuples du monde entier et leur culture », a-t-elle estimé. 


M. IGOR D. EVDOKIMOV (Fédération de Russie) a d’abord estimé que le DPI s’acquitte avec efficacité de sa fonction principale, qui est d’informer l’opinion sur les activités de l’ONU, avant de se féliciter des progrès techniques accomplis par le Département en matière de communication.  Il a ensuite salué le travail effectué au sein de l’ONU dans l’usage des nouvelles technologies, mais aussi dans le maintien des médias traditionnels que sont la télévision et la radio.  De même, il s’est félicité de la quête menée pour s’adresser à une audience plus jeune, quête dans laquelle s’est lancé le Département de l’information.  La Fédération de Russie, a-t-il rappelé, souhaite mener une coopération constructive avec le DPI dans les activités de sensibilisation du public auxquelles s’adonne le Département, notamment en ce qui concerne la cérémonie commémorative de l’Holocauste « qui est une tragédie qui touche non seulement le peuple juif, mais aussi tous les peuples ».


La communication est importante dans le domaine du dialogue interreligieux, a d’autre part ajouté le représentant, en rappelant que son pays avait fait part de son souhait de voir créer au sein de l’ONU un « conseil consultatif des religions ».  Il a en outre salué les efforts déployés par le DPI en vue de familiariser les jeunes et les universitaires avec les activités de l’Organisation, et ceux déployés pour réaliser la parité linguistique sur le site Internet des Nations Unies.  Sur ce point, il a regretté la persistance de l’écart qui existe entre la langue anglaise et les autres langues officielles dans la publication de la plupart des documents fournis par le DPI.


M. JORGE VALERO BRICEÑO (Venezuela) a plaidé pour la création d’une société de l’information « orientée vers le développement ».  « L’effort collectif à déployer doit porter sur la démocratisation des technologies de l’information et de la communication pour que leur usage profite à tous les peuples, y compris ceux des nations en développement », a-t-il ajouté.  M. Valero Briceño a souhaité que la session du Comité soit l’occasion de réfléchir de manière approfondie au rôle joué par les médias, « notamment ceux qui se posent en organisations indépendantes et qui font systématiquement la promotion des supposés médias sociaux ».  « Ces médias n’ont rien de sociaux, et nous dénonçons les campagnes trompeuses qui déforment la réalité dans les pays en développement et veulent faire le jeu des puissances impérialistes en déstabilisant des sociétés qui veulent leur propre émancipation», a ensuite souligné le représentant.  M. Valero Briceño a estimé que les médias sont une ressource positive, s’ils sont mis au service de la vérité et de la promotion de la fraternité entre les peuples.  « À l’inverse, ils sont un danger lorsqu’ils servent les intérêts de la domination coloniale ou néocoloniale », a-t-il encore affirmé.


Évoquant la communication stratégique, qui est du ressort de DPI, M. RAUL VARGAS (Mexique) a reconnu qu’un certain nombre d’actions pertinentes avaient été exécutées ces dernières années, avant d’appeler le Département à faire un usage optimal des ressources disponibles pour progresser en ce domaine.  M. Vargas s’est par ailleurs dit satisfait de la coopération qui existe entre le centre d’information des Nations Unies de Mexico et le Gouvernement du Mexique, avant de noter l’influence qu’ont eue les réseaux sociaux dans les bouleversements politiques survenus au Moyen-Orient et au Maghreb.  L’Organisation doit s’insérer dans ces nouvelles opportunités technologiques et s’approprier ces nouveaux médias, a-t-il préconisé.  « Il est fondamental de toujours chercher à clarifier le mandat des opérations de maintien de la paix, partout où l’Organisation déploie et met en place une mission de ce genre », a insisté M. Vargas avant d’inviter l’ONU à veiller au respect de la parité des langues et du multilinguisme dans ses publications.


M. KATSUHIDE ARIYOSHI (Japon) a dit que son pays espère que le DPI continuera, de façon proactive, à exercer ses activités en matière de communication stratégique au service de l’ONU, et que le Département s’attèlerait à fournir l’information la plus large possible de manière à la fois impartiale, vérifiée, cohérente et globale.  Il a rappelé que son pays avait été victime d’un tremblement de terre sans précédent le 11 mars dernier.  Suivi d’un gigantesque tsunami, ce séisme a causé un accident dans une centrale nucléaire japonaise. « Il s’agit ici de l’une des plus graves catastrophes qu’ait connues le Japon, à ce jour », a indiqué M. Ariyoshi en remerciant les États et organisations qui ont apporté leur aide à son pays. « Cette aide ne sera jamais oubliée », a souligné M. Ariyoshi.  Il s’est également félicité du soutien apporté par le DPI, à travers la diffusion de messages de solidarité audio et vidéo qui ont permis d’attirer l’attention sur le drame vécu par le Japon et sa population.  « Ils nous ont donné énormément de courage pour reconstruire notre pays », a-t-il indiqué.


Les travaux réalisés par les centres d’information de l’ONU disséminés dans 57 agglomérations à travers le monde, et notamment à Tokyo, sont pertinents dans le soutien qu’ils apportent aux activités de l’ONU, a en outre dit M. Ariyoshi, avant d’appeler le Département à rationnaliser au mieux l’usage de ses ressources et à veiller à une utilisation rationnelle des fonds mis à sa disposition.  La communauté internationale doit continuer à combler la fracture numérique qui prévaut entre les pays en développement et les pays industrialisés en matière d’usage des technologies de l’information et des communications, a dit le délégué qui s’est par ailleurs félicité de la visite effectuée par le Secrétaire général à Nagasaki et Hiroshima.  Cette visite est la « preuve de son attachement à un monde exempt d’armes nucléaires », a estimé le représentant.  Il a conclu son intervention en réitérant la détermination du Gouvernement du Japon à continuer à collaborer avec le DPI en vue de soutenir l’action du centre d’information des Nations Unies installé à Tokyo « afin de lui garantir une meilleure efficacité ».


M. HAIM WAXMAN (Israël) a salué la qualité des programmes d’information conjoints menés par la Mission d’Israël auprès des Nations Unies et le DPI sur des thèmes précis, « qu’il s’agisse d’événements consacrés à la lutte contre l’autisme ou commémorant l’Holocauste ».  Sur ce dernier point, M. Waxman a considéré qu’il est vital de lutter, « par la sauvegarde de la mémoire, contre la prolifération d’organisations qui nient l’Holocauste, certaines étant appuyées par les dirigeants de certains gouvernements nationaux ».  M. Waxman a ensuite déploré le maintien et le financement du Programme d’information spécial du DPI sur la question de Palestine, « créé par une résolution anti-israélienne de l’Assemblée générale » et qui ne se concentre que sur un seul conflit ».  « L’information produite au titre de ce programme donne une version biaisée de la réalité régionale », a-t-il affirmé, préconisant que le Département se concentre « sur sa tâche première qui est de promouvoir la paix, la tolérance et la compréhension mutuelle ».


M. MUYANBO SIPANGULE (Zambie) a reconnu que le DPI s’attelait avec réussite à combler les besoins et lacunes en matière d’information qui caractérisent encore les pays en développement, comme la Zambie.  Le Comité de l’information, a souhaité le représentant, devra dans le cadre de son mandat aider les États à parvenir à la réalisation des OMD d’ici à 2015.  M. Sipangule a qualifié de « stratégique », le rôle des centres d’information des Nations Unies installés à travers le monde.  Malgré les pressions financières, qui s’accroissent sur le DPI, le centre de Lusaka continuera à bénéficier de locaux gratuitement mis à sa disposition, a-t-il annoncé, en rappelant que cette structure a été un « phare des activités de l’ONU dans notre pays et dans la région ».  Il doit être renforcé, a-t-il insisté, en indiquant que le centre d’information de Lusaka avait eu un impact positif sur la décision de la Zambie de favoriser la mise en place de structures de presse libres et professionnelles.  M. Sipangule a par ailleurs reconnu l’importance des médias sociaux aujourd’hui dans le monde.  Mais, a-t-il dit, « on ne saurait se passer des médias traditionnels » dans la promotion du travail de l’ONU.  « L’Organisation doit affecter des ressources suffisantes à ce secteur », a-t-il conclu.


Mme SHARKE CHAMAN KHAN (Bangladesh) s’est félicitée de la coopération active qui a lieu entre le DPI, le Département des opérations de maintien de la paix et le Département de l’appui aux missions.  « En tant que pays contributeur de troupes majeur aux opérations de maintien de paix de l’ONU, nous attachons une grande importance à la sensibilisation du public aux nobles activités des Casques bleus déployés à travers le monde », a-t-elle expliqué.  Elle a souhaité que le rôle joué par les contingents de Casques bleus bangladais au lendemain des catastrophes survenues en Haïti et au Japon, notamment à Fukushima, soit davantage mis en exergue par les structures et équipes d’information de l’ONU.  La représentante a également préconisé que le DPI mette l’accent sur les effets des changements climatiques dans des pays comme le Bangladesh, qui sont « directement affectés par le réchauffement de la planète ».  « Le DPI doit contribuer à la prise de conscience générale des risques encourus par la planète et les pays, et aider ce faisant les populations à répondre à leur niveau aux problèmes posés par le péril climatique », a préconisé Mme Chaman Khan.  La représentante a ajouté que le Bangladesh comptait sur la Radio des Nations Unies, dont les programmes sont diffusés en bengali, pour tenir informées les populations des zones rurales et reculées, des enjeux du développement durable. 


Mme MAURA MWINGIRA (République-Unie de Tanzanie) a insisté sur l’importance des services offerts par la Radio des Nations Unies, en saluant la manière professionnelle avec laquelle le DPI s’acquitte de son mandat, même face à la raréfaction évidente des moyens matériels, humains, et des ressources financières.  Elle s’est également félicitée de la poursuite et de la hausse du nombre de programmes diffusés en langue swahilie par la Radio de l’ONU, en rappelant que le swahili était une langue parlée par plus de 200 millions de personnes en Afrique et au-delà.  Elle a de ce fait insisté sur la nécessité de multiplier et renforcer l’offre de produits d’information en swahili.  Mme Mwingira a par ailleurs défendu l’importance des centres d’information des Nations Unies, en souhaitant que les États hôtes de ces structures soient impliqués dans tout projet concernant leur éventuelle restructuration par les Nations Unies.


M. BRUCE C. RASHKOW (États-Unis) est intervenu pour demander notamment aux États Membres d’appuyer financièrement les activités du DPI, « en particulier celles dédiées à la mémoire des victimes de l’Holocauste et à la défense de la liberté de la presse ».  « Nous célébrerons la Journée internationale de la liberté de la presse le 4 mai », a-t-il noté, soulignant que cette « liberté fondamentale » est l’une des pierres angulaires de la démocratie américaine, « comme le souligne la Constitution des États-Unis ».  Il a demandé aux États Membres de participer en nombre aux manifestations qu’organisera le DPI, le 4 mai, en coopération avec différentes missions diplomatiques accréditées auprès de l’ONU.


M. YUSSEF KANAAN, Conseiller de l’Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, a déploré que le lien intitulé « Question de Palestine » sur la page d’accueil du portail Web de l’ONU ait disparu pour être remplacé par un lien dénommé « Situation au Moyen-Orient ».  Après avoir salué la pertinence de l’information fournie par le DPI dans le cadre de son Programme d’information spécial sur la question de Palestine, il a réitéré l’appel de sa délégation en faveur de la réactivation du lien électronique considéré.  M. Kanaan a ensuite demandé que le Programme d’information spécial soit pleinement mis en œuvre.  « Le DPI doit en particulier obtenir de l’Assemblée générale de pouvoir organiser des enquêtes journalistiques d’établissement des faits dans le Territoire palestinien occupé et en Israël », a-t-il préconisé.  « Il faut enrichir le volume de documents audiovisuels traitant de la situation en Palestine », a-t-il souligné, demandant que les fonds nécessaires à ces activités soient alloués sans aucun délai. 


M. Kanaan a rendu hommage à l’appui continu du DPI à la promotion de la dissémination de l’information sur la question de Palestine.  Cet appui se traduit entre autres, « par la proposition, par le DPI, de programmes performants de formation au journalisme dans le Territoire palestinien occupé et contribue à renforcer les moyens permettant d’informer l’opinion mondiale sur la situation qui prévaut sur place, dans la bande de Gaza notamment ».  « Les forces d’occupation israéliennes continuent de prendre délibérément pour cibles les journalistes qui travaillent sans relâche pour témoigner des pratiques illégales, agressives et destructrices d’Israël », a en outre noté M. Kanaan.  Il a exhorté la communauté internationale de faire en sorte qu’Israël rende des comptes pour les crimes commis contre les journalistes travaillant dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.


M. KIYO AKASAKA, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a souligné, dans ses remarques de clôture, que le travail produit par le Comité de l’information et le DPI est à ce jour riche et très significatif.  « Nous avons prouvé que la communication ne pouvait être abordée de façon isolée au sein de l’ONU.  Mais il s’agit avant tout d’un élément qui devrait trouver sa place dans la mise en place de toute politique ou programme », a-t-il dit.  M. Akasaka a accueilli avec satisfaction la notion de « campagne de communication stratégique régionale » qui demande que le DPI se focalise sur les problèmes et spécificités régionaux.


Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information a ensuite reconnu l’importance du multilinguisme, défendu par les intervenants au débat, avant de prendre note de la position affichée par les délégations face au rôle et à la place des centres d’information des Nations Unies, que la plupart ont qualifiés de « source vitale », et de « lien inestimable pour le public ».  Sur ce plan, M. Akasaka a réaffirmé l’engagement des Nations Unies à œuvrer avec le Gouvernement de l’Angola, à la mise en place du centre d’information dont l’Assemblée générale a décidé de l’établissement dans ce pays.  


S’adressant aux représentants des États Membres siégeant à la Cinquième Commission de l’Assemblée générale, M. Akasaka leur a demandé d’accorder un intérêt particulier aux sollicitations faites par les membres du Comité pour l’affectation de ressources supplémentaires au DPI.  Dans le cadre de la formation des personnels des centres d’information, souhaitée par les États, le DPI, a annoncé M. Kiyo Akasaka, organise à l’heure actuelle des ateliers de formation destinés à certains agents travaillant sur le terrain. 


Après avoir reconnu la place prépondérante qu’occupent aujourd’hui les réseaux sociaux dans la diffusion de l’information, le Secrétaire général adjoint a pris note de la nécessité de combler la fracture numérique Nord/Sud, déplorée par les États Membres dans leurs déclarations et remarques.  Tout le contenu des publications mises en ligne sur les sites de l’ONU n’est cependant pas produit par le Département lui-même, a tenu à préciser M. Akasaka.  Certains éléments de ce contenu proviennent d’autres entités de l’ONU qui font, elles aussi, face à un manque de ressources.  Il est cependant vrai que l’utilisation par les internautes des sites Internet dont les contenus sont rédigés dans leurs langues officielles ou maternelle est nettement en augmentation, a reconnu M. Kiyo Akasaka.  Il a noté que ces sites ne mettent pas toujours à la disposition de leurs utilisateurs tous les documents qui pourraient les intéresser.  À cet égard, M. Akasaka a invité les délégations à œuvrer aux côtés du DPI pour apporter des réponses aux problèmes qui, à cet égard, se posent encore.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.