En cours au Siège de l'ONU

FEM/1843

Commission de la condition de la femme: l’accès des femmes à la science, à l’emploi et à l’éducation sexuelle au centre du débat général

24/02/2011
Conseil économique et socialFEM/1843
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission de la condition de la femme

Cinquante-cinquième session

6e et 7e séances – matin et après-midi


COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME: L’ACCÈS DES FEMMES À LA SCIENCE,

À L’EMPLOI ET À L’ÉDUCATION SEXUELLE AU CENTRE DU DÉBAT GÉNÉRAL


La reprise, aujourd’hui, du débat général de la Commission de la condition de la femme a été l’occasion pour la soixantaine de ministres et de représentants de pays de poursuivre la réflexion sur les meilleurs moyens d’attirer les filles et les femmes dans les filières scientifique et technologique et d’aborder des questions aussi diverses que l’emploi des femmes et l’éducation sexuelle.


Nombre de délégations ont commenté le « lancement historique », ce soir même, d’ONU-Femmes, la nouvelle entité composite de l’ONU.  « Les attentes sont très élevées », a indiqué la représentante des Philippines, se faisant ainsi l’écho d’un sentiment largement partagé par toutes les délégations.


À l’instar du rapport du Secrétaire général, une majorité de délégations a convenu qu’alors que l’écart entre les sexes semblait se combler au niveau des études primaires, secondaires et universitaires, les femmes étaient nettement sous-représentées dans les filières scientifique et technique, et leur égalité sur le marché de l’emploi était encore loin d’être assurée.


La Ministre australienne a regretté que les femmes ne représentent que 23% des ingénieurs dans son pays, tandis que son homologue de la Jordanie indiquait que si le taux d’inscription des filles dans l’enseignement supérieur avait dépassé les 50%, les femmes ne représentent en revanche que 14% de la population active.


« Le défi actuel est de passer de l’égalité de jure à l’égalité de facto », a constaté la Secrétaire d’État pour l’égalité du Portugal.


La Ministre zimbabwéenne a expliqué que son gouvernement avait mis en place des camps et des clubs scientifiques pour promouvoir l’enseignement des mathématiques et donner confiance aux filles qui veulent embrasser une carrière scientifique.  Ses homologues d’Afrique du Sud et du Sénégal ont parlé de programmes similaires dans leur pays.


La difficulté de concilier vie professionnelle et vie familiale a été évoquée à de nombreuses reprises.  La représentante d’Israël a expliqué que chez elle une Commission sur l’égalité des chances dans l’emploi était autorisée à enquêter sur la discrimination sexuelle, notamment en ce qui concerne les grossesses, les traitements de fertilité et la parentalité.


Les défis consistant à augmenter le taux d’emploi chez les femmes et à renforcer leur participation aux processus de prise de décisions seraient plus faciles à relever si l’on bénéficiait de l’appui des hommes, a estimé la Ministre luxembourgeoise. 


À l’instar de son homologue de la Suède, le Ministre finlandais a affirmé que de toute façon une femme ne peut participer activement à la société que si elle peut prendre des décisions informées s’agissant de son corps, de sa sexualité et de sa santé reproductive.  « L’éducation sexuelle augmente les chances des femmes d’accéder à l’éducation et à un emploi décent », a-t-il notamment affirmé. 


« La cause que nous défendons dépasse les frontières et les cultures », a déclaré la Ministre française qui a refusé que l’on parle de relativisme culturel. 


La Commission de la condition de la femme poursuivra ses travaux demain, vendredi 25 février à partir de 10 heures.



Rapport du Secrétaire général sur l’accès et la participation des femmes et des filles à l’éducation, à la formation, à la science et à la technologie, y compris pour la promotion de l’égalité d’accès au plein-emploi et à un travail décent (E/CN.6/2011/3)


Dans ce rapport, le Secrétaire général examine l’accès et la participation des femmes et des filles à la science et à la technologie, y compris en ce qui concerne l’acquisition de connaissances et de compétences et la production de sciences et de technologies.


Dans ses recommandations à la Commission de la condition de la femme, le Secrétaire général souligne qu’en promouvant la participation des femmes à l’enseignement de la science et de la technologie, en les faisant contribuer pleinement à la production et l’application de la science, de la technologie et de l’innovation et en leur assurant un meilleur accès aux connaissances scientifiques et aux technologies qui répondent à tous leurs besoins, on peut contribuer à accélérer le développement.


Il conseille entre autres à la Commission de demander aux gouvernements, aux organismes du système des Nations Unies, aux organisations internationales et régionales, aux universitaires, aux institutions de recherche, aux organisations non gouvernementales, à la société civile et aux autres acteurs pertinents de transversaliser la problématique hommes-femmes dans tous les programmes et politiques de science, de technologie et d’innovation et d’élaborer des stratégies nationales exhaustives, avec des objectifs, des calendriers et des ressources bien définis. 


Ces acteurs devraient aussi améliorer la collecte, la compilation et la diffusion de données ventilées par sexe et par âge sur tous les aspects de l’accès et de la participation des femmes à la science et à la technologie.  Ils devraient également améliorer la qualité de l’enseignement des sciences et promouvoir une image positive des carrières scientifiques et technologiques auprès des femmes. 


Il serait également judicieux, dit le Secrétaire général, de présenter aux filles et aux garçons ainsi qu’aux hommes et aux femmes des modèles d’identification en science et en technologie, notamment en recrutant des professeurs de science de sexe féminin.  Le Secrétaire général conseille d’élaborer des programmes d’établissement de réseaux et d’encadrement pour favoriser la rétention des femmes. 


Il faut également faire en sorte que les politiques d’emploi assurent autant de flexibilité aux employés hommes et femmes de manière à promouvoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.  Il faut encore assurer la parité aux postes de prise de décisions dans les académies des sciences, les institutions de financement, les universités et les deux secteurs public et privé et adopter des pratiques de budgétisation et d’audit dans tous les domaines liés à la science, la technologie et l’innovation. 


Rapport du Secrétaire général sur les progrès accomplis dans la prise en compte systématique de la problématique hommes-femmes lors de la conception, de l’application et de l’évaluation des politiques et des programmes nationaux, l’accent étant mis sur l’accès et la participation des femmes et des filles à l’éducation, à la formation, à la science et à la technologie, y compris pour la promotion de l’égalité d’accès au plein-emploi et à un travail décent (E/CN.6/2011/5)


Dans ce rapport, le Secrétaire général examine la question de savoir dans quelle mesure l’accès et la participation des femmes et des filles à l’éducation scolaire et non scolaire se traduisent par l’accès de ces dernières au plein-emploi et à un travail décent. 


Après son analyse, le Secrétaire général constate que les mesures prises en faveur de l’éducation et de la formation des filles et des femmes aux niveaux national et communautaire ont permis d’enregistrer des progrès notables, en particulier sur le plan de l’accès à l’éducation.  Toutefois, ces avancées ne sont pas suffisamment traduites par une augmentation des possibilités d’emploi décent.


Il recommande à la Commission de la condition de la femme d’inviter les gouvernements, les organismes des Nations Unies, les organisations internationales et régionales, les organisations non gouvernementales, la société civile, le secteur privé et les autres acteurs concernés à intégrer systématiquement la problématique hommes-femmes dans toutes les politiques et tous les programmes liés à l’éducation et à l’emploi, y compris les processus de budgétisation, ainsi qu’à suivre et évaluer l’incidence de ces politiques et programmes sur les hommes et les femmes, notamment au moyen d’outils tels que les audits de l’égalité de traitement des deux sexes. 


Ces acteurs devraient adopter des lois et politiques en matière d’éducation et d’emploi qui visent à remédier aux causes profondes de la ségrégation horizontale et verticale des emplois et aux disparités salariales fondées sur le sexe.  Ils devraient aussi  le lever les obstacles économiques à l’éducation des filles, en fournissant des incitations financières et en supprimant les frais de scolarité.


Le Secrétaire général conseille de développer et renforcer les infrastructures, notamment hydrauliques électriques et liées aux énergies de substitution, afin de réduire le fardeau que constituent les tâches domestiques et de donner ainsi aux filles et aux femmes du temps pour se consacrer à des activités éducatives ou productives.


Il faut, poursuit le Secrétaire général, s’assurer que les établissements d’enseignement secondaire et supérieur, ainsi que les programmes ciblés d’insertion professionnelle, préparent les femmes et les filles à la recherche d’emploi et au monde du travail et leur dispensent des conseils en matière d’orientation professionnelle. 


Rapport du Secrétaire général sur la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter (E/CN.6/2011/6)


Ce rapport présente un compte rendu de la situation des femmes palestiniennes au cours de la période allant du 1er septembre 2009 au 30 septembre 2010, ainsi qu’un tour d’horizon de l’aide qui leur est apportée par les organismes des Nations Unies dans les domaines suivants: éducation et formation, santé, émancipation économique et moyens de subsistance, violence à l’égard des femmes, pouvoir et prise de décisions et arrangements institutionnels.  Il contient en conclusion plusieurs recommandations adressées à la Commission de la condition de la femme pour examen.


Rapport du Secrétaire général sur les femmes et les filles face au VIH et au sida (E/CN.6/2011/7)


Dans ce rapport, le Secrétaire général décrit les activités que les États Membres et les organismes des Nations Unies ont engagées en application de la résolution 54/2 de la Commission de la condition de la femme.  Il estime notamment que les actions engagées pour améliorer l’accès des femmes à la prévention du VIH, à un traitement, à des soins et à un soutien se sont poursuivies et devraient être transposées à une plus grande échelle.


Le Secrétaire général constate, dans ses conclusions et recommandations, que desefforts ont été faits pour mieux comprendre les aspects sexospécifiques de l’épidémie, mais il faut rassembler davantage d’information sur le VIH/sida et ses incidences sur les femmes et les filles.  Il faudrait ventiler ces données par sexe, âge et selon d’autres paramètres pertinents.  Il faudrait faire plus pour améliorer les capacités de collecte et d’analyse de ces données.  Il est également nécessaire d’investir davantage dans de nouveaux travaux de recherche, notamment sur des méthodes de prévention que les femmes pourraient utiliser quand elles le souhaitent et sur les moyens de tirer parti au mieux des synergies entre les programmes de lutte contre le VIH et les autres actions en faveur de la santé et du développement.


Rapport du Secrétaire général sur le Plan de travail commun de la Division de la promotion de la femme, qui fait désormais partie d’ONU-Femmes, et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme (E/CN.6/2011/8)


Le rapport décrit la coopération entre la Division de la promotion de la femme, qui fait désormais partie de l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme récemment créée (ONU-Femmes), et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.  Il montre la volonté de poursuivre et de renforcer la coopération entre le Haut-Commissariat aux droits de l’homme et ONU-Femmes.


L’Assemblée générale a créé ONU-Femmes, en regroupant les mandats et les fonctions du Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes et la condition de la femme, de la Division de la promotion de la femme, du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) et de l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW). 


Devenue opérationnelle le 1er janvier 2011, ONU-Femmes est en train d’élaborer sa future stratégie qui mettra l’accent sur le développement de l’aide apportée aux États Membres, conformément à leurs priorités nationales; sur le renforcement de la cohérence entre l’appui normatif aux mécanismes intergouvernementaux mondiaux et les conseils techniques et thématiques aux partenaires nationaux; et sur le renforcement de l’action de direction, de la coordination et de la responsabilité concernant l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme ainsi que de l’appui à l’institutionnalisation des questions concernant les femmes à l’échelle du système.


La réalisation des droits fondamentaux des femmes constituera l’élément essentiel de la vision et de la stratégie future d’ONU-Femmes.  En conséquence, la coopération avec le Haut-Commissariat aux droits de l’homme se poursuivra, sera renforcée et s’inscrira dans un vaste cadre stratégique convenu par les deux entités.  Les domaines d’action prioritaires commune sont les droits fondamentaux des femmes; la violence contre les femmes; la traite des personnes, les lois discriminatoires, notamment d’un point de vue économique, social et culturel; les femmes, la paix et la sécurité; et les migrations à l’échelle mondiale.


Débat général


Mme VABAH GAYFLOR, Ministre de l’égalité des sexes et du développement du Libéria, a expliqué comment le Gouvernement libérien a veillé ces dernières années à appliquer les programmes nationaux relatifs au genre.  Il a pris soin d’assurer une meilleure représentation des femmes dans le Gouvernement.  En matière d’éducation, il a mis en place des programmes de bourses qui a conduit à élargissement de l’accès à l’éducation primaire des filles qui ont renforcé considérablement leur présence dans le cycle secondaire.  Pour favoriser l’emploi des femmes, le Gouvernement a mis en place un mécanisme permettant de lier école et marché de l’emploi, grâce à des interventions publiques dont des programmes de réduction de la pauvreté menés.


Mme IDA ODINGA (Kenya) a affirmé que l’éducation est un outil pour la justice sociale et un moteur pour la croissance économique.  L’éducation des femmes, notamment dans les sciences et la technologie leur ouvrira de nouvelles opportunités.  Le Kenya, a indiqué la représentante, a adopté une nouvelle Constitution qui prend en compte la question de l’égalité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes.


En matière d’éducation, la parité a été atteinte dans le cycle primaire.  Des programmes pédagogiques spéciaux ciblant les fillettes aux besoins spéciaux ont été mis en place et pour réaliser les OMD, le Gouvernement a lancé diverses mesures pour optimiser le recours à la science et à la technologie, dont les programmes de bourses et l’organisation de stages. 


Mme KATHERINE ELLIS, Ministre de la condition de la femme de l’Australie, a rappelé qu’une de ses compatriotes a reçu le prix Nobel de biologie, tout en reconnaissant que les femmes sont encore sous-représentées dans les domaines des sciences et de la technologie.  Comme elles ne représentent à peine que 23% des professionnels à temps plein en ingénierie, le Gouvernement fait tout son possible pour renforcer la présence des femmes dans ce domaine. 


Au plan international, l’Australie a l’intention d’augmenter sa contribution pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement dont un projet visant la scolarisation des filles en Indonésie et au Pakistan.  La Ministre a aussi expliqué les efforts menés au plan national pour réduire les disparités entre les femmes autochtones et les autres, réduire les écarts de salaire et faire accéder les femmes aux postes les plus élevés.  Nous avons aussi lancé un programme national de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles, a-t-elle ajouté.


Mme SARAH SAYIFWANDA, Ministre du genre de la Zambie, a annoncé que son gouvernement venait de lancer son sixième plan national de développement pour la période 2011-2016 qui met l’accent sur l’égalité entre les sexes, l’éducation et la formation dans les domaines scientifique et technique.  Elle a constaté un taux d’inscription scolaire en hausse dans les cycles primaire et secondaire et ce, pour les deux sexes.  Toutefois, a-t-elle reconnu, des disparités subsistent.  Elle a dénoncé le nombre insuffisant de bourses octroyés aux filles des milieux défavorisés, les mariages précoces, l’abandon scolaire provoqué par les grossesses et certaines pratiques traditionnelles.  Pour répondre à cette situation, le Gouvernement prend des mesures pour élargir l’accès des filles à l’éducation secondaire et tertiaire.  Il a mis en place des lycées techniques pour les filles et lancé un programme de bourses pour les femmes désireuses de suivre une éducation dans les filières scientifique et technique. 


Mme NYAMKO SABUNI, Ministre de l’égalité des sexes de la Suède, a rappelé que, chaque jour, 28 000 femmes de moins de 18 ans se marient et bien souvent contre leur volonté.  Un nombre important de filles âges de 15 à 19 ans meurent des suites d’une grossesse précoce.  La Ministre a invité les décideurs politiques à se concentrer sur la santé des femmes et à leur reconnaître le droit de contrôler leur propre corps par l’éducation sexuelle, qui est, a-t-elle insisté, un outil de lutte contre la mortalité maternelle et la violence à l’égard des femmes.  Elle a appelé les femmes à jouer leur rôle majeur dans la lutte pour la démocratie.


Mme SONG XIUYAN (Chine) a attiré l’attention de la Commission sur la révision de la loi sur l’arbitrage des conflits fonciers qui protège dorénavant les intérêts des femmes rurales.  Elle a aussi parlé d’un décret rendant punissable les actes de traite et de trafic de femmes et d’enfants.  Elle a également évoqué le Programme national pour le développement de la femme chinoise pour la période 2011-2020.  Elle a fait savoir que son gouvernement avait alloué 340 millions de dollars à la santé des femmes rurales, notamment pour les accouchements à l’hôpital et le dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus.  Pour favoriser l’entrepreneuriat des femmes, un programme de crédits a été créé.  Pour la représentante, ONU-Femmes devait mettre l’accent sur la lutte contre la pauvreté, l’éducation et la santé des femmes, répondre davantage aux besoins des pays en développement et adhérer aux principes d’ouverture, de transparence et de répartition géographique équitable.


Mme MARIA ROSARIA CARFAGNA, Ministre de l’égalité des chances de l’Italie, a expliqué comment était appliqué le Plan Italie 2020 adopté l’an dernier et qui vise l’intégration des femmes dans la population active.  Le Plan comprend des projets financés à hauteur de 40millions d’euros.  Sont prévus dans ce cadre, des programmes de prise en charge d’enfants de femmes actives ou d’exemptions fiscales pour les femmes de l’Italie du Sud.   En Italie, le nombre de femmes qui briguent une carrière scientifique a augmenté très fortement ces dernières années, mais dans la recherche peu de postes de direction sont occupés par des femmes, a reconnu Mme Carfagna.  Cependant, a-t-elle précisé, 33% des chercheurs italiens sont des femmes, ce qui dépasse la moyenne européenne de30%.   Elle a aussi indiqué que son pays est parvenu à atteindre l’alphabétisation universelle et dès lors, le Gouvernement se concentre sur l’accès des femmes à la science et à la technologie.  Nous avons aussi un plan de lutte contre la violence à l’égard des femmes, dont la mutilation génitale.


Mme LORETTA BUTLER-TURNER, Ministre du développement social des Bahamas, a déclaré que le lancement historique, ce soir d’ONU-Femmes, n’était pas pour autant le point culminant des avancées réalisées depuis Beijing.  Une pauvreté persistante, la violence et les abus sexuels continuent de toucher une grande majorité de femmes, a-t-elle indiqué.  En matière de santé, la Ministre a constaté que les maladies non transmissibles frappaient davantage les femmes et qu’on ne pouvait ignorer leur lien avec la pauvreté et le sous-développement socioéconomique.  Les lois des Bahamas garantissent aux deux sexes un accès équitable à l’éducation et à un emploi.  La Ministre s’est attardée sur l’Institut de formation professionnelle et technique des Bahamas et le nombre important d’étudiantes qui s’y inscrivent de plus en plus.  Un prospectus a été publié en 2006 qui met l’accent sur les possibilités de carrière dans les filières scientifique et technique. 


Mme SHIRIN SHARMIN CHAUDHURY, Ministre de la condition féminine et de l’enfance du Bangladesh, a souligné que dans son pays, les femmes travaillent dans l’agriculture, la pêche et de plus en plus dans le bâtiment.  La réduction des taux de mortalité infantile et maternelle démontre l’impact des mesures prises en leur faveur.  Pour lutter contre la féminisation de la pauvreté, des programmes de développement sont mis en place, en particulier sur la sécurité alimentaire.  Des formations agricoles et à l’informatique sont dispensées aux femmes.  Sur le plan juridique, le pays s’est doté d’une loi contre la violence faite aux femmes et d’une autre sur le droit de la femme de donner sa nationalité à l’enfant.  La Ministre s’est enorgueilli du fait que son pays a dépêché une unité de police composée exclusivement de femmes en Haïti pour participer aux troupes de maintien de la paix.  Au Bangladesh, a-t-elle encore rappelé, plusieurs femmes sont ministres.


Mme ALEJANDRINA GERMÁN, Ministre de la condition féminine de la République dominicaine, a affirmé que, dans son pays, les taux d’inscription scolaires étaient pratiquement identiques pour les garçons et pour les filles.  Ces dernières ont d’ailleurs dépassé les garçons au niveau universitaire.  Les femmes travaillent de plus en plus mais un écart subsiste s’agissant des technologies et des filières scientifiques et de génie civil.  Seules 48% des femmes chefs de famille se servent d’un ordinateur pour leur travail, contre 64% chez les hommes.  Les femmes continent de se cantonner aux filières traditionnelles.  Elles gagnent en moyenne 27% de moins que les hommes pour un travail égal.


Mme DATO SRISHAHRIZAT ABDUL JALIL, Ministre pour les femmes, la famille et le développement communautaire de la Malaisie, a indiqué que son pays a mis en place un programme de transformation économique qui vise notamment à améliorer la situation des femmes dans l’emploi, pour qu’elles représentent 57% de la population active d’ici à 2015 contre 47% aujourd’hui.  Le Ministère de l’éducation a lancé des mesures incitatives pour améliorer les résultats des filles dans les domaines scientifique et technique.  Trois postes clefs dans ce Ministère sont d’ailleurs occupés par des femmes.  Des programmes de sensibilisation des jeunes à la problématique hommes-femmes ont également été lancés. 


Mme FRANÇOISE HETTO-GAASCH, Ministre de l’égalité des chances du Luxembourg, a affirmé qu’ONU-Femmes avait la possibilité de devenir un symbole en matière de politique d’égalité entre hommes et femmes.  Elle a estimé important d’impliquer les hommes dans le travail de réflexion de la Commission.  Les défis consistant à augmenter le taux d’emploi des femmes et à améliorer leur participation aux processus de prise de décisions seront d’autant plus faciles à affronter avec l’appui des hommes, notamment pour concilier vie professionnelle et vie privée. 


Le Luxembourg promeut activement la diversification des choix professionnels; le but étant d’attirer plus de garçons dans le social et l’enseignement et de susciter davantage l’intérêt des filles pour les métiers technique et la recherche.  Mme Hetto-Gaasch a préconisé la souplesse dans l’organisation du travail et la multiplication des programmes de garde d’enfants et de personnes dépendantes.  Les inégalités de salaire doivent être éliminées, a-t-elle plaidé, en ajoutant « mixité et diversité des ressources humaines constituent un atout pour les entreprises ».


Mme RONA AMBROSE, Ministre de la condition de la femme du Canada, a exprimé la fierté de son pays d’accompagner la nouvelle entité ONU-Femmes en multipliant par huit sa contribution de base.  Le Canada a déjà joué un rôle important au plan international dans le domaine de la santé maternelle et infantile des pays en développement, a-t-elle dit.  Au plan national, le Gouvernement a investi dans les abris et l’aide aux femmes et enfants victimes de la violence.  Il a aussi lancé un appel à l’action pour lutter contre les crimes d’honneur, en finançant des organisations qui sensibilisent les communautés.  La Ministre a aussi mentionné une stratégie visant à enrayer les disparitions et les meurtres de femmes autochtones au Canada.  Elle s’est félicitée de ce que son ministère ait augmenté à un niveau sans précédant le financement de toutes ces mesures.


Mme LULU XINGWANA, Ministre de la femme, de l’enfant et des personnes handicapées de l’Afrique du Sud, a indiqué que son pays comptait 44% de femmes parlementaires.  L’Afrique du Sud s’était donnée cinq priorités pour la période 2009-2014, à savoir la création d’emploi, la santé, l’éducation, la lutte contre la criminalité et la corruption et la réforme du secteur foncier.  Elle a évoqué l’existence de programmes spéciaux pour sensibiliser les filles et les garçons à la problématique de la parité, tandis que le programme « Techno Girls » ambitionne d’exposer les filles aux filières scientifique et technique.  Mme Xingwana a également indiqué qu’en 2010, son gouvernement avait réintroduit les unités de protection contre la violence familiale et sexuelle, lesquelles facilitent l’accès à la justice des femmes et des fillettes.  Le Gouvernement prend également très au sérieux la situation des femmes rurales et octroie de plus en plus de ressources au développement de leurs zones, a-t-elle par ailleurs fait savoir.


Mme OLIVIA MUCHENA, Ministre de la condition de la femme, de l’égalité des sexes et du développement communautaire du Zimbabwe, a rappelé que, dans son pays une femme occupe le poste de vice-premier ministre et une autre celui de présidente du Sénat.  Le Gouvernement a pris des mesures ambitieuses pour renforcer la participation des filles et des femmes à l’éducation et à l’emploi.  Le taux d’alphabétisation est de 92%, grâce à des politiques adoptées depuis 1980, date de l’indépendance du pays.  Des écoles ont été construites pour limiter à trois kilomètres maximum la distance entre la maison de l’enfant et son école. 


Des camps et des clubs scientifiques ont été mis en place pour promouvoir l’enseignement des mathématiques et donner confiance aux filles qui veulent embrasser une carrière scientifique.  Une université ouverte permet en outre à des étudiants désavantagés de suivre des études.  Le Gouvernement travaille aussi en partenariat avec une ONG locale pour encourager l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans les zones urbaines et rurales.  La Ministre a rappelé que son pays est soumis à des sanctions économiques depuis 10 ans, dont les femmes ont été les principales victimes.


Mme FATIMAH AJORLOU, Membre du Parlement iranien, a précisé que la Charte de l’Iran sur les droits et les responsabilités des femmes se fonde sur les valeurs islamiques.  ONU-Femmes ne peut devenir efficace et universelle que si elle repose son appui des femmes et ses stratégies sur le respect des diversités religieuses, nationales et culturelles.  La nouvelle entité doit adhérer au principe de représentation géographique équitable pour le recrutement de son personnel, a ajouté la représentante avant de dénoncer la situation des femmes et des enfants des territoires palestiniens occupés.


Mme ROSELYNE BACHELOT-NARQUIN, Ministre des solidarités et de la cohésion sociale de la France, a appelé à la mise en œuvre de tous les droits des femmes, y compris en matière d’état civil propre, de santé sexuelle et reproductive et d’éducation affective et sexuelle.  La cause que nous défendons dépasse les frontières et les cultures, a-t-elle observé, refusant que l’on s’aventure à parler de relativisme culturel.  Les femmes sont capables d’économie et de gouvernance domestique, pourquoi alors ne seraient-elles pas capables de s’occuper d’économie et de gouvernance tout court, a-t-elle demandé.  Nous devons leur fournir un accès égal aux responsabilités et leur donner l’opportunité de réaliser leurs ambitions. 


En France, a-t-elle poursuivi, il existe une convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons qui vise à offrir une orientation scolaire proposant les choix les plus larges.  Mme Bachelot-Narquin a aussi indiqué que les entreprises françaises sont engagées dans la promotion de la mixité des métiers.  L’égalité, ça s’affirme et ça s’apprend, a-t-elle martelé.  La Ministre a souhaité que soit diffusée une culture de l’égalité en luttant notamment contre la violence faite aux femmes.  La France a lancé un troisième plan de lutte contre cette violence qui comporte des volets sur les mariages forcés et les mutilations féminines, a-t-elle indiqué. 


Mme MARCIA RAMÍREZ MERCADO, Ministre de la famille du Nicaragua, a indiqué que le Plan national de développement de son pays met l’accent sur l’intégrité et l’utilisation rationnelle des ressources du pays.  Elle a parlé de la loi sur l’égalité des chances et de la législation qui prévoit d’améliorer l’accès des femmes à la terre.  En zone rurale, a-t-elle ajouté, le programme « Faim zéro » permet de distribuer des semences aux femmes rurales qui peuvent ainsi nourrir leur famille et vendre les excédents de production.  Pour les femmes urbaines, des programmes de crédit ont été mis sur pied.  Le Nicaragua se propose d’assurer l’éducation pour tous.  La campagne d’alphabétisation a permis de réduire l’analphabétisme de 33%.  Des programmes ciblent également les enfants de la rue et les familles les plus pauvres du pays.  Une nouvelle politique a permis de réduire la mortalité maternelle et néonatale, a affirmé la Ministre.


Mme DOREEN SIYOKA, Ministre de l’égalité des sexes de la Namibie, a expliqué que la réforme du secteur public et l’adoption de stratégies a permis d’améliorer la qualité de l’éducation en Namibie.  Il reste cependant des défis à relever dans ce domaine, comme le problème des grossesses précoces, mais le Gouvernement a mis en place des mesures pour permettre aux filles enceintes de continuer leurs études.  La Ministre a aussi indiqué qu’en 2008 le nombre de filles qui ont brigué une carrière scientifique et technologique a augmenté de 50%.  Mais les femmes choisissent encore des secteurs d’emploi plus féminins, comme la coiffure ou le tourisme.  Des bourses leur sont donc offertes pour les inciter à choisir des domaines qu’elles ne visent pas forcément.  Mme Siyoka a annoncé que la sixième Réunion internationale Espagne-Afrique se tiendra en Namibie les 9 et 10 avril prochains, sur le thème « Femmes pour un monde meilleur - recherche de solutions aux répercussions de la crise économique sur l’égalité des sexes ».


Mme JUHAINA SULTAN AL-EASA, Vice-Présidente du Conseil suprême des affaires familiales du Qatar, a précisé que la Constitution qatarie ne faisait aucune distinction entre les sexes en ce qui concerne l’emploi et qu’en 2008, une politique spéciale avait été lancée pour promouvoir l’accès des femmes aux postes de direction.  L’éducation primaire est obligatoire et l’État s’emploie à diminuer le taux d’analphabétisme chez les adultes.  Le Qatar consacre 2,7% de son PNB à la recherche scientifique comme en atteste la multiplication des centres scientifique et technologique.  Des programmes sont également mis en place pour concilier vie familiale et vie professionnelle et un plan d’action a été lancé pour faciliter l’accès des jeunes au marché de l’emploi. 


Mme IYOM JOSEPHINE ANENIH, Ministre de la condition féminine et du développement social du Nigéria, indiqué que le taux de filles scolarisées dans le cycle primaire dans son pays est passé de 43% en 1999 à 47% en 2007.  Elle a parlé d’une politique nationale sur l’éducation adoptée en 2004 qui a encouragé les filles à entamer des études scientifiques, grâce notamment à un programme de bourses.  Des clubs de sciences ont été créés dans les écoles secondaires.  Le Gouvernement a mis en œuvre des programmes pour renforcer la présence des femmes dans la vie politique.  Un mouvement appelé « les femmes pour le changement » a été constitué.  Sur le plan de la santé, le programme qui a été lancé pour dépêcher des ambulances aux femmes enceintes devrait sauver la vie de 36 000 femmes et de 157 000 bébés chaque année.  La représentante s’est félicitée de la création d’ONU-Femmes et a exprimé la fierté de son pays d’être le premier Président du Conseil d’administration de cette nouvelle entité.


Mme AWA NDIAYE, Ministre du genre et des relations avec les associations féminines africaines et étrangères du Sénégal, a indiqué que son pays avait alloué 40% de son budget national à la réalisation d’une éducation de qualité pour tous, et surtout pour les filles.  Le Sénégal, s’est-elle félicitée, est l’un des quatre pays subsahariens à avoir atteint la parité dans l’enseignement primaire.  La Ministre a parlé du programme « Case des tout-petits » qui permet aux enfants de 0 à 6 ans d’accéder à des services de santé et de nutrition et à l’éducation.  Ce programme, a estimé la Ministre, a été la stratégie la plus efficace pour faire face aux difficultés d’accès au préscolaire. 


La Ministre a également indiqué que des efforts importants avaient été déployés pour intégrer la dimension genre dans les manuels scolaires et que le Sénégal avait, entre autres, développé des centres de formation d’enseignement technique réservés aux femmes.  Mme Ndiaye s’est aussi attardée sur un dispositif d’encadrement de proximité pour la filière scientifique dans les établissements scolaires réservés aux filles.  La Ministre a aussi parlé des mécanismes de promotion de l’emploi décent et de l’esprit d’entreprise dont l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes et l’Agence nationale de retour vers l’agriculture.


Mme SRI SANTI, Ministre de l’autonomisation des femmes et de la protection de l’enfance de l’Indonésie, a indiqué que son pays à réussi à réduire l’écart entre les sexes à tous les niveaux de l’éducation dont la qualité a été considérablement améliorée.  Nous avons élaboré un manuel scolaire qui introduit les questions sexospécifiques, a-t-elle ajouté.  Les ONG servent de relais pour atteindre certains groupes de femmes et de filles.  Comme le pays vise à réaliser l’égalité des chances dans l’emploi, il a mis en place un programme d’intégration des communautés pauvres qui visent en particulier les femmes.  Des microcrédits ont été attribués aux femmes.  


Mme MAIGA SINA DAMBA, Ministre pour l’avancement de la femme et des enfants du Mali, a affirmé que la question des femmes et leur autonomisation économique figurait au cœur de la politique de développement du pays, comme en atteste le plan d’action pour la période 2011-2013.  Le Mali vient par ailleurs d’évaluer la mise en œuvre de la Déclaration de Ouagadougou relative à l’emploi et à la lutte contre la pauvreté.  Le pays a pris des engagements pour permettre aux femmes de jouir pleinement de leur droit.


Mme SALWA DAMEN, Ministre du développement social de la Jordanie, a indiqué que son pays a atteint le niveau le plus élevé de la région en ce qui concerne l’éducation des femmes.  Le taux d’inscription des filles dans l’enseignement supérieur a dépassé 50%, a-t-elle précisé.  Outre la présence de nombreuses femmes au Parlement et dans les institutions municipales, elle a mentionné qu’une femme est à la tête du Ministère de la communication.  On a aussi nommé, pour la première fois, une femme au poste de procureur général, s’est-elle félicitée.  Comme les femmes ne représentent que 14% à la population active, le Gouvernement a pris des mesures pour renforcer leur place.  Enfin, la Ministre a souligné l’importance de la santé maternelle, invitant à en faire une priorité nationale car elle permet à la femme de garantir son autonomie. 


Mme CAROLINA SCHMIDT (Chili) a indiqué que son pays avait réalisé des progrès considérables depuis 2007 en matière de parité, notamment en ce qui concerne le marché de l’emploi, l’écart salarial, la conciliation entre vies familiale et professionnelle et l’amélioration du congé maternité.  Dans le domaine de la santé, la mortalité maternelle a diminué ainsi que les maladies chroniques, grâce à un meilleur accès des femmes à la santé.  Un accès pratiquement universel à l’éducation a été atteint et s’agissant de la lutte contre la violence faite aux femmes, le Gouvernement a lancé un programme prévoyant la prise en charge des hommes violents et le maintien de la femme et de ses enfants dans le foyer.  Mme Schmidt a par ailleurs indiqué qu’en 2010, le Chili avait promulgué une loi qui fait du « fémicide » un crime passible de la peine maximale.


Mme SANDIP VERMA, Porte-parole de la Chambre des Lords du Royaume-Uni sur le développement international, les femmes et l’égalité, a indiqué que les jeunes filles sont toujours sous-représentées au Royaume-Uni dans certaines disciplines, notamment la physique.  Elle a cependant signalé qu’il y a plus de femmes vétérinaires, que le nombre de filles choisissant la biologie a augmenté et que le nombre d’étudiantes en dentisterie dépasse celui des garçons.  Lorsque les filles étudient ces sujets, elles obtiennent de meilleurs résultats que les garçons, a en outre remarqué Mme Verma.  Elle a cependant regretté que les perceptions négatives qui entourent les domaines scientifiques n’incitent pas les filles à les choisir.  Nous avons donc déployé des conseillers en éducation et créé un système d’ambassadeurs en génie civil dans les écoles. 


Mme Verma a aussi précisé que 70% seulement des femmes britanniques diplômées en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques n’arrivent pas forcément à travailler dans ces domaines.  Elle a salué la création d’ONU-Femmes pour que l’égalité des sexes soit réalisée dans le monde entier.


Mme YANIRA ARGUETA, Directrice exécutive de l’Institut du développement pour les femmes d’El Salvador, a parlé du projet « ville-femme » qui ambitionne de garantir la protection des femmes les plus vulnérables.  Le Gouvernement s’emploi à mettre en place des politiques publiques non sexistes.  Pour réduire le nombre des abandons scolaires, des fournitures scolaires sont distribuées gratuitement.  Le Gouvernement envisage de créer un conseil national contre la traite qui mettra l’accent sur la prévention et la protection.  El Salvador s’engage pleinement à passer de la parole aux actes, a-t-elle affirmé.


Mme MARIA STRATIGAKI, Secrétaire générale pour l’égalité des sexes de la Grèce, a, après avoir rappelé les difficultés économiques que rencontre la Grèce, parlé d’un programme pour la parité 2010-2013 qui comporte quatre objectifs stratégiques, dont la prévention et la lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes.  En outre, le Gouvernement grec est en train d’élaborer un projet de loi sur l’égalité ses sexes qui consolidera toutes les lois dans ce domaine.  En ce qui concerne l’accès des femmes aux technologies de l’information et de la communication (TIC), elle a indiqué que 20 000 ordinateurs allaient être fournis à des femmes âgées de 40 à 65 ans qui sont au chômage ou n’ont pas d’activité productive.  La représentante a aussi attiré l’attention sur les groupes de femmes vulnérables, comme les migrantes ou les réfugiées.


Mme MARKELDA MONTENEGRO DE HERRERA, Directrice de l’Institut national des femmes du Panama, a indiqué que son gouvernement avait l’intention de changer les politiques publiques du pays afin de garantir un travail décent, de réduire la pauvreté et de créer des opportunités pour tous et pour toutes.  Elle a passé en revue une longue liste de projets et de programmes qui sont actuellement en cours d’élaboration et visent, entre autres, la bonne formation du capital humain, l’éducation bilingue et interculturelle, ainsi que l’égalité des chances pour les femmes.  Le Gouvernement espère également améliorer les services de santé et de nutrition et promouvoir l’allaitement maternel.  Des projets qui ciblent la violence sexuelle et le fléau de la traite sont également en train d’être mis en œuvre, a-t-elle ajouté.


Mme LEYLA COSKUN, Directrice générale de la condition des femmes de la Turquie, a expliqué que son gouvernement lutte contre l’analphabétisme chez les femmes et l’amélioration de leur formation afin de leur offrir un meilleur accès au marché de l’emploi d’ici à 2013.  Les campagnes menées par la Turquie ont permis de bien réduire les écarts entre les filles et les garçons au niveau du cycle d’éducation primaire.  En ce qui concerne la sécurité des filles sur le trajet entre l’école et la maison, qui est un sujet de préoccupation en Turquie, le Gouvernement a pris des mesures pour offrir des moyens de transport sûrs.  Aujourd’hui presque 100% des filles suivent une scolarisation dans le cycle primaire.  Le Gouvernement a aussi pris des mesures pour faciliter l’accès des enfants aux technologies de l’information et de la communication (TIC).


Mme VIVIAN B. PENDER, Présidente du Comité des ONG sur le statut de la femme, a présenté les conclusions de la journée de consultation qui s’est tenue le 21 février 2011.  Elle a notamment indiqué que le Comité avait souligné l’importance de l’apprentissage précoce et du rôle des parents en la matière.  Il importe également de former les enseignants pour qu’ils puissent combattre les stéréotypes dans l’enseignement des sciences et des mathématiques.  Les ONG, a ajouté Mme Pender, réclament aussi la réévaluation des produits afin de s’assurer qu’ils sont appropriés pour les femmes et les fillettes, qu’il s’agisse de ceintures de sécurité pour les automobiles ou de produits pharmaceutiques.  La représentante a également évoqué la nécessité de garantir l’accès à la technologie aux femmes rurales.  À ce propos, elle a stigmatisé la discrimination et la violence véhiculée par les médias sociaux, les jeux vidéo et la pornographie sur l’Internet.


Mme BEATRIZ RAMIREZ, Directrice de l’Institut national des femmes de l’Uruguay, a indiqué que si son pays progresse dans le domaine de l’éducation primaire, le niveau de scolarisation au secondaire reste bas avec 65% pour les garçons et 72% pour les filles, sans parler des études supérieures.  Ce sont les foyers à revenu faible qui sont bien sûr les plus touchés, a-t-elle ajouté.  Elle s’est cependant prévalue d’une égalité entre les sexes dans le cycle primaire.  Mais en termes d’emplois, les disparités persistent; le revenu d’une femme ne représentant que 71% de celui d’un homme.  Les inégalités sont exacerbées au sein de la population d’origine africaine; les adolescents de cette catégorie n’étant scolarisés qu’à hauteur de 5%.  Un programme d’alphabétisation des adultes a été mis en place ainsi qu’un autre qui, pour encourager l’accès des femmes aux sciences et à la technologie, ouvre aux femmes l’accès à l’informatique.  


Mme INGRID FISKAA, Secrétaire d’État au développement international de la Norvège, a indiqué que près de 80% des Norvégiennes ont un emploi, tout en maintenant un taux de natalité de deux enfants par femme.  Le PIB par habitant est de 90 000 dollars, a-t-elle précisé, ce qui n’est pas dû à l’industrie pétrolière qui ne représente que 7% de ce PIB.  Le revenu norvégien est davantage attribuable aux ressources humaines et notamment aux femmes.  Le taux de chômage n’est que de 3,6%.  La Norvège contribue à hauteur de 80 millions aux programmes de l’UNICEF pour soutenir la formation des femmes pauvres en TIC.  La Norvège travaille en partenariat avec l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour un travail décent.  Un pays, a conseillé Mme Fiskaa, ne doit pas attendre d’être développé et riche pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.  La Norvège s’est attelée à cette tâche il y a plusieurs décennies alors qu’elle était encore un pays pauvre.


Mme BATOOL QURESHI, Secrétariat fédéral pour la promotion de la femme du Pakistan, a indiqué que les Pakistanaises occupaient des rôles de plus en plus importants dans toutes les sphères de la société, allant du service civil au secteur privé, en passant par la gestion d’entreprise, les technologies de l’information, le génie civil, la police et l’armée.  Les femmes représentent respectivement 17% et 22.5% des parlementaires pakistanais.  Le Gouvernement a imposé un quota de 10% de femmes dans les secteurs privé et public.  La représentante a ensuite parlé du « Programme Benazir » qui a été lancé il y a trois ans.  Cette initiative prévoit des subventions aux femmes pauvres chefs de famille pour financer des priorités qu’elles ont elles-mêmes identifiées et renforcer leur rôle de décideur.


Intervenant au nom du Groupe des États d’Afrique, M. DANIEL ANTÓNIO (Mozambique) a estimé que l’adoption de bonnes pratiques et l’intégration du genre n’étaient pas des mesures suffisantes pour parvenir à des changements au sein de la société.  Il a dit que le renforcement des compétences techniques et scientifiques des femmes était de nature à contribuer à la croissance économique en Afrique à condition de disposer des infrastructures économiques et sociales adéquates et des transferts de technologie et de l’assistance technique nécessaires.  Il a estimé que l’Acte constitutif de l’Union africaine (UA), le Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique de 2003, ainsi que la Déclaration solennelle sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique constituent un cadre politique fondamental pour les engagements africains en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation de la femme. 


En adoptant la politique de l’Union africaine en matière de parité des sexes en 2009, en déclarant « 2010-2020 Décennie de la femme africaine » et en lançant le Fonds de la femme africaine, les pays africains ont fait preuve de leur volonté indiscutable de promouvoir l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes.  Il s’est dit persuadé que la combinaison d’une législation favorable aux femmes, d’investissements dans l’éducation des filles, de la formation professionnelle des femmes, et de la promotion de l’accès des femmes à la science et aux technologies contribuera aux efforts de réduction de la pauvreté et à la réalisation des objectifs de développement durable sur le continent africain. 


M. STEFAN WALLIN, Ministre de la culture et du sport de la Finlande, a estimé qu’une femme ne peut participer activement à la société que si elle peut prendre des décisions informées s’agissant de son corps, de sa sexualité et de sa santé reproductive.  L’éducation sexuelle augmente les chances des femmes d’accéder à l’éducation et à un emploi décent.  C’est pourquoi la Finlande soutient la promotion de l’éducation sexuelle et reproductive au plan international, grâce à la coopération au développement.  L’égalité dans le domaine de l’éducation est un problème partout, même en Finlande, ce qui se reflète dans les futures carrières.  Le Gouvernement finlandais a constitué un comité pour formuler des propositions.  L’enseignement informel est aussi un élément important de l’éducation en Finlande pour laquelle l’éducation est un droit de l’homme fondamental et un catalyseur du développement humain.  Elle permet de réduire la mortalité infantile et maternelle et d’augmenter les possibilités d’emploi.  


Mme MARIE-THÉRÈSE ABENA ONDOA, Ministre de la promotion de la femme et de la famille du Cameroun, a indiqué que dans le domaine de l’éducation et de la formation, les actions de son gouvernement s’appuient principalement sur la Stratégie nationale du secteur de l’éducation et sur un dispositif juridique spécifique.  Des structures de formation professionnelle de proximité sont mises en place sur l’étendue du territoire national.  Le nombre de femmes et de filles bénéficiaires est passé de 13 000 à 450 000 entre 2005 et 2010.  Quelque 2 930 microprojets ont été financés entre 2006 et 2009.  D’autres initiatives en matière de formation et de création d’emplois bénéficient également aux jeunes des deux sexes.  Bien que l’impact soit encore faible, les actions développées ont permis l’accès des filles dans les filières jusque-là réservées aux garçons. 


Dans le domaine de l’emploi et du travail, sur les 52,6% représentant la population active, les femmes constituent 44,5% contre 61,3% d’hommes.  Au niveau du secteur public, il apparaît que la promotion des femmes aux postes de responsabilités reste faible.  Des actions sont menées dans le cadre de la promotion de l’entreprenariat féminin et de la lutte contre la pauvreté.  L’impact des microfinancements sur l’autonomisation des femmes reste peu visible compte tenu des conditionnalités attachées aux offres de financements.  La Ministre a aussi parlé des efforts en matière de santé, de la législation pour la promotion de l’égalité de genre et de l’accès des femmes aux TIC avant de s’attarder sur le Document de stratégie de la recherche scientifique et de l’innovation grâce auquel en 2007 et en 2009, 10 femmes chercheurs ont remporté des prix d’excellence contre 9 hommes.  En dépit des efforts, la Ministre a constaté des pesanteurs sur les plans économique, juridique, socioculturel et institutionnel. 


Mme SANADY TCHIMADEN HADATTAN, Ministre de la population, de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant du Niger, a déclaré que la participation des filles et des femmes à l’éducation à la formation, à la science et au plein-emploi était une priorité de la Stratégie de développement accéléré et de réduction de la pauvreté adoptée en 2008 au Niger.  Elle a mis l’accent sur l’intégration du genre dans les politiques sectorielles au Niger, qui s’est traduite par la nomination de points focaux, la mise en place des cellules chargées de conduire la prise en compte du genre dans les politiques et programmes, ainsi que l’élaboration d’outils d’analyse.


À cela, a-t-elle précisé, s’ajoute une Politique nationale du genre (PNG) et la mise en œuvre du processus de son opérationnalisation, ainsi que les programmes d’alphabétisation et d’appui à l’éducation non formelle à l’échelle nationale.  Elle a également cité la mise en place du Plan décennal de développement de l’éducation (PDDE) qui fait de la scolarisation des filles, une de ses priorités, tout en privilégiant l’approche communautaire et les mesures incitatives favorables à la promotion du genre. 


En outre, elle a dit que l’emploi des femmes dans le secteur non agricole constituait un secteur dans lequel le Gouvernement a pris d’importantes mesures, dont la promotion des femmes entrepreneurs et opératrices économiques de haut niveau, l’ouverture de lignes de crédit exclusivement destinés aux femmes à travers la Mutuelle d’épargne et de crédit des femmes (MECREF) et la Banque régionale de solidarité (BRS).  Nous avons en outre tenu à institutionnaliser le Salon de l’artisanat pour la femme (SAFEM) et à mettre en place des équipements d’allègements des tâches domestiques pour les femmes en milieu rural, a encore précisé la Ministre du Niger.     


Mme MARÍA ANTONIETA BOTTO, Ministre de la condition féminine du Honduras, a indiqué que le Plan d’égalité des sexes était la politique du pays.  Elle a fait état de progrès notables dans le domaine de l’éducation où l’accès des femmes a augmenté.  Aujourd’hui 60,7% des filles de 5 à 18 ans sont scolarisées même si ce taux ne se traduit pas par une égalité des chances sur le marché de l’emploi.  La femme hondurienne gagne en moyenne 66% du salaire d’un homme.  Le Gouvernement s’efforce d’achever l’intégration de la dimension genre à tous les échelons du système éducatif du pays, notamment au sein de l’Institut de formation professionnelle et de la Faculté de médecine.


Mme MARJORIE MICHEL, Ministre de la condition féminine et des droits de l’homme d’Haïti, a souligné qu’à bien des égards, son pays va dans le sens des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) définis en matière d’éducation et d’égalité des sexes.  Les efforts déployés par l’État haïtien ont permis un meilleur accès de la population à tous les niveaux de l’enseignement, spécialement aux deux premiers cycles de l’école fondamentale.  Le pays marque des points s’agissant d’une éducation qui tienne compte de l’égalité des sexes, « une éducation où l’on ne retrouve pas de disparités sexistes dans les politiques et les programmes nationaux ».  Haïti fait face à des problèmes divers comme la persistance des stéréotypes sexistes dans les espaces d’éducation autres que les établissements scolaires traditionnels et la violence contre les femmes et les filles vivant dans les camps.  Une campagne nationale de sensibilisation vient d’être lancée.


Mme CÉLINE M. YODA-KONKOBO, Ministre de la promotion de la femme du Burkina Faso, a rappelé l’adoption en 2009 d’une Politique nationale du genre qui considère l’éducation comme un levier pour le développement.  Le Burkina Faso s’est engagé sur le plan national à la Constitution et la loi d’orientation de l’éducation à l’atteinte des objectifs d’éducation pour tous.  Le pays abrite d’ailleurs le Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (CIEFFA).  Il mène une politique ambitieuse en vue de l’accès et du maintien des filles dans l’éducation ainsi que pour leur réussite, qui comprend entre autres la gratuité de l’enseignement de base, la scolarisation obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans et la révision des curricula pour prendre en compte les thèmes émergents tels que le genre. 


En conséquence, dans le primaire, le taux de scolarisation entre 2009 et 2010 est de 78,30% pour les garçons et de 71,20% pour les filles.  Au secondaire, celui des filles est passé de 22,5% en 2007 à 28,8% en 2010.  S’agissant du supérieur, les filles y occupaient désormais de 32% des places en 2008 contre 31% en 2007.  La Politique nationale du travail a comme principe directeur la prise en compte de la dimension genre.


Mme SONIA ESCOBEDO, Secrétariat présidentiel de la femme du Guatemala, a indiqué que, depuis la Conférence de Beijing, son pays a créé des mécanismes permettant de promouvoir la condition des femmes, comme le Secrétariat présidentiel et les postes de défenseur de la femme autochtone et de coordonnateur pour la prévention de la violence contre les femmes.  Ces institutions ont permis de mettre en œuvre des mesures pour garantir aux femmes l’exercice de leurs droits et éliminer les discriminations basées sur le sexe. 


Le Gouvernement a adopté une politique nationale de promotion et de développement intégral des femmes et un plan d’égalité des chances.  Un programme de transferts de fonds a été mis en place qui a bénéficié à 2,5 millions d’enfants et à 290 000 femmes vivant en situation de pauvreté dans les zones urbaines.  La couverture médicale et sociale a été élargie grâce à des services de santé décentralisés et à la gratuité de l’éducation.  Malgré les avancées dans le domaine de l’éducation, les stéréotypes sexistes persistent.  Les progrès en matière de santé ont heureusement permis d’améliorer la situation de 70 000 adolescentes enceintes.


Mme HUSSUN BANU GHAZANFAR, Ministre en exercice de la condition de la femme de l’Afghanistan, a indiqué que le Haut-Conseil de la paix de l’Afghanistan était constitué de 12% de femmes, soit une augmentation de 100% par rapport à la situation d’antan.  Le Gouvernement afghan accorde une attention particulière au rôle des femmes qui ont eu un rôle actif lors des dernières élections en Afghanistan.  Elles représentaient près de 40% des électeurs.  Quelque 407 femmes se sont présentées aux élections législatives dans un pays où la loi consacre désormais l’égalité des sexes.


Mme BIBIANA AÍDO, Vice-Ministre de l’égalité de l’Espagne, a expliqué ce que fait son pays pour lutter contre les stéréotypes sexistes dans l’éducation pour qu’ils ne se répercutent pas sur le choix des études que veulent suivre les filles.  Les enseignants sont formés à la question de l’égalité des sexes et une unité chargée de cette question a été installée dans les universités.  Le lien entre égalité et compétitivité est reconnu et les femmes employées dans les secteurs scientifique et technologique renforcent la concurrence.  Un plus grand nombre de femmes doit travailler, à condition qu’elles aient l’égalité des salaires.  Le Gouvernement a renouvelé son attachement à lutter contre les mariages forcés, la prostitution, les mutilations génitales et la violence sexuelle, notamment lorsque ces violences sont utilisées comme tactique dans les conflits armés.  La prochaine réunion de « Femmes pour un monde meilleur », organisée par l’Espagne et la Namibie, se tiendra à Windhoek, en Namibie, les 9 et 10 avril 2011.


Mme CLAUDINE MEMVOULA, Vice-Ministre de la santé, des affaires sociales, de la solidarité et de la famille du Gabon, a indiqué que l’enseignement primaire était obligatoire dans son pays et que des efforts notables étaient déployés pour promouvoir la scolarisation tant des garçons que des filles.  Des bourses spéciales sont octroyées aux filles désireuses de suivre une filière scientifique.  Le Gouvernement a lancé des enquêtes nationales sur le redoublement dans le primaire, l’alphabétisation des adultes et le chômage.  Au Gabon, la persistance des pratiques traditionnelles entrave toujours la progression des femmes.  Le pays vient d’ailleurs de proclamer la Journée nationale des veuves.


Mme IRENE SANDIFORD-GARNER (Barbade) a constaté que l’inégalité entre les sexes représentait un obstacle pour lutter efficacement contre la transmission du VIH/sida.  Par conséquent, la Barbade a mis en place des campagnes de sensibilisation, associant ONG, églises, associations privées et groupes communautaires en vue de réduire le taux de transmission.  Ces efforts, qui ont démarré en 2010, ont été soutenus par l’UNIFEM et l’Organisation des États américains (OEA).  La lutte contre la violence à l’égard des femmes est également une cause nationale impliquant les services de l’État et les ONG.  Ce sont ces dernières qui, subventionnées annuellement par le Gouvernement, mènent des campagnes de sensibilisation dans toutes les écoles secondaires du pays.  Concernant la réduction de la pauvreté, de nouvelles stratégies ont été mises en place pour renforcer la protection sociale des femmes, compte tenu du fait que 44% des chefs de famille de la Barbade sont des femmes.


Mme TERESITA SILVERO (Paraguay) a énuméré certains des résultats obtenus en 2010, grâce aux politiques mises en œuvre par le Secrétariat pour les femmes, dont le renforcement institutionnel lui a permis d’atteindre une plus grande efficacité.  Ainsi, les services publics ont été étendus à la prévention de la violence contre les femmes et à leur protection contre les abus domestiques ou l’exploitation sexuelle, grâce à la formation et à la professionnalisation d’un personnel qui a traité plus de 2 500 cas jusqu’à présent. 


Le Gouvernement a assuré la formation de 340 agents de la police nationale et 224 responsables du domaine de la justice et de la société civile.  En outre, cinq centres de soins spécialisés ont été ouverts pour les victimes de violence familiale, tandis qu’un programme pour l’égalité des chances dans l’éducation a été lancé et qu’un accord a été signé entre le Bureau des femmes, la Cour suprême de justice et les Commissions de l’égalité entre les sexes des deux Chambres du Congrès sur une loi visant à éradiquer la violence à l’égard des femmes.  Il reste encore à faire, en particulier une législation complète sur la question des droits et de la protection des femmes et la collecte de données et d’indicateurs pertinents.


Mme MARLENE MOSES (Nauru), qui s’exprimait au nom des petits États insulaires en développement du Pacifique, a souligné la complexité de la situation de ces pays du fait de leurs conditions géographiques et de la taille réduite de leurs économies.  L’éducation dans les domaines des sciences et des technologies est un moyen vital pour que les femmes et les enfants puissent relever les défis du développement.  Dans ces pays, la participation des femmes à ces domaines a augmenté au cours des dernières années, grâce notamment aux efforts des ONG qui travaillent en partenariat avec le Gouvernement.  Malheureusement les changements climatiques et les catastrophes naturelles provoquent des déplacements de population, une insécurité alimentaire et l’aggravation de la violence contre les femmes.  Ces problèmes constituent aussi des entraves à l’accès des femmes à la terre et à la propriété.  Il faut une approche coordonnée pour que les femmes et les filles accèdent aux technologies et aient un accès égal aux emplois.  Les pays du Pacifique comptent sur le soutien des partenaires internationaux.  


Mme IDELTA MARIA RODRIGUES, Secrétaire d’État à la promotion de l’égalité du Timor-Leste, a indiqué que la loi contre la violence domestique promulguée l’an dernier après huit années de développement fournissait une protection légale et un soutien plus performants aux « survivantes ».  La loi est actuellement appliquée dans 6 des 13 districts du pays et sera élargie aux autres districts d’ici à la fin 2011.  Des mesures spécifiques viennent d’être prises pour améliorer l’application de la loi.  Les Ministères de la justice, de la solidarité sociale, de la santé et des personnes vulnérables se partageront une enveloppe budgétaire de 1,45 million de dollars à cette fin.  Une seconde allocation budgétaire dotera le Ministère de l’agriculture d’une enveloppe de 500 000 dollars pour renforcer les compétences des femmes rurales. 


Sur recommandation du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, le Gouvernement met l’accent, cette année, sur l’éducation et la santé des femmes.  Conformément à la résolution 1325 du Conseil de sécurité, une initiative bilatérale avec l’Irlande a été lancée sur le partage d’expérience en matière de protection des femmes et des filles dans les situations postconflit.  Cette initiative, où pour la première fois un pays développé s’est inspiré des activités de consolidation de la paix d’un pays en développement, a été saluée par le Conseil de sécurité à l’occasion du dixième anniversaire de la résolution 1325, en octobre dernier. 


Mme SOREY CHAN, Vice-Ministre de la condition féminine du Cambodge, a assuré que l’égalité entre les sexes s’était progressivement améliorée au Cambodge, où les femmes sont considérées comme la pierre angulaire du développement social et économique.  Ainsi, le Gouvernement cambodgien a-t-il mis à disposition de celles-ci des bourses, des programmes de formation et des moyens de transport et d’hébergement spécialement conçus pour elles, ce qui a notamment permis d’accroître leur taux de scolarisation dans le cycle primaire.  En outre, le versement de prêts aux femmes et aux communautés n’a cessé d’augmenter, a indiqué la Vice-Ministre, qui a également expliqué que la capacité des femmes à prendre part aux processus de prise de décisions à tous les niveaux de la gouvernance avait été renforcée ces dernières années.  Le Gouvernement actuel est, par ailleurs, en train d’appliquer une loi sur la prévention de la violence domestique et la protection des victimes, ainsi qu’une autre sur la lutte contre le trafic d’êtres humains et l’exploitation sexuelle.  Il continuera de mettre en œuvre des politiques allant dans cette direction, a assuré Mme Chan.


Mme ELŻBIETA RADZISZEWSKA, Secrétaire d’État à la Chancellerie du Premier-Ministre de la Pologne, a indiqué que son gouvernement s’efforçait d’améliorer les infrastructures des écoles et la situation financière des enseignants.  Les salaires de ces derniers ont augmenté de 30% entre 2007 et 2010.  De plus en plus de femmes choisissent de suivre leurs études dans des facultés techniques.  De plus, l’adoption, en 2010, d’une loi sur l’éducation supérieure prévoit de simplifier les trajectoires de carrière et de créer des passerelles entre le milieu universitaire et le marché du travail.  Une campagne d’information a été lancée pour inciter les lycéennes à suivre des études d’ingénieur.


Mme UMI ALLY MWALIMU, Vice-Ministre du développement communautaire, du genre et de l’enfance de la République-Unie de Tanzanie, a mis avant les progrès réalisés par son pays en matière de participation politique des femmes.  Ces dernières occupent actuellement 35% des sièges du Parlement; le nombre de députées étant passé de 63 en 2004 à 125 aujourd’hui.  L’égalité des sexes a été atteinte dans le primaire mais le Gouvernement s’attache à présent à améliorer l’environnement scolaire au profit des jeunes filles, en particulier dans les établissements publics.  Pour contrer les formes persistantes de discrimination à l’égard des femmes, plusieurs lois de promotion des droits de la femme ont été adoptées.  Des défis subsistent dans la matérialisation des politiques, dont le manque de capacités et de données ventilées par sexe pour guider l’action gouvernementale.  Malgré ces contraintes, les fondations ont été posées, et l’engagement et la détermination existent.  


Mme ELZA PAIS, Secrétaire d’État pour l’égalité du Portugal, a indiqué que le programme de gouvernance pour l’égalité et la non-discrimination de son pays avait subi d’importants progrès dans le domaine législatif.  Le Portugal dispose désormais d’une loi de dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à 10 semaines et d’une loi sur la parité qui vise à assurer une représentation minimum de 33% de femmes dans la vie politique.  La loi-cadre de la lutte contre la violence domestique a un « potentiel unique » pour la protection des victimes, la formation des professionnels et la condamnation des agresseurs.  L’année dernière, une loi sur le mariage entre personnes de même sexe a été adoptée.  Le défi actuel est la transition de l’égalité de jure vers l’égalité de facto.  Il faut changer de paradigme et inventer une nouvelle civilisation.


Mme ANA PAULA SACRAMENTO NETO, Vice-Ministre de la famille de l’Angola, a informé que son gouvernement a concentré ses efforts sur l’égalité d’accès et de participation des femmes à l’éducation, la formation, les sciences et les technologies, ce qui se traduit par la présence de femmes dans l’armée de l’air, l’aviation, ainsi que dans les métiers des technologies de l’information et de la communication (TIC).  Le nombre des femmes à tous les niveaux de l’éducation a en outre augmenté en Angola, en particulier dans les études supérieures.  Comme les filles et les femmes constituent le groupe le plus éduqué dans le pays, il est certain qu’elles vont bénéficier des programmes de cybercafés dans les communautés, de formation à l’informatique et d’équipement des écoles en matériel informatique, a-t-elle expliqué.  C’est dans ce contexte que l’Angola s’est porté candidat pour accueillir le Centre africain d’excellence pour la formation dans les sciences de la terre et la durabilité.  Il est important de créer des emplois décents et de réduire les stéréotypes sexistes attachés à certains emplois, a poursuivi Mme Sacramento Neto.  Elle a aussi assuré que son pays prête une attention particulière aux femmes rurales, comme en témoignent les centres de formation mis en place en 2008.


Mme MADINA JARBUSSYNOVA (Kazakhstan) a affirmé que son pays s’enorgueillissait du fait que les femmes, qui forment la partie prédominante de la population, jouaient un rôle important et croissant dans la société.  Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing, un taux de représentation des femmes dans les instances de prise de décisions a été fixé à 30% et doit être réalisé avant 2016.  Aujourd’hui, les femmes représentent 18% des membres du Parlement, contre 12% en 2005, tandis que 28,6% des juges de la Cour suprême sont des femmes.  En 2009, a-t-elle également expliqué, a été lancé le nouveau Programme d’entreprenariat des femmes 2009-2015, lequel favorise notamment la gratuité de l’enseignement et la reconversion professionnelle des femmes.  La représentante a par ailleurs assuré que le Kazakhstan avait atteint l’Objectif du Millénaire pour le développement concernant l’accès des filles et des garçons à l’éducation primaire pour tous.  La Constitution, a-t-elle ajouté, garantit une éducation secondaire gratuite et obligatoire pour tous les citoyens, quel que soit leur sexe.


Mme HIROKO HASHIMOTO (Japon) a dit espérer qu’avec le lancement de l’entité ONU-Femmes, l’élan de la communauté internationale sur la question du genre serait renforcé et que des développements concrets seraient réalisés en ce qui concerne les problématiques liées à l’égalité entre les sexes.  L’an dernier à la Réunion de Beijing+15, a rappelé Mme Hashimoto, le Japon a indiqué son ferme engagement à présenter à la fin 2010, son troisième Plan d’action pour l’égalitédessexes, en vue de solidifier ses efforts vers la réalisation d’une société basée sur l’égalité entre les sexes.  Ce nouveau Plan a été adopté à la fin du mois de décembre 2010, a-t-elle annoncé.  Aujourd’hui, au Japon environ 60% des femmes quittent le marché du travail, au moment de la naissance de leur premier enfant, a-t-elle ensuite mentionné, en précisant que l’analyse du taux de la force de travail féminine révèle qu’au bas de la courbe l’on trouve les femmes trentenaires tandis qu’au sommet figurent celles dont l’âge varie autour de 20 et 40 ans.  Il existe toujours un écart salarial entre les hommes et les femmes, en dépit d’une certaine amélioration de la situation, a d’autre part regretté la déléguée, avant de déclarer qu’il importe d’abaisser les disparités entre garçons et filles au niveau de l’éducation de base, afin d’assurer l’égal accès des femmes au plein-emploi et au travail décent.


Mme GLORIA BENDER, Ministère des affaires étrangères, des relations internationales et du culte de l’Argentine, a indiqué que son gouvernement appuyait fermement le principe de l’égalité d’accès à un emploi décent et l’avait ajouté à la liste des OMD.  Dans le cadre du renforcement du secteur scientifique et technologique, les femmes ont reçu 47% des bourses.  Le défi actuel consiste à traduire les avancées réalisées au niveau de l’éducation en revenus et en accès aux postes de direction.  Un programme de subventions a été créé qui prend en charge l’éducation et la vaccination des enfants issus des milieux défavorisés, et ce, jusqu’à l’âge de 18 ans.  De plus, afin de combler l’écart technologique, trois millions de « netbooks » ont été distribués à des étudiants du secondaire entre 2010 et 2012.


Mme EVA ABDULLA (Maldives) a affirmé, citant une étude récente, qu’une femme sur trois âgée de 15 à 49 ans avait subi au cours de sa vie des abus sexuels ou physiques.  Les Maldives, a-t-elle dit, ont amendé certaines mesures pénales afin de punir de façon appropriée les auteurs de tels actes.  De même, le Parlement est en train de mettre une dernière touche à un projet de loi sur la violence domestique, lequel, notamment, permettra le contrôle de ces cas et la publication de statistiques annuelles.  La représentante a également mis l’accent sur les progrès réalisés dans le domaine de l’accès à l’éducation et au travail décent, des gains menacés toutefois par la persistance de stéréotypes sur la place des femmes dans la société.  Elle a par ailleurs fait état du taux extrêmement faible de représentation des femmes au Parlement, elle-même n’étant que l’une des cinq femmes parlementaires de son pays.  Sans l’inclusion de perspectives de genre, les besoins sociaux, politiques et économiques complexes du pays seront difficilement satisfaits.


Mme PATRICIA LICUANAN, Présidente de la Commission de l’enseignement supérieur des Philippines, a indiqué que son pays s’est doté d’une charte « Magna Carta » sur les femmes et d’une loi générale sur l’égalité des sexes qui transpose en droit interne les dispositions de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.  Les femmes et les filles aux Philippines sont plus nombreuses que les hommes dans tous les secteurs de l’éducation.  Le Gouvernement a tenté de remédier au problème de l’abandon scolaire des filles par le biais du plan 2015 d’éducation pour tous, a-t-elle ajouté.  Si l’accès des femmes à l’éducation ne semble pas être un problème, il y a cependant des défis à relever, dont la qualité de l’éducation dans les zones rurales.  L’inégalité dans ce domaine se ressent aussi au niveau des choix de carrière.  Les femmes sont plus présentes dans les métiers de l’enseignement et des sciences sociales mais le sont moins dans l’ingénierie, les technologies, les arts appliqués, la religion, le droit et l’architecture.  Une sensibilisation à ces problèmes est dispensée aux enseignants.


Mme OLGA SAMARINA (Fédération de Russie) a indiqué que dans son pays, le droit à l’éducation était un droit constitutionnel qui permettra de surcroit de former d’excellents spécialistes pour demain.  Les filles représentent 57% des étudiants du niveau supérieur et détiennent 47% des doctorats dans le pays.  Les femmes représentent 50% de la main-d’œuvre et sont un véritable moteur de la force entrepreneuriale.  Ces dernières sont à la tête de 70% des PME du pays.  Des efforts supplémentaires sont cependant nécessaires pour aider les femmes à concilier vie professionnelle et vie familiale.  Commentant la création d’ONU-Femmes, la représentante a estimé que des liens étroits devaient être tissés entre son Conseil d’administration et la Commission de la condition de la femme.


Mme ROWENA PHAIR (Nouvelle-Zélande) a souligné que son pays réaffirmait son appui inébranlable à la Déclaration et au Programme d’action de Beijing.  Néanmoins, a-t-elle ajouté, beaucoup reste à faire, les Objectifs du Millénaire pour le développement relatifs à l’égalité entre les sexes, tel celui sur la santé maternelle, ayant enregistré le moins d’avancées.  La Nouvelle-Zélande continue d’être un État partie actif à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, a-t-elle ajouté, précisant toutefois que le septième rapport périodique, soumis l’an dernier, présentait des résultats mitigés.  La représentante s’est félicitée de ce que les filles et les femmes de son pays pouvaient bénéficier de niveaux d’éducation élevés.  Sur le marché du travail, si la place des femmes est en augmentation, ainsi que leurs salaires, les disparités salariales avec les hommes, elles, persistent.  Par ailleurs, la Nouvelle-Zélande continue d’œuvrer à éliminer les pratiques barbares de la violence domestique et des abus sexuels contre les femmes et les enfants.  Malgré deux décennies d’efforts, une femme néo-zélandaise sur trois subit encore au moins un acte de violence domestique au cours de sa vie, a-t-elle affirmé.


Mme TZIONA KOENIG-YAIR, Ministère de l’industrie, du commerce et du travail d’Israël, a indiqué que la société civile jouait un rôle important pour promouvoir l’égalité entre les sexes et renforcer les capacités de développement et d’autonomisation des femmes.  L’Autorité pour l’avancement du statut des femmes parraine, entre autres, des recherches novatrices et dirige également un Comité interministériel chargé de promouvoir des lieux de travail favorables à l’épanouissement des familles.  De plus, une Commission sur l’égalité des chances dans l’emploi est autorisée à enquêter sur les cas de discrimination sexuelle, notamment en ce qui concerne les grossesses, les traitements de fertilité et la parentalité.


Mme MAUREEN CLARKE, Directrice exécutive de l’Institut national de la femme du Costa Rica, a assuré que les filles et les femmes de son pays atteignent des taux supérieurs de scolarisation par rapport aux hommes, que ce soit dans le cycle primaire que dans l’enseignement technique et supérieur.  Cependant les femmes sont moins représentées dans les filières scientifique et technologique, ce qui entraine une inégalité dans l’accès au marché de l’emploi.  Au Costa Rica, la participation des femmes à ce marché augmente.  En 2010, elles représentaient 38% de la population active par rapport à 32,1% en 2000.  Elles sont cependant majoritaires parmi les chômeurs, comme dans la plupart des pays d’Amérique latine.  Le Costa Rica a beaucoup investi dans des programmes de lutte contre la féminisation de la pauvreté des femmes qui visent notamment la création d’emplois de qualité.


Mme WALTRAUD DAHS, Ministère fédéral allemand des affaires familiales, des personnes âgées, des femmes et de la jeunesse, a estimé que l’éducation est la clef de la réussite dans la plupart des aspects de la vie, notamment dans les domaines de l’emploi et de la participation à la vie sociale.  L’égalité des sexes signifie, a-t-elle dit, que les filles et les garçons, les femmes et les hommes, puissent non seulement avoir le choix, mais aussi bénéficier, au même niveau, de toutes les sources d’éducation.  « Il doit être reconnu à toute personne la possibilité d’entamer de hautes études », a ainsi soutenu la déléguée qui a révélé qu’aujourd’hui en Allemagne, les filles obtiennent généralement de meilleurs diplômes que les garçons, mais ont moins de chances de les utiliser pour leurs carrières individuelles sur le marché du travail.  Pour y remédier l’Allemagne a notamment mis en place un pacte national qui inclut plusieurs partenaires dont des universités et des acteurs économiques, avec pour but d’utiliser le potentiel féminin dans les secteurs des sciences et de la technologie.  Le Gouvernement apporte également aux entreprises privées des solutions technologiques pour déceler et mettre fin aux différences salariales persistantes entre femmes et hommes a-t-elle ajouté.


Mme KHADIGA ABU ELGASIM HAG HAMED, Ministère du bien-être social, de la sécurité sociale et des affaires féminines et familiales du Soudan, a indiqué que son pays a adopté des politiques et des lois renforçant l’égalité entre les sexes.  Des structures spécialisées ont été mises en place pour appliquer ces politiques.  Malgré un bon taux de scolarisation des filles, il y a encore de nombreuses femmes et filles analphabètes dans le pays.  Les femmes rurales font l’objet d’une attention particulière.  En vertu d’une loi sur l’emploi des femmes, les Soudanaises reçoivent maintenant un salaire égal pour les mêmes emplois que les hommes et des aménagements en leur faveur sont prévus pour leur permettre, par exemple, d’allaiter leurs enfants.  Nous espérons qu’une solution favorable aux femmes sera trouvée dans le sud du pays, a voulu la représentante.


La représentante du Réseau interinstitutions sur l’égalité des femmes et le genre a estimé que la crise économique était un défi notable pour l’emploi des femmes et que les mesures de redressement devaient investir davantage dans l’éducation et l’emploi.  Elle a invité les délégations à adhérer aux principes du Pacte mondial pour l’emploi.


La représentante du Réseau des femmes africaines a indiqué que les États africains ont adopté des politiques et engagé des ressources substantielles depuis 15 ans afin d’améliorer la condition de la femme.  Si la parité des sexes a été réalisée dans beaucoup de pays africains au niveau de l’éducation primaire, il existe encore des écarts dans le secondaire et l’enseignement supérieur.  Les États africains doivent adopter une approche holistique en intégrant dans les programmes scolaires des compétences de survie pratiques, notamment en matière de finance, d’analyse, de prise de décisions et de direction.  La représentante a aussi plaidé pour l’adoption d’une politique de tolérance zéro face à l’harcèlement sexuel.  Il faut aussi financer des programmes d’alphabétisation des adultes, a-t-elle demandé.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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