ENV/DEV/1190

Le Forum des Nations Unies sur les forêts adopte sa Déclaration ministérielle, concluant ainsi son Débat de haut niveau

03/02/2011
Conseil économique et socialENV/DEV/1190
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Forum des Nations Unies sur les forêts

Neuvième session

11e & 12e séances - matin & après-midi                      


LE FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS ADOPTE SA DÉCLARATION MINISTÉRIELLE,

CONCLUANT AINSI SON DÉBAT DE HAUT NIVEAU


La neuvième session du Forum des Nations Unies sur les Forêts (FNUF9) a adopté cet après-midi sa Déclaration ministérielle, qui vient conclure son Débat de haut niveau. 


En adoptant la Déclaration, les ministres saluent les efforts entrepris par les pays pour promouvoir la gestion durable des forêts à tous les niveaux, tout en s’inquiétant que 13 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année et en jugeant nécessaire d’inverser cette tendance. 


Rappelant que 1,6 milliard d’habitants –un quart de la population mondiale- dépendent de la forêt pour subvenir à leurs besoins, les ministres réunis dans le cadre du Débat de haut niveau s’engagent, par cette Déclaration, à accélérer la mise en œuvre de l’Instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts et les quatre objectifs relatifs aux forêts par le biais d’actions et de coopération au niveaux national, régional et international.    


Les ministres s’engagent aussi à prendre les décisions qui s’imposent lors de la dixième session du FNUF, qui aura lieu en 2013, sur le financement des programmes liés à la forêt comme envisagé lors de la session spéciale du FNUF9.  Ils s’engagent aussi à prendre des mesures immédiates pour la mise en œuvre des questions relatives aux forêts agréées lors de la Réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale sur les objectifs du Millénaire pour le développement(OMD) qui a eu lieu en septembre 2010.  


Par la Déclaration adoptée aujourd’hui, les ministres reconnaissent la nécessité de travailler avec les organismes du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), en particulier les trois Conventions de Rio, afin d’intégrer la gestion durable de tous les types de forêts dans leurs stratégies et programmes en promouvant la cohérence et les synergies relatives aux forêts.  


Enfin, les ministres s’engagent à apporter une contribution à la Conférence de l’ONU sur le développement durable (Conférence Rio+20) et son processus préparatoire en mettant l’accent sur les bénéfices économiques, sociaux et environnementaux des forêts pour les populations, ainsi que sur la contribution de la gestion durable des forêts à la réalisation des objectifs de cette Conférence. 


En début d’après-midi, le FNUF9 avait entendu un dialogue ministériel avec les représentants des 14 organisations membres du Partenariat de collaboration sur les forêts, sur les thèmes suivants: les moyens de promouvoir l’Année internationale des forêts, 2011; le financement des forêts et la mise en œuvre de l’Instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts et la réalisation des objectifs d’ensemble relatifs aux forêts; et, les moyens de promouvoir les enjeux relatifs aux forêts lors de la Conférence Rio+20. 


Durant la matinée, le FNUF9 a tenu deux Tables rondes respectivement intitulées « Forêts plus »: une approche intersectorielle et interinstitutionnelle », qui était animée par M. Zainol Rahim Zainuddin, Ambassadeur et Haut Commissaire de la Malaisie au Kenya, et « Les forêts et Rio+20 »,animée parM. Daniel Reifsnyder, Sous-Secrétaire adjoint au Département d’État des États-Unis.  « Les forêts ont plus de prix et d’importance que la simple valeur vénale du bois », a rappelé ce dernier, en mettant l’accent sur les valeurs sociales et culturelles des forêts et leur contribution à l’énergie renouvelable, à la sécurité alimentaire, à la conservation de l’eau, à l’atténuation des effets des changements climatiques et à la santé humaine, notamment dans le domaine de la pharmacologie.  Sur le même ton, M. Sha Zukang, Secrétaire général adjoint chargé du Département des affaires économiques et sociales à l’ONU (DESA), a exhorté les délégations à aller au-delà de l’aspect environnemental en rappelant que les forêts assuraient la survie de 1,6 milliard de personnes.  M. Sha a souhaité que les dispositions du programme REDD-Plus deviennent parties d’un futur cadre juridiquement contraignant portant sur les changements climatiques en général et la gestion forestière en particulier.


Le Forum des Nations Unies sur les forêts conclura les travaux de sa neuvième session demain vendredi, 4 février, entre 15 heures et 18 heures.   



TABLE RONDE 3 SUR LE THÈME: «  FORÊTS PLUS »: UNE APPROCHE INTERSECTORIELLE ET INTERINSTITUTIONNELLE »


Cette Table ronde de la neuvième session du Forum des Nations Unies sur les forêts était animée par M. ZAINOL RAHIM ZAINUDDIN, de la Malaisie.  Les forêts ont une influence et des liens avec tous les aspects de la vie humaine, fournissant des biens et des services qui sont essentiels au développement et à l’épanouissement de toute société ou civilisation, a-t-il souligné.  Elles contribuent à l’élimination de la pauvreté; à la promotion et à la sauvegarde de la sécurité alimentaire; à l’atténuation des effets des changements climatiques et aux moyens de subsistance de plus de 1,6 milliard de personnes.  Le débat sur les questions relatives aux forêts et à leur importance doit entraîner un partage des connaissances et des leçons tirées des difficultés rencontrées dans la gestion des forêts, a préconisé M. Rahim Zainuddin.


Une approche large et coordonnée de la question de la gestion des écosystèmes de forêts est essentielle pour atteindre les objectifs de conservation et de gestion durable des forêts, a noté le représentant des Pays-Bas.  Son homologue de la France a appelé la communauté internationale à adopter une vision transversale « à 360 degrés » des questions relatives aux forêts, pour répondre aux attentes non seulement écologiques, mais aussi sociales des populations.  Il a émis l’espoir que soit créée une organisation mondiale de l’environnement, ce qui contribuerait à la promotion d’une approche transversale sur les questions relatives aux forêts.


Le manque d’approche intersectorielle sur les questions relatives aux forêts entraîne une incohérence des efforts déployés ou à promouvoir dans ce domaine, alors que la mise en œuvre des différentes initiatives devrait être basée sur un appui mutuel des unes aux autres, a relevé le représentant de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE).  Il a ainsi regretté que cette lacune conduise à l’adoption et à l’application de politiques qui se révèlent plus coûteuses qu’elles ne sont efficaces.  Dans le domaine de la collaboration, il a évoqué le rôle que joue la Section de la foresterie et du bois, commune à la CEE et à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et qui est notamment une source importante d’informations et de données sur les forêts dans la région couverte par la Commission économique pour l’Europe.


Le représentant de l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO), qui est membre du Partenariat de collaboration sur les forêts, a parlé de l’initiative « Forêts Plus » qui œuvre en vue de favoriser et soutenir une conclusion positive des négociations internationales sur la question des forêts et qui promeut une meilleure coordination des efforts à cet égard déployés.  Cette initiative soutient le développement de plates-formes d’engagement, afin de permettre à la communauté internationale d’obtenir de nouveaux moyens de mise en œuvre de l’Instrument juridiquement non contraignant relatif à tous les types de forêts et d’atteindre les objectifs mondiaux relatifs à la gestion et à la préservation des forêts.  


Au cours de la Table ronde, l’approche intersectorielle et interinstitutionnelle a aussi été abordée au niveau régional par le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui s’exprimait aussi au nom de Fidji, de Samoa et des Îles Salomon.  Il a mentionné la mise en place des nouvelles politiques et lois sous-régionales qui traitent des problèmes liés à la gestion des forêts tout en traitant des changements climatiques et de l’élimination de la pauvreté.  Il a aussi salué la participation des organisations non gouvernementales (ONG) et de la société civile à l’élaboration de ces politiques.  Le Directeur général du Département de la foresterie au Ministère de l’agriculture, des pêcheries et de la foresterie de l’Australie a lui aussi assuré que son pays travaille, dans le cadre d’enceintes bilatérales, avec les pays de la région Asie-Pacifique pour mieux coordonner leurs politiques forestières, ce qui permet en fin de compte de contribuer à l’élimination de la pauvreté au plan mondial, a-t-il observé.


Certains intervenants, comme le représentant de la Namibie, un pays qui a mis en place un Programme national de gestion et de préservation de ses forêts, ont expliqué comment leurs gouvernements œuvraient pour faire en sorte que tous les secteurs de leurs populations bénéficient des ressources et des bienfaits qu’offrent les forêts.  En Namibie, 60% de la population dépendent directement des produits de la forêt pour leur survie, a dit le représentant en citant notamment le bois de chauffage et de construction; les produits alimentaires issus de la forêt, comme les tubercules; les produits médicinaux à base de plantes et la nourriture pour le bétail.  Le Gouvernement namibien renforce la participation des communautés locales dans la gestion des forêts et s’attache à bien faire appliquer la législation relative aux forêts, a assuré le représentant.


L’Assistant du Conseiller en charge de l’environnement, de l’eau et du tourisme du Président du Tchad a indiqué que la production de gomme arabique, qui a atteint 20 000 tonnes cette année, occupe une place importante dans l’économie tchadienne.  Il a ensuite parlé du programme de reboisement mené par le Gouvernement et des actions engagées en vue de développer des espaces verts et un couvert forestier dans les zones urbaines. 


En ce qui concerne la situation au Mexique, le Directeur de la Commission nationale des forêts de ce pays a expliqué que la part du budget national consacrée au secteur des forêts avait atteint des records historiques.  Le programme « Pro Arbol » stimule ce secteur en vue de le transformer en véritable générateur d’emplois et de revenus, a-t-il précisé.  Un fonds d’affectation spéciale sur les forêts a aussi été mis en place au Mexique pour permettre d’accorder, sur le court terme, des financements aux acteurs opérant dans le secteur.


TABLE RONDE 4 SUR LE THÈME: « LES FORÊTS ET RIO+20 »


Le succès de la Conférence Rio+20 se mesurera à sa capacité de traiter la question vitale de l’accès aux financements et aux technologies, ainsi qu’au renforcement des capacités qui soient suffisantes pour permettre aux pays en développement d’atteindre leurs objectifs de développement durable en général et de gestion forestière en particulier, ont souligné ce matin plusieurs délégations de pays en développement, au cours de la Table ronde dédiée au lien entre la résolution des questions liées aux forêts et l’éventuel succès de la Conférence Rio+20.  Il faut que la Conférence Rio+20 réussisse à adopter un cadre de coopération inclusif qui permette de tenir compte des spécificités nationales de chaque pays, a dit le représentant de l’Algérie en soulevant notamment le problème de la désertification.


« Il est indispensable que les participants à la Conférence Rio+20 parviennent à élaborer et adopter une convention mondiale sur les forêts », a estimé le représentant de la Pologne en annonçant la tenue prochaine à Póznan, en Pologne, d’une Conférence ministérielle préparatoire à Rio+20.  Toujours dans le contexte de Rio+20, le représentant du Japon a annoncé la tenue en mars 2011, au Japon, d’un Séminaire international sur la gestion viable des forêts, qui se tiendra en collaboration avec l’Organisation internationale du bois tropical (OIBT).  Sur la voie de la tenue de la Conférence Rio+20, le représentant du Gabon a jugé essentielle l’adoption de la déclaration ministérielle de la neuvième session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF9).  


« Les forêts ont plus de prix et d’importance que la simple valeur vénale du bois », a déclaré l’animateur de la Table ronde 4, M. DANIEL REIFSNYDER, Sous-Secrétaire d’État adjoint au Département d’État des États-Unis, en mettant l’accent sur les valeurs sociales et culturelles des forêts et sur leur contribution à l’énergie renouvelable, à la sécurité alimentaire, à la conservation de l’eau, à l’atténuation des effets des changements climatiques et à la santé humaine, notamment dans le domaine de la pharmacologie.  « Au moment où nous venons de voir un regain d’activités concernant la préservation de la biodiversité à Nagoya, au Japon, et la lutte contre les changements climatiques à Cancún, au Mexique », a ajouté M. Reifsnyder, « la Conférence Rio+20 sera une occasion unique de reconnaître la contribution exceptionnelle des forêts au développement durable et à la création d’économies vertes ».


Le représentant de la Malaisie a prévenu qu’il n’y avait pas de consensus international sur la notion d’économie verte ni les moyens d’y parvenir.  Il a souhaité que ce concept vienne compléter celui de développement durable et non pas le remplacer car, au cas où cela se produirait, on pourrait courir le risque de voir émerger des mesures commerciales prises de manière unilatérale au nom de ce principe et de ses implications.  


De son côté, M. HENRI DJOMBO, Ministre du développement durable, de l’économie forestière et de l’environnement de la République du Congo, a rappelé que les plantations forestières fournissaient des activités rémunératrices à haute intensité de main-d’œuvre, ainsi qu’un large éventail de services environnementaux et sociaux.  Il a précisé qu’avec la participation de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), la République du Congo organisera la deuxième édition du Forum international des peuples autochtones d’Afrique centrale (FIPAC) du 15 au 18 mars 2011.  Se tiendront également au Congo: le Sommet international sur les trois bassins forestiers tropicaux, prévu à Brazzaville, du 31 mai au 3 juin; la « Race Wood », qui aura lieu à Pointe-Noire; une rencontre internationale des producteurs et des consommateurs de bois tropicaux; la Conférence internationale sur la lutte contre le commerce illégal de faune et de flore en Afrique, prévue à Brazzaville et, enfin, un séminaire international sur le reboisement.


M. SHA ZUKANG, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales à l’ONU, a rappelé les trois objectifs de Rio+20: renouveler l’engagement politique relatif au développement durable, évaluer les lacunes qui ont persisté depuis le Sommet de la Terre de Rio, tenu en 1992; et mesurer les difficultés nouvelles ou émergentes.  À l’instar du représentant des États-Unis, M. Sha Zukang a exhorté les délégations à aller au-delà de l’aspect environnemental, en rappelant que les forêts étaient une source de ressources vitales assurant la survie de 1,6 milliard de personnes.  En sa qualité de Secrétaire général de la Conférence Rio+20, M. Sha a espéré que les dispositions du programme REDD-Plus deviendront partie d’un futur cadre juridiquement contraignant portant sur les changements climatiques en général et la gestion forestière en particulier.


La Ministre de l’agriculture et des forêts de la Finlande, Mme SIRKKA-LISA, a estimé que la gestion rationnelle des forêts jouera un rôle essentiel dans l’avènement d’une économie « verte ».  Lorsque nous parlons de sécurité alimentaire, il est essentiel d’assurer la contribution de la femme à la gestion durable des forêts et de ses produits, a-t-elle d’autre part ajouté. 


Dans le domaine des initiatives prises au niveau national, le représentantdu Togo a cité l’adoption dans son pays, le 11 janvier 2011, d’une déclaration de politique forestière dont l’application permettra de parvenir, à l’horizon 2030, à la création d’un secteur forestier viable et rentable.  Un objectif fixé dans la déclaration est, pour le Togo, de parvenir à promouvoir la couverture forestière de 30% de son territoire d’ici à 2050, contre 7% aujourd’hui.


Le représentant du Canada, dont le pays contribue au programme REDD-Plus, et au Fonds carbone, a mis l’accent sur l’importance de la science dans la gestion des récoltes.  Il a souligné l’importance du Réseau international des forêts modèles en rappelant que la promotion d’une économie verte repose sur le lancement d’initiatives novatrices en matière de gestion des forêts.  


Le Vice-Ministre chargé des forêts et de la gestion de l’eau de la République islamique d’Iran, M. ALI SALAJEGHEH, a jugé nécessaire d’accorder une place importante aux problèmes que rencontrent les pays à faible couverture forestière en trouvant des mécanismes innovants de financement en leur faveur. 


Le Vice-Ministre chargé des services forestiers de la République de Corée, M. YOUNHYO HA, a annoncé la mise en place d’une Organisation de coopération asiatique sur les forêts qui sera notamment chargée de favoriser le partage des expériences et des technologies asiatiques en matière de gestion forestière. 


La représentante du Costa Rica a dit que son pays avait intégré REDD-Plus dans ses programmes de gestion de forêts en instaurant des paiements pour les services écologiques et environnementaux, ceci afin de renforcer le marché local des produits tirés de la forêt et financer l’augmentation de la couverture forestière du pays.


Le représentant du Liechtenstein a souhaité que Rio+20 permette de faire progresser l’Instrument juridiquement non contraignant sur tous les types de forêts, alors que la délégation du Kazakhstan a estimé indispensable que la Conférence Rio+20 aborde les questions concernant l’augmentation de la couverture forestière; de la sécurité alimentaire; de la protection des forêts contre les insectes et autres organismes ravageurs, ainsi que contre les incendies aux autres maux dus à l’activité humaine.


DIALOGUE MINISTÉRIEL AVEC LES CHEFS DES ORGANISATIONS MEMBRES DU PARTENARIAT DE COLLABORATION SUR LES FORÊTS, SUR LES THÈMES SUIVANTS:

a) Promouvoir l’Année internationale des forêts, 2011

b) Financement des forêts et la mise en œuvre de l’Instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts et la réalisation des objectifs d’ensemble relatifs aux forêts

c) Forêts et Rio+20


Déclarations


M. SHA ZUKANG, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, qui assumait le rôle de modérateur du Dialogue ministériel, a salué la détermination des membres du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF) à soutenir les travaux du Forum des Nations Unies sur les forêts.  Souhaitant la bienvenue aux ministres et autres hautes personnalités présents, il a expliqué que le Dialogue s’articulerait autour de trois axes principaux: comment promouvoir l’Année internationale des forêts, 2011; comment encourager le financement des forêts et la mise en œuvre de l’Instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts, ainsi que la réalisation des objectifs d’ensemble relatifs aux forêts; et comment faire en sorte que les forêts soient au cœur du programme de travail de la prochaine Conférence Rio+20 qui se tiendra en 2012, au Brésil.  Notre Dialogue repose sur les discussions enrichissantes menées par le Forum pendant cette neuvième session, a-t-il indiqué, soulignant les enseignements qui peuvent être tirés des différentes initiatives nationales présentées.  Il a invité les membres du Partenariat de collaboration sur les forêts à partager avec les États Membres leur expérience et leurs vues par rapport aux travaux menés par leurs différentes organisations.


Dans une déclaration liminaire, M. EDUARDO ROJAS BRIALES, Président du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), a indiqué que le PCF a été créé pour appuyer les travaux du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) et des pays qui en sont membres.


Il a salué l’importance de l’Année internationale des forêts, 2011, dont le lancement a été l’occasion d’ouvrir de nouvelles possibilités et de créer de nouveaux synergies et partenariats.  Il a jugé qu’il est indispensable de promouvoir une plus grande intégration et une meilleure coordination avec le secteur forestier.  Il a également jugé nécessaire une meilleure gestion des savoirs, des connaissances acquises et des réseaux disponibles pour atteindre les quatre objectifs relatifs à la gestion durable des forêts.  M. Rojas Briales a salué les efforts déployés pour sensibiliser l’opinion sur l’importance qu’ont les forêts pour les populations qui en vivent et pour le développement.  Il faudrait instituer, sur une base annuelle, une journée internationale des forêts pour prolonger notre travail dans la durée, a-t-il ajouté.  Il a précisé que la mise en œuvre de mesures découlant des délibérations du FNUF8 et du FNUF9 nécessite une démarche intégrée à tous les niveaux.  Le Président du PCF a souligné la référence que constitue le document publié, en 2008, par le Groupe de travail du PCF sur le financement.  Alors que nous approchons de Rio+20, a-t-il ajouté, nous devons promouvoir l’examen des questions concernant les forêts en attirant l’attention des populations sur les liens qui existent entre la gestion durable des forêts et le développement.  Il s’agit aussi de démontrer les potentiels qu’offrent les investissements qui pourraient être faits dans les forêts en termes de développement et de promotion d’économies vertes, a-t-il insisté. 


Mme HELEN CLARK, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a expliqué que le PNUD travaille avec les pays en développement, par le biais notamment du programme REDD, afin d’aider ces pays à renforcer leurs capacités de lutte contre la déforestation.  De même, à travers le programme de petits dons du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), nous appuyons les communautés autochtones dans 120 pays, a indiqué Mme Clark.  À Cancún, on a reconnu la nécessité de faire des économies énergétiques, et le PNUD veut mettre au point, à cet égard, un mécanisme de recours donnant la parole à toutes les parties.  Nous travaillons aussi avec la Banque mondiale, a ajouté Helen Clark.  Elle a ajouté que le PUND voulait aussi travailler avec tous les autres partenaires potentiels et avec les États Membres pour avancer de manière plus efficace vers la réalisation des objectifs agréés.


Mme JULIA MARTON-LEFÈVRE, Directrice générale de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a rappelé que la récente Conférence sur la biodiversité, tenue à Nagoya, au Japon, a adopté plusieurs recommandations et objectifs relatifs à la question de la gestion et de la préservation des forêts. 


Elle a assuré que, contrairement à ce que l’on croit, beaucoup de personnes à travers le monde gèrent déjà les forêts de façon durable.  Pour améliorer cette gestion, il faut adopter des stratégies de communication novatrices, a-t-elle poursuivi.  Elle s’est félicitée de la tenue de la Conférence ministérielle sur le rétablissement des paysages forestiers, prévue en juin 2011.  Elle a aussi indiqué que l’UICN avait, pour sa communication, un compte Twitter et un compte UTube.


Mme FRANCES SEYMOUR, Directrice générale du Centre pour la recherche forestière internationale, a expliqué que ce Centre s’efforce de créer de nouveaux partenariats avec des organisations nationales et internationales.  « Nous devons en effet nous assurer que nos recherches auront des effets sur les politiques adoptées ou mises en œuvre », a-t-elle observé.  Elle a en outre indiqué que le Centre pour la recherche forestière internationale organise des événements à l’occasion de l’Année internationale des forêts.  Les journées pour la forêt ont permis à de nombreuses parties prenantes d’intégrer les problèmes relatifs aux forêts dans leurs préoccupations, a-t-elle également ajouté.


M. DENNIS GARRITY, du Centre mondial de l’agroforesterie (ICRAF), a souligné l’apport de l’agroforesterie aux progrès de développement et à l’atténuation de la pauvreté.  Les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) confirment que, si le nombre d’arbres baisse tous les ans, celui des arbres plantés dans les exploitations agricoles augmente quant à lui de façon extraordinaire.  La transformation de l’agriculture en agroforesterie est en train de se faire dans de nombreuses parties du monde et elle s’accélèrera dans les années à venir, a-t-il prédit.  Les systèmes agroforestiers offrent des possibilités de stockage de carbone supérieures à bien d’autres systèmes agricoles, a noté M. Garrity.  Il faut donc développer des analyses solides sur les avantages de l’agroforesterie, qui est un des meilleurs espoirs de l’humanité pour une agriculture adaptée au climat, a-t-il ajouté.


M. NIELS ELERS KOCH, Président de l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO), a mentionné la stratégie 2010-2014 adoptée par l’IUFRO.  Cette stratégie porte sur la science forestière déclinée en six thèmes différents.  Ces questions sont toutes liées au thème de l’Année internationale des forêts, a-t-il précisé.  En novembre 2011, afin d’assurer un suivi de notre stratégie, nous organisons une grande conférence scientifique, en collaboration avec le Gouvernement autrichien, sur le rôle de la biomasse dans la promotion de la bioénergie, a dit M. Koch.  Il a aussi souligné le rôle important du Partenariat de collaboration sur les forêts, qui permet de profiter au mieux des occasions que présentera l’Année internationale des forêts.


Mme JAN MCALPINE, Directrice du secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts, a retracé l’origine du Partenariat de collaboration sur les forêts, expliquant la démarche qui consiste à faciliter la coopération entre les États Membres parties au Forum et les organisations qui s’occupent des forêts.  Elle a salué le soutien que fournissent les États Membres au PCF, notamment l’engagement pris par le Rwanda de restaurer complètement les paysages naturels de son territoire national (marécages, forêts, terrains agricoles…).  Cela devrait permettre aux agriculteurs de subsistance de trouver un niveau de vie économique amélioré, a-t-elle expliqué.


M. GUSTAVO FONSECA, Directeur duFonds pour l’environnement mondial et les ressources naturelles (FEM), a déclaré que le PCF regroupait différentes institutions partenaires, ce qui est à la fois un point fort, mais aussi un défi.  Avoir des vues sur chaque question ne suffit pas car nous devons avoir des exemples solides de mise en œuvre conjointe des politiques et des programmes adoptés par différentes organisations.  Le PCF peut aider à faciliter la mise au point de modèles, notamment dans les petits États insulaires en développement, a souligné M. Fonseca.  En juin 2010, le FEM a mis en place pour la première un programme de gestion durable dans le cadre du mécanisme REDD-Plus qui permettra, dans les années à venir, à une soixantaine de pays de bénéficier d’un milliard de dollars pour la mise en œuvre de leurs initiatives.     


M. CHARLES DiLEVA, Chef du Service du droit environnemental et international de la Banque mondiale, a mis l’accent sur les contraintes que constitue pour les pays en développement la complexité qui existe au niveau des procédures de décaissement de fonds pour le financement.  Il a indiqué qu’un milliard de dollars a été engagé à ce jour dans 65 opérations de prêts destinés à la gestion durable des forêts.  Nous commençons à mettre sur pied une démarche coordonnée de manière à ce que tous les efforts déployés par les différents intervenants le soient de façon conjointe, a-t-il dit.  Il a précisé que la Banque mondiale organisera une réunion sur l’agroforesterie au mois de mai en collaboration avec l’IUCN.  Cette réunion examinera à la fois quelles sont les réformes nécessaires et la manière dont elles doivent être menées pour parvenir à la gestion durable des forêts.  Nous continuerons à agir de façon proactive dans le cadre du Groupe de travail du FNUF sur le financement des forêts, a dit le représentant de la Banque mondiale avant de dire que la Banque est favorable au financement de la mise à jour de l’Étude sur les forêts de 2008.


M. LUC GNACADJA, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, a expliqué que les parties à cette Convention font face à des enjeux importants dans le cadre de la gestion des forêts.  Il a indiqué que 18% seulement des terres des zones arides sont recouvertes de forêts, ce qui rend donc ces forêts encore plus importantes.  Les forêts sont riches en biodiversité et fournissent des services vitaux.  Elles forment aussi une zone tampon qui protège contre la sécheresse et elles aident à lutter contre la pauvreté des zones arides, a souligné M. Gnacadja.  Il a insisté pour que les États fassent preuve de créativité pour protéger les forêts, expliquant que cette protection ne sera possible qu’en s’attaquant aux causes profondes du déboisement.


M. AHMED DJOGHLAF, Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique (CBD), a parlé des objectifs fixés pour 2020 par la Conférence sur la biodiversité, tenue à Nagoya, au Japon.  La réalisation de ces objectifs vise à mettre un terme à la perte en biodiversité, a-t-il souligné.  Il a rappelé que 24 des objectifs arrêtés à Nagoya concernent les forêts, comme celui qui appelle à ralentir d’au moins de moitié le rythme actuel du déboisement et les superficies affectées, ainsi que celui qui prévoit d’augmenter les zones protégées, y compris les forêts, qui passeraient de 12% à 17% de la superficie des territoires des États.  Un autre objectif prévoit de remettre en état des millions d’hectares de forêts, a-t-il ajouté.  Il a donc invité la communauté internationale à traduire les objectifs de Nagoya en plans d’action nationaux.  Il a aussi souhaité que les forêts cessent d’être considérées exclusivement comme des puits de carbone.  En outre, M. Djoghlaf a proposé de tenir des conférences communes pour les parties aux trois Conventions de Rio lors de la prochaine Conférence Rio+20 sur le développement durable.


M. EDUARDO ROJAS-BRIALES, Directeur général adjoint du Département des forêts à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a expliqué que le bois et le bambou sont des biens non renouvelables.  De nombreuses forêts constituent aussi des pièges capables de capter et de stocker le carbone et sont aussi des filtres naturels pour l’eau.  Mais ces fonctions des forêts restent sous-évaluées, a-t-il regretté.  Il a déploré que les biens et services fournis pas les forêts soient considérés comme des acquis.  Il a par ailleurs appelé à adapter des normes dans le secteur de la construction qui utilise le bois et le bambou.  Enfin, expliquant les contributions de la FAO dans ce domaine, il a mentionné une publication qui recense les régions qui ont réussi à passer de la déforestation à la promotion d’une nouvelle couverture forestière.


M. EMMANUEL ZE MEKA, Directeur exécutif de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), a rappelé les engagements pris à Rio en 1992 lors du Sommet de la Terre et constaté qu’on pouvait maintenant évaluer les progrès accomplis en matière de développement durable, notamment en ce qui concerne la gestion durable des forêts.  Il a fallu 15 ans pour que les nations conviennent d’un instrument non contraignant sur les forêts, a-t-il rappelé.  Il s’est dit encouragé par les progrès tangibles réalisés en matière de promotion de la gestion durable des forêts, ceci malgré l’absence d’un instrument juridiquement contraignant.  Il a par ailleurs souligné les graves problèmes de financement rencontrés, notamment dans les pays tropicaux, pour arriver à une gestion durable de la foresterie, avant d’appeler à combler les lacunes existant dans ce domaine.  Les forêts ne sont pas traitées dans l’intégralité de leur réalité et de façon complète, a-t-il aussi constaté.


M. IBRAHIM THIAW, Directeur de la division de la mise en œuvre des politiques environnementales du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a estimé que les forêts peuvent trouver une place de choix dans l’économie « verte » et dans le concept et la promotion du développement durable.  Il a indiqué que le PNUE met l’accent sur le rôle crucial des forêts pour l’économie mondiale, notamment en ce qu’elles fournissent des biens essentiels, comme des ressources en eau potable.  Le rapport du PNUE sur l’économie « verte » indique que les efforts de gestion durable des forêts permettront notamment de créer de nombreux emplois et d’augmenter les capacités d’utilisation des forêts en tant que puits de carbone.  Les contributions des forêts à l’économie sont largement sous estimées, a-t-il cependant regretté, ajoutant que les décideurs n’associent que rarement les forêts à l’économie nationale.  Il a par ailleurs appelé à respecter le régime foncier applicable aux forêts et à augmenter les superficies des zones forestières protégées.


Mme MARIA SANCHEZ a diffusé un message vidéo de Mme CRISTINA FIGUERES, de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique(CCNUCC).  Mme Figueres y a rappelé que les forêts représentent les « poumons du monde » et que 1,2 milliard de personnes dans les pays en développement dépendent des forêts pour leurs moyens de subsistance.  Il est donc crucial de promouvoir la gestion durable des forêts en tant que contribution à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  « Lors des Conférences de Nagoya et de Cancún, nous avons marqué des points en faveur des forêts », s’est-elle réjouie.  Mais il faut maintenir la cadence pour préserver un des biens du monde les plus précieux, a-t-elle recommandé.  Elle a invité le Forum des Nations Unies sur les forêts à brosser un tableau complet de la protection des forêts dans le monde, en mettant le doigt sur les lacunes à combler.


Échange interactif


La représentante de la Colombie a indiqué que son pays était le premier à avoir signé, hier, le Protocole additionnel à la Convention des nations Unies la diversité biologique.  Elle a attiré l’attention des délégations et du Forum sur les liens entre les objectifs de promotion de la biodiversité et ceux de la protection de la forêt.  Elle a réaffirmé la volonté de la Colombie de réaliser les objectifs de gestion durable de forêts.  


Le représentant du Brésil a indiqué que son pays proposait d’organiser une réunion des grands groupes dans le contexte de la préparation de la Conférence Rio+20.


Déclarations après l’adoption de la Déclaration ministérielle


M. ARVIDS OZOLS, de la Lettonie, Président de la neuvième session du Forum des Nations Unies sur les forêts, a remercié les États Membres pour le consensus auquel ils sont parvenus, soulignant que cela contribue aux efforts de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Il a aussi salué la contribution des membres du Partenariat de collaboration sur les forêts.


M. JUAN MANUEL GÓMEZ-ROBLEDO, Sous-Secrétaire aux affaires multilatérales et aux droits de l’homme du Mexique, a qualifié l’Année internationale des forêts d’« occasion en or pour répondre aux défis posés en matière de gestion durable des forêts ».  C’est aussi l’occasion de sensibiliser le grand public sur les problèmes forestiers, a-t-il relevé.  « La Déclaration adoptée aujourd’hui nous permet d’ancrer l’engagement de la communauté internationale en faveur de la communauté forestière », a-t-il estimé.  « Dans les accords pris à Cancún, nous avons reconnu la pertinence des efforts déployés dans ce domaine, a rappelé M. Gómez-Robledo.


M. CARLOS FUENTES LÓPEZ (Bolivie) a indiqué que sa délégation s’était ralliée au consensus sur la Déclaration ministérielle tout en constatant que nombre des priorités de son pays n’ont pas été reprises dans ce texte.  Il a par exemple jugé très faible l’engagement pris en ce qui concerne le fonds mondial sur tous les types de forêts.  Ces ressources doivent venir de sources publiques prévisibles, a-t-il souhaité.  Pour ce qui est de la synergie des actions à mener en matière de lutte contre les effets des changements climatiques, il a estimé qu’elle ne devrait pas affaiblir les efforts en matière de protection et de bonne gestion des forêts.  Le financement de la gestion durable des forêts doit tenir compte de toutes les mesures nécessaires à la survie et au développement des forêts et pas seulement des fonctions que sont censées assurer les forêts, a par ailleurs expliqué le représentant, regrettant par exemple que la Déclaration ne tienne pas compte des droits traditionnels des populations autochtones sur les ressources et les connaissances des produits tirés des écosystèmes forestiers.  On insiste trop sur l’importance économique des forêts sans tenir compte des autres avantages qu’elles offrent, a-t-il souligné. 


M. PETER SCHWAIGER, Représentant de l’Union européenne (UE), s’est félicité que le projet du texte de la Déclaration était un document équilibré, ce qui a donc permis aux délégations de parvenir à un consensus.  Il a souligné la nécessité de déployer de nouveaux efforts pour que les forêts puissent jouer un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs du développement durable.  Il a dit que la Déclaration était une bonne base pour les travaux à mener collectivement par les délégations au cours des mois et années à venir.  Il a indiqué que l’Union européenne et ses pays membres travailleront avec leurs partenaires pour accroître la contribution des forêts au développement durable, à l’économie « verte », à l’éradication de la pauvreté et à la réalisation des OMD.  L’UE et ses membres veilleront également à promouvoir l’application effective de l’Instrument juridiquement non contraignant sur tous les types de forêts.  Les États de l’Union européenne contribueront aussi à renforcer le rôle des forêts dans l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques en combattant la désertification et la perte de biodiversité et en aidant à construire une coopération au niveau international, notamment entre le FNUF et les trois Conventions de Rio, a également dit le représentant.  


M. TAKESHI GOTO (Japon) a estimé que la qualité du texte de la Déclaration ministérielle aidera la communauté internationale à atteindre les objectifs agréés en matière de gestion durable des forêts.  


Mme SANDRA BESSUDO (Colombie) Conseillère du Président pour la gestion de l’environnement, a estimé que la Déclaration ministérielle est importante en tant que message clair de la communauté internationale pour parvenir à une gestion durable des forêts.  Toutefois, alors qu’est lancée l’Année internationale des forêts, 2011, a-t-elle dit, il faut aussi examiner les acquis de Cancún.  Même si le processus REDD-plus mérite d’être amélioré, a-t-elle estimé, il offre une occasion de financer des initiatives décisives pour promouvoir la gestion durable des forêts. 


Mme ROSARIO GÓMEZ GAMARRA (Pérou) a rappelé que les forêts sont un des cadres dépositaires de la sagesse ancestrale et fournissent des services qui sont à la base du développement durable.  Il est donc important d’adopter une approche intégrée dans ce domaine en utilisant les travaux d’autres instances, comme ceux menés sur les changements climatiques et sur la biodiversité.


M. MYUN JOO LEE (République de Corée) a souligné que la forêt est la clef de la conservation de l’environnement et est essentielle à la préservation de la vie humaine, avant de se féliciter de l’adoption de la Déclaration ministérielle. 


Se réjouissant lui aussi de l’adoption de la Déclaration ministérielle, M. DANIEL REIFSNYDER (États-Unis) a indiqué que son pays avait intention de travailler avec toutes les parties prenantes à l’Instrument juridiquement non contraignant relatif à tous les types de forêts.


M. ERTUĞRUL APAKAN (Turquie) a quant à lui indiqué que son gouvernement se proposait d’accueillir, à Istanbul, la prochaine session du Forum des Nations Unies sur les forêts, qui aura lieu en 2013.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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