Le Comité préparatoire de la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, prévue à Istanbul, ouvre les travaux de sa deuxième session
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Comité préparatoire intergouvernemental
de la 4ème Conférence des Nations Unies
sur les pays les moins avancés
Deuxième session
1reséance – matin
LE COMITÉ PRÉPARATOIRE DE LA QUATRIÈME CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LES PAYS
LES MOINS AVANCÉS, PRÉVUE À ISTANBUL, OUVRE LES TRAVAUX DE SA DEUXIÈME SESSION
« La quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, qui se tiendra à Istanbul, en Turquie, du 9 au 13 mai 2011, sera une occasion historique de renouveler notre partenariat pour le développement de ces pays et d’améliorer la qualité de vie des populations concernées », a déclaré ce matin le Président du Comité préparatoire intergouvernemental à la Conférence d’Istanbul sur les PMA, M. Jarmo Viinanen, de la Finlande, à l’ouverture des travaux de la deuxième session de ce Comité qui se tiennent cette semaine.
Depuis janvier, les États Membres ont participé activement au processus préparatoire de la quatrième Conférence des Nations Unies sur les PMA (Conférence PMA IV), a souligné le Secrétaire général de la Conférence PMA IV, Cheikh Sidi Diarra, qui est le Conseiller spécial pour l’Afrique et le Haut-Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement. Une vingtaine de manifestations ont déjà apporté une contribution importante aux préparatifs de la Conférence, a-t-il précisé, citant notamment la rencontre organisée vendredi dernier par le Président de l’Assemblée générale, M. Joseph Deiss, avec la société civile.
Cheikh Sidi Diarra a appelé les délégations à redoubler d’efforts pour que le futur programme d’action d’Istanbul représente une réelle valeur ajoutée par ce qui a été fait précédemment pour les pays les moins avancés (PMA). De nos travaux, il faut dégager les éléments qui nous unissent et non ceux qui nous séparent, a quant à lui ajouté le Président du Comité préparatoire. Il a indiqué qu’un deuxième document de travail avait été distribué aux délégations, après que des consultations quasi quotidiennes se soient tenues au cours des dernières semaines.
Le représentant de la Turquie, parlant en tant que porte-parole du pays hôte de la Conférence, a invité les délégations à travailler de manière plus pragmatique afin de parvenir à un consensus sur la mise sur pied d’un partenariat mondial pour les 10 prochaines années au profit des pays les moins avancés. Le partenariat à créer devra contribuer au renforcement de la capacité productive et de la résilience économique des 48 PMA, a-t-il expliqué. Il a également souligné le rôle important que doit jouer le secteur privé pour promouvoir l’innovation et générer des emplois dans les PMA, ainsi que l’importance du partenariat public-privé.
À cet égard, le Directeur adjoint du Bureau du Pacte mondial, M. Gavin Power, a évoqué les initiatives que comptent lancer le monde des affaires et le secteur privé pour mettre en place des partenariats de développement avec les PMA. Il a ainsi annoncé la tenue de forums et de manifestations spéciales à Istanbul.
Juste avant l’ouverture officielle de la plénière de la Conférence PMA IV, la journée du dimanche 8 mai sera consacrée au Forum parlementaire, a indiqué de son côté Mme Anda Filip, Observatrice permanente de l’Union interparlementaire (UIP) auprès des Nations Unies. Elle a indiqué que l’UIP espérait la participation d’au moins 200 parlementaires à ce Forum. Ils discuteront notamment de la nécessité, pour les parlements, d’élaborer un « plan d’action pour les PMA », ainsi qu’un « message parlementaire », qui sera une brève déclaration politique. Mme Filip s’est en outre dite satisfaite du projet de texte final soumis aux délégations en ce qui concerne sa partie traitant du rôle des parlements.
Les 6 et 7 mai, à Istanbul, se tiendra le Forum de la société civile. M. Arjun Karki, Président du Comité directeur des organisations de la société civile, a souhaité que le programme d’action d’Istanbul appelle à développer le secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire dans les PMA. La société civile demande également que soit énoncée la nécessité de la protection des écosystèmes et des populations face aux effets dévastateurs des changements climatiques et que soient prévues des mesures immédiates pour l’annulation des dettes des PMA.
Une quinzaine de délégations ont présenté leurs vues sur les priorités à suivre pour faciliter le développement des PMA et sur les éléments à intégrer à cet effet au document final d’Istanbul. La représentante de la Hongrie, parlant au nom de l’Union européenne, a assuré que l’Union européenne voulait contribuer de façon constructive aux travaux préparatoires de la Conférence. Pour le Président du Bureau de la coordination globale des pays les moins avancés (PMA) et représentant du Népal, M. Gyan Chandra Acharya, « il faut axer les discussions sur les priorités des PMA dans un contexte de mondialisation et d’interdépendance ». Le représentant du Brésil a, quant à lui, appelé les délégations à éviter de « surpolitiser » le débat pour se concentrer sur les besoins des populations.
Le projet de document final propose des mesures importantes, comme par exemple, un accès facilité des produits des PMA aux marchés mondiaux, la promotion de la sécurité alimentaire, la mobilisation de ressources financières supplémentaires en faveur des PMA, le renforcement des capacités et le développement des industries locales. Le document aborde aussi les questions liées aux technologies de l’information et de la communication, à la production de l’énergie et aux services sociaux de base.
Le représentant de l’Argentine, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a expliqué que le meilleur moyen de permettre aux PMA de s’extirper du piège de la pauvreté était de veiller à la mise en œuvre des engagements pris par les partenaires de développement, notamment en ce qui concerne l’aide publique au développement (APD). Il a été soutenu sur ce point notamment par son collègue du Lesotho, qui a attiré l’attention du Comité préparatoire sur les questions cruciales de l’allègement de la dette et de l’investissement direct étranger (IDE), et par le représentant du Paraguay, qui parlait au nom du Groupe des pays en développement sans littoral.
Le représentant de l’Afrique du Sud a ajouté qu’il fallait garantir des ressources prévisibles et adéquates pour financer les infrastructures des PMA, leur développement agricole, leurs technologies de l’information et de la communication et leurs secteurs des sciences et des technologies. Pour le représentant du Canada, qui s’exprimait aussi au nom de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (Groupe CANZ), les cinq domaines d’intervention prioritaires doivent être ceux concernant la croissance économique, le renforcement des capacités humaines, la réduction de la vulnérabilité, la mise à disposition de ressources financières et la bonne gouvernance.
L’Argentine, porte-parole du Groupe des 77 et de la Chine, et la délégation du Pakistan ont également mis l’accent sur la nécessité pour les PMA de pouvoir définir leurs priorités nationales en matière de développement et de prendre le leadership dans l’élaboration et l’exécution de leurs propres politiques de développement, avec le soutien de la communauté internationale.
Le représentant de la Chine a saisi l’occasion pour annoncer que le Gouvernement chinois allait contribuer à hauteur de 300 000 dollars au Fonds d’affectation de la Conférence d’Istanbul, afin d’y garantir la présence d’un maximum de participants en provenance des PMA.
Le sort des pays sortis de la catégorie des PMA a été évoqué à plusieurs reprises, notamment par le représentant de la Gambie, qui a invité la communauté internationale à continuer à les aider. Au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), le représentant de l’Indonésie a fait part des efforts déployés au sein de cette organisation sous-régionale pour aider trois PMA qui en sont membres à réussir leur graduation. « Dans le cas des Maldives, récemment sorties de cette catégorie, le Gouvernement s’est opposé à cette décision parce qu’il jugeait qu’elle ne tenait pas assez compte de la vulnérabilité des petits États insulaires en développement », a expliqué la délégation de ce pays qui a demandé à ce que le sort des petits États insulaires en développement qui sont dans le même cas que les Maldives soit pris en considération à Istanbul.
Les délégations de la République-Unie de Tanzanie et de la République de Corée ont aussi pris la parole, ainsi que la représentante de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) qui a rappelé les grands défis commerciaux qui se posent aux PMA. Elle a souhaité avoir la possibilité d’expliquer aux États Membres les analyses faites par la CNUCED sur la situation des PMA. Enfin, un représentant du Fonds commun des produits de base a apprécié que l’on mette l’accent sur les matières premières.
En début de séance, le Comité préparatoire intergouvernemental a adopté l’ordre du jour de sa deuxième session ainsi que l’organisation de ses travaux.
Outre le projet de programme d’action 2011-2020, le Comité était saisi du rapport* du Comité sur les travaux de sa première session, du résumé** des documents finaux des différentes manifestations précédant la Conférence, et du rapport*** du Secrétaire général sur l’examen et l’évaluation décennaux de la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles en faveur des PMA pour la décennie 2001-2010.
La prochaine séance de travail officielle du Comité préparatoire aura lieu vendredi 8 avril, à 10 heures.
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