CS/10371

Kosovo: la situation s’améliore mais reste « tendue et imprévisible », affirme le Chef de la MINUK devant le Conseil de sécurité

30/08/2011
Conseil de sécuritéCS/10371
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6604e séance – matin


KOSOVO: LA SITUATION S’AMÉLIORE MAIS RESTE « TENDUE ET IMPRÉVISIBLE »,

AFFIRME LE CHEF DE LA MINUK DEVANT LE CONSEIL DE SÉCURITÉ


Des enquêtes sont ouvertes concernant les allégations de trafic d’organes

humains et de traitements dégradants infligés à certains groupes de personnes au Kosovo


Le Représentant spécial par intérim du Secrétaire général et Chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), M. Farid Zarif, a affirmé ce matin, devant le Conseil de sécurité, que la situation sur place, après les événements du mois dernier, si elle s’était améliorée, demeurait « tendue et imprévisible ».


Si le rapport du Secrétaire général sur la MINUK, qu’il a présenté, dresse un tableau optimiste du dialogue entre Pristina et Belgrade, la donne a changé dans les jours qui ont immédiatement suivi la fin de la période de son examen, qui s’est achevée le 15 juillet, a expliqué M. Zarif. 


Dans son rapport, le Secrétaire général juge « préoccupantes » les tensions dans le nord du Kosovo, et il « constate avec satisfaction que le dialogue entre Belgrade et Pristina s’est poursuivi de manière intensive ».  Selon M. Ban Ki-moon, « un accord est possible sur un certain nombre de questions débattues ces derniers mois », ce qui, estime-t-il, « contribuera beaucoup à la consolidation de la paix, de la stabilité et de la réconciliation au Kosovo et dans la région ».


Le Représentant spécial par intérim du Secrétaire général est revenu sur les événements du 25 juillet dernier, lorsque, sans avertissement ou coordination avec la présence internationale sur le terrain, les autorités du Kosovo ont tenté de déployer une unité spéciale de la police aux deux points de passage situés au nord de la frontière.


Ces incidents sont les plus graves qui se soient produits au Kosovo depuis les violences de 2008 et rappellent au besoin, a prévenu M. Zarif, que des questions, qui constituent une menace grave à la paix et à la stabilité du Kosovo, restent à être réglées.  Aussi, le Chef de la MINUK a-t-il recommandé aux différents acteurs d’œuvrer de concert pour empêcher la détérioration de la situation, en encourageant Pristina et Belgrade à montrer l’exemple et à privilégier le dialogue plutôt que l’action et la prise de mesures unilatérales. 


M. Zarif a indiqué que les événements survenus le mois dernier dans le nord du Kosovo étaient les plus sérieux depuis les violences de 2008.  Pour lui, ces incidents rappellent de manière brutale que les problèmes sous-jacents aux tensions qui se manifestent dans la zone n’ont toujours pas été résolus, ce qui représente une menace grave à la paix et à la sécurité au Kosovo.  « Il reste essentiel que les parties s’abstiennent de toute action unilatérale qui pourrait entraîner une escalade des tensions existantes », a-t-il souligné.  « Nous devons travailler ensemble pour empêcher une détérioration de la situation et avancer par le biais du dialogue», a préconisé Farid Zarif.  Il est urgent donc que les dirigeants des deux parties serbe et kosovare « parlent le langage de la coexistence pacifique et de la réconciliation et accompagnent leurs paroles d’actions concrètes », a-t-il souligné.


Le Ministre des affaires étrangères de la Serbie, M. Vuk Jeremić, a dénoncé dans les incidents du mois de juillet une décision calculée prise par les « dirigeants sécessionnistes albanais » d’ordonner une incursion armée dans le nord du Kosovo dans le cadre d’un « plan sinistre visant à imposer par la force un régime illégitime et indésirable aux résidents de cette partie de la province ».  Il a ainsi exhorté le Conseil de sécurité à adresser un message clair aux auteurs de cette opération en leur signifiant que cet « unilatéralisme » est totalement inacceptable.


M. Jeremić a estimé qu’il était temps désormais pour chacune des deux parties de « prendre une décision permettant de progresser ».  « Le cadre directeur est soit l’usage de la force, soit la promotion du dialogue », a-t-il déclaré, ajoutant que « le premier est le choix du désespoir, le second celui de l’espoir ».


De son côté, M. Enver Hoxhaj, du Kosovo, s’est félicité des progrès accomplis au Kosovo, et dont le rapport fait état pour la période à l’examen, en particulier dans les domaines social, politique et économique.  Il a cependant dénoncé l’« escalade de la rhétorique » et les « actes violents » qu’il a attribués « à Belgrade et à ses structures illégales dans le nord du Kosovo ».


« La Serbie doit démanteler ces structures parallèles et commencer d’accepter l’existence d’une nouvelle nation indépendante comme voisin et partenaire », a-t-il estimé.  Le Kosovo, quant à lui, « redoublera d’efforts pour fournir une représentation démocratique à ses populations dans tout le Kosovo, du niveau communautaire à celui des municipalités ».


Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé à quel point le dialogue entre les parties était important.  Pour le représentant de la France, ce dialogue, entamé sous les auspices de l’Union européenne, a déjà produit des résultats tangibles.  Le représentant a ainsi engagé les dirigeants des deux parties à le reprendre lors de la prochaine session, qui doit se tenir le 2 septembre à Bruxelles.


Aux yeux de la Fédération de Russie, le règlement à long terme de la situation au Kosovo ne sera possible que par des négociations menées sur la base de la résolution 1244 (1999).  Le Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies, M. Vitaly Churkin, a d’autre part souligné le caractère inacceptable que revêt toute participation de « représentants du Kosovo » à des débats ayant lieu dans des enceintes et organes réservés aux États Membres souverains des Nations Unies.


Plusieurs délégations ont par ailleurs souhaité que tous les efforts soient entrepris pour faire la lumière sur des accusations dont le bien-fondé fera l’objet d’investigations dans le cadre de l’enquête menée sur les allégations de traitements inhumains infligés à certains groupes de personnes et sur celles concernant l’existence de trafic illicite d’organes humains au Kosovo.


RÉSOLUTIONS 1160 (1998), 1199 (1998), 1203 (1998), 1239 (1999) ET 1244 (1999) DU CONSEIL DE SÉCURITÉ


Rapport du Secrétaire général sur la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (S/2011/514)


Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban-Ki-moon, fait le point, dans ce rapport, sur les activités menées par la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et sur l’évolution de la situation entre le 16 avril et le 15 juillet 2011.


Le Secrétaire général constate avec satisfaction que le dialogue entre Belgrade et Pristina s’est poursuivi de manière intensive pendant la période à l’examen et a connu ses premiers résultats concrets au bout de trois mois. « Je salue les accords conclus dans les domaines de la liberté de circulation, de l’état civil et des diplômes et exhorte Belgrade et Pristina à se consacrer à leur mise en œuvre », déclare Ban Ki-moon.


Alors que le dialogue progresse, l’Organisation des Nations Unies est résolue à soutenir le rôle d’intermédiaire de l’Union européenne et à apporter son concours sur les questions débattues, écrit-il, appelant les membres du Conseil de sécurité à continuer d’encourager les parties à s’employer de bonne foi à surmonter les difficultés restantes.  Selon M. Ban, un accord est possible sur un certain nombre de questions débattues ces derniers mois, ce qui contribuera beaucoup à la consolidation de la paix, de la stabilité et de la réconciliation au Kosovo et dans la région.


Le Secrétaire général juge en outre préoccupantes les tensions dans le nord du Kosovo.  Il réaffirme ainsi que les problèmes délicats concernant cette région ne seront résolus que par des moyens pacifiques fondés sur la consultation de toutes les communautés en cause, et non par l’action unilatérale.  Il exhorte toutes les parties à ne rien faire qui puisse nuire aux progrès réalisés dans la concertation et attiser les tensions, et à collaborer pour éviter toute nouvelle détérioration de la situation.


M. Ban estime par ailleurs regrettable que cette période ait vu la reprise de menaces intolérables contre les locaux de la MINUK à Mitrovica par les autorités municipales locales.  Il invite les autorités de Mitrovica et les responsables politiques de Pristina à faire preuve de respect et à garantir que désormais l’inviolabilité des locaux de la MINUK sur l’ensemble du territoire du Kosovo soit clairement reconnue et respectée.  Il note également avec inquiétude que le nombre d’incidents visant le personnel et les biens de la communauté internationale a augmenté.


Le rapport contient, en annexe, le rapport adressé au Secrétaire général par le Haut-Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune sur les activités de la Mission État de droit menée par l’Union européenne au Kosovo (EULEX).



Déclarations


M. FARID ZARIF, Représentant spécial par intérim du Secrétaire général et Chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), a rappelé aux membres du Conseil que le 25 juillet dernier, les autorités du Kosovo avaient tenté de prendre le contrôle des ponts 1 et 31 situés sur la ligne de démarcation administrative, un évènement dont le Conseil a été informé trois jours plus tard.  « Si la situation s’est améliorée depuis, elle reste tendue et imprévisible », a-t-il déclaré.


Si le rapport inscrit aujourd’hui à l’ordre du jour du Conseil dresse un tableau optimiste du dialogue entre Pristina et Belgrade, la donne a changé dans les jours qui ont immédiatement suivi la fin de la période de son examen, qui s’achevait le 15 juillet, a expliqué le Représentant spécial par intérim.  Tout a commencé par le report de la sixième session du dialogue Pristina-Belgrade à cause de constants désaccords existant entre les deux parties au sujet de la question des tampons de douanes du Kosovo.  Le 20 juillet, les autorités kosovares de Pristina ont annoncé l’imposition de ce qui a été décrit comme étant des « mesures réciproques » prises contre les biens serbes, les plaçant sous embargo.


Le 25 juillet, sans avertissement ou coordination avec la présence internationale sur le terrain, les autorités du Kosovo ont tenté de déployer une unité spéciale de la police du Kosovo aux deux points de passage situés au nord de la frontière, là où les douanes kosovares n’ont pas été en mesure d’opérer.  Connu sous l’acronyme de « ROSU », l’unité de police en question a réussi à atteindre le pont 31, où un officier a été blessé par un engin explosif.  Mais la ROSU n’a pas été en mesure d’être déployée au pont 1 en raison de barrages routiers dressés par des Serbes du Kosovo peu après le lancement de l’opération.  La Force internationale de sécurité au Kosovo a réagi en déployant huit de ses 15 brigades dans le nord du Kosovo, et le 26 juillet, le Commandant a facilité la signature d’un accord concernant le retrait de toutes les unités ROSU de la région.  Un échange de tirs s’en est suivi, provoquant la mort d’un officier de la ROSU.  Lors d’un incident séparé, les locaux du pont ont été incendiés par des individus masqués.  Ces deux incidents, a précisé M. Zarif, sont actuellement l’objet d’une enquête par la Mission « état de droit », menée par l’Union européenne au Kosovo (EULEX).  Un « accord commun » a été conclu, au terme duquel la KFOR assurera la surveillance des ponts jusqu’au 15 septembre au moins, a annoncé le Représentant spécial par intérim.  Cet accord est destiné à préserver la situation en l’état jusqu’à la reprise du dialogue, prévue le 2 septembre à Bruxelles, a-t-il souligné.


Ces incidents sont les plus graves qui se sont produits au Kosovo depuis les violences de 2008 et rappellent au besoin, a prévenu M. Zarif, que des questions restent à régler, qui constituent une menace grave à la paix et à la stabilité du Kosovo.  Aussi, le Représentant spécial par intérim, a-t-il recommandé d’œuvrer de concert pour empêcher la détérioration de la situation, en encourageant Pristina et Belgrade à montrer l’exemple et à privilégier le dialogue plutôt que l’action et la prise de mesures unilatérales.  Si ces tensions au nord du Kosovo n’ont pas débordé sur le reste du pays, la MINUK n’en a pas moins enregistré une recrudescence des cas d’intimidation de Serbes du Kosovo et des attaques contre les propriétés de communautés au sud du fleuve Ibar.  Pour M. Zarif, il est urgent que les dirigeants des deux parties serbe et kosovare parlent le langage de la coexistence pacifique et de la réconciliation et accompagnent leurs paroles d’actions concrètes.


Les fractures qui parcourent les relations intercommunautaires risquent de compromettre les investissements considérables réalisés par la communauté internationale vers le développement institutionnel, économique et social du Kosovo, a ajouté le Représentant spécial par intérim.  La MINUK a également pris connaissance d’une autre situation dans le nord du Kosovo, qui fait peser une menace sur le sort de 3 500 salariés et de leurs familles.  Ainsi, l’Administration fiscale du Kosovo a saisi les comptes bancaires d’une compagnie minière qui se trouve être l’employeur le plus important de la région, au motif qu’elle devait des arriérés de taxes au fisc, une affirmation qui n’a absolument pas été étayée par le Trésor kosovar.  Quelle qu’en soit la raison, cette action constitue une violation claire des lois et procédures applicables, a insisté M. Zarif, qui a indiqué que la MINUK avait saisi la cour compétente pour mettre fin à cette mesure.


Évoquant les retours volontaires de personnes déplacées au Kosovo, au nombre de 333 entre avril et juillet, il a expliqué que leur nombre avait baissé et que le mouvement avait ralenti en raison du manque de perspectives professionnelles et de l’absence de réconciliation, « sur laquelle la question des personnes disparues pèse lourdement ».  Alors que nous célébrons précisément aujourd’hui la Journée internationale des disparus, il n’y a eu aucun progrès significatif à ce sujet au Kosovo au cours de la période à l’examen, a regretté le Représentant spécial par intérim.  Enfin, il a fait état des mesures prises par EULEX pour enquêter sur les allégations du Rapporteur spécial du Conseil de l’Europe sur les traitements inhumains infligés à certaines personnes et sur les trafics illicites d’organes humains au Kosovo.  Un groupe de travail spécial commencera son travail en septembre à Bruxelles, a annoncé M. Zarif en conclusion.


M. VUK JEREMIĆ, Ministre des affaires étrangères de la Serbie, a réaffirmé, en premier lieu, la position de son gouvernement à l’égard de la « tentative de sécession unilatérale de Pristina ».  « Nous ne la reconnaissons pas et nous ne la reconnaîtrons pas, explicitement ou implicitement », a-t-il déclaré, précisant que cette position était « mandatée par la volonté démocratique de notre peuple et consacrée dans notre Constitution ».  Le Ministre a souligné qu’une majorité importante des États Membres de l’ONU continuaient de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Serbie, conformément aux principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et de l’Acte final d’Helsinki.


M. Jeremić a indiqué qu’il y a un peu plus d’un mois, le 25 juillet, la situation au Kosovo est soudainement devenue beaucoup moins sûre, moins stable et plus imprévisible, une des conséquences directes, a-t-il dit, de la « décision calculée des dirigeant sécessionnistes albanais » d’ordonner une incursion armée dans le nord du Kosovo, dans le cadre d’un « plan sinistre visant à imposer par la force un régime illégitime et indésirable aux résidents de cette partie de la province ».   Il a ainsi exhorté le Conseil de sécurité à adresser un message clair aux auteurs de cette opération en leur signifiant que cet unilatéralisme « est totalement inacceptable ».


Le Chef de la diplomatie serbe a expliqué que la réaction de son pays à cette action avait été rapide mais mesurée.  « Le Gouvernement de la Serbie a envoyé une délégation officielle dans le nord du Kosovo en vue d’apaiser les tensions, tandis que des négociations ont été entamées avec la KFOR pour restaurer la stabilité dans la province », a-t-il indiqué.


Selon M. Jeremić, la paix et la sécurité au Kosovo sont de la responsabilité du Conseil de sécurité, conformément à la résolution 1244 (1999).  « Je le redis aujourd’hui: le statu quo ante doit être restauré », a-t-il affirmé, ajoutant que les auteurs de l’incursion devaient rendre des comptes.  « Quiconque a donné l’ordre de franchir la rivière Ibër/Ibar a violé un accord conclu avec EULEX, et doit en assumer les conséquences », a dit M. Jeremić.  Le Ministre a assuré que l’opération du 25 juillet n’était pas inédite, et que ce genre de provocation, suivie de violences et d’une tentative d’en rendre les victimes responsables, est un scénario qui a déjà été vu dans le passé.  La Serbie estime que la communauté internationale a échoué à faire face à l’unilatéralisme de Pristina, a-t-il souligné.


Le Ministre a également relevé que le rapport du Secrétaire général présenté aujourd’hui faisait état d’une évolution préoccupante de la situation pour la communauté serbe au Kosovo.  Il a ainsi cité le passage du rapport indiquant que les actes criminels dirigés contre les communautés minoritaires ont presque doublé depuis trois mois par rapport à la même période de l’année précédente.  Néanmoins, M. Jeremić a regretté que le rapport n’ait pas évalué à leur juste mesure plusieurs autres incidents alarmants qui ont contribué à une escalade générale de la peur et du doute parmi les Serbes du Kosovo.  Il a par exemple cité à cet égard des actes commis contre des sites religieux orthodoxes.


Selon M. Jeremić, l’atmosphère générale au cours de la période à l’examen devrait être qualifiée de « détériorée », comme c’est le cas depuis un certain temps déjà, la démocratie ne parvenant pas à prendre racine dans la « province du Kosovo ».  Il a, à cet égard, fait état de l’Index de démocratisation établi récemment par le Programme des Nations Unies pour le développement, en concluant que « le processus démocratique au Kosovo ne respecte pas les normes démocratiques ».


Sur le front politique, les tentatives d’assassinat commises par des proches collaborateurs du « soi-disant Premier Ministre Hashim Thaçi » ont commencé à révéler des connexions entre des personnalités publiques et la criminalité organisée, a estimé le Ministre des affaires étrangères de la Serbie.


Il a indiqué qu’il était temps désormais « pour chacun de nous » de prendre une décision permettant de progresser.  « Le cadre directeur est soit l’usage de la force, soit la promotion du dialogue.  Le premier est le choix du désespoir, le second celui de l’espoir.  On ne peut emprunter les deux chemins à la fois », a souligné M. Jeremić.  Il a ajouté que l’unilatéralisme était incompatible avec les efforts visant à atteindre une solution mutuellement acceptable au problème du Kosovo.  « Chacun doit choisir la route à prendre.  Aucune équivoque n’est possible », a-t-il estimé.  Il a conclu son intervention en assurant que la Serbie préférait le chemin de la paix.


M. ENVER HOXHAJ, du Kosovo, s’est félicité des progrès accomplis au Kosovo, et dont le rapport fait état pour la période à l’examen, en particulier dans les domaines social, politique et économique.  Mais il a cependant dénoncé l’« escalade de la rhétorique » et les « actes violents » qu’il a attribués « à Belgrade et à ses structures illégales dans le nord du Kosovo ».


Le Bureau civil international, chargé de surveiller l’application du Plan Athisaari, a ainsi récemment conclu que le Kosovo avait totalement achevé son processus de consolidation d’institutions démocratiques, transparentes et multiethniques au service de tous ses citoyens, a dit M. Hoxhaj.  Selon lui, l’économie a également bénéficié de la stabilité politique.  En août, le Fonds monétaire international a par exemple estimé que la croissance du produit intérieur brut (PIB) du Kosovo atteindrait 6% en 2011, avec des investissements publics et directs étrangers très encourageants.  « En outre, le Kosovo est aujourd’hui le pays le moins endetté de la région des Balkans », s’est félicité M. Hoxhaj.  Il a par ailleurs souligné les progrès qui ont été accomplis dans le domaine de l’état de droit, principalement en raison de la coopération démontrée par le Gouvernement du Kosovo et l’EULEX.  Citant le rapport, il a indiqué que « la police du Kosovo a montré qu’elle était devenue plus professionnelle en conduisant avec succès un certain nombre d’opérations contre le trafic d’armes, la traite des êtres humains, la corruption et le blanchiment d’argent ».  Après avoir affirmé que le rapprochement avec l’Union européenne était une priorité pour son pays, M. Hoxhaj a indiqué que son pays avait aussi réalisé des progrès en politique étrangère, avec la reconnaissance de son indépendance et de sa souveraineté par un certain nombre de nouveaux pays.


Affirmant que la coopération régionale avait poussé le Gouvernement du Kosovo à conclure son premier accord avec la Serbie dans le cadre du dialogue technique en cours, M. Hoxhaj a déclaré que la question de la liberté de mouvement des personnes, des biens et des relations commerciales avait déjà été discutée lors des cinq sessions du dialogue.  « Nous devions nous rencontrer à nouveau pendant l’été, mais la délégation de la Serbie a refusé de prendre part à la réunion qui était prévue en juillet », a assuré M. Hoxhaj, qui a précisé que cette phase du dialogue devait porter sur la question des tampons de douanes, considérés comme neutres à la fois par les Nations Unies et l’Union européenne.  Le Kosovo devait ainsi importer de la Serbie des biens d’une valeur de 500 millions d’euros alors même que la Serbie bannit l’importation de tout bien en provenance du Kosovo ou en interdit le transit, sur son territoire, à destination d’autres nations européennes, a accusé M. Hoxhaj.  Aussi, le Kosovo a dû prendre des mesures de réciprocité contre les biens serbes, après plus de trois ans de difficultés économiques dues au blocage de nos exportations, a-t-il justifié.  C’est seulement à cette fin que nous avons dépêché des forces de police dans le nord du Kosovo, a ajouté M. Hoxhaj.


Tout en reconnaissant que la police de la Serbie avait agi de manière professionnelle, il a cependant estimé que la réaction serbe avait été « un des plus grands défis auxquels la paix dans les Balkans a été confrontée ».  Il a, à cet égard, fait allusion à l’utilisation d’engins explosifs et d’armes automatiques, ainsi que de tireurs d’élite embusqués, par la police serbe.  Un policier kosovar a été tué, alors que la police du Kosovo pour sa part n’a pas fait usage de la violence, a insisté M. Hoxhaj, qui a dénoncé « le financement et l’entretien, par Belgrade, de structures illégales au Kosovo, en violation de la résolution 1244 du Conseil de sécurité, de l’Accord Athisaari et du droit international. »  Après 12 ans, et comme l’ont démontré à nouveau ces évènements, « la Serbie doit démanteler ces structures parallèles et commencer d’accepter l’existence d’une nouvelle nation indépendante comme voisin et partenaire », a estimé M. Hoxhaj.  Pour sa part, le Kosovo redoublera d’efforts pour fournir une représentation démocratique à ses populations dans tout le Kosovo, du niveau communautaire à celui des municipalités, a promis M. Hoxhaj.


M. NÉSTOR OSORIO (Colombie) a estimé que la crise politique avait été surmontée au Kosovo.  Les autorités ont donc l’occasion de mettre l’accent sur le renforcement des institutions, a-t-il dit.  Malheureusement, les incidents violents du mois de juillet viennent troubler le dialogue constructif et la bonne volonté d’un dialogue pacifique.  Ce type d’action ne doit pas être toléré, a-t-il affirmé.  Il a déploré que l’assistance juridique mutuelle demeure paralysée et inexistante entre les Ministères de la justice de la Serbie et du Kosovo.  La délinquance ne doit pas être acceptée, a-t-il ajouté.  Le représentant a espéré que les recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général permettront de consolider le dialogue entre Belgrade et Pristina.  Il a par ailleurs demandé à l’EULEX d’imprimer une dynamique à l’enquête menée par l’équipe spéciale constituée à cet effet pour faire la lumière sur les trafics d’organes humains.  Il a enfin regretté que le Conseil de sécurité n’ait pu parvenir à s’entendre sur une déclaration présidentielle.


M. MARTIN BRIENS (France) a jugé que les incidents de juillet dernier rappellent la persistance de tensions au Kosovo et dans la région des Balkans.  Le dialogue entre la Serbie et le Kosovo, entamé sous les auspices de l’Union européenne, a déjà produit des résultats tangibles, a-t-il indiqué.  Aussi, a-t-il engagé les dirigeants des deux parties à reprendre ce dialogue lors de la prochaine session, qui doit se tenir le 2 septembre à Bruxelles.  M. Briens s’est félicité de l’établissement d’une équipe spéciale d’EULEX chargée d’enquêter sur les allégations concernant un trafic d’organes humains contenues dans le rapport du Rapporteur spécial du Conseil de l’Europe, et a souhaité la pleine coopération des autorités du Kosovo à cet égard.  La présence internationale continue de jouer un rôle stabilisateur au Kosovo, a assuré M. Briens.  Elle participe en effet de la consolidation de l’état de droit, même si la responsabilité la plus importante à cet égard incombe aux autorités du Kosovo elles-mêmes.  Il a salué le travail de l’EULEX, qui joue un rôle essentiel pour aider les autorités du Kosovo à lutter contre la corruption et la criminalité organisée.  La France se tient aux côtés du Kosovo et de tous les États de la région pour les aider à se rapprocher de l’Union européenne, a conclu le représentant.


M. PETER WITTIG (Allemagne) a appelé toutes les autorités concernées par la question du Kosovo à prendre des mesures visant à éviter que des incidents ne touchent le personnel international opérant sur le terrain.  Les actes commis au cours du mois de juillet montrent que les questions liées au statut du nord du Kosovo constituent un élément crucial du dialogue piloté par l’Union européenne entre Belgrade et Pristina.  Il en a appelé à toutes les parties à mettre en œuvre les solutions provisoires préconisées par le commandant de la KFOR.  Il a souligné la nécessité de mettre l’accent sur des solutions pratiques pour répondre aux questions en suspens.  Il s’est par ailleurs félicité de la reconnaissance par plusieurs États de l’indépendance du Kosovo, le nombre de ceux-ci s’établissant désormais à 80.  Cela montre, a-t-il dit, que la région a retrouvé une stabilité. 


M. IVAN BARBALIĆ (Bosnie-Herzégovine) s’est dit convaincu qu’un dialogue soutenu était indispensable pour trouver des solutions acceptables par tous aux questions en suspens et d’intérêt mutuel au Kosovo.  Le représentant s’est ainsi réjoui des accords récemment mis en place, et relatifs à la liberté de mouvement, à l’état civil et aux diplômes universitaires, exhortant à son tour Belgrade et Pristina à les mettre pleinement en œuvre.  Il a ensuite souligné que l’instauration de l’état de droit était critique pour la stabilité et le développement dans les Balkans.  M. Barbalić a donc appelé à la conduite d’une enquête indépendante et impartiale sur les graves allégations figurant dans le rapport du Rapporteur spécial de l’Union européenne, M. Dick Marty, sur le trafic illicite d’organes humains au Kosovo.  Pour ce qui est du regain de tensions au nord du Kosovo, le représentant bosnien a demandé aux parties de faire preuve de retenue et d’agir de manière responsable dans l’intérêt de la paix.  Il a salué à cet égard les efforts de la MINUK pour atténuer les tensions dans la zone.


M. NOEL NELSON MESSONE (Gabon) a salué les premières avancées politiques au Kosovo, marquées par la conclusion des accords dans les domaines de la liberté de mouvement, de l’état civil et des diplômes universitaires.  Nous encourageons les parties à s’engager pleinement dans leur mise en œuvre, a-t-il ajouté avant de se féliciter de la reprise des sessions du Groupe de travail sur les personnes disparues.  Il s’agit là d’une question humanitaire cruciale à la réconciliation au Kosovo et dans la région, a estimé le représentant du Gabon.  Poursuivant son intervention, il a déploré la récente escalade de tensions au nord du Kosovo, tout en lançant un appel à toutes les parties pour qu’elles s’abstiennent de tous actes de provocation qui pourraient contribuer à aggraver la situation.  M. Messone a exhorté les parties à créer un environnement propice au dialogue. 


M. VITALY CHURKIN (Fédération de Russie) a déclaré que la position de sa délégation était inchangée et que la Fédération de Russie soutenait fermement l’intégrité territoriale de la Serbie.  Il a exprimé sa préoccupation devant le regain de tensions qui se sont produites dans le nord de la province du Kosovo et a rejoint la position du Ministre des affaires étrangères de la Serbie pour dire que la situation devait revenir au statu quo qui prévalait avant le 25 juillet dernier.  Il a exprimé son opposition à l’utilisation d’hélicoptères de la KFOR par des policiers, qui constitue une violation flagrante du mandat de la Mission.  Pour la Fédération de Russie, le règlement à long terme de la situation au Kosovo ne sera possible que par des négociations sur la base de la résolution 1244 du Conseil de sécurité.  Un rôle important à cet égard doit être joué par la MINUK.  « Mais force est de constater que la MINUK est dénuée de direction.  Le temps est donc venu de nommer un Représentant spécial à la tête de cette Mission », a préconisé le représentant, qui a déclaré ne pas comprendre pourquoi le Secrétariat tarde à agir en ce sens.  En outre, nous craignons que la réduction des ressources attribuées à la MINUK ne compromette l’exécution de son mandat, s’est inquiété M. Churkin.  Il a souligné le caractère inacceptable de la participation de représentants du Kosovo à des débats ayant lieu dans des enceintes et organes réservés aux États Membres souverains des Nations Unies.  Il s’est ensuite dit préoccupé de la situation des Serbes au Kosovo, qui subissent « l’intolérance interethnique ».  Rappelant que la délégation de la Fédération de Russie avait présenté un projet de déclaration présidentielle qui adressait un message très clair aux parties pour qu’elles reprennent le dialogue, il a vivement regretté qu’en raison de l’opposition de certains membres du Conseil, ce texte équilibré n’ait pu être adopté.


M. JOSÉ FILIPE MORAES CABRAL (Portugal) a déclaré que le processus politique ne pouvait avancer que sur la base de la bonne foi, de la bonne volonté et du compromis.  Le représentant a estimé que des concessions étaient nécessaires de part et d’autres.  Les membres du Conseil de sécurité doivent être tenus informés régulièrement de l’avancée de l’enquête d’EULEX sur les allégations de traitement inhumain de personnes et de trafic illicite d’organes humains au Kosovo, a-t-il insisté.  Il s’est dit en outre préoccupé par les actes criminels commis contre des minorités au Kosovo.  Ces violences doivent être condamnées, a-t-il déclaré.


M. MARK LYALL GRANT (Royaume-Uni) a exhorté toutes les parties au Kosovo à revenir au dialogue.  Le rapport signale qu’au mois d’avril, les autorités du Kosovo ont réalisé un recensement dans tout le territoire, sauf dans le nord.  Avec les violences du mois de juillet, la situation est devenue difficile au nord du Kosovo, a-t-il souligné à la suite d’autres membres du Conseil.  Si le rapport du Secrétaire général met en exergue les progrès accomplis au cours de la période à l’examen, le représentant a toutefois exhorté les deux Ministres des affaires étrangères de la Serbie et du Kosovo présents à cette réunion du Conseil à ne pas perdre de vue la nécessité de prendre part au dialogue qui doit reprendre ce vendredi 2 septembre.  Il a souhaité que les tensions entre les communautés locales et les personnes déplacées de retour dans leurs foyers doivent être résolues.  Le représentant britannique a, en conclusion, estimé que le Kosovo et la Serbie, tout comme leurs voisins, avaient un avenir dans l’Union européenne et que son pays était prêt à les aider à s’en rapprocher.


M. NAWAF SALAM (Liban) a demandé à toutes les parties d’appuyer la MINUK de façon à ce qu’elle puisse continuer d’exercer son mandat.  Il a jugé encourageants les progrès réalisés dans le dialogue entre Belgrade et Pristina, espérant que les deux capitales contribueront à régler toutes les questions en suspens de façon ouverte et constructive.  La situation actuelle est très délicate, a noté M. Salam.  Le représentant a demandé à toutes les parties de s’abstenir à l’avenir de toute action unilatérale ou de recourir à la violence.  Il a enfin souhaité que tous les efforts soient entrepris pour que la lumière soit faite et les coupables arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les allégations concernant les traitements inhumains infligés à certaines personnes et le trafic illicite d’organes humains au Kosovo


M. LI BAODONG (Chine) s’est dit préoccupé par le regain de tension au nord du Kosovo et a déclaré que les parties concernées devaient s’abstenir de toute action qui pourrait avoir un impact sur la stabilité des Balkans.  Il a réitéré, à l’instar des autres membres du Conseil, l’importance de privilégier le dialogue en vue de parvenir à une solution mutuellement acceptable par la Serbie et le Kosovo.  La Chine se félicite de l’ouverture d’une enquête par l’EULEX sur les allégations concernant les traitements inhumains infligés à certains groupes de personnes et sur celles relatives au trafic illicite d’organes humains qui aurait cours au Kosovo, a indiqué le représentant en conclusion.


M. OBINNA C. ONOWU (Nigéria) a jugé satisfaisant de constater qu’un retour à la normale est en train de s’opérer dans le nord du Kosovo après les incidents du mois dernier.  L’équilibre demeure fragile, a-t-il néanmoins constaté sur un plan général, appelant à des efforts des deux côtés.  Les solutions durables à des questions d’intérêt commun entre les communautés restent entre les mains des parties en présence, a-t-il dit.  Le représentant du Nigéria a exhorté les parties à ne pas permettre que les incidents du mois dernier entravent le dialogue facilité par l’Union européenne.  Il a par ailleurs souligné l’importance de la prise en compte de toutes les perspectives et des points de vue de toutes les parties prenantes dans le cadre de l’enquête sur les allégations de traitement inhumain infligés à certaines personnes et de trafic illicite d’organes humains qui ont lieu au Kosovo. 


Mme ROSEMARY A. DICARLO (États-Unis) a estimé que le Kosovo « avait le droit d’appliquer ses lois sur tout son territoire » et d’établir un commandement unifié de sa police.  Par ailleurs, le dialogue facilité par l’Union européenne entre les parties a déjà donné des résultats encourageants, a jugé la représentante, qui a donc salué Pristina et Belgrade pour leur décision de participer à la session qui doit se tenir à Bruxelles le 2 septembre.  S’il est regrettable que le Kosovo ait imposé des mesures de restrictions sur l’importation de biens serbes, il faut cependant reconnaître que cette mesure ne fait que répondre à « l’embargo » imposé par la Serbie au Kosovo il y a trois ans déjà, a estimé la représentante.  Elle a enfin espéré que l’équipe spéciale d’EULEX bénéficierait de la pleine coopération de toutes les autorités de la région dans la conduite de son enquête sur les allégations de traitements inhumains infligés à des groupes de personnes et sur celles relatives au trafic illicite d’organes humains au Kosovo.


Mme REGINA MARIA CORDEIRO DUNLOP (Brésil) s’est félicitée de l’intensification des discussions entre Belgrade et Pristina et de leur volonté d’aboutir à des résultats concrets et qui pourraient ouvrir la voie à des progrès sur le règlement des questions en suspens.  La représentante a également exprimé la préoccupation du Brésil face à l’augmentation du nombre d’incidents entre les communautés et contre le personnel humanitaire dans la région.  La résolution 1244 (1999) offre un cadre adéquat en vue d’un règlement négocié, a-t-elle estimé.  Elle s’est dite convaincue qu’une solution juste et légitime pourra être trouvée sous l’égide du Conseil de sécurité et grâce à l’appui de la MINUK et des organisations régionales. 


M. BASO SANGQU (Afrique du Sud) a estimé que le dialogue devrait permettre aux parties concernées de régler les questions encore en suspens au Kosovo.  Aussi leur a-t-il demandé d’œuvrer au règlement de ces contentieux qui perdurent.  « Toute action de quelque partie que ce soit dirigée contre la MINUK est inacceptable, et nous lançons un appel à Pristina et Belgrade pour qu’elles respectent l’inviolabilité des locaux de la Mission », a déclaré le représentant.  Il s’est félicité de l’ouverture d’une enquête sur les allégations de traitements inhumains et de trafic illicite d’organes humains, enquête qui sera menée par une équipe spéciale d’EULEX, et il a souligné qu’il n’y a pas de place pour l’impunité au Kosovo.  Le représentant de l’Afrique du Sud a en conclusion assuré que la paix durable et la stabilité ne prendront forme qu’à travers la réconciliation de la Serbie et du Kosovo.


M. HARDEEP SINGH PURI (Inde) a constaté avec satisfaction que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la KFOR et l’EULEX ont continué à jouer un rôle important dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 1244 (1999).  L’Inde a toujours pensé que la question du Kosovo devait être résolue pacifiquement par le biais de consultations et d’un dialogue entre les parties concernées, a-t-il déclaré.  Le représentant a demandé aux parties de faire preuve de flexibilité et de créativité pour pouvoir parvenir à des résultats tangibles.  Il a demandé aux parties de résoudre les questions sensibles en engageant des discussions et des contacts avec les communautés et en évitant toute action unilatérale.  Il a regretté également que le Conseil de sécurité ne soit pas parvenu à adopter une déclaration présidentielle sur la situation au Kosovo.  


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