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CS/10346

Conseil de sécurité: Lynn Pascoe, Chef des affaires politiques, renouvelle l’appel de l’ONU à l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu en Libye

28/07/2011
Conseil de sécuritéCS/10346
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Conseil de sécurité                                        

6595e séance – matin


CONSEIL DE SÉCURITÉ: LYNN PASCOE, CHEF DES AFFAIRES POLITIQUES, RENOUVELLE L’APPEL

DE L’ONU À L’INSTAURATION IMMÉDIATE D’UN CESSEZ-LE-FEU EN LIBYE


Le Secrétaire général adjoint aux affaires politique souligne que l’arrêt

des hostilités est un préalable à une solution politique répondant aux aspirations des Libyens


Les membres du Conseil de sécurité ont entendu, ce matin, un exposé du Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe, sur la situation en Libye.  M. Pascoe a notamment rappelé que l’unique solution politique durable à la crise libyenne était l’instauration d’un cessez-le-feu couplé à des arrangements transitionnels répondant aux aspirations du peuple libyen.


Sur le plan militaire, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques a constaté que la situation avait peu évolué, cela cinq mois après le début des combats entre les Forces du Gouvernement de Tripoli et celles de l’opposition soutenues par l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).


Au plan politique, M. Pascoe a souligné que le Conseil national de transition (CNT), basé à Benghazi, avait récemment conditionné l’établissement d’une nouvelle entité de transition au départ du régime en place.  « Le 25 juillet dernier, le CNT a indiqué à l’Envoyé spécial du Secrétaire général, M. Abdul Ilah Al-Khatib, que la réponse aux aspirations légitimes du peuple libyen devait être l’unique objectif de négociations entre les parties, des pourparlers sérieux ne pouvant débuter qu’une fois obtenu le départ du colonel Mouammar Al-Qadhafi », a-t-il indiqué. 


M. Pascoe a ajouté que, le 26 juillet, le Premier Ministre de la Libye, M. Baghdadi Al-Mahmoudi, avait réitéré à l’Envoyé spécial la position de son gouvernement, à savoir que le processus politique doit inclure le leader libyen.  Il a ajouté que le Premier Ministre avait également demandé à l’OTAN de cesser les opérations militaires lancées par l’Alliance après l’adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, compte tenu de leur impact néfaste sur la vie quotidienne des civils. 


M. Pascoe a ensuite constaté que, depuis le début de la crise, les deux parties avaient la volonté de discuter, mais qu’elles continuaient d’avoir leurs exigences. 


Poursuivant sa présentation, M. Pascoe a insisté sur le fait que la communauté internationale devait parler d’une seule voix, en appuyant les initiatives de l’Envoyé spécial de M. Ban Ki-moon en vue de parvenir à une issue politique à la crise.  Après avoir évoqué la tenue de réunions ces dernières semaines, dont celle du Groupe d’experts de haut niveau de l’Union africainesur la Libye du 18 juillet à laquelle le Conseil national de transition a refusé de participer, M. Pascoe a assuré que le Secrétaire général restait pleinement engagé dans la recherche d’une solution.  « Par exemple, il s’est entretenu le 22 juillet avec le Président sud-africain, M. Jacob Zuma, sur la voie à suivre et les moyens qui permettraient de renforcer la coopération entre l’ONU et les pays africains », a indiqué M. Pascoe.


Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques a de plus fait le point sur la situation humanitaire, en indiquant que le nombre de personnes ayant fui la Libye depuis le début du conflit dépassait les 630 000.  Saluant la générosité du Gouvernement de la Tunisie, qui a accueilli de nombreux réfugiés, il a également rendu hommage aux efforts d’assistance aux déplacés fournis sans relâche par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et les institutions de l’ONU.  « L’appui de la communauté internationale demeure toujours nécessaire », a-t-il insisté.


M. Pascoe a par ailleurs fait observer que le Gouvernement de la Libye se plaignait des conséquences des pénuries de médicaments, mais aussi de carburant, qui affecte la circulation des biens et des personnes, ainsi que la fourniture d’électricité et d’eau, y compris dans les hôpitaux.  « L’approche du ramadan rend plus urgent de répondre aux besoins humanitaires de tous les Libyens », a-t-il ainsi souligné, avant de faire savoir que le Secrétaire général avait transmis aux comités de sanctions du Conseil de sécurité les demandes du Gouvernement et du Conseil national de transition de « lever le gel des avoirs qui pèse », selon eux, sur la distribution des biens de première nécessité. 


Enfin, pour ce qui est du suivi de la mise en œuvre des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité, M. Pascoe a annoncé que le panel d’experts du Secrétaire général soumettrait, le 10 août, un rapport intérimaire aux comités de sanctions concernés.  Rappelant que le Panel a été chargé de réunir et d’examiner des informations transmises par les États Membres, des organes de l’ONU et des organisations régionales sur l’application des mesures prévues par ces résolutions, il a indiqué que, depuis l’adoption de celles-ci, le Secrétaire général avait reçu 43 rapports. 


Après l’allocution du Secrétaire général adjoint, le représentant de l’Afrique du Sud, M. BasoSangqu, a estimé que les opérations militaires internationales menées en Libye, et qui ont occasionné la destruction d’infrastructures vitales, risquaient de déstabiliser « davantage » le pays.  Appelant au plein respect des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité, il a plaidé pour l’intensification des efforts afin de trouver une issue politique à la crise libyenne.  Sur ce point, il a signalé que l’Union africaine proposait un accord-cadre aux parties, prévoyant en particulier l’instauration d’un dialogue national, la cessation immédiate des hostilités ainsi que la conclusion d’accords transitionnels basés sur l’établissement d’un ordre du jour devant mettre la Libye sur la voie de la transition démocratique.  Pour M. Sangqu, demander au colonel Al-Qadhafi de quitter le pouvoir ne rapprocherait en rien les parties et la communauté internationale d’une solution politique à la crise.  Demandant instamment à la communauté internationale d’éviter « de choisir une partie plutôt qu’une autre », il a exhorté le Conseil de sécurité à continuer d’exercer les pressions nécessaires pour obtenir des belligérants une pose immédiate dans les hostilités afin que soit fournie l’assistance humanitaire requise en cette veille de ramadan. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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