En cours au Siège de l'ONU

CS/10179

Timor-Leste: le Conseil de sécurité salue les progrès réalisés depuis 2006 sur le plan économique et sur celui de la sécurité

22/02/2011
Conseil de sécuritéCS/10179
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6485e séance – matin


TIMOR-LESTE: LE CONSEIL DE SÉCURITÉ SALUE LES PROGRÈS RÉALISÉS DEPUIS 2006 SUR LE PLAN ÉCONOMIQUE ET SUR CELUI DE LA SÉCURITÉ


Les délégations soutiennent la proposition du Secrétaire général de proroger d’un an le mandat de la MINUT, qui fournira un appui à la tenue des élections générales de 2012


Les membres du Conseil de sécurité et des délégations des autres États Membres qui y ont ce matin pris la parole, ont salué les progrès réalisés au Timor-Leste en matière de sécurité et sur le plan économique depuis les incidents survenus dans le pays en 2006.  Les participants à la réunion avaient préalablement été informés de l’état de la situation sur le terrain par la Représentante spéciale du Secrétaire général pour ce pays, Mme Ameerah Haq, qui a présenté le rapport de M. Ban Ki-moon sur la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT) dont elle dirige les opérations.


Mme Haq a notamment indiqué qu’en dépit des défis significatifs auxquels font face les dirigeants timorais, en particulier l’organisation des élections générales prévues pour 2012, « l’optimisme domine dans ce pays pacifié ».  Elle a ainsi constaté que la reprise, par la Police nationale du Timor-Leste, des responsabilités principales de sécurité civile et de maintien de l’ordre avait continué de progresser, et que le processus serait probablement achevé dans tous les districts du pays au cours des prochains mois.  Ameerah Haq a en outre indiqué que le Gouvernement timorais souhaitait avoir l’appui de l’ONU pendant les préparatifs du scrutin de 2012 -que les délégations ont qualifié de jalon essentiel sur la voie de la démocratisation du pays-, « compte tenu de ce que les besoins en matière d’assistance seront moindres par rapport à ce qu’ils étaient en 2007 ».


De son côté, le Premier Ministre timorais, M. Kay Rala Xanana Gusmao, a dit comprendre les préoccupations exprimées par les délégations et liées à la certification finale des derniers éléments de la Police nationale, dont 52 officiers sont passibles de graves sanctions.  Il a insisté sur l’engagement de son gouvernement à renforcer le leadership et le contrôle au sein de la Police nationale du Timor-Leste puis « à appliquer les procédures disciplinaires pour assurer l’intégrité de notre Police ». 


Concernant la situation économique, Mme Ameerah Haq a demandé au Gouvernement timorais de mieux partager les ressources tirées de l’exploitation du pétrole qui, en 2010, ont contribué à hisser la croissance économique du pays à près de 10%.  « Approuvé le 28 janvier par le Parlement, le budget 2011 s’élève à 1,3 milliard de dollars, soit un montant 10 fois supérieur au budget 2005-2006 », a-t-elle encore souligné, estimant, à l’instar des délégations, que ces fonds devraient permettre au Gouvernement « d’investir dans l’avenir du peuple de Timor-Leste ».  Elle a invité en ce sens les autorités timoraises à mettre l’accent sur la relance du secteur agricole en vue de faciliter la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pertinents et de lutter plus efficacement contre le chômage des jeunes. 


La vingtaine de participants au débat qui sont intervenus après la Représentante spéciale et M. Xanana Gusmao, ont soutenu à l’unanimité la recommandation faite au Conseil de sécurité par le Secrétaire général de l’ONU de proroger d’un an le mandat de la MINUT.  Cette prorogation devrait intervenir jeudi 24 février.


Ils ont en effet estimé que la faiblesse actuelle des institutions timoraises nécessitait, en vue de la préparation et de la tenue des élections de 2012, un appui technique et logistique de la communauté internationale.  La question des modalités de la présence onusienne à Timor-Leste après le départ de la MINUT, prévu pour 2013, a été évoquée.  Le représentant de l’Allemagne, M. Peter Wittig, a ainsi rappelé que l’ONU ayant un engagement à long terme au Timor-Leste, il était indispensable qu’une réflexion approfondie sur cette question débute dès maintenant « pour garantir un transfert souple des compétences clefs aux services de l’État ».


Par ailleurs, le Premier Ministre timorais, déclarant que 2012 marquerait aussi l’année du dixième anniversaire de la « Restauration de l’indépendance » du Timor-Leste, a invité les membres du Conseil de sécurité à venir célébrer cet évènement dans son pays, comme ils l’avaient fait pour la célébration de l’indépendance, le 20 mai 2002.  


LA SITUATION AU TIMOR-LESTE


Rapport du Secrétaire général sur la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (pour la période du 21 septembre 2010 au 7 janvier 2011) (S/2011/32)


Dans les observations qu’il fait à la fin de ce rapport, le Secrétaire général estime encourageant de constater que la reprise par la Police nationale du Timor-Leste des responsabilités en matière de police a continué de progresser et que le processus sera probablement mené à bien dans tous les districts du pays au cours des prochains mois.  Cette étape marquera le début de la phase de reconstitution, période à laquelle la MINUT, conformément aux arrangements convenus avec le Gouvernement, transmettra à la Police nationale la responsabilité de la conduite, du commandement et du contrôle de toutes les opérations de police au Timor-Leste, indique Ban Ki-moon.  Les nouveaux arrangements entre la MINUT et le Gouvernement timorais porteront aussi sur des éléments relatifs à l’appui que la MINUT apportera à la Police durant la phase de reconstitution.


Il est procédé à la reconfiguration de la police de la MINUT pour tenir compte de l’évolution de son rôle au Timor-Leste (voir le paragraphe 60 du document publié sous la cote S/2010/522).  Le nombre de policiers de la MINUT, qui a déjà diminué, devrait encore se réduire progressivement pour aller du chiffre initial de 1 608 agents, en passant par l’effectif actuel de 1 480 agents, au chiffre de 1 280 agents en juin 2011, soit 790 policiers individuels et 490 agents membres d’unités de police constituées.  Cet effectif de la police de la MINUT sera maintenu jusqu’en 2012, après les élections, période à laquelle il est prévu de procéder à une réduction rapide des forces de police, en tenant compte de la situation sur le terrain et des conclusions d’une évaluation indépendante de la Police nationale ainsi que d’une évaluation technique qui sera ultérieurement effectuée par l’ONU pour déterminer la reconfiguration de la police de la MINUT pour le reste du mandat de la Mission.


Dans ce rapport le Secrétaire général rend compte des principaux événements survenus au Timor-Leste et de la mise en œuvre du mandat de la Mission depuis le 20 septembre 2010.  La situation générale au Timor-Leste est restée calme pendant la période considérée, avec une tendance globale à la consolidation des progrès accomplis vers la paix, la stabilité et le développement.  Dans son discours du 31 décembre 2010, M. José Ramos-Horta, Président du Timor-Leste, a déclaré qu’il importait de favoriser l’unité nationale et le dialogue et a mis les progrès évidents accomplis depuis 2006 au crédit de sa propre présidence, du Gouvernement, des dirigeants des partis - notamment ceux du Frente Revolucionária do Timor-Leste (Fretilin)-, des forces de sécurité, de la société civile, de l’Église catholique, des partenaires bilatéraux et multilatéraux, de l’ONU et des forces de sécurité internationales.


Le Chapitre II du rapport est consacré à l’évolution de la situation politique et en matière de sécurité depuis septembre 2010, et le Secrétaire général y donne des précisions sur l’appui au dialogue et à la réconciliation; le renforcement de la gouvernance démocratique; le maintien de la sécurité publique; le soutien et le développement institutionnel des organes de sécurité; et l’appui à l’examen détaillé du secteur de la sécurité.  Le  chapitre III est quant à lui consacré à la promotion des droits de l’homme et à l’administration de la justice.  Le Secrétaire général y aborde l’appui au contrôle du respect, de la promotion et de la protection des droits de l’homme; et l’appui au renforcement des capacités et des moyens de l’appareil judiciaire.


Enfin le chapitre IV du rapport est consacré à l’appui au Programme de priorités nationales, au développement socioéconomique et à l’assistance humanitaire.  Ban Ki-moon y parle aussi du développement socioéconomique, et de la situation de l’assistance humanitaire.  Des avancées ont été enregistrées au regard des objectifs et des indicateurs définis dans la stratégie à moyen terme du développement socioéconomique, note-t-il.  Si 41 % de la population continuent à vivre dans la pauvreté, pour certains groupes, la qualité de la vie s’est améliorée, relève le Secrétaire général.  L’État timorais a mis en place des programmes de protection sociale pour les personnes âgées et les autres groupes vulnérables et lancé des projets d’infrastructures à forte intensité de main-d’œuvre à l’échelon des communautés, ceci afin de permettre aux ménages pauvres d’obtenir des revenus au lendemain de la récession économique qui a suivi les violences de 2006. 


S’agissant de la Préparation de la transition (chapitre V), le rapport indique que de nouvelles avancées ont été enregistrées dans le processus de transition, à la suite de l’accord du 17 septembre relatif à la création d’un mécanisme conjoint de planification et d’exécution, que doit superviser un Comité directeur de haut niveau.  À sa réunion du 25 novembre, le Comité de haut niveau a convenu de constituer des groupes de travail techniques communs, qui se consacreront à l’étude de sept grands domaines: la gouvernance démocratique; le secteur de la police et de la sécurité; l’état de droit, la justice et les droits de l’homme; le développement socioéconomique; l’appui et le soutien logistique de la Mission; la formation du personnel des Nations Unies recruté sur le plan national; et les répercussions du départ de la MINUT sur l’économie locale.


Déclarations


Mme AMEERAH HAQ, Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Timor-Leste, a indiqué d’emblée qu’en dépit des défis significatifs auxquels doivent faire encore face les dirigeants timorais, en particulier l’organisation des élections générales prévues pour 2012, « l’optimisme domine dans ce pays pacifié ».  « Je partage l’optimisme du Secrétaire général dans son rapport quant au fait que les progrès peuvent continuer au Timor-Leste si la classe politique et le peuple continuent d’agir de manière responsable », a-t-elle ajouté.  « C’est ce sentiment qui s’exprime autant dans les faubourgs de la capitale Dili que dans les villages isolés », a-t-elle encore souligné.  Mme Haq a ensuite estimé que le chômage et la pauvreté pouvaient être vaincus par les efforts socioéconomiques en cours, « comme le suggère le développement de la capitale, qui, en deux ou trois ans, est devenu un centre économique et commercial actif ».  La représentante spéciale a ensuite déclaré que dès que la Police nationale du Timor-Leste sera en mesure d’assumer pleinement ses responsabilités en matière de sécurité sur tout le territoire, la conduite des opérations de contrôle sera transférée du Commissaire de police de la MINUT au Commandant de la Police nationale. 


« La MINUT, une fois ce transfert effectué, concentrera son action sur le renforcement institutionnel de la Police nationale et de ses capacités techniques», a-t-elle dit.  « L’une des tâches principales de la Mission sera d’assurer que la Police est un corps professionnel et impartial agissant dans l’intérêt du peuple, cela dans le respect des droits de l’homme et de l’état de droit », a poursuivi Mme Haq.  Elle a aussi demandé aux pays contributeurs de troupes de fournir davantage d’officiers à la Mission en vue d’accélérer la formation des policiers timorais dans les domaines législatifs et administratifs.  Concernant les Forces armées du Timor-Leste, Mme Haq a fait observer que le recrutement de 600 nouveaux éléments devant renforcer leurs rangs était en cours et que le Gouvernement du Portugal avait décidé, d’un commun accord avec les autorités, de déployer sur place un contingent de maintien de la paix.  « De la  même manière, il est à noter que cinq officiers de la Police nationale ont été sélectionnés pour participer aux travaux de l’ONU en Guinée-Bissau », a signalé la représentante spéciale, saluant les efforts du Timor-Leste pour contribuer au maintien de la paix et de la stabilité dans le monde. 


Mme Haq a par ailleurs proposé qu’au cours des deux prochaines années, la MINUT axe sa contribution sur le renforcement des institutions de la sécurité, par le biais de programmes de formation aux droits de l’homme, à la question du genre, à l’amélioration des mécanismes disciplinaires et du partage des bonnes pratiques.  Elle a également appelé à l’appui financier des initiatives conjointes de la MINUT, du PNUD et du Gouvernement timorais pour renforcer le secteur de la sécurité et aider ce faisant les institutions du pays à mieux répondre aux besoins de tous les Timorais.  Mme Haq a ensuite insisté sur le fait que les ressources tirées de l’exploitation du pétrole avaient un impact sur le budget 2011.   Approuvé le 28 janvier par le Parlement, celui-ci s’élève à 1,3 milliard de dollars, soit un montant 10 fois supérieur au budget 2005-2006.  Ces fonds devraient permettre au Gouvernement d’investir dans l’avenir du peuple de Timor-Leste.  Après avoir demandé aux autorités timoraises de mettre l’accent sur la relance du secteur agricole en vue de faciliter la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pertinents, la Représentante spéciale est revenue sur la question des élections de 2012. 


Elle a notamment indiqué que le Gouvernement timorais souhaitait l’appui des Nations Unies pendant les préparatifs du scrutin, compte tenu de ce que les besoins en matière d’assistance seront moindres par rapport à 2007. 


Après avoir passé en revue les efforts déployés par son pays depuis l’établissement de la Coalition des 5 parties en 2007, M. KAY RALA XANANA GUSMAO, Premier Ministre et Ministre de la défense du Timor-Leste, s’est félicité de ce que le 31 décembre 2010, après une première décennie de liberté, le peuple timorais ait accueilli la nouvelle année 2011 dans la joie, en sachant que le Timor-Leste est en train de se transformer en une société amicale et surtout tolérante, et pacifique.  Le Premier Ministre timorais n’a pas voulu « corriger » certaines informations, qui ont un ton de « verdicts ».  J’essaie cependant d’en comprendre les motivations, a-t-il dit, tout en reconnaissant les difficultés et les défis que son pays doit encore relever.


M. Gusmao a, entre autres, indiqué que le Timor-Leste s’efforce de s’intégrer dans sa région.  Il vient d’ailleurs de présenter officiellement sa candidature d’accession à l’Association des pays de l’Asie du Sud-Est (ANASE).  Le pays, a-t-il assuré, est véritablement engagé dans un dialogue avec plusieurs pays.  Soucieux de partager son expérience, le Timor-Leste a accueilli en avril 2010, le Dialogue international sur la consolidation de la paix et le renforcement des capacités institutionnelles.  Le pays s’est également impliqué pour la troisième fois consécutive dans le Forum de Bali sur la démocratie, a indiqué Xanana Gusmao.  À ce propos, le Premier Ministre a rendu hommage aux efforts du Président indonésien pour consolider la démocratie dans son pays.


Membre du Groupe des pays les moins avancés (PMA), a poursuivi le Premier Ministre, le Timor-Leste est préoccupé par l’« indécision » des puissances économiques lorsqu’il s’agit de mettre en place un nouvel ordre économique mondial.  Le Timor-Leste, a-t-il indiqué, est en train de rédiger son plan stratégique de développement qui devrait être lancé à la prochaine réunion avec ses partenaires au développement, une rencontre qui est prévue en juillet à Dili.  Le plan, a-t-il expliqué, se fonde sur la promotion de la production, des capacités de production, et sur la création d’emplois productifs. 


Concluant son intervention en faisant des remarques sur le Rapport du Secrétaire général, le Premier Ministre timorais a dit comprendre les préoccupations liées à la certification finale des derniers éléments de la Police nationale.  Il a insisté sur l’engagement de son Gouvernement à renforcer le leadership et le contrôle au sein de la police et à appliquer les procédures disciplinaires de manière sérieuse pour assurer l’intégrité de la Police nationale timoraise.


L’année 2012 étant l’année importante de la tenue des élections présidentielles et législatives, le Premier Ministre a estimé que la Police nationale aura besoin de l’assistance de la Police des Nations Unies.  Il a manifesté l’intention de son Gouvernement de rédiger un accord spécial avec la MINUT pour permettre à la Police des Nations Unies de participer, aux côtés de la Police nationale timoraise, au maintien de l’ordre.  La Mission sera également priée, a-t-il prévenu, de fournir un appui logistique aux élections.  Le Timor-Leste compte aussi sur la présence des observateurs internationaux, a-t-il ajouté. 


2012 étant l’année du dixième anniversaire de la « Restauration de l’indépendance » du Timor-Leste, Xanana Gusmao a invité les membres du Conseil de sécurité à venir célébrer cet évènement dans son pays, comme ils l’avaient déjà fait pour la célébration de l’indépendance, le 20 mail 2002.  


M. BASO SANGQU (Afrique du Sud) a déclaré que la paix relative qui a régné au Timor-Leste y était propice au développement et au renforcement de l’État et de l‘état de droit.  « Il faut que se poursuivent le dialogue et la réconciliation nationale afin de permettre au pays d’avancer sur la voie de la prospérité, de la démocratie et de la justice », a-t-il ajouté.  « La paix et la stabilité au Timor-Leste se traduisent par des progrès remarquables en matière de développement humain depuis 2005 », a-t-il encore ajouté, notant que le Gouvernement timorais élaborait « un cadre politique et législatif pertinent qui permettra de mettre pleinement en œuvre ses stratégies de développement socioéconomique et des secteurs judiciaire et de la sécurité ».  Le représentant a ensuite préconisé que la communauté internationale appuie activement les autorités timoraises pour relever les défis qui se posent en matière de formation des personnels administratifs et pour rendre la croissance plus soutenue et inclusive.  « Le secteur privé doit être plus présent et plus actif afin, en particulier, de lutter efficacement contre le chômage des jeunes », a-t-il ainsi estimé.  Enfin, le représentant sud-africain a lui aussi plaidé pour la prorogation d’un an du mandat de la MINUT, « qui devra fournir un soutien logistique et technique à l’organisation des élections générales de 2012 ».


M. DAVID B. DUNN (États-Unis) a reconnu le caractère « vital » de l’appui international au Timor-Leste.  Il s’est dit encouragé par la stabilité de la situation sécuritaire au Timor-Leste et par l’engagement constant de la communauté internationale pour ce qui est de la bonne conduite du processus électoral.  Il a dit que les États-Unis attendaient avec intérêt les conclusions de la mission d’évaluation des besoins.  Le transfert des responsabilités de police, a-t-il poursuivi, sera un élément essentiel pour consolider la stabilité au Timor-Leste.  Il a félicité la MINUT, la Police nationale et les donateurs bilatéraux pour le travail acharné qu’ils ont accompli.  Il a demandé que les postes vacants dans l’administration timoraise soient rapidement pourvus et s’est dit préoccupé par la certification de 52 officiers de police accusés de crimes graves.  La justice doit être rendue dans les plus brefs délais, a-t-il préconisé.


Le développement des institutions militaires et de police est un des éléments indispensables à la consolidation de la paix, a insisté le représentant en exhortant le Gouvernement timorais à parachever sa politique nationale en matière de sécurité.  Après avoir rappelé que les États-Unis ont augmenté leur appui bilatéral dans ce domaine, le représentant s’est dit encouragé par le Dialogue national sur la justice et la réconciliation. 


Le développement socioéconomique et celui des institutions démocratiques sont des éléments vitaux, a-t-il conclu.  Un engagement soutenu de la communauté internationale est donc essentiel, et les États-Unis se sont engagés à apporter leur aide au Timor-Leste, en particulier dans les domaines de la bonne gouvernance, de la santé et de la croissance économique, a souligné le représentant qui a aussi salué les préparatifs effectués pour le retrait de la MINUT.  Il a à cet égard félicité en particulier le Comité de haut niveau et les sept groupes de travail.  Il a encouragé la MINUT et le Gouvernement timorais à élaborer un plan de transition méthodique et progressif.  Le Gouvernement du Timor-Leste, a-t-il insisté, doit définir le rôle qu’il veut voir les Nations Unies jouer et dans ce cadre, les élections ne devraient pas influencer la stratégie de sortie.  Ce qui doit l’influencer ce sont les éléments et la réalité qui prévalent sur le terrain, a estimé le représentant.


M. RAFF BUKUN-OLU WOLE ONEMOLA (Nigéria) s’est félicité de la stabilité qui continue de caractériser le Timor-Leste, en particulier depuis 2008.  Il a salué les consultations sur le plan de développement proposées par le Gouvernement.  La reprise de ses responsabilités principales par la Police nationale est un élément essentiel pour consolider la paix, s’est félicité le représentant.  Il s’est donc réjoui des progrès accomplis en la matière.  Il a déclaré que le Nigéria appuyait le processus « district par district », et attendait que ce processus soit achevé dans les délais prévus.  Il a regretté, à son tour, la certification des 52 officiers accusés de crimes graves.  L’interaction constructive entre les parties prenantes est à saluer, a-t-il poursuivi, voyant là un élément de succès des prochaines élections.  Le représentant a aussi salué les mesures prises dans le domaine judiciaire, tout en notant l’existence de « problèmes redoutables » comme l’insuffisance des ressources financières.  Il a insisté sur la nécessité de mener une lutte contre l’impunité et pour l’indépendance de l’appareil judiciaire.  Reconnaissant les avancées socioéconomiques accomplies au Timor-Leste, il a appelé le Gouvernement à donner la priorité au développement rural et à l’emploi des jeunes qui doivent être dûment sensibilisés aux efforts déployés.  Il a demandé aux bailleurs de fonds de maintenir leur appui au Timor-Leste afin d’aider le Gouvernement à relever les défis actuels.


M. IVAN BARBALIĆ (Bosnie-Herzégovine) s’est déclaré heureux de voir les progrès importants que le Timor-Leste a accomplis dans plusieurs domaines, et en particulier en ce qui concerne le renforcement de l’état de droit et le développement d’institutions démocratiques.  Il a souligné l’importance, pour une paix et une sécurité durables, de la réforme et du renforcement du secteur de la sécurité.  Notant les arrangements pris pour les élections de 2012, le représentant a estimé que leur bonne conduite sera un test déterminant pour la consolidation de la démocratie au Timor-Leste.  Il a salué les avancées économiques accomplies par le pays et la volonté politique démontrée par le Gouvernement de combler le fossé existant entre les milieux urbain et rural.  Il a apporté le plein appui de la délégation de la Bosnie-Herzégovine aux efforts déployés par le Timor-Leste en vue de parvenir à établir la paix, la stabilité et la prospérité pour son peuple.  


M. MOUNGARA MOUSSOTSI (Gabon) a salué les avancées enregistrées à Timor-Leste dans les secteurs sécuritaire et judiciaire.  Des développements heureux sont également intervenus dans le domaine économique, a-t-il ajouté, notant en particulier les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs prioritaires nationaux arrêtés au titre du Pacte international pour le Timor-Leste.  Le représentant s’est également félicité de ce que l’État timorais, en dépit de la grave crise alimentaire qui sévit actuellement, ait fourni une aide alimentaire aux couches vulnérables de la population.  Il a par ailleurs salué la réduction du taux de mortalité infantile, qui est passé de 83 à 64 pour 1000, et demandé que les revenus générés par les hydrocarbures ayant permis que la croissance atteigne 10%, servent à maintenir ce cap, à insérer le pays dans le concert des nations et à rendre son développement plus durable.  Pour le représentant gabonais, il importe dans ce contexte de poursuivre la lutte contre l’impunité et la corruption, « sources de potentiels conflits », et de renforcer la cohésion sociale et l’état de droit.  « Afin de contribuer à la réalisation de ces objectifs, ma délégation appuie la recommandation du Secrétaire général de proroger le mandat de la MINUT pour 12 mois supplémentaires », a indiqué M. Moungara Moussotsi. 


M. HARDEEP SINGH PURI (Inde) s’est félicité de ce que la situation globale à Timor-Leste soit stable et que le pays soit bien engagé sur la voie du développement à long terme.  « Pour faire face aux défis restants, il faut que tous les partis politiques timorais coopèrent pleinement les uns avec les autres pour cimenter les fondements de la nation et pérenniser le développement socioéconomique du pays », a-t-il ajouté.  Le représentant de l’Inde a salué le fait que la Police nationale assume les responsabilités principales de la sécurité et du maintien de l’ordre sur l’ensemble du pays, « ce qui est essentiel pour une transition réussie ».  « La communauté internationale et la MINUT doivent maintenir leur appui à la formation continue de la Police nationale timoraise et assurer son renforcement institutionnel », a encore préconisé le représentant.  Il a ensuite qualifié les élections générales de 2012 de « jalon important sur la voie de la démocratisation du Timor-Leste ». Il a donc appuyé la recommandation du Secrétaire général de proroger d’un an le mandat de la MINUT, l’ONU devant fournir « un appui technique et logistique afin de garantir un processus électoral sans heurt » au Timor-Leste.


M. KONSTANTIN K. DOLGOV (Fédération de Russie) a salué le fait que les partis politiques timorais se montrent responsables, ce qui est « important dans la perspective des élections générales de 2012 ».  Le représentant s’est ensuite dit « impressionné » par les succès économiques du pays et l’amélioration correspondante des indicateurs de développement humain.  « Le transfert des responsabilités principales de sécurité des Casques bleus de la MINUT à la Police nationale devrait être achevé dans les temps », a-t-il aussi relevé.  Le représentant de la Fédération de Russie a estimé que les progrès accomplis devaient être consolidés par l’appui de la communauté internationale, et il a soutenu à cette fin la recommandation du Secrétaire général que le mandat de la MINUT soit prorogé pour une durée d’un an.


M. MARK LYALL GRANT (Royaume-Uni) a affirmé que les élections de 2012 représentaient un jalon essentiel sur la voie de la démocratisation de Timor-Leste.  Après avec noté une « amélioration constante depuis 2006 sur le plan de la sécurité », le représentant britannique a estimé qu’il ne serait a priori pas nécessaire de proroger le mandat de la MINUT au-delà de 2013.  « La Police nationale est déjà suffisamment équipée pour assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire timorais », a-t-il dit, en soulignant la nécessité que « son intégrité ne soit pas compromise ».  « Or, 52 officiers passibles de peines graves ont été certifiés par le Gouvernement », a regretté le représentant, qui a appelé le Gouvernement de M. Gusmao à lutter plus énergiquement contre l’impunité et « punir les auteurs de crimes graves, y compris d’actes génocidaires ».


M. JOSE FILIPE MORAES CABRAL (Portugal) a jugé « symbolique » que le Timor-Leste et le Portugal siègent aujourd’hui ensemble autour de la table du Conseil de sécurité, et prennent part à une séance présidée par le Brésil.  Il a souligné les résultats encourageants engrangés par le Timor-Leste dans différents domaines, malgré les problèmes qui existent encore dans le pays.  Il a insisté sur la continuation du dialogue social au Timor-Leste, y compris avec l’opposition.  Le représentant a aussi exprimé ses félicitations face à la « rapidité » de la croissance économique timoraise et a insisté sur le renforcement des réformes apportées au système judiciaire.  Il a reconnu l’importance d’une approche coordonnée pour la réforme de la justice et a salué la MINUT pour sa contribution très importante à cette tâche.  Le Timor-Leste est un exemple réussi d’une consolidation de la paix pilotée par les Nations Unies, a-t-il estimé.


S’attardant sur les défis qui restent à relever, il a cité le renforcement des institutions publiques; le renforcement des capacités de la société civile; le respect des droits de l’homme; et le respect de la primauté de l’état de droit.  La stabilité à long terme dépendra de l’intégrité du secteur de la sécurité, a-t-il prévenu, en jugeant indispensable à cet égard la mise au point d’une stratégie bien définie.  Il a lui aussi regretté la certification des 52 officiers de police accusés de crimes graves.  Il s’est dit confiant qu’un processus sera mis en place pour garantir le professionnalisme et l’impartialité du secteur de la sécurité.  La MINUT doit continuer à jouer son rôle, qui est crucial, en particulier sur la question des élections, a conclu le représentant qui a appelé la communauté internationale à renouveler son engagement en faveur de la stabilité et de la démocratie au Timor-Leste


M. MARTIN BRIENS (France) a félicité le Timor-Leste, « qui confirme sa maturité politique et la solidité de ses jeunes institutions ».  Ce qui se passe aujourd’hui est un succès pour les Nations Unies et leur capacité à accompagner un pays vers la paix et la stabilité, a ajouté le représentant.  Mais, a-t-il mis en garde, cette paix et cette réconciliation ne peuvent s’enraciner que si les autorités timoraises combattent l’impunité.  L’État doit répondre de l’intégrité des officiers de sa police.  La justice doit continuer de poursuivre les personnes coupables de crimes graves lors des incidents de 2006, a estimé le représentant.  Il s’est donc à son tour dit « préoccupé » par la certification des 52 officiers accusés d’avoir commis des abus.  Il a espéré que les travaux parlementaires déboucheront sur les lois sur les réparations et sur le remplacement des institutions de transition. 


En ce qui concerne la MINUT, a-t-il dit, les objectifs sont clairs.  Il s’agit de s’assurer que le nombre et le profil de ses effectifs correspondent à ses nouvelles tâches et à la situation sur le terrain, de contribuer au succès des élections de 2012 et de préparer son retrait après les élections.  Le prochain rapport du Secrétaire général et le renouvellement du mandat de la Mission après février 2012 doivent être l’occasion de définir le type de présence que les Nations Unies maintiendront au Timor-Leste, a préconisé le représentant.  Le retrait de la Mission ne refléterait pas tant un désintérêt de la communauté internationale que la confiance de cette communauté dans la capacité du Timor-Leste à prendre en charge son propre destin, a souligné le représentant de la France.


M. LI BAODONG (Chine) a salué l’évolution positive de la situation au Timor-Leste, « avec une police nationale jouant un rôle de plus en plus important pour maintenir l’ordre public ».  « Il faut renforcer la paix et parvenir à un développement durable », a-t-il ajouté, avant d’inviter la communauté internationale à aider le pays à conduire « dans le calme et de manière responsable » les préparatifs des élections de 2012.  Le représentant de la Chine a de plus encouragé le Gouvernement timorais à consacrer davantage de ressources au renforcement des institutions de l’état de droit et à l’amélioration du bien-être de la population.  « La stabilité du pays passe également par une lutte accrue contre l’impunité », a-t-il ajouté, avant de plaider pour la prorogation d’un an du mandat « actuel » de la MINUT.  « L’éventuelle réduction prochaine des effectifs de l’ONU sur le terrain devra prendre en compte les élections de l’an prochain ainsi que la réalité sur place », a-t-il conclu. 


M. NESTOR OSORIO (Colombie) s’est dit préoccupé par la certification des 52 officiers de police timorais accusés de crimes graves.  Il a souligné la nécessité d’un examen plus approfondi de la question pour prévenir l’impunité au Timor-Leste.  Il a aussi réclamé le recours à des normes existantes et reconnues pour traiter de la violence domestique.  Tout en saluant les progrès économiques du Timor-Leste, le représentant s’est dit inquiet de l’absence d’opportunités pour les jeunes.  Il a conclu en reconnaissant la nécessité toujours réelle de l’appui du système des Nations Unies au Timor-Leste.  Il s’est donc prononcé en faveur de la prorogation du mandat de la MINUT.


Mme CAROLINE ZIADE (Liban) s’est félicitée de la teneur du rapport du Secrétaire général, en particulier s’agissant de la stabilité politique et des indicateurs économiques.  Elle a appelé au redoublement et à la coordination des efforts entre les autorités du Timor-Leste et la MINUT.  S’agissant de la réforme du secteur de la sécurité, elle s’est félicitée de ce que la Police nationale assume désormais ses responsabilités dans 10 districts sur 13.  Il faut continuer de former la Police, a-t-elle insisté.  Pour ce qui est du renforcement de l’état de droit, elle a salué les efforts de lutte contre la corruption, en jugeant important de donner un rôle accru à la branche judiciaire.  Quant au développement socioéconomique, elle a salué la stratégie mise en place et a souligné l’importance qu’il y a à ce que les plans de développement englobent tous les secteurs et toutes les couches de la société.  Enfin, la représentante a estimé que les prochaines élections sont un indicateur du retour à la stabilité.  Il faut poursuivre la coopération entre les autorités chargées des élections et la MINUT, a-t-elle dit.  Il ne fait aucun doute que la Mission est à l’origine d’une histoire à succès au Timor-Leste, a-t-elle ajouté en lançant un appel à toutes les parties pour qu’elles exploitent au mieux cette expérience jusqu’à la fin du mandat de la MINUT.


M. PETER WITTIG (Allemagne) s’est dit d’emblée favorable à la propagation d’un an du mandat de la MINUT, « compte tenu de la persistance des faiblesses institutionnelles au Timor-Leste».  Il faut dans ce cadre que la communauté internationale investisse dans le renforcement des capacités des institutions timoraises, ce qui doit se faire en lien étroit avec les priorités nationales, a-t-il dit.  Le représentant de l’Allemagne a ensuite indiqué que les mois à venir seraient cruciaux en ce qui concerne l’établissement de fondations solides pour une paix durable au Timor-Leste.  Il a estimé nécessaire dans ce contexte de conserver la composition actuelle de la Mission tout en poursuivant la diminution progressive des effectifs de sa police.  Rappelant que l’ONU « a un engagement à long terme au Timor-Leste », il a jugé indispensable de bien préparer les modalités de la présence onusienne après le départ de la MINUT en 2013.  « Une réflexion approfondie sur cette question doit débuter dès maintenant », a-t-il estimé, « pour garantir un transfert souple des compétences clefs aux services de l’État ».


Mme MARIA LUIZA RIBEIRO VIOTTI (Brésil) a rappelé qu’après le Japon, son pays devient cette année le « pays leader» sur le Timor-Leste, qui est « un exemple remarquable de réussite dans la consolidation de la paix ».  Citant comme questions d’une importance capitale les élections de 2012, la réforme du secteur de la sécurité, le développement socioéconomique et la préparation à la période de transition, la représentante s’est dite confiante quant à la bonne conduite des futures élections.  Elle a appelé le Gouvernement timorais et la MINUT à renforcer leurs efforts pour rendre la Police nationale capable de recouvrer toutes ses prérogatives et sa responsabilité première en tant que force de l’ordre au Timor-Leste.  Elle a salué les progrès économiques accomplis et appelé la communauté internationale à se montrer prête à intervenir si le Timor-Leste le lui demande.  Elle a conclu son intervention en appelant la MINUT à s’adapter aux nouvelles circonstances et à aider le Gouvernement timorais à relever les défis actuels.  Toute décision concernant la réduction progressive des effectifs de la Police de la MINUT doit refléter la réalité sur le terrain plutôt que des calendriers arrêtés de manière arbitraire ou artificielle, a dit la représentante.  Toute décision de ce genre, a-t-elle ajouté, doit aussi être discutée avec les autorités timoraises. 


M. TSUNEO NISHIDA (Japon) s’est notamment félicité du fait que la Police nationale du Timor-Leste assume désormais ses responsabilités dans un nombre croissant de districts.  Il faut maintenant mettre l’accent sur l’appui à apporter aux polices communautaires, qui ont un rôle précieux à jouer en matière de cohésion sociale, a-t-il ajouté avant d’appeler à un renforcement des capacités des secteurs judiciaire et de la sécurité.  Cela est nécessaire, comme l’indique à juste tire le Secrétaire général dans son rapport, pour garantir l’intégrité de la Police nationale, a estimé M. Nishida.  La communauté internationale, y compris le Japon, se tient prête à aider le Gouvernement et le peuple timorais dans ce domaine, a encore assuré le représentant japonais.  À son tour, il a encouragé le Gouvernement à mieux répartir les ressources tirées de l’exploitation pétrolière en vue en particulier de réduire le chômage des jeunes et de relancer le secteur agricole. 


M. CARLOS D. SORRETTA (Philippines) a déclaré qu’en tant que membre du Groupe pilote pour le Timor-Leste, son pays se félicitait des récents développements positifs relevés par le Secrétaire général dans son rapport.  Après avoir rappelé que le contingent philippin au sein de la Police des Nations Unies au Timor était composé de 137 membres «  dont 14 femmes », le représentant a estimé qu’une solution rapide doit être trouvée pour régler le problème « sérieux et persistant » de la violence à l’égard des femmes.  Il a en outre jugé que les élections générales de 2012 représenteraient un test crucial pour le peuple timorais.  La stabilité politique est indispensable pour solidifier la démocratie et l’état de droit et ouvrir ce faisant la voie à la paix et à la prospérité à long terme, a-t-il encore souligné.  Le représentant philippin a estimé que le renouvellement imminent du mandat d’un an de la MINUT devait être l’occasion pour le Gouvernement et le peuple du Timor-Leste de démontrer qu’ils sont prêts à assumer les responsabilités principales en matière de sécurité et de maintien de l’ordre public. 


M. JIM McLAY (Nouvelle-Zélande) a estimé que les 18 prochains mois donneront la preuve de la capacité de résistance du climat politique et sécuritaire actuel face au « feu » et à l’épreuve que représente une élection démocratique.  Ce sera aussi un test de la capacité des institutions publiques timoraises à fonctionner avec un appui moindre de la communauté internationale.  Cette période est aussi une chance pour la consolidation des acquis et la présence de la communauté internationale après 2012.  Assurer une gestion soigneuse et efficace de la transition doit être la priorité de la MINUT au cours des mois à venir.  La transition doit être pilotée par les Timorais eux-mêmes, qui doivent prévoir une séquence des changements à apporter à la présence internationale afin de minimiser les risques d’instabilité dans le pays, a estimé M. McLay.  Il faut réfléchir avec attention aux fonctions spécifiques qui pourront être transférées au Gouvernement timorais, a prévenu le représentant. 


Une gestion efficace de la transition est particulièrement importante dans le domaine de la sécurité, a-t-il insisté.  S’il s’est félicité des efforts déployés jusqu’ici, il a conseillé aux partenaires bilatéraux et multilatéraux de s’engager dès maintenant.  Le renforcement de la police exige aussi un certain degré de crédibilité et d’intégrité, a rappelé le représentant.  Il a donc regretté à son tour la certification des 52 officiers de police accusés de crimes graves.  Revenant sur les avancées socioéconomiques du pays, il a dit attendre avec intérêt le plan stratégique de développement qui doit être présenté au mois de juillet.  En tant qu’ancien partenaire, la Nouvelle-Zélande fera en sorte que sa contribution annuelle de 10 millions de dollars s’aligne sur les priorités du plan choisi par les Timorais, en particulier en ce qui concerne le développement du secteur privé, l’emploi, l’éducation et la sécurité.  Il faut en la matière renforcer la capacité du Gouvernement à mettre les programmes de développement, en particulier au niveau local, a préconisé M. McLay.


M. GARY QUINLAN (Australie) a estimé que les Nations Unies ont toujours un rôle à jouer au Timor-Leste pour y aider à pérenniser les progrès accomplis et continuer à appuyer la réalisation des objectifs de développement.  En effet, a souligné le représentant, la moitié des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ne sera sans doute pas réalisée dans les délais impartis.  Les taux de pauvreté demeurent très élevés dans les zones rurales; les secteurs de la santé et de l’éducation sont sous-développés, et l’économie repose beaucoup trop sur les revenus du pétrole, a-t-il prévenu.  Le Timor-Leste, a-t-il encouragé, doit apporter des solutions au flou qui entoure le régime foncier et simplifier les réglementations destinées au monde des affaires.  Il doit aussi renforcer son cadre institutionnel de bonne gouvernance. 


Confiant dans la bonne conduite des futures élections, le représentant a jugé que le moment est venu de planifier le retrait de la MINUT et ce faisant, de donner aux donateurs assez de temps pour examiner la prise de toute nouvelle responsabilité qui pourrait avoir des incidences budgétaires.  Après avoir salué les efforts visant à renforcer les capacités de la Police nationale, le représentant s’est attardé sur l’agenda en matière de développement.  Il a dit attendre avec intérêt le plan stratégique timorais dont le plus gros des défis, a-t-il estimé, sera celui de l’emploi des jeunes.  L’Australie qui est à ce jour le plus grand donateur au Timor-Leste, fournira cette année plus de 100 millions de dollars d’aide à ce pays, a promis le représentant.


M. PEDRO SERRANO, Chef de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations Unies, a souligné à son tour que les élections de 2012 seraient un jalon important « pour la jeune démocratie qu’est le Timor-Leste ».  « L’Union européenne a déjà commencé à fournir une assistance aux préparatifs de cette élection par le biais de programmes de formation et d’activités de renforcement des capacités dans les domaines de l’autonomisation des femmes et de l’éducation civique ».  « Parallèlement à cela, l’Union européenne appuie l’action de la MINUT, qui, allégée de ses activités en matière de sécurité, pourra se consacrer à la préparation des élections de 2012 ainsi qu’à l’aide au développement des institutions et de la culture démocratique », a-t-il ajouté.  Poursuivant son intervention, M. Serrano a exhorté le Gouvernement timorais à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la crédibilité de la Police nationale, puis il a insisté sur l’importance de s’engager « dès à présent » dans un dialogue sur les modalités de la présence de l’ONU dans le pays après le retrait de la MINUT en 2013.  « Nous attendons avec impatience d’entendre les recommandations issues de la Réunion conjointe de haut niveau sur la transition qui s’est tenue sur cette question au début de ce mois », a-t-il déclaré. 


Le Premier ministre timorais, XANANA GUSMAO, a assuré que son Gouvernement continuerait à travailler activement au côté de la MINUT « durant toute la phase critique de transition qui nous mènera jusqu’aux élections de 2012 ». 


Reprenant la parole, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Timor-Leste, AMEERAH HAQ, a rendu hommage au rôle joué par M. Xanana Gusmao dans l’instauration d’une démocratie timoraise.  « Sa présence aujourd’hui est une opportunité de célébrer les progrès significatifs déjà accomplis et de planifier, ensemble, les prochaines étapes qui assureront un avenir de paix et de prospérité au Timor-Leste », a-t-elle conclu. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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