Conférence de presse de Noam Shalit, père du soldat israélien détenu Gilad Shalit
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE NOAM SHALIT, PÈRE DU SOLDAT ISRAÉLIEN DÉTENU GILAD SHALIT
Au cours d’une visite aux Nations Unies en tant que « père qui souhaite ramener son fils à la maison », M. Noam Shalit, le père du soldat israélien enlevé et détenu Gilad Shalit, a déclaré à la presse que la libération de son fils « devait être examinée à la lumière du pari que les Palestiniens comptent faire » lors de la prochaine session de l’Assemblée générale pour obtenir la reconnaissance et l’admission de la Palestine en tant qu’État Membre ou État observateur.
Ouvrant cette conférence de presse parrainée par la Mission permanente d’Israël auprès des Nations Unies, M. Shalit a estimé « qu’une première étape de la demande palestinienne » devrait consister, à ses yeux, à mettre fin à ce qu’il a qualifié de « grave violation du droit international humanitaire ». Il a déclaré que son fils, Gilad Shalit, « était privé de contact avec l’extérieur depuis cinq ans », et qu’il n’était pas autorisé à voir sa famille ou à rencontrer des représentants de la Croix-Rouge internationale. Ceci pourrait être considéré comme un « crime de guerre », a estimé Noam Shalit.
Il a ajouté que l’Autorité palestinienne, en signant un accord de réconciliation avec le Hamas, cherchait à représenter tous les Palestiniens aux Nations Unies. « L’Autorité doit donc assumer la responsabilité d’avoir des interactions avec le Hamas si elle veut obtenir une légitimité internationale », a ajouté M. Shalit.
Au cours de sa visite au Siège des Nations Unies, Noam Shalit a indiqué qu’il s’était entretenu avec des responsables de l’Organisation, ainsi qu’avec les représentants permanents de plusieurs États Membres, notamment ceux des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l’Italie, et que tous étaient tombés d’accord pour dire « qu’il était crucial que l’Autorité palestinienne respecte le droit international humanitaire ». Il a indiqué qu’il leur a demandé de soulever cette question avec les représentants de l’Autorité palestinienne à l’occasion de la venue de ces derniers à New York lors de l’Assemblée générale.
Âgé de 19 ans à l’époque des faits, Gilad Shalit a été capturé en Israël en juin 2006 par le Hamas et d’autres groupes armés en provenance de Gaza au cours d’un raid qui avait provoqué la mort de deux autres soldats israéliens, a indiqué son père. Noam Shalit a souligné que l’unité militaire à laquelle il appartenait, qui avait le grade de caporal au moment des faits, « était en position défensive » lorsqu’elle avait été attaquée.
M. Noam Shalit a déclaré que « dans les 1 900 jours qui ont suivi, pas un instant ne s’était écoulé sans qu’un des membres de la famille ne craigne pour la vie » de Gilad Shalit. Depuis l’enlèvement, les membres de la famille ont reçu seulement de Gilad Shalit trois notes écrites, une cassette audio et une vidéo, la plus récente datant d’il y a deux ans, a indiqué Noam Shalit. À ce stade, a-t-il précisé, « il n’existe aucun moyen de savoir si Gilad est vivant ou pas, et si oui, dans quel état de santé il se trouve ».
Répondant à une série de questions, M. Noam Shalit a indiqué qu’il avait tenté, à plusieurs reprises, de rencontrer l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’ONU par l’entremise du Représentant permanent de la France auprès de l’Organisation, mais que cette démarche avait été rejetée « sans la moindre explication ». Il a également indiqué que la nouvelle administration au pouvoir en Égypte continuait, comme le faisait avant elle, le régime d’Hosni Moubarak, de chercher à conclure un accord pour la libération du caporal Shalit, ceci sans succès jusqu’à présent. M. Noam Shalit a déclaré qu’à sa connaissance, le Gouvernement turc ne prend pas part à ces efforts.
Interrogé au sujet du sort réservé aux prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes, Noam Shalit a répondu qu’il avait une pensée pour leurs parents, mais que leur situation était très différente de celle de son fils, dans la mesure où la Croix-Rouge, leurs familles, et des conseillers juridiques sont en mesure de leur rendre visite. Il a indiqué à titre de rappel qu’« Israël était prête à libérer 1 000 prisonniers palestiniens en échange de Gilad Shalit, son fils, dans le cadre de la dernière proposition préparée par l’Allemagne ».
Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, il s’est également tourné vers des familles palestiniennes, mais la situation à Gaza a rendu ces contacts « difficiles ». En Cisjordanie, les autorités israéliennes ne sont pas favorables à un accord avec le Hamas, a indiqué Noam Shalit. « La captivité de mon fils est un véritable goulet d’étranglement dans la relation entre Israéliens et Palestiniens », a-t-il résumé.
Interrogé sur la situation politique au Moyen-Orient, il a souligné qu’il ne s’exprimait pas au nom du Gouvernement israélien, mais qu’il parlait seulement de sa famille, qui est en faveur de tout processus susceptible de déboucher sur la paix entre Israéliens et Palestiniens. Il a indiqué qu’il était lui-même favorable à la solution à deux États. Il a par ailleurs souhaité que la Turquie et Israël règlent l’incident relatif à la flottille sur la base du rapport Palmer.
M. Shalit a dit qu’il n’avait pas eu connaissance d’une implication des Nations Unies en vue d’aider la Croix-Rouge à rencontrer son fils. Il a dit que ce matin, il s’était entretenu avec Mme Valerie Amos, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, chargée des secours d’urgence. « Bien qu’elle se soit montrée critique à l’égard d’Israël », a indiqué M. Shalit, la Secrétaire générale adjointe a promis d’user de tous les moyens à sa disposition pour exhorter les Palestiniens à s’acquitter de leurs obligations en vertu du droit humanitaire.
Enfin, interrogé sur le sens du message qu’il aurait souhaité adresser à l’Observateur de la Palestine auprès de l’ONU, il a répondu que les Palestiniens « devraient mettre fin à la violation du droit humanitaire que constitue l’enlèvement de son fils », ceci « pour leur bien, mais aussi pour celui de nombreux Palestiniens qui seraient libérés en échange de son fils Gilad ».
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