En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Mme Valerie Amos

17/08/2011
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATRICE DES SECOURS D’URGENCE, MME VALERIE AMOS


La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence a indiqué, aujourd’hui, que l’ONU demandait une nouvelle aide d’1,2 milliard de dollars « pour sauver autant de vies que possible dans la région de la corne de l’Afrique ».  Elle a précisé que 12 millions de personnes dans la région, en particulier en Somalie, au Kenya, en Éthiopie, sont menacées par la sécheresse.


Lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, Valerie Amos, qui s’est rendue la semaine dernière en Somalie, où l’état de famine a été déclaré dans plusieurs régions du sud du pays, et au Kenya, a jugé nécessaire d’intensifier les efforts humanitaires.  S’attardant sur sa visite à Mogadiscio, elle a souligné l’importance de distribuer davantage de médicaments, y compris des vaccins contre la rougeole, et d’équipements de soin, la capitale somalienne étant submergée par l’afflux de personnes déplacées de l’intérieur.  « À Mogadiscio, ce sont désormais des centaines de milliers de personnes, en particulier des enfants malnutris, qui sont dans le besoin », a-t-elle dit. 


Mme Amos a ajouté que le départ des milices al-Chebaab de la ville permettait à la Mission d’observation militaire de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) de sécuriser les lieux et de faciliter ainsi la distribution de l’aide.  Elle a toutefois insisté sur le fait que la sécurité à Mogadiscio reste précaire, des cas de détournement par des bandits de denrées alimentaires fournies par le Programme alimentaire mondial (PAM) ayant été signalés.  « Pour l’heure, le PAM estime à seulement 1% la part de l’aide détournée, ce qui n’est pas préoccupant si l’on tient compte du fait que les institutions de l’ONU opèrent dans un contexte de conflit », a nuancé Valerie Amos.


La Secrétaire générale adjointe a ensuite raconté sa visite dans le camp kényen de Dadaab, en confiant qu’elle avait été bouleversée de voir « ces femmes somaliennes épuisées par des journées de marche et dont certaines, avant même leur arrivée au Kenya, avaient perdu tous leurs enfants ».  « Dadaab est plus une ville qu’un camp, où des cas d’abus sexuels ont même été signalés.  Je salue le rôle de l’organisation Oxfam, qui s’efforce de sensibiliser les autorités kényennes et la direction du camp à ce problème.  Nous préconisons la construction d’extensions du camp comprenant des espaces réservés aux femmes », a ajouté Mme Amos. 


Concernant la situation en Éthiopie, « où 3,5 millions de personnes sont touchées par la sécheresse et ont besoin d’une assistance alimentaire », elle a expliqué que ce pays, à l’instar du Kenya, avait pu échapper à la famine grâce aux programmes de résilience à long terme mis en œuvre au cours de ces dernières décennies. 


Au sujet de l’Érythrée, Valerie Amos a déclaré que les autorités nationales ne cessaient de répéter que leur pays n’est en proie « à aucune crise ».  « Nous n’avons pas la possibilité de vérifier ces affirmations », a-t-elle reconnu.


La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence a, par ailleurs, répondu aux questions des journalistes sur la situation en Syrie. 


Elle a ainsi confirmé que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qu’elle dirige, négociait avec les diplomates syriens, à New York, l’envoi d’une mission d’évaluation dans le pays.  Elle a expliqué qu’elle ferait demain, devant le Conseil de sécurité, un point sur la situation humanitaire en Syrie basé sur les informations transmises par le Coordonnateur spécial de l’ONU présent sur place.  Valerie Amos a noté que si, « comme l’assurent nos interlocuteurs, il n’y a pas de crise humanitaire dans leur pays, nous sommes en droit de demander un accès sans condition aux zones de conflit pour vérifier de manière indépendante ces affirmations ». 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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