Conférence de presse sur le financement du mémorial permanent en hommage aux victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE FINANCEMENT DU MÉMORIAL PERMANENT EN HOMMAGE AUX VICTIMES DE L’ESCLAVAGE ET DE LA TRAITE TRANSATLANTIQUE DES ESCLAVES
Le Représentant permanent de la Jamaïque auprès des Nations Unies a saisi l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves pour faire le point sur le financement d’un mémorial permanent au Siège de l’ONU.
Raymond Wolfe a donné une conférence de presse aux côtés de la Ministre de la culture du Cameroun, Ama Tutu Muna, et de l’actrice et chanteuse américaine, Melba Moore.
Président du Comité du mémorial permanent en hommage aux victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, le Représentant permanent de la Jamaïque a indiqué qu’à ce jour, sur la somme fixée à 4,5 millions de dollars, le Fonds d’affectation spéciale a reçu un total de 900 000 dollars versés par 48 États Membres sur les 192 que compte l’ONU.
M. Wolfe a précisé que les deux plus grands contributeurs étaient l’Inde, avec 260 000 dollars, suivi de l’Australie, avec 100 000 dollars. Il a salué la « grande générosité » de la Finlande.
Le Représentant permanent de la Jamaïque a précisé qu’outre le mémorial, les 4,5 millions de dollars doivent financer un volet pédagogique appuyé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). « Il faut enseigner cette histoire aux jeunes pour développer en eux un comportement et une attitude tels qu’une tragédie pareille ne puisse pas se reproduire », a-t-il estimé.
L’art est l’arme la plus puissante pour inspirer et provoquer le changement, a renchéri Melba Moore, actrice et chanteuse américaine.
« Il faut rassembler les jeunes de toutes les cultures et de tous les horizons et, à travers l’art, leur faire voir le côté positif des choses », a-t-elle voulu. Les sensibiliser, a renchéri la Ministre de la culture du Cameroun, aux dangers du racisme et des préjugés.
Ama Tutu Muna est venue à New York à la tête d’une importante délégation d’artistes camerounais qui ont animé les nombreuses manifestations organisées dans le cadre de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.
« Cette Journée est un appel à la création d’un monde nouveau au nom de la liberté », a-t-elle affirmé.
L’idée du mémorial a été consacrée dans la résolution que l’Assemblée générale a adoptée le 8 février 2008 et dans laquelle elle proclame le 25 mars, Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique, se disant « consciente que l’on ne sait que très peu sur cette traite qui a été pratiquée pendant 400 cents ans et sur ses conséquences durables, ressenties dans le monde entier ».
Il faut étudier les séquelles laissées par le commerce des esclavages, une tragédie, a souligné le Représentant permanent de la Jamaïque, qui constituerait aujourd’hui un crime contre l’humanité. Le racisme, les préjugés et le sectarisme sont toujours là, a-t-il mis en garde.
Raymond Wolfe a espéré que le mémorial sera érigé devant l’entrée des visiteurs du Siège de l’ONU, à New York, pour une visibilité maximale.
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