Conférence de presse de la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Mme Valerie Amos
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES
ET COORDONNATRICE DES SECOURS D’URGENCE,MME VALERIE AMOS
Les agences des Nations Unies et leurs partenaires internationaux ont accru leurs efforts afin de prêter assistance aux civils fuyant les graves événements qui se déroulent en Libye, a déclaré devant la presse, cet après-midi, la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Mme Valerie Amos, saluant le Niger, la Tunisie et l’Égypte pour leur importante contribution.
Le renforcement de la capacité d’acceuil du camp de transit mis en place en Tunisie le long de la frontière avec la Libye a permis le rapatriement accéléré des 30 000 personnes –en majorité des travailleurs immigrants provenant de pays qui ne disposent pas des moyens suffisants pour leur évacuation- qui étaient bloquées il y a encore quelques jours, a affirmé Mme Amos. À titre d’exemple, la plupart des travailleurs en provenance du Bangladesh ont été évacués.
La Secrétaire générale adjointe, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, a fait part de sa vive préoccupation concernant la présence de forces de sécurité fidèles au Colonel Qadhafi qui seraient positionnées le long de la frontière avec la Tunisie et refouleraient les ressortissants libyens tentant de fuir le pays. Des photos satellitaires seront prochainement prises afin d’estimer l’ampleur du nombre de personnes concernées, a affirmé Mme Amos, qui devait se rendre ce soir en Tunisie.
Mme Amos a également plaidé pour un accès du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Tripoli et ses environs, ainsi que dans l’ouest du pays, afin d’évaluer la situation. Elle s’est également dite préoccupée du sort des ressortissants étrangers possédant un statut de réfugiés en Libye qui ont fui le pays. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) réfléchit à un programme spécifique de réinstallation, a-t-elle poursuivi.
Dans l’est du pays, une mission de l’OCHA est arrivée à Benghazi, où la situation est plus claire. Une coupure des lignes d’approvisionnement depuis Tripoli a été signalée.
Depuis le début des graves troubles en Libye, ce sont 172 000 personnes qui ont quitté le pays -dont un nombre marginal de ressortissants libyens- principalement par la frontière avec la Tunisie.
La Coordonnatrice des secours d’urgence a réitéré son appel aux pays de l’Union européenne afin qu’ils gardent leurs frontières ouvertes si un afflux de réfugiés venait à se produire.
Mme Amos, abordant la situation en Côte d’Ivoire, « de plus en plus alarmante », s’est dite gravement préoccupée par le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays qui fuient les violences à Abidjan ou à Yamoussoukro, et par les urgences humanitaires. Les coupures d’eau seraient ainsi fréquentes dans 26 localités du centre du pays, mettant en danger la vie des enfants et des femmes enceintes.
Au Libéria voisin, pays aux ressources limitées, le nombre de réfugiés grossit, et ce, même si le HCR et ses partenaires ont augmenté la capacité d’un camp d’accueil à 15 000 personnes. Pas moins de 87 millions de dollars sont nécessaires pour répondre à cette crise humanitaire, a estimé Mme Amos, ajoutant que 15 millions seulement ont été mis à disposition.
Enfin, Mme Amos, soulignant la gravité des combats en Somalie et le nombre accru des personnes ayant trouvé refuge au Kenya voisin, a appelé toutes les parties au conflit à se conformer au droit international humanitaire.
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