Conférence de presse à l’occasion de la cérémonie de signature du nouveau Plan d’action conjoint UNODC-DOMP
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CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE LA CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DU NOUVEAU PLAN D’ACTION CONJOINT UNODC-DOMP
Un nouveau Plan d’action conjoint entre l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) a été signé ce matin, en présence de la presse, par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy, et par le Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) et Directeur général de l’Office des Nations Unies à Vienne, M. Yury Fedotov.
Ce Plan d’action conjoint est destiné à renforcer le partenariat qui existe déjà entre le DOMP et l’ONUDC afin d’intégrer la question de la lutte contre les stupéfiants dans les mandats des missions de maintien et de consolidation de la paix. Il a été signé en présence de Mme Ann-Marie Orler, Conseillère pour les questions de police des Nations Unies au DOMP, également invitée du point de presse.
« La complémentarité de nos mandats respectifs se vérifie peut-être mieux en Afrique de l’Ouest qu’ailleurs », a souligné M. Fedotov, qui a expliqué que les réseaux de criminalité organisée avaient transformé la région en plateforme du trafic de stupéfiants en s’appuyant sur la pauvreté, la corruption, la faiblesse de l’état de droit et la porosité des frontières. En Guinée-Bissau par exemple, une action conjointe a déjà été lancée par nos deux Départements pour soutenir la lutte contre le trafic de drogues et appuyer la réforme du secteur de la sécurité dans ce pays, a expliqué le Directeur exécutif.
Interrogé par plusieurs journalistes au sujet des allégations selon lesquelles le Bélarus aurait livré, pendant le week-end, en violation de l’embargo imposé par le Conseil de sécurité, des hélicoptères de combat aux forces de Laurent Gbagbo, M. Le Roy a déclaré qu’il s’agissait en réalité d’une « erreur » et a présenté ses « plus sincères excuses » à ce sujet.
Aucun avion n’a atterri pour assurer la livraison de ces hélicoptères, a insisté le Secrétaire général adjoint, qui a déclaré qu’il assumait la responsabilité de cette erreur en sa qualité de Chef du Département des opérations de maintien de la paix. Il a également indiqué avoir présenté ses excuses à la mission du Bélarus auprès des Nations Unies, soulignant que ce pays avait confirmé par écrit, ce matin, qu’il respectait pleinement les dispositions de la résolution 1946 (2010) du Conseil de sécurité, qui fixe la nature des sanctions imposées actuellement à la Côte d’Ivoire.
Des questions persistent sur la manière dont une telle erreur a pu être commise. M. Le Roy a expliqué que si l’information erronée provenait du groupe d’experts chargé de superviser la mise en œuvre des sanctions pertinentes, il n’en reste pas moins que l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) aurait dû vérifier une nouvelle fois cette information, évitant ainsi que l’utilisation de cette information erronée prenne une telle ampleur, a-t-il reconnu.
Le Secrétaire général adjoint a assuré que tout serait mis en œuvre pour que cela ne se reproduise plus à l’avenir, mais a souligné qu’il n’était pas dans les prérogatives du Département des opérations de maintien de la paix d’enquêter sur les sources sur lesquelles le groupe d’experts s’est appuyé pour accuser le Bélarus d’avoir livré des hélicoptères. Il a rappelé que ces experts étaient nommés par le Département des affaires politiques.
Répondant à la question d’un journaliste sur l’éventualité d’une guerre civile en Côte d’Ivoire, le Secrétaire général adjoint s’est dit préoccupé par la situation dans ce pays, où les affrontements entre les deux camps se multiplient.
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