Conférence de presse de Mme Valerie Amos, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence sur la situation humanitaire en Libye

CONFÉRENCE DE PRESSE DE MME VALERIE AMOS, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES

ET COORDONNATRICE DES SECOURS D’URGENCE SUR LA SITUATION HUMANITAIRE EN LIBYE

En dépit d’informations « éparses », la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, a fait état, cet après-midi, d’une situation humanitaire « alarmante » en Libye, marquée par l’exode de dizaines de milliers de personnes vers les pays voisins.

Invitéedu point de presse, Mme Valerie Amos a indiqué que plus de 61 000 Libyens avaient traversé la frontière avec l’Égypte, tandis que 40 000 autres sont arrivés en Tunisie, principalement des travailleurs migrants tunisiens fuyant la Libye.  En outre, près d’un millier de personnes ont également cherché refuge au Niger.

Il n’existe aucune information précise sur les mouvements de personnes déplacées à l’intérieur de la Libye, a indiqué la Secrétaire générale adjointe, qui s’est cependant dite préoccupée par l’interdiction faite à ces personnes de quitter Tripoli, et par la situation de Libyens dans les régions les plus reculées du pays.

Mme Amos s’est réjouie de l’annonce faite par l’Égypte et la Tunisie de maintenir leurs frontières avec la Libye ouvertes pour les ressortissants de tous les pays qui souhaitent quitter le pays.  En Tunisie, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) coopère étroitement avec les autorités pour établir un camp de transit, tandis que la population tunisienne a fait preuve d’une « incroyable solidarité » en hébergeant des réfugiés libyens.

Outre sa participation à une évaluation interinstitutions de la situation à la frontière entre l’Égypte et la Libye, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déployé une équipe au Caire pour appuyer les efforts du Coordonnateur résident et l’aider à mettre en place un mécanisme de coordination et de réponse approprié.

L’OCHA qualifie de « précaire » la situation sur le plan sanitaire, a poursuivi Mme  Amos, qui s’est dite préoccupée par le manque d’accès des blessés aux soins de santé et l’insuffisance de fournitures médicales.  Par ailleurs, largement dépendante de ses importations, la Libye pourrait voir sa chaîne alimentaire s’effondrer, a-t-elle prévenu.

Répondant à la question d’un correspondant, la Coordonnatrice des secours d’urgence a déclaré que la première préoccupation de l’OCHA était maintenant d’accéder à Tripoli et à ses environs, pour y évaluer la situation sur place.  Les habitants de cette région ont besoin d’être sécurisés au plus vite, a-t-elle ajouté, soulignant que la situation dans l’est du pays et, en particulier à Benghazi, était plus claire.

La Secrétaire générale adjointe a insisté sur l’importance pour les pays voisins, mais aussi pour ceux de l’Union européenne, de maintenir leurs frontières ouvertes afin d’accueillir des réfugiés en provenance de Libye.

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