Conférence de presse sur les partenariats à établir et renforcer avec le secteur de la philanthropie pour la promotion de l’éducation pour tous
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES PARTENARIATS À ÉTABLIR ET RENFORCER AVEC LE SECTEUR
DE LA PHILANTHROPIE POUR LA PROMOTION DE L’ÉDUCATION POUR TOUS
En 2008, 68 millions d’enfants en âge d’être scolarisés n’avaient pas accès à l’école primaire. Si rien n’est fait, 57 millions d’enfants seront dans ce cas en 2015.
C’est en partant de ce constat que plusieurs personnalités du monde des affaires, de la communication et de la politique, ayant en commun leur implication dans des activités philanthropiques, ont plaidé, cet après-midi, au cours d’une conférence de presse tenue aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, en faveur de l’établissement et du renforcement de partenariats avec le secteur de la philanthropie pour promouvoir l’éducation pour tous. Ce lundi 28 février marquait en effet la célébration de la Journée internationale de la philanthropie d’entreprise, offrant ainsi aux participants à cette rencontre le cadre de leur plaidoyer. Le droit fondamental à l’éducation ne doit pas être un vain mot, ont estimé les intervenants à cette rencontre avec la presse.
Matthew Bishop, Chef du Bureau du journal « The Economist » à New York et modérateur de la conférence de presse, a souligné l’intérêt commun que représente, pour la société en générale, et pour les entreprises en particulier, l’accès à une éducation pour tous.
Participant à cette rencontre avec les médias, Mme Michaëlle Jean, 27e Gouverneure générale du Canada et Représentante spéciale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour Haïti, a insisté sur l’importance cruciale que représente l’accès à une éducation de qualité dans un pays, Haïti, qui a vu nombre de ses écoles détruites par le tremblement de terre qui l’a affecté. Mme Jean a rappelé que le tiers des habitants d’Haïti n’a jamais eu une chance de scolarisation.
Elle s’est vigoureusement élevée contre la notion de « résilience », souvent associée au peuple haïtien, « comme si ce dernier n’avait pour d’autre rôle sur terre que d’endurer le malheur ». Elle a indiqué que le Pacte national pour l’éducation, mis en place par le Président d’Haïti avant le tremblement de terre afin d’accroître le nombre d’enfants scolarisés, commençait à porter ses fruits. « Pour Haïti, la promotion d’une éducation pour tous est une question de vie ou de mort. C’est la priorité des Haïtiens depuis toujours, et ce même depuis le temps des plantations »,a ajouté Mme Michaëlle Jean.
Elle a conclu son intervention en appelant de ses vœux un investissement dans les compétences des Haïtiens et une responsabilisation accrue des entreprises, éléments clefs d’une « renaissance d’Haïti ».
Mme Susan Durston, Directrice associée des programmes éducatifs du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a, quant à elle, exhorté la communauté philanthropique à investir davantage dans l’accès à l’éducation pour tous, de tels investissements étant toujours payés de retour.
M. Olav Seim, Directeur des partenariats globaux pour une éducation pour tous au sein de l’UNESCO, a déploré la stagnation du nombre d’enfants ayant eu accès à l’éducation depuis 2005. Manque de volonté politique, rareté des donateurs, insuffisante implication de la communauté philanthropique en raison des investissements de longue durée que requiert l’éducation, ont été les éléments avancés par M. Seim pour essayer de trouver une explication à cet état de stagnation.
M. Carlos Dominguez, Vice-Président principal de la société informatique « Cisco », a rappelé que dans les sociétés de connaissance et de technologies qui sont de plus en plus les nôtres, l’éducation jouait un rôle fondamental. Cisco a, en conséquence, mis en place son propre système de formation, dont ont bénéficié plusieurs milliers de personnes à travers le monde, a-t-il poursuivi. M. Dominguez a plaidé pour que toutes les parties concernées, les entreprises au premier chef, « unissent leurs forces dans l’effort nécessaire ».
Mme Petra Nemcova, mannequin, personnalité des médias et philanthrope fondatrice de l’organisation « Happy Hearts Fund », a indiqué que son ONG avait permis la scolarisation de 140 enfants en Haïti. Répondant à une question de la presse, elle a indiqué que la situation des 68 millions d’enfants déscolarisés qui vivent à travers le monde est de la responsabilité de tous.
La deuxième partie de la conférence de presse étant consacrée à l’annonce d’engagements en faveur de la scolarisation et de l’éducation, M. Hikmet Ersek, Président, Administrateur et Directeur de la société de transferts financiers « Western Union », a déclaré que Western Union faisait à cet égard un don de 1,1 million de dollars, une somme qui sera répartie entre plusieurs agences onusiennes.
Mme Danielle Ryan, Représentante du Fonds d’affectation spéciale Cathal Ryan, a passé en revue les initiatives et les activités menées par cette organisation, notamment au Sri Lanka.
Mme Jaime Barclay Sr, Spécialiste de la philanthropie au sein de la société Symantec, qui fabrique des programmes et des produits de sureté et de sécurité informatique, a, quant à elle, indiqué que Symantec mettra 20 millions de dollars à la disposition d’organisations non gouvernementales œuvrant en faveur d’un accès accru des enfants, des jeunes et autres groupes nécessiteux à l’éducation.
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