Conférence de presse du Ministre de l’environnement du Mexique, M. Juan Rafael Elvira
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT DU MEXIQUE, M. JUAN RAFAEL ELVIRA
Le Ministre de l’environnement du Mexique, M. Juan Rafael Elvira, a invité, ce matin devant la presse, tous les États Parties à la Convention sur la diversité biologique à signer, comme vient de le faire son pays, le Protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques.
En signant dès maintenant le Protocole de Nagoya, « le Mexique veut prouver qu’il œuvre véritablement à la protection de la biodiversité », a déclaré M. Elvira, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York. « Nous voulons envoyer un message aux autres pays du monde pour qu’ils le signent de façon urgente », a-t-il souligné, précisant que le rôle du Mexique dans la lutte pour la préservation de la biodiversité ne se limitait pas à son « agenda national ».
« Nous savons qu’aucun pays ne pourrait être en mesure de protéger seul toute la biodiversité de la planète », a ajouté le Ministre, évoquant la position géographique et stratégique de son pays, « entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest ».
En matière de protection de l’environnement, le Mexique est une « passerelle », comme il a essayé de le démontrer lors de la dernière Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, à Cancún, en décembre dernier.
S’exprimant au nom du Secrétaire exécutif du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique à New York, Mme Nandini Krishna, a félicité le Mexique pour avoir été l’« un des premiers pays à signer le Protocole de Nagoya ».
Après l’Algérie, le Brésil, la Colombie et le Yémen, le Mexique est en effet le cinquième pays à avoir signé ce nouvel instrument juridique international.
Ce Protocole vise à assurer un « partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques », ce qui constitue, a dit Mme Krishna, le dernier des trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique. Les deux autres buts principaux de la Convention sont, a-t-elle rappelé, la conservation de la diversité biologique et l’utilisation durable de ses éléments.
La Convention sur la diversité biologique est un traité international adopté lors du Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, en 1992, et entré en vigueur le 29 décembre 1993.
L’adoption du Protocole, à la clôture de la dixième réunion des Parties à la Convention sur la biodiversité, le 10 octobre 2010 à Nagoya, au Japon, était le fruit de six années de négociations, a-t-elle précisé.
« Le Mexique a toujours joué un rôle de leadership dans les questions touchant à l’environnement, en particulier dans le domaine de la biodiviersité », a déclaré Mme Krishna.
Cette signature, une des premières de ce « Protocole historique », témoigne, a-t-elle ajouté, du « rôle important du Mexique dans les négociations ». Elle a une « portée symbolique énorme » et contribuera à « encourager d’autres pays à signer rapidement » ce nouvel instrument juridique.
Mme Krishna a indiqué que le texte, ouvert à la signature du 2 février 2011 au 1er février 2012 au Siège de l’ONU, à New York, entrera en vigueur 90 jours après la cinquantième ratification.
La première réunion des États Parties, prévue à New Dehli en octobre 2012, nécessite que les 50 premiers pays aient ratifié cet instrument au plus tard le 10 juillet 2012.
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