En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse du Ministre thaïlandais des affaires étrangères, Kasit Piromya

14/02/2011
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU MINISTRE THAÏLANDAIS DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, KASIT PIROMYA


« Le Cambodge et la Thaïlande ont tous les mécanismes nécessaires pour régler la crise.  Seule manque la volonté politique », a déclaré aujourd’hui, le Ministre thaïlandais des affaires étrangères, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée au Siège de l’ONU à New York.


Kasit Piromya, qui a participé ce matin à des consultations du Conseil de sécurité, convoquées à la demande du Cambodge, s’est dit satisfait d’avoir pu expliquer la position de son pays et d’avoir constater un « consensus général » sur la nécessité d’instaurer un cessez-le-feu permanent et d’actionner les trois mécanismes mis en place en vertu du Mémorandum d’accord de 2000 pour régler la question frontalière entre la Thaïlande et le Cambodge. 


Les tensions entre les deux pays se sont exacerbées vendredi dernier lorsque des coups de feu ont éclaté près de Preah Vihear, un temple disputé du XIe siècle, inscrit depuis 2008 au Patrimoine mondial de l’humanité. 


Ce matin, les membres du Conseil ont aussi, selon le Ministre, accepté l’idée d’une implication plus active de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) qui a prévu une réunion informelle à Jakarta, le 22 février prochain.


Le Ministre a mis le Cambodge au défi d’accepter la convocation immédiate du Comité conjoint de la démarcation de la frontière, présidée par lui et son homologue de Phnom Penh. 


Nous pourrions aussi, a poursuivi le Ministre, demander à nos collègues de la défense de convoquer une réunion du Comité général de la frontière qu’ils président.  Cela est d’autant plus important, a-t-il expliqué, qu’il faut absolument avancer dans la lutte contre les trafics de drogues, d’armes et autres biens à la frontière. 


Il serait aussi très utile d’actionner le Comité régional conjoint pour resserrer les liens de travail entre leurs présidents, les chefs d’état-major, a ajouté le Ministre.


Mais sans volonté politique, rien ne sera possible, a prévenu Kasit Piromya qui a dit ne pas comprendre pourquoi le Cambodge veut surcharger l’agenda déjà lourd du Conseil de sécurité en le saisissant d’un « petit problème » qui ne concerne qu’une « portion infime » d’une frontière de 800 kilomètres. 


« Nous devons faire en sorte que nos trois mécanismes bilatéraux se réunissent car nous n’avons rien à gagner d’un conflit », a-t-il insisté.


Le Ministre a vu une solution permanente aux tensions frontalières, récurrentes depuis 2008, dans la démocratisation du Cambodge et dans son développement économique. 


Au sein de l’ANASE, s’est-il expliqué, nous devons combler le fossé avec les nouveaux venus que sont le Cambodge, le Myanmar, la République démocratique populaire lao et le Viet Nam. 


Kasit Piromya s’est demandé si le Cambodge n’a pas perdu patience dans le dossier sur l’appartenance territoriale de Preah Vihear, en croyant « peut-être » que la Thaïlande joue la montre.  Le Gouvernement thaïlandais pense tout simplement, a dit le Ministre, que cette question vient un peu tôt et complique « inutilement » la question plus large de la frontière, a estimé le Ministre.


En attendant, il a avancé l’idée d’une « zone tampon », plaidant pour une gestion conjointe du temple.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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