AG/11183

L’Assemblée parle de l’après-2015 pour la réalisation des OMD et des capacités civiles nécessaires au relèvement des pays sortant d’un conflit

02/12/2011
Assemblée généraleAG/11183
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                        

Soixante-sixième session                                   

72e séance plénière – après-midi


L’ASSEMBLÉE PARLE DE L’APRÈS-2015 POUR LA RÉALISATION DES OMD ET DES CAPACITÉS

CIVILES NÉCESSAIRES AU RELÈVEMENT DES PAYS SORTANT D’UN CONFLIT


Après avoir prolongé jusqu’au 9 décembre les travaux de sa Deuxième Commission chargée des questions économiques et financières, l’Assemblée générale a tenu un débat sur le suivi des textes internationaux dans les domaines économique et social.  Les délégations se sont attardées en particulier sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) après l’échéance de 2015 et sur le renforcement des capacités civiles dans les situations postconflit. 


Le Secrétaire général dit d’emblée dans son rapport que les huit OMD ne seraient pas atteints d’ici quatre ans.  Il estime qu’il est possible de relever les défis en concrétisant davantage les six valeurs fondamentales de la Déclaration du Millénaire, à savoir le traitement des inégalités –égalité-, le respect de l’environnement, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et l’accès durable à l’énergie -respect de la nature-, les pressions démographiques -solidarité-, les droits de l’homme et la bonne gouvernance –libertés et tolérance- et la paix, la sécurité et le développement mondial durable -partage des responsabilités-.


Dans ce cadre, les délégations se sont interrogées sur la faculté des pays sortant d’un conflit à réaliser ces OMD, compte tenu de la déliquescence de leurs institutions.  S’appuyant sur un autre rapport du Secrétaire général, elles ont débattu de la quantité et de la qualité des capacités civiles qu’il faut à ces pays.  


Le rapport est la première réaction de l’ONU devant l’examen indépendant des moyens civils à mobiliser au lendemain d’un conflit.  Il dégage un ensemble de mesures prioritaires concrètes et d’échéanciers que l’Organisation devra adopter au cours des 12 mois à venir afin d’améliorer son action dans le domaine civil et de devenir un partenaire plus efficace.


Le représentant de la Nouvelle-Zélande s’est félicité de cet effort, dont l’établissement de la plateforme en ligne pour faire connaître les besoins civils et les capacités disponibles et mieux connecter les gouvernements, l’ONU et les prestataires extérieurs.  Le représentant néo-zélandais a en effet stigmatisé l’absence de mécanismes nécessaires à l’identification rapide du personnel requis, même au sein de l’Organisation.  Au nom des pays qui ont besoin d’une assistance urgente, il a dénoncé le fait qu’après des délais « inacceptables » de 18 à 24 mois, ce sont les mauvaises personnes et les mauvaises compétences qui arrivent.


Le rapport recommande en effet d’étudier les modalités permettant d’amplifier le déploiement de personnel fourni par les gouvernements ou autres entités et de définir avec précision les domaines qui manquent cruellement de moyens.


De nombreuses délégations ont souligné les deux principes cardinaux qui doivent régir ces efforts et d’abord l’appropriation nationale qui consiste à puiser en priorité dans les capacités nationales latentes, puis dans les pays voisins et ceux de la région plus au fait des défis.  Le représentant de la Norvège a donné l’exemple de l’expertise civile que l’Ouganda et le Kenya ont déployée au Soudan du Sud.  Le deuxième principe doit être la demande qui exige, selon les délégations, que le personnel déployé corresponde en tout point aux besoins dans le pays concerné. 


L’Assemblée générale tiendra sa prochaine séance, lundi 5 décembre à partir de 10 heures, qui sera consacrée au dixième anniversaire de l’Année internationale des Volontaires.


APPLICATION ET SUIVI INTÉGRÉS ET COORDONNÉS DES TEXTES ISSUS DES GRANDES CONFÉRENCES ET RÉUNIONS AU SOMMET ORGANISÉES PAR LES NATIONS UNIES DANS LES DOMAINES ÉCONOMIQUE ET SOCIAL ET DANS LES DOMAINES CONNEXES


Rapport de la Rapporteure spéciale sur le droit à l’eau potable et à l’assainissement (A/66/255)


La Rapporteure spéciale examine les principales questions qui se posent autour des ressources disponibles pour la réalisation du droit à l’eau et à l’assainissement.  La section II du rapport propose un rapide état des lieux de la situation des ressources pour ces secteurs.  Puis elle examine plusieurs sources de financement majeures au sein des secteurs pour suggérer diverses manières de les élargir et de les améliorer, grâce à un alignement sur les principes relatifs aux droits de l’homme, et résume les avantages considérables liés à l’investissement dans le droit à l’eau et à l’assainissement.  La section III s’intéresse au défi associé que représente le ciblage efficace des ressources.  Elle donne des exemples concrets de la manière dont les parties prenantes peuvent mieux utiliser les ressources limitées en tenant compte des principes relatifs aux droits de l’homme.  Enfin, la section IV évoque d’autres obstacles à l’obtention d’un financement suffisant, tels que la fragmentation institutionnelle et le manque de transparence.


Rapport du Secrétaire général intitulé « Renforcer les mécanismes institutionnels en faveur de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de la femme » (A/66/120)


Le présent rapport donne un aperçu des progrès accomplis dans l’application de la résolution 64/289 par laquelle l’Assemblée générale a créé une entité composite, l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, ou ONU-Femmes.  Le rapport porte sur les principes généraux, la gouvernance de l’Entité, l’administration et les ressources humaines, le financement et les mesures de transition.


Le 30 juin 2011, le Conseil d’administration d’ONU-Femmes a approuvé le plan stratégique pour 2011-2013, qui énonce les directives et orientations concernant l’appui apporté par ONU-Femmes aux États Membres, ses partenariats avec les organisations et les réseaux de femmes, d’autres organisations de la société civile, les universitaires et les experts, les médias et le secteur privé, et concernant aussi les mesures prises par l’Entité pour se doter des institutions dont elle a besoin pour assumer les fonctions énoncées dans la résolution qui a présidé à sa création.


Fondée sur le principe d’égalité consacré par la Charte des Nations Unies, l’Entité a arrêté cinq principes thématiques: améliorer l’accès des femmes aux responsabilités et leur participation; en finir avec la violence contre les femmes; renforcer l’application du programme pour les femmes et la paix et la sécurité; améliorer l’émancipation économique des femmes; et placer les priorités en matière d’égalité des sexes au cœur des activités de planification et de budgétisation à tous les niveaux.


Un an après la création d’ONU-Femmes, les principaux éléments ont été mis en place pour que l’Entité puisse effectivement fonctionner, mais la mobilisation des ressources nécessaires à la réalisation des objectifs demeure une gageure.


Parallèlement à la mise en place des éléments d’un cadre de coordination et de responsabilisation efficace, il convient, pour que ce cadre devienne pleinement opérationnel, de définir plus précisément le rôle qui incombe à ONU-Femmes en ce qui concerne la direction et la coordination de l’action menée par le système des Nations Unies en faveur de l’égalité des sexes et la responsabilisation de ses organismes dans ce domaine.


Rapport du Secrétaire général intitulé « Accélérer la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement: options pour une croissance durable et partagée et enjeux de l’action des Nations Unies en faveur du développement au-delà de 2015 » (A/66/126)


Le présent rapport examine les progrès accomplis récemment dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et les difficultés qui restent à surmonter d’ici à 2015.  Il analyse les expériences réussies de promotion d’une croissance économique soutenue et partagée et souligne par ailleurs la nécessité d’intensifier les efforts pour renforcer le partenariat mondial pour le développement (OMD 8) et de donner une suite appropriée aux accords convenus en 2010 lors de la Réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale sur les OMD.  L’échéance de 2015 se rapprochant, le moment est venu de réfléchir à l’avenir de l’action internationale pour le développement.  Le rapport avance des suggestions sur les principaux facteurs à prendre en considération pour un nouveau programme d’action et sur les processus de consultation appropriés.


Le débat, suggère le rapport, pourrait être axé sur la question de savoir s’il faut élargir les objectifs ou en accélérer la réalisation et dans quel sens, et s’il convient de modifier le système de suivi des progrès et du respect des engagements.  Il est possible de relever les défis en concrétisant davantage les six valeurs fondamentales de la Déclaration du Millénaire, à savoir le traitement des inégalités (« égalité »), le respect de l’environnement, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et l’accès durable à l’énergie (« respect de la nature »), les pressions démographiques (« solidarité »), les droits de l’homme et la bonne gouvernance (« libertés » et « tolérance ») et la paix, la sécurité et le développement mondial durable (« partage des responsabilités »).


Le rapport souligne que le cadre de développement de l’après-2015 sera probablement d’autant plus efficace qu’il sera le résultat d’un processus transparent, ouvert et sans exclusion auquel participeront de multiples parties prenantes.  L’utilisation des mécanismes et processus mondiaux, régionaux et nationaux existants est un moyen d’assurer que ces débats bénéficient de la vaste diversité d’enseignements et d’expériences des différente parties prenantes.


Rapport du Secrétaire général sur l’Application de la résolution 64/215 de l’Assemblée générale sur la démarginalisation des pauvres par le droit et l’élimination de la pauvreté (A/66/341)


Le rapport fait valoir qu’un accès plus facile à la justice et le renforcement de l’état de droit sont des facteurs déterminants pour la réduction de la pauvreté et la réalisation des objectifs concertés sur le plan international.  La démarginalisation des pauvres par le droit exige des améliorations dans l’administration de la justice et la généralisation des systèmes d’identification et d’enregistrement des naissances ainsi que l’abrogation des lois qui empêchent les pauvres d’exercer leurs droits.  Les principaux éléments clefs de la réduction de la pauvreté sont, entre autres, le droit de propriété et d’usage, et d’accès aux ressources, la politique de l’emploi et l’instauration de cadres réglementaires pour protéger les travailleurs et accroître les possibilités d’emploi, un secteur privé juste, ouvert et assumant ses responsabilités sur le plan social, ainsi qu’une éducation et une formation de qualité s’adressant en particulier aux populations vulnérables.


Par ailleurs, les efforts internationaux de coopération devraient aller dans le sens de l’autonomisation des pauvres par le droit.  Enfin, les contextes national et local, y compris les mécanismes traditionnels ou informels de règlement des différends doivent être pris en considération dans toutes les réformes visant à démarginaliser les pauvres.


Rapport du Secrétaire général sur les m oyens civils à mobiliser dans les situations postérieures à un conflit (A/66/311–S/2011/527)


Le présent rapport constitue la première réaction de l’ONU devant l’examen indépendant des moyens civils à mobiliser au lendemain d’un conflit et dégage un ensemble de mesures prioritaires concrètes et d’échéanciers que l’Organisation devra adopter au cours des 12 mois à venir afin d’améliorer son action dans le domaine civil et de devenir un partenaire plus efficace.


Ces mesures consistent à définir des lignes directrices afin de mieux utiliser et développer les moyens nationaux, ainsi que des orientations visant à ce que les règles de passation des marchés n’excluent pas les fournisseurs locaux; et à renforcer l’orientation stratégique des nouveaux processus de planification.


Il s’agit aussi d’entreprendre un examen des moyens permettant de structurer et de déployer des experts de la problématique hommes-femmes; de consulter les États Membres et les organisations régionales sur les moyens de renforcer les partenariats afin que nous utilisions au mieux leurs capacités; et d’établir une plateforme en ligne afin de faire connaître les besoins civils et les capacités disponibles et de mieux connecter les gouvernements, l’ONU et les prestataires extérieurs.


Le rapport recommande également d’étudier les modalités permettant d’amplifier le déploiement de personnel fourni par les gouvernements ou autres entités; et de définir avec précision les domaines qui manquent cruellement de moyens et faire en sorte que les points de contact désignés des Nations Unies se mettent en rapport avec les partenaires extérieurs pour résoudre les problèmes.


Il faudrait aussi mettre au point, au Secrétariat de l’ONU, un modèle pour les situations d’urgence afin de pouvoir réagir efficacement lorsqu’un déploiement rapide est requis; et faire en sorte que les cadres dirigeants de l’Organisation sur le terrain fassent preuve sur le plan opérationnel et financier de la marge de manœuvre qui leur a été attribuée pour remplir leur mandat.


Il s’agit enfin d’appliquer le principe de l’avantage comparatif dans l’exercice de leur mandat; et de piloter l’application de ces mesures sur le terrain, par exemple en mobilisant les compétences nationales et régionales et en examinant la possibilité de passer des marchés locaux au Soudan du Sud.


Déclarations


M. MARCELO SUAREZ SALVIA (Argentine), qui s’est exprimé au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a mis l’accent sur le Rapport relatif à l’accélération de la réalisation des OMD.  Il a reconnu que davantage d’efforts étaient nécessaires pour réaliser les objectifs d’ici à 2015, notamment après les crises économique et financière persistantes.  Il est temps pour les pays donateurs de s’asseoir avec les nations en développement et de se mettre d’accord sur les mécanismes nécessaires pour porter l’aide publique au développement (APD) au niveau requis, soit 0,7% du PIB. 


Le représentant s’est montré préoccupé par le manque de progrès dans les négociations commerciales du Cycle de Doha et a réitéré son appel aux États pour qu’ils fassent preuve de souplesse.  L’allégement de la dette est également l’un des instruments de l’assistance financière qui pourrait augmenter la capacité des pays en développement à être mieux à même d’éradiquer la pauvreté, a-t-il souligné.


Le représentant promet son engagement dans les discussions liées à l’agenda international du développement après 2015.  Il reconnaît l’importance de tenir des consultations ouvertes et transparentes et entend d’ailleurs présenter un projet de résolution sur cette question, a annoncé le représentant.


Parlant de la consolidation de la paix, au nom du Mouvement des pays non alignés, Mme TAHURA ALI (Bangladesh) a souligné l’importance des capacités civiles qui existent déjà dans le monde en développement.  L’examen de cette question doit être conduit, a-t-elle dit, dans le seul but d’appuyer la consolidation de la paix par le renforcement des capacités nationales.  Cet examen doit se fonder sur la demande sur le terrain, a-t-elle insisté, et des efforts doivent être faits pour incorporer les besoins des populations, en particulier des femmes.  Ces efforts, a-t-elle insisté, doivent être appuyés par un financement prévisible. 


La représentante s’est attardée sur plusieurs points et d’abord sur le fait que le processus de consolidation de la paix pourrait bénéficier des partenariats avec toutes les parties prenantes.  Ces partenariats doivent aller au-delà des réunions d’information et prendre la forme de véritables consultations avec les États Membres qui feraient ainsi valoir leurs idées, leurs vues et leurs expériences.  Un tel exercice permettrait de s’inspirer de ces idées mais aussi d’éviter les doubles emplois. 


Deuxièmement, le Mouvement des non-alignés souligne que l’évaluation de la demande doit être conforme aux vues des parties prenantes nationales et respecter le bon équilibre entre les besoins en matière de développement et les impératifs de la paix et de la sécurité.  Troisièmement, et puisque l’on parle de mobiliser les capacités du Sud, le cadre de la coopération sud-Sud et de la coopération triangulaire doit être basé sur un financement prévisible et adéquat.


Quatrièmement, le Mouvement des non-alignés souligne que le maintien et la consolidation de la paix doivent être appuyés par les ressources humaines et financières requises.  Cinquièmement, étant donné que dans les pays postconflit les capacités nationales sont souvent fragmentées, les initiatives doivent viser à les regrouper pour instaurer une paix durable et éviter la résurgence des conflits. 


Sixièmement, l’appropriation nationale, cœur de tous les principes de l’examen des capacités civiles, ne saurait être faite de manière sélective.  L’autonomisation d’une communauté veut dire sécurité des populations, de leur vie et de leurs biens.  L’examen des capacités civiles doit tirer parti de l’expérience et de l’expertise que la Commission de consolidation de la paix a accumulées au fil des ans, a conclu la représentante.


M. MORTEN WETLAND (Norvège), intervenant au nom des pays nordiques, a commenté le rapport sur les capacités civiles en estimant que pour répondre à ses ambitions croissantes dans le domaine du maintien de la paix, l’ONU ne pouvait dépendre de son seul personnel.  Elle doit donc établir des partenariats avec des acteurs clefs et reconnaître l’importance de l’appropriation nationale. 


Les efforts consacrés à la promotion et au renforcement des capacités demeureraient vains, a ajouté le représentant, à moins que l’ONU et les organisations régionales fassent le meilleur usage possible des capacités disponibles.  Il a cité le cas du Soudan du Sud, où l’appropriation nationale et le renforcement des capacités sont renforcés par des partenariats régionaux et le renvoi des questions liées à la protection des enfants à au Fond des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).


M. Wetland a insisté sur la nécessité d’éliminer les obstacles internes qui entravent le déploiement rapide et sans heurt des capacités.  Il s’est félicité de la plateforme électronique sur les capacités civiles, estimant que cette initiative avait le potentiel de devenir une importante ressource pour le Secrétariat.  Cette plateforme doit également faire le lien entre le Secrétariat et les fonds et programmes de l’ONU, a-t-il voulu, en soulignant l’importance qu’il y a à promouvoir le recrutement des femmes.


Tournant ensuite son attention sur les OMD, M. Wetland a constaté que les Objectifs relatifs à la mortalité maternelle et infantile étaient encore loin d’être atteints, et a regretté que nombre d’États Membres aient tardé à se joindre à l’initiative du Secrétaire général.  Il a aussi observé que la route serait encore longue avant que la pauvreté extrême et la faim ne soient éliminées.  Il a réclamé un changement de politique dans les pays concernés et plus de solidarité et de coopération internationale. 


L’Agenda pour le développement, a-t-il estimé, doit rester centré sur l’élimination de la pauvreté et de la faim et viser une croissance économique inclusive et équitable.  En l’occurrence l’aspect sécuritaire du développement, en particulier la prévention et le règlement des conflits doit être dûment pris en compte.


Le représentant de la Norvège s’est aussi attardé sur l’accès à l’énergie, aspect essentiel de la croissance tout comme l’autonomisation des femmes.


M. IOANNIS VRAILAS, Union européenne, a commenté à son tour le rapport sur les capacités civiles pour dire que l’appropriation nationale est le seul moyen de bâtir une paix durable.  Il a indiqué que l’Union européenne travaillait au renforcement de son soutien aux Nations Unies car la communauté internationale peut et doit mieux faire pour apporter une réponse civile rapide et efficace aux pays touchés par les conflits.


L’Union est déjà profondément engagée dans le développement d’une expertise civile internationale, à la fois à travers la politique européenne commune de sécurité et de défense (PECSD), et sa coopération au développement.  Elle est disposée à partager son expérience dans les domaines de l’évaluation des besoins, des stratégies et outils pour permettre l’essor du personnel civil, et de la formation.  En outre, elle étudie actuellement la manière dont elle pourrait soutenir l’examen des capacités civiles des Nations Unies.  Les Nations Unies et l’Union européenne pourraient explorer la possibilité de déployer des équipes de réponse aux crises, dans le cadre des opérations de l’ONU, a suggéré le représentant. 


M. YUSRA KHAN (Indonésie) a appelé la communauté internationale à poursuivre ses efforts d’engagement, d’action et de partenariat, qui ont permis de réduire la pauvreté, promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance, et de faire avancer les droits de l’homme.  Il a aussi estimé que l’examen des capacités civiles était crucial pour le succès des Nations Unies en matière de consolidation de la paix.  Il a voulu que la Commission de consolidation de la paix (CCP) examine la question des ressources et du déploiement rapide de telles capacités.  L’Indonésie, a fait valoir le représentant, dispose d’experts civils en matière de résolution des conflits, de médiation, de réformes électorales, d’autonomisation de la femme et d’administration publique.  Elle veut les faire coopérer avec d’autres pays. 


Concernant les OMD, M. Khan a estimé que la croissance économique n’est pas une fin en soi.  Il faut des stratégies qui permettent de créer des emplois et d’assurer une protection sociale.  Des efforts ont été faits en Indonésie en faveur des emplois, de la lutte contre la pauvreté et de la protection de l’environnement, pour que les bénéfices de la croissance soient répartis dans toute la population, a expliqué le représentant.


Pour accélérer les progrès, le représentant a assuré que son pays développait ses partenariats, au sein de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et avec les Nations Unies.  Il s’est d’ailleurs félicité des efforts de l’ONU pour faciliter la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire. 


M. JUN YAMAZAKI (Japon) a souligné que la réforme du secteur de la sécurité et de la justice, ainsi que le renforcement de l’état de droit, devaient être lancés dès les premières étapes de la reconstruction après-conflit, un domaine dans lequel le Japon a soutenu le développement des capacités nationales, à travers son aide publique au développement, le soutien aux centres de formation aux opérations de maintien de la paix et la mise en œuvre du programme de développement des ressources humaines pour le maintien de la paix.


Le défi est maintenant de remporter des succès visibles et tangibles sur le terrain, a estimé le représentant, préconisant à cet effet de mieux utiliser les ressources du Sud et de renforcer le rôle des femmes, tout en développant une coopération plus efficace avec les organisations régionales et sous-régionales, ainsi qu’avec la Commission de consolidation de la paix.  La flexibilité et la transparence sont essentielles dans le déploiement des capacités civiles, a-t-il aussi souligné, appelant à faire attention à ce que le développement de plateformes d’experts ne tombent pas dans les travers de certains systèmes de listes de recrutement que l’on a connus par le passé.


Une représentation géographique équitable qui reflète la diversité des Nations Unies doit être garantie.  Les efforts en matière de ressources financières doivent en premier lieu se porter sur la manière d’utiliser pleinement celles qui sont disponibles dans le cadre des budgets existants, a-t-il tranché. 


M. GARY FRANCIS QUINLAN (Australie) a expliqué que son pays avait restructuré son programme d’aide sur la base des OMD, ce qui avait permis au public australien de mieux le comprendre.  Il s’est par ailleurs enorgueilli du fait que ce programme serait financé à hauteur de 9 milliards de dollars d’ici à 2015.  Le représentant a ensuite estimé que, même si la valeur des OMD avait été prouvée, le cadre actuel comportait plusieurs faiblesses. 


Il a donc appelé à ce que le cadre post-2015 accorde une attention particulière au problème des inégalités et de l’autonomisation des femmes, ainsi qu’aux moyens d’évaluer la qualité de l’éducation et de répondre aux besoins des pays en phase de consolidation de la paix.  Il a également estimé qu’une attention particulière devait être accordée à la situation des petits États insulaires en développement (PEID) et des pays les moins avancés, ainsi qu’à la vulnérabilité aux catastrophes naturelles et à la question des changements climatiques.  Pour M. Quinlan, toute approche post-2015 doit être liée au processus de Rio+20.


Tournant ensuite son attention sur la question des capacités civile en situation postconflit, M. Quinlan a constaté que très peu de pays fragiles sortant d’un conflit sont en mesure d’atteindre un seul des OMD d’ici à 2015.  Il a appelé la communauté internationale à prendre des mesures concrètes contre cette tendance.  Après avoir passé en revue les contributions de l’Australie aux États fragiles, le représentant a reconnu l’importance de renforcer les capacités civiles nationales.  L’ONU doit pour sa part avoir une plus grande souplesse opérationnelle et financière pour déployer son personnel. 


Il a appelé toutes les composantes de l’ONU à améliorer leur cohérence tant au Siège qu’au niveau des pays.  Il a engagé les partenaires à travailler sur la base des mêmes objectifs stratégiques.  L’appui aux pays postconflit exige une coopération et non une compétition, a-t-il dit.


M. JAIRO RODRÍGUEZ HERNÁNDEZ (Cuba) a estimé que les thèmes examinés aujourd’hui étaient d’une importance capitale, notamment pour les pays en développement.  Le représentant a affirmé que l’absence de ressources financières était l’un des principaux obstacles à la réalisation des OMD.  Les pays riches n’ont pas cessé de prétexter de la situation économique mondiale, caractérisée par la crise économique et financière, pour se désengager.  Le représentant a rappelé le « compromis historique » de consacrer 0,7% du PIB à l’aide publique au développement. 


Il a souhaité des changements radicaux dans les modes de production et de consommation des sociétés du Nord et l’émergence d’un nouvel ordre économique international, fondé sur de nouveaux paradigmes de développement.  Ces changements sont la seule voie possible pour parvenir à des progrès réels. 


M. GRIGORY LUKIYANTSEV (Fédération de Russie) s’est dit satisfait du travail effectué par ONU-Femmes mais a estimé qu’il était prématuré de faire une évaluation de cette Entité après seulement onze mois d’existence.  Il a argué que la création de bureaux d’ONU-Femmes dans différentes régions du monde n’était pas nécessaire, et a dit préférer voir une plus grande participation des bureaux régionaux du système de l’ONU.  Les programmes d’ONU-Femmes ne doivent être mis en œuvre qu’avec l’accord des États concernés, a-t-il ajouté, en souhaitant que les États Membres participent directement aux négociations sur la composition de son Comité directeur, et ce, sous l’égide du Conseil économique et social.


M. HUSSEIN HANIFF (Malaisie) a estimé que les défis liés à la réalisation des OMD ne sont plus les mêmes qu’auparavant, rappelant les nouvelles pressions financières, économiques et environnementales sur les pays en développement.  Il faut, par conséquent, que tous les États redéfinissent leur stratégie et changent radicalement leur approche du développement socioéconomique, a-t-il préconisé. 


Des interventions spécifiques sont nécessaires pour réduire les inégalités économiques et éradiquer l’extrême pauvreté, a-t-il ajouté, demandant aux pays développés de tenir leurs engagements en matière d’aide publique au développement, tout en procédant à un renforcement du rôle des Nations Unies et à la réforme du système financier international.  Le prochain Sommet de Rio, en juin 2012, constitue une excellente occasion de réaffirmer les engagements politiques en faveur du développement durable et de renforcer le rôle de l’ONU et de ses agences, fonds et programmes. 


La Malaisie, qui a connu trois décennies de progrès économique et social, a atteint un point critique dans son développement qui a fait des avancées impressionnantes en matière d’éradication de la pauvreté, d’accès à l’éducation primaire et de santé de l’enfant, a expliqué le représentant.  Le pays a aussi mis en place les cadres nécessaires pour continuer de progresser mais, compte tenu de l’interconnexion des économies, un environnement économique mondial solide et stable est nécessaire, a rappelé M. Haniff.


M. GUILLERMO E. RISHCHYNSKI (Canada) a aussi commenté la question des capacités civiles.  Il a estimé qu’une attention soutenue doit être portée à l’importance des capacités nationales, à l’opportunité de mettre ne place des capacités internationales au sein des institutions nationales et aux travaux liées aux fonctions publiques essentielles.  Il a aussi mis l’accent sur la nécessité d’exploiter les capacités latentes dans la région des pays touchés et dans l’ensemble des pays du Sud.  Les modèles de coopération triangulaire ont aussi un grand potentiel, a estimé le représentant, saluant notamment l’expertise que l’Ouganda et le Kenya fournissent en matière de service civil au Soudan du Sud. 


Améliorer la façon dont on recourt à l’expertise externe et avoir une vision plus détaillée de l’offre et de la demande dans le monde contribueront à relier les sources d’expertise des Nations Unies que l’on ne sollicite pas suffisamment.  En outre, les Nations Unies devraient clarifier les rôles et les responsabilités, s’agissant en particulier de l’état de droit et de la gouvernance; les problèmes de chevauchement et les politiques contraires devant être résolus de manière plus harmonieuse. 


Mme ELIZABETH COUSENS (États-Unis) a souligné l’importance de l’appropriation nationale pendant la transition postconflit et celle des partenariats, de l’expertise et de la souplesse dans l’administration.  Elle a encouragé le Secrétariat à aligner le processus de renforcement des capacités civiles sur les autres efforts, notamment la Stratégie mondiale d’appui sur le terrain.  La représentante s’est par ailleurs félicitée de la priorité accordée, dans le rapport du Secrétaire général, au déploiement d’une expertise sexospécifique.  Elle a également salué le processus lancé par le Département de la gestion pour améliorer les procédures et pratiques actuelles de recrutement.  La plateforme électronique proposée par le Secrétaire général pour faire correspondre les besoins civils aux capacités disponibles permettrait de bâtir un partenariat plus divers et plus opérationnel, a-t-elle estimé.


M. MANJEEV SINGH PURI (Inde) a appelé les États Membres à apporter leur soutien constant à ONU-Femmes, notamment en matière de ressources financières.  La gouvernance, les services de base et l’administration publique figurent parmi les plus importants défis auxquels un pays sortant de conflit est confronté, a-t-il noté, soulignant la nécessité de développer les capacités civiles en la matière afin de consolider les succès remportés par les Nations Unies dans le maintien de la paix.  L’une des exigences essentielles sur ce dossier est, là encore, de parvenir à un équilibre entre les mandats et les ressources humaines et financières disponibles, a souligné M. Puri, appelant à éviter de créer des couches supplémentaires de bureaucratie au Siège des Nations Unies. 


Le représentant a estimé que le déploiement des capacités civiles devait être guidé par la demande, insistant sur la nécessité d’évaluer les mécanismes et processus existants avant d’aller chercher des solutions ailleurs.  Concernant la manière de recruter les capacités civiles, il a plaidé pour la création d’un partenariat avec les gouvernements, afin de garantir aux Nations Unies l’accès rapide à un personnel qualifié, habitué à travailler dans des structures gouvernementales.  Il a également souligné la nécessité de promouvoir un équilibre entre hommes et femmes dans les recrutements, et a estimé que l’expertise des ressortissants des pays en développement ayant déjà traversé des périodes de transition postconflit était la plus pertinente. 


Mme ENKHTSETSEG OCHIR (Mongolie) a constaté que les populations les plus vulnérables ne pourraient pas bénéficier des OMD et a appelé la communauté internationale à rehausser ses efforts afin de soulager le fardeau de ceux qui se trouvent le plus dans le besoin.  Elle a également réclamé la prompte mise en œuvre de tous les engagements pris dans le cadre du partenariat mondial pour le développement.  La représentante a estimé comme le Secrétaire général que l’établissement de l’Agenda pour le développement au-delà de 2015 devait commencer pas un examen approfondi de la mise en œuvre des OMD, en accordant une attention particulière aux personnes vivant dans une extrême pauvreté et à celles qui sont le plus marginalisées et désavantagées. 


L’élimination de la pauvreté doit donc demeurer notre objectif universel, a-t-elle souligné, citant l’efficacité des politiques liées à la protection sociale, à la création d’emplois et à l’autonomisation juridique des pauvres, entre autres.  Mme Ochir a également estimé que la question du développement économique vert devait être intégrée dans l’Agenda pour le développement post-2015.


M. NÉSTOR OSORIO (Colombie) s’est félicité de l’appui des Nations Unies visant à apporter l’expérience nécessaire pour aider les agents qui tentent de relancer l’économie et d’établir l’état de droit dans une situation postconflit.  Cette tâche, a insisté le représentant, doit s’appuyer sur des agents nationaux.  S’agissant des agents internationaux, le représentant a mis l’accent sur les nouvelles méthodologies de recrutement.  Il a souhaité des systèmes plus souples et plus efficaces.  Il a appelé les États Membres à réfléchir à des contributions budgétaires pragmatiques et à faire preuve d’une souplesse financière.  Enfin, il a rappelé à l’ONU que le recrutement des femmes est un axe fondamental. 


Mme MARIA TERESA MESQUITA PESSÔA (Brésil) a rappelé qu’au cours des 10 dernières années les OMD sont devenus l’un des éléments les plus importants de l’agenda international pour le développement.  Le Brésil est convaincu que les OMD pourront être réalisés d’ici à 2015, si la communauté internationale fournit un appui suffisant.  Des mesures politiques et fiscales sont essentielles en appui aux pays en développement.


Alors que la date butoir pour la réalisation des OMD approche, l’éradication de la pauvreté, l’élimination de la faim chronique et la malnutrition restent au cœur des efforts internationaux et nationaux, a ajouté la représentante.  En la matière, la croissance économique sera un facteur nécessaire qui permettra les investissements dans le social et la protection de l’environnement et qui, à leur tour, renforceront la lutte contre l’exclusion sociale et les inégalités. 


L’ONU doit rester engagée en faveur des OMD et, en la matière, Rio+20 peut être considéré comme un cadre préparatoire de l’Agenda post-2015 pour le développement des Nations Unies.  La Conférence de Rio, a-t-elle ajouté, ne doit pas nécessairement remplacer les OMD, mais plutôt actualiser les Objectifs.


M. RAZA BASHIR TARAR (Pakistan) a, à son tour, centré son intervention sur la question des capacités civiles en situation postconflit.  Il a voulu que l’on reconnaisse le travail du Comité de pilotage et a estimé qu’il serait avantageux d’identifier d’abord et avant tout les capacités civiles dont disposent les régions.  Le renforcement des capacités civiles devrait être un exercice qui ne requière pas de ressources supplémentaires.  Les capacités civiles internationales, a-t-il ajouté, ne doivent pas remplacer les fonctions clefs du maintien de la paix ni diminuer ses ressources.  Elles doivent au contraire renforcer les structures existantes et éviter d’en créer des parallèles.


M. GUILLERMO PUENTE ORDORICA (Mexique) a souligné que pour être efficace, l’assistance extérieure ne devait pas se substituer aux capacités nationales.  L’appropriation nationale doit donc être renforcée dans chacune des stratégies mises en œuvre dans les situations postconflit, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de définir des points de référence dans la durée, ainsi qu’une stratégie de sortie réaliste, afin de prévenir une dépendance prolongée à l’assistance internationale des pays en transition.  De même, il faut éviter les doubles emplois au sein des mécanismes des Nations Unies, comme des autres organismes présents sur le terrain, a-t-elle préconisé. 


Le Mexique soutient la promotion de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire, afin de tirer profit des expériences de pays qui ont connu les mêmes défis que ceux sortant de conflit, ainsi que le lancement d’une plateforme en ligne pour identifier les capacités civiles existantes.  Dans cette perspective, le représentant a appelé les Nations Unies à procéder aux ajustements nécessaires afin de pouvoir déployer du personnel en fonction des besoins, de manière opérationnelle et flexible.  En outre, l’implication totale des États Membres dans le développement des capacités civiles est fondamentale pour garantir la mise en œuvre des recommandations du rapport du Secrétaire général, a conclu le représentant, estimant que si les modalités de cette mise en œuvre pouvaient faire l’objet de vues divergentes, elles étaient néanmoins dans l’intérêt général.


Mme BARBARA HENDRIE (Royaume-Uni) a appuyé le principe d’appropriation nationale et de partenariat dans le contexte des situations postconflit.  Elle a également estimé important de s’assurer que les pays postconflit aient accès à des experts venant du monde entier.  La représentante a réclamé plus de clarté sur les recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général concernant la flexibilité financière.


M. THOMAS GÜRBER (Suisse) a vu dans la revue des capacités civiles internationales un processus prometteur.  Il a appuyé l’approche « par étape » suggérée par le Secrétaire général et a indiqué que la Suisse continuerait de soutenir activement les efforts entrepris dans le cadre de la mise en œuvre du rapport des experts indépendants.  Le représentant a estimé que l’appui international devait répondre aux besoins et à la demande du pays qui fait face à une situation postconflictuelle et non être déterminé par l’offre. 


Il a également insisté sur l’importance d’accorder une attention particulière à l’égalité entre les hommes et les femmes.  Selon M. Gürber, des moyens civils accrus et de plus en plus spécialisés sont désormais nécessaires compte tenu du nombre croissant des interventions de l’ONU, de l’ampleur et de la complexité des mandats.  Il a encouragé l’ONU à envisager une plus grande variété de sources, en cherchant parmi les acteurs des pays du Sud.


Passant ensuite à la question des OMD, le représentant a souligné que les changements importants qui ont eu lieu sur le plan économique et politique depuis la définition des OMD devaient être pris en compte dans l’après-2015.  Il a par ailleurs estimé que l’initiative du Secrétaire général sur l’énergie durable pour tous montrait comment l’Agenda pour le développement pourrait se profiler sous un angle plus universel.  Il a souhaité que la Conférence Rio+20 donne des pistes pour l’après-2015 et indique comment mettre en rapport les résultats de Rio et les futurs objectifs de développement.


M. Gürber s’est dit « parfaitement en accord » avec ONU-Femmes quant à la nécessité de mettre un terme au clivage entre les engagements normatifs et politiques internationaux d’une part, et les réalités des femmes au quotidien d’autre part.  Il a par ailleurs engagé l’Entité à coopérer avec d’autres organismes des Nations Unies sur le terrain afin d’optimiser l’impact des actions tout en minimisant les coûts.


M. JIM MCLAY (Nouvelle-Zélande) a estimé que les lacunes de l’Organisation pour identifier, déployer et utiliser efficacement une expertise civile rendue nécessaire par l’élargissement de ses activités soulignaient l’urgence de mettre en œuvre le rapport du Secrétaire général.  Ces lacunes ne sont nulle part plus flagrantes que dans le domaine de la consolidation postconflit, a-t-il dit, déplorant que les Nations Unies ne disposent pas des outils et des mécanismes nécessaires à l’identification rapide du personnel requis, même dans leurs propres rangs.  Pour les pays qui ont besoin d’une assistance urgente, les délais de 18 à 24 mois pour le déploiement d’experts sont inadéquats, et totalement inacceptables, a-t-il dit.  Le résultat? a-t-il fait mine de s’interroger: trop souvent, les mauvaises personnes et les mauvaises compétences arrivent bien trop tard.  Nous pouvons faire mieux, et nous devons faire mieux, a-t-il insisté.


Pour ce faire, M. McLay a reconnu que le Rapport du Groupe énonçait les principes nécessaires à suivre.  Toutefois, comme toujours, le diable sera dans les détails de la mise en œuvre de ces principes, a-t-il souligné, appelant à appliquer toutes les mesures qui tombent déjà dans le cadre de l’autorité du Secrétaire général, avant de s’engager sur des questions plus complexes.  Il s’agit d’une opportunité que nous ne pouvons pas nous permettre de manquer pour améliorer notre performance en matière de consolidation de la paix et la rapprocher de nos nobles objectifs, a enfin dit le représentant, plaidant pour un processus rigoureux, inclusif, transparent et honnête, dans la reconnaissance des succès, comme des échecs. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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