L’Assemblée générale permet au Conseil national de transition (CNT) libyen d’occuper le siège de la Libye
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Assemblée générale
Soixante-sixième session
2e séance plénière – matin
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE PERMET AU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION (CNT) LIBYEN D’OCCUPER LE SIÈGE DE LA LIBYE
L’Assemblée générale a décidé ce matin de l’ordre du jour de sa soixante-sixième session*, et en approuvant le rapport de sa Commission de vérification des pouvoirs**, elle a permis à la délégation du Conseil national de transition (CNT) d’occuper le siège d’État Membre de la Libye.
Cette décision a été prise au terme d’un vote sur une motion d’ajournement, présentée par l’Angola, qui est intervenu au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Cette motion, a plaidé la délégation, a pour objectif de reporter le moment de se prononcer à ce sujet, sachant que les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine ont prévu de se réunir pour discuter de la situation en Libye, en marge du débat général de l’Assemblée, qui débute le 21 septembre.
La motion angolaise a été rejetée par 107 voix contre, 22 pour et 11 abstentions. Le rapport de la Commission de vérification des pouvoirs a ensuite été adopté par 114 voix pour, 17 contre et 15 abstentions.
« Si nous ne sommes pas opposés par principe au CNT, nous sommes en revanche favorables à l’instauration d’un gouvernement provisoire d’unité nationale, que n’est pas le CNT », a expliqué le représentant de l’Angola, suivi en cela par plusieurs autres, dont celui de la Guinée équatoriale, qui préside actuellement l’Union africaine. La Zambie, le Kenya, Saint-Vincent-et-les Grenadines ont appuyé cette position.
Les délégations du Venezuela, de Cuba, de la Bolivie et du Nicaragua ont dénoncé l’intervention militaire de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), ajoutant qu’elles ne reconnaissaient pas de légitimité au CNT et qu’il en serait ainsi « tant que le peuple libyen n’aurait pas la possibilité d’exercer son droit à l’autodétermination et d’élire son propre Gouvernement ».
Les délégations de l’Égypte et du Tchad, pays limitrophes de la Libye, ont en revanche exprimé leur soutien au CNT. Le représentant de l’Égypte a ainsi déclaré que les « interprétations divergentes » quant aux résolutions du Conseil de sécurité sur la Libye ne devaient pas constituer un obstacle à la reconnaissance du CNT, « seule représentation appropriée du peuple libyen à l’Assemblée générale ». Les délégations du Gabon et du Sénégal ont également appuyé la reconnaissance du CNT.
Enfin, la République islamique d’Iran, « premier État à avoir renversé un gouvernement pro-occidental au Moyen-Orient », a voté en faveur du rapport de la Commission de vérification des pouvoirs, tout en s’opposant à toute ingérence étrangère en Libye.
L’Assemblée a par ailleurs, décidé d’inscrire une vingtaine de points supplémentaires à son ordre du jour, dont deux intitulés « Émancipation du citoyen et modèle de développement axé sur la paix », et « Renforcement du rôle de la médiation dans le règlement pacifique des différends et la prévention et le règlement des conflits ».
L’Assemblée générale a décidé que le point intitulé « question de l’île comorienne de Mayotte » serait inscrit à l’ordre du jour de la présente session, étant entendu qu’elle ne l’examinerait pas.
Au nombre des autres questions à l’ordre du jour de l’Assemblée, figurent « Le droit des aquifères transfrontières », le « Rôle central du système des Nations Unies dans la gouvernance mondiale », le « Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux » et l’« Interaction entre l’Organisation des Nations Unies, les parlements nationaux et l’Union interparlementaire ».
L’Assemblée a aussi décidé d’inscrire à son ordre du jour une série de points relatifs à l’octroi du statut d’observateur aux organisations régionales suivantes: Conseil de coopération des États de langue turcique, Assemblée parlementaire des États de langue turcique, Organisation internationale pour la gestion des crises, Union des nations de l’Amérique du Sud, Agence internationale pour les énergies renouvelables, Initiative de l’Europe centrale, Cités et gouvernements locaux unis, Autorité intergouvernementale pour le développement et Conférence internationale des partis politiques asiatiques.
L’Assemblée a inscrit à son ordre du jour les points relatifs au financement de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) et de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). Elle a approuvé la répartition des points entre ses six grandes commissions.
Selon le programme de travail, la Commission des questions de désarmement et de sécurité internationale (Première Commission) devrait achever ses travaux le mardi 1er novembre au plus tard. Elle sera suivie, le jeudi 10 novembre, par la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) et la Commission juridique (Sixième Commission).
Le mardi 22 novembre marquera la fin des travaux de la Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles (Troisième Commission), le mercredi 23 celle des travaux de la Commission économique et financière (Deuxième Commission). La Commission des questions administratives et budgétaires (Cinquième Commission) devrait se conclure, vendredi 9 décembre au plus tard.
Le représentant de l’Arménie a présenté une motion d’ordre et indiqué qu’il souhaitait se dissocier du consensus sur la décision de reprendre l’examen du point 39 de l’ordre du jour concernant « la situation dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan** ».
Le Président de la soixante-sixième session de l’Assemblée, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, du Qatar, a précisé que le Saint-Siège et la Palestine participeraient en leur qualité d’observateurs, aux travaux de la soixante-sixième session dont la fin est prévue le 17 septembre 2012.
L’Assemblée générale entamera son débat général le mercredi 21 septembre.
* A/66/250
** A/66/360
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