Le règlement pacifique des différends, un des quatre axes d’action prioritaires de la soixante-sixième session de l’Assemblée générale
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Assemblée générale
Soixante-sixième session
1re séance plénière – après-midi
LE RÈGLEMENT PACIFIQUE DES DIFFÉRENDS, UN DES QUATRE AXES D’ACTION PRIORITAIRES
DE LA SOIXANTE-SIXIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
L’Assemblée générale commémore
le cinquantième anniversaire de la mort tragique de Dag Hammarskjöld
Le Président de l’Assemblée générale, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, du Qatar, a ouvert, cet après-midi, les travaux de sa soixante-sixième session en proposant quatre domaines prioritaires d’action: le règlement pacifique des différends, la réforme et la revitalisation des Nations Unies, l’amélioration de la prévention des catastrophes et de l’intervention d’urgence, le développement durable et la prospérité mondiale.
L’Assemblée générale a également rendu un vibrant hommage à Dag Hammarskjöld, le deuxième Secrétaire général des Nations Unies, décédé dans un accident d’avion il y a 50 ans, le 18 septembre 1961, et qui fut, selon les mots de M. Al-Nasser, un « homme de sagesse » ayant « représenté l’esprit des Nations Unies et consacré sa vie au service de l’humanité ».
Le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, a affirmé qu’il devait beaucoup au diplomate suédois, saluant en particulier l’« architecte » du concept de maintien de la paix tel qu’il est connu aujourd’hui.
De la première Force d’urgence des Nations Unies, déployée dans le canal de Suez et la péninsule du Sinaï, jusqu’à la « complexe » Opération des Nations Unies au Congo, Dag Hammarskjöld, a expliqué M. Ban, a pu « convaincre les États Membres de s’engager en faveur du maintien et de la consolidation de la paix » et « mis l’Organisation au service des pays les plus faibles et les plus démunis ».
Le Représentant permanent de la Suède auprès des Nations Unies, M. Marten Grunditz, a rappelé que les efforts de Dag Hammarskjöld en vue de renforcer l’indépendance et l’intégrité des Nations Unies avaient porté leurs fruits, et que son travail de pionnier en matière de diplomatie préventive avait « ouvert la voie à l’engagement direct du Secrétaire général ».
Les représentants du Soudan, de l’Indonésie, de la Roumanie, de la Colombie, de Monaco, respectivement au nom des cinq groupes régionaux, puis des États-Unis, pays hôte, ont tous rendu hommage à Dag Hammarskjöld.
Auparavant, l’Assemblée générale avait observé une minute de silence consacrée à la prière ou à la méditation.
Dans son discours d’ouverture, le Président de l’Assemblée générale a mis l’accent sur la nécessité de « renforcer la coopération Sud-Sud et triangulaire, ainsi que le dialogue entre les civilisations et l’engagement avec toutes les parties prenantes afin de garantir des solutions inclusives et durables en conformité avec le droit international ».
L’ancien représentant du Qatar auprès des Nations Unies a détaillé les quatre axes prioritaires qu’il propose à l’Assemblée générale de suivre tout au long de la soixante-sixième session.
Le premier d’entre eux est au cœur du thème du débat général annuel qui s’ouvrira le 21 septembre: « Le rôle de la médiation dans le règlement des différends ». « Dans le monde d’aujourd’hui, la nécessité de trouver un règlement pacifique des différends est devenu plus pertinent et plus urgent que jamais », a-t-il ainsi souligné, souhaitant voir l’Assemblée générale « plus engagée » et « plus autonome » sur les questions de médiation.
De même, M. Al-Nasser a invité les États Membres à « s’appuyer sur les efforts antérieurs pour réformer le Conseil de sécurité », à promouvoir une « interaction plus forte » et un « véritable équilibre entre l’Assemblée générale, le Secrétaire général, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social (ECOSOC) dans le traitement des questions de paix et de sécurité, en respectant les mandats respectifs définis par la Charte ». Il a aussi invité les États Membres à poursuivre l’interaction entre l’Assemblée générale et la société civile, les organisations non gouvernementales et le secteur privé.
Le Président de l’Assemblée générale a appelé à investir dans la prévention en vue de réduire les risques et la vulnérabilité face aux catastrophes naturelles. « Un moyen d’atteindre cet objectif sera de se concentrer davantage sur le renforcement des capacités des régions vulnérables pour les rendre plus capables et plus autonomes », a-t-il dit.
Cette session sera, enfin, « essentielle » pour faire « progresser l’Agenda pour le développement durable ». Il a ainsi évoqué la Réunion de haut niveau consacrée à la désertification, à la dégradation des sols et à la sécheresse dans le cadre du développement durable et de l’élimination de la pauvreté, qui se tiendra le 20 septembre, et servira de préparatifs à la prochaine Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio +20), laquelle doit avoir lieu en juin 2012.
Concernant la dix-septième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques(COP-17), organisée cette année à Durban, en Afrique du Sud, il a « invité instamment les dirigeants du monde à prendre des mesures fortes et urgentes pour la protection du climat mondial pour les générations présentes et futures ».
L’Assemblée a, par ailleurs, autorisé* les organes suivants à se réunir, à leur demande, durant la partie principale de cette soixante-sixième session: le Comité des relations avec le pays hôte, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, la Commission du désarmement, le Conseil d’administration de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), le Comité consultatif indépendant pour les questions d’audit, l’Assemblée des États parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, la deuxième Réunion intersessions du processus préparatoire pour la Conférence des Nations Unies sur le développement durable et le Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour l’enfance.
L’Assemblée générale a, enfin, nommé la Chine, le Costa Rica, l’Égypte, les États-Unis, la Fédération de Russie, l’Italie, les Maldives, le Panama et le Sénégal, membres de la Commission de vérification des pouvoirs.
La prochaine réunion plénière de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
* A/66/346
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